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Critiques de Terry Hayes (497)
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Je suis Pilgrim

Bien pour lire à la plage! On dirait "24heures chrono", la série dopée à l'aventure et à l'adrénaline permanente. Mais ce qui passe plutôt bien en série pour la télévision se résume à un style télégraphique à l'écrit. Cependant, des considérations de culture générale émaillent le déroulé de l'aventure et donnent un certain intérêt à l'ouvrage.
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Je suis Pilgrim

Le sujet central de ce roman volumineux est la préparation d’un attentat bactériologique de très grande envergure contre les Etats-Unis, un attentat méticuleusement concocté pendant plusieurs années par un djihadiste inconnu et solitaire, extrêmement déterminé, et que les services spéciaux américains, incidemment alertés, vont s’efforcer de faire échouer.



Une affaire terrifiante ! Un vrai thriller !



Face à face, deux personnages au parcours hors norme, des « machines de guerre » à eux tous seuls, des manipulateurs qui se sont rendu impossible à identifier et à localiser.



D’un côté, celui que, faute de mieux, on nomme « le Sarrasin ». D’origine saoudienne, son parcours et sa psychologie sont très représentatifs du terrorisme islamique du tournant du siècle, fondé sur une haine recuite de l’Occident et forgé dans les montagnes d’Afghanistan. Un djihadisme sacrificiel mobilisateur pour des Arabes du Moyen-Orient bien éduqués, investis en toute conscience dans un Islam fondamentaliste et rigoriste, en quête de coups d’éclat pour faire reconnaître sa puissance.



En face, pour tenter de le mettre en échec, un as des services de renseignement américains, porteur de multiples identités ; nom de code : Pilgrim. Un agent secret à mi-chemin entre le héros mythique du type James Bond et l’occulte fonctionnaire dévoué qui cherche à passer inaperçu. Pas de « Pilgrim Girl », donc ! Pas d’Aston Martin non plus, plutôt des voitures de location banales. Un homme dont on ne sait pas à quoi il ressemble physiquement. Auteur d’un ouvrage de référence en criminologie. Un guerrier dur, solide et résistant, porteur aussi de valeurs, d’émotions, de doutes, même s’il donne la priorité à la raison d’état et à sa mission.



Des péripéties trépidantes, des attentes interminables, des rebondissements à couper le souffle, des coups de chance, des coups de malchance... Quelques scènes d’une violence insoutenable... En tant que thriller, Je suis Pilgrim est une incontestable réussite. J’ai marché à fond ! Pourtant, je n’ai pas imaginé une seule seconde que l’attentat pourrait réussir, que le livre pourrait se terminer en cauchemar, en apocalypse... Pourquoi alors ma tension a-t-elle autant palpité, chapitre après chapitre ? Sans doute est-ce dû au talent de l’auteur, Terry Hayes, un scénariste de renom dont c’est le premier roman. Il s’y entend pour ménager ses effets.



Pour raconter l’histoire, Hayes donne la parole à Pilgrim. C’est un narrateur volubile, qui n’hésite pas à enrichir son récit par des digressions : des réflexions, des souvenirs, des émotions... Son langage est simple, direct, clair. Un semblant de transparence qui pourrait faire croire au lecteur qu’il en sait à tout instant autant que lui. Mais Pilgrim ne nous dit pas tout, en tout cas pas tout de suite, et pas dans l’ordre logique... Les événements s’articulent au final dans une forme de puzzle plus complexe qu’il n’y paraissait... Et tout ne se passe pas comme annoncé...



Le roman est d’une grande cohérence, tant par l’enchaînement de la fiction – avec quelques heureuses coïncidences ! – que par son ancrage dans la géopolitique du début des années 2000, marquée par le développement du terrorisme islamique. Le livre met en exergue la puissance de la technologie maîtrisée par les Américains et leurs alliés, face à l’intuition et la capacité d’analyse d’un terroriste isolé.



A mettre en perspective avec le djihadisme d’aujourd'hui. Le big data développé par les Occidentaux sera-t-il suffisamment efficace pour anticiper et contrecarrer les projets d’une organisation comme Daech, qui dispose elle aussi de moyens technologiques considérables ?... Préoccupant !...


