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Citations de Tarjei Vesaas (186)


« Quand les choses tournent vraiment mal, il faut rentrer chez soi. Les murs du foyer sont là pour vous protéger. / Non ! Dans ces cas-là, il faut s'enfuir. C'est ce que les gens font. / [...] Je te le répète, ce sont les murs du foyer qui protègent, qui encerclent. Faute, chagrin, honte, que sais-je ? – le foyer se referme sur tout ça et l'assume. Il ne sombre pas pour autant. » (p. 120 et 121)
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A certains endroits, que l'eau avait abandonnés, l'oeuvre, terminée, était brillante et figée. Ailleurs, dans un nuage de vapeur, on voyait l'eau se souder en glace bleu-vert.
Un palais ensorcelé. Il fallait essayer d'y pénétrer si, toutefois, on pouvait trouver une entrée ! On y découvrirait sûrement une quantité de passages et de portails étranges. Il fallait y aller. Pour Unn, tout s'effaçait devant cette apparition. Elle n'avait plus qu'une idée en tête : pénétrer dans ce palais de glace.
Ce n'était pas facile d'y parvenir. Souvent, elle croyait trouver une ouverture, mais ce n'était qu'une illusion. Elle ne voulait, à aucun prix, abandonner. Finalement, elle trouva une petite fente par où l'eau coulait et qui était assez large pour lui laisser le passage.
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Mais qu'était-ce donc ?
C'était le palis de glace, mais...
Le soleil avait disparu. Elle se trouvait devant un gouffre aux parois rigides. Le soleil y viendrait-il plus tard ? Pour le moment, elle ne voyait que des ombres glacées.
Aux yeux d'Unn, un monde ensorcelé se révélait, composé de monticules, de voûtes, de coupoles givrées, de courbes harmonieuses et de dentelures complexes. Rien que de la glace, sur laquelle l'eau, éclaboussant sans cesse, continuait son oeuvre de construction. Les glaces, ayant barré certaines parties de la cascade, d'autres branches s'étaient créées, où se forgeaient de nouvelles improvisations. Malgré l'absence du soleil, c'était un éblouissement de couleurs, des jaillissements de bleus et de verts.
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L'eau était un miroir, où le ciel et la terre tenaient en équilibre sur la tête.
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« Elles sont nées farouches. La tête plus haute que jamais. » (p. 30)
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« Forêt aveugle – sans limite – parce que l’horizon aujourd’hui a disparu dans le doux temps de neige mêlé de brouillard. » (p. 10)
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« Venez, rentrons. Tout ce que nous offrons ne sert à rien. » (p. 94)
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Que faire quand tout le monde autour de vous est fort et sage ?
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L'édifice de glace se dresse au-dessus d'eux, fort du mystère qu'il incarne, du pouvoir qu'il exerce; il se dissout du haut de ses cimes dans l'obscurité massive et le vent d'hiver. Comme promis à demeurer ainsi campé pour l'éternité – or le temps est trompeur, et au contraire très court : un jour viendra la débâcle, et le colosse s'effondrera.
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Aveugle comme elle l’était, il n’aurait servi à rien de lui expliquer comment il se faisait que ses pensées s’entendent volontiers avec les rames dans une barque, mais pas avec la hache ou l’écorceur.
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C’est à ce moment-là qu’arriva l’inattendu.
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Mattis leva les yeux vers le ciel pour voir s'il était pur et dégagé ce soir-là, et il l'était.
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Et puis il y eut un petit bruit. Un cri soudain, étrange. Et en même temps, il perçut quelques brefs coups d'aile rapides, là-haut, en l'air. Puis quelques appels étouffés dans un langage d'oiseau désemparé.
Cela passa juste au dessus de la maison.
Mais cela passa aussi juste à travers Mattis. Il entra dans une excitation muette, resta vigilant, décontenancé.
Était-ce quelque chose de surnaturel ?
Non, c'était tout autre chose, mais...
C'était une bécasse qui venait de passer au dessus d'ici. Et cela les bécasses ne le faisaient pas à cette heure-là par hasard : il fallait qu'il y eût une passée de bécasses au-dessus de sa maison !
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Des éclaboussures de l’eau avaient à la longue formé des sortes de troncs d’arbres et de branchages de glace. Parmi les plus grands, des arbustes jaillissaient du sol. Voilà encore un monde indéfinissable, impossible à décrire, mais qui semblait naturel dans un tel endroit, et qu’il fallait accepter tel quel. De ses yeux écarquillés, elle fixait cette étrange apparition.
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Le vent souffle et transperce.



Le vent souffle et transperce.
Les vieilles feuilles dansent.
Les vieilles portes grincent.
Mais les vieilles idées se font
neuves et dangereuses
dans le vent jeune.
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Vis, notre rêve

1.
Vis,
notre rêve.
Sois toujours aussi neuf.

L’oiseau dans les nuages de nacre.
Haut, haut
– et jamais tu ne viens jusqu’ici,
car nous,
tout en bas,
t’avons lancé dans les airs.

Et la couleur dans les nuages de nacre
nous étonne, nous réjouit.
Elle est nôtre et nous le savons bien.

Mille joies
et dix mille peines
montent de la terre
et brillent étranges.

2.
La mort avant que nous mourrions
est tapie dans cette nuit,
dans toutes les nuits.
Elle vit sans cesse
en face et nous fixe
tel l'obscur mystérieux
venu du puits sec
où il n'est plus de rêve.
Froide, nous attirant à elle,
elle reste ouverte – et pour nous.
C'est tout ce que nous savons,
là où il n 'y a plus de rêve.

Mais le puits vit dans son fond,
si bien que ce qui habite là
a eu sa part et veut davantage.
Il brille dans le brouillard de la nuit
tel un point obstiné.
Il brûle son incendie froid
aspirant l'oiseau de nacre
comme les yeux d'un serpent immobile.

3.
A qui parlons-nous
quand nous nous taisons ?
Nous en avons besoin
pour notre voyage inconnu.
Nous en avons besoin
de manière à le sentir à nos côtés
dans l’obscur
comme lorsqu’un bon ami y respire,
respire profond dans les nuits.

Plus loin que loin,
cela est plus proche que rien d’autre.
Dans le cœur intime du germe
où la lumière n’est pas,
mais rien que nous,
là où personne n’a été,
là où je suis toi
sans un mot.

Toi qui nais
dans la toute bruissante jeunesse.
Un jeune homme derrière sa clôture
pourrait mourir pour toi
et le fait aussi en secret.
C’est pourquoi ton voile fin
peut être là comme les primevères
de la prairie un matin d’été.
Sans un bruit tu disparais dans l’origine,
ta secrète puissance.

Sois neuf,
tu portes notre nom
et nos traits.
Tu portes nos vies
à jamais.
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Arbre las
Dans une vallée
où personne ne s’aventure,
le plus grand arbre
est tombé,
large étendu,
branches et branchelettes
pressées contre terre
comme dans l’étreinte
qui suit un infini désir.

Il s’est jeté en avant
sans qu’on sache pourquoi
car aucune tempête n’a soufflé.
Mais il est là,
comme proche de son but.

Il est là, à terre, aveugle et mort,
ne veut qu’une chose
et l’obtient
– car l’herbe a déjà commencé
la pièce tranquille et saisissante
qui se jouera ici.
L’herbe a déjà commencé à pousser
entre les branches.
Elle poussera longtemps à l’abri, là,
fanera et tombera au dehors telle
une chevelure fauve en automne.
Et l’année prochaine elle poussera encore
plus haut et enveloppera encore plus,
et le moisi et la mousse commenceront
leur envahissement caché.
Puis l’herbe poussera et tombera,
poussera et tombera.
Avec le temps,
l’appétit du moisi et de la mousse,
l’arbre sera étendu immobile
plus profond et plus profond dans son étreinte,
commencera à devenir l’autre –
et l’herbe pousse et retombe
telle une chevelure pâle, familière
– puis tout a disparu depuis longtemps
et cent ans ne sont rien
qu’un battement de cil
en regard de ce qui dure.
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Si tu trouves le travail trop pénible, il vaut mieux le dire tout de suite.
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Inutile de vouloir trop en faire le premier jour.
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Ne suis-je pas un homme ?
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