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Je suis Pilgrim

Je m'excuse d'avance pour ceux qui ne supportent pas la grossièreté mais pour parler de ce livre je suis obligée de le dire : c'est un putain de livre !



Le sujet, le terrorisme, est forcément intéressant vu le contexte actuel. Mais ce n'est pas le sujet qui m'a le plus bluffée. Le bioterrorisme, on en parle depuis longtemps, surtout si, comme moi, vous avez adoré "L'armée des douze singes" en 1995 et que vous avez de sérieuses notions en microbiologie. Non. Ce qui m'a bluffée c'est le ton, l'écriture et les personnages. L'imbrication des deux enquêtes est calée superbement. Tout est parfait. Et si pour certains Pilgrim n'est pas crédible dans sa perfection justement, j'ai envie de leur demander où on peut rencontrer des hommes comme ça si ce n'est même pas possible dans un putain de bouquin.



Je suis Pilgrim m'a fait prendre un retard énorme dans mon travail. Le pied !

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Je suis Pilgrim

Alors là, j'hésite : * ou ****?

**** bien sûr, parce que c'est un sacré bon thriller. Étourdissant, à vous faire oublier toute vie sociale. Et n'écoutez pas ceux qui vous disent qu'il met du temps à démarrer. La présentation des personnages est aussi bien foutue que le cultissime générique d' "Amicalement vôtre ". Et ensuite c'est feu d'artifice à tous les étages, comme si Robert Littell avait réussi à faire un gosse avec Mc Gyver.

Mais il y a quand même un sacré problème.

Non, le problème n'est pas le méchant terroriste islamiste prêt à tout pour faire rendre gorge à l'Amérique triomphante.

Mais était-il vraiment utile de ne jamais, mais alors jamais, décrire un musulman lambda, qui ne soit ni rigoriste ni pourri? Parce que là, on est en plein dans la guerre de civilisation, l'Occident tolérant vs l'Islam intransigeant et je me sentirais très mal de recommander ce livre à mon copain Ahmed, pourtant friand du genre.

Que le "méchant" ait été broyé par une dictature et qu'il aime son fils par-dessus tout me semble participer de la même logique que "Le Silence de la mer": l'ennemi, pris individuellement, peut susciter le respect, voire l'empathie, il n'en reste pas moins le représentant d'une caste haïssable avec laquelle on ne saurait pactiser.

Or, même à la meilleure époque de la guerre froide, personne ne risquait de confondre l'abominable agent du KGB qui donnait bien du fil à retordre à ce cher James Bond avec mon tonton Jean-Michel encarté au PCF et à la CGT.

Alors que là j'en soupçonne plein qui seraient prêts à croire que mon copain Ahmed est un membre dormant de Daech.

Tout ça pour dire que je ne sais toujours pas comment noter ce bouquin, quelque excellent il soit.
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L'Année de la sauterelle

● L'auteur, le livre (400 pages, 2024, 2023 en VO) :

Terry Hayes est un scénariste qui a travaillé sur la série des Mad Max et qui partage sa vie entre Grande Bretagne et Australie.

On a découvert il y a peu son premier thriller : Je suis Pilgrim.

Voici un nouvel épisode, son troisième roman et le second traduit en français : L'année de la sauterelle.

Car chacun sait que les sauterelles ou les criquets (The year of the locust en VO) se développent et croissent sans bruit durant plusieurs années avant que leurs nuées s'envolent et s'abattent sur le pauvre monde. Ainsi, Terry Hayes nous invite à assister à l'essor d'une nuée de djihadistes qui se préparaient dans les montagnes reculées d'Afghanistan : l'année de la sauterelle est annoncée pour très bientôt. L'occident peut trembler.



● On aime bien la première moitié :

❤️ On aime bien l'écriture très pro, fluide et bien rythmée, de cet auteur qui arrive un peu sur le tard dans le monde très convenu du thriller d'espionnage mais qui réussit à tirer habilement sa plume du jeu.

Ses bouquins ne révolutionnent pas le genre mais on est bon public et on veut bien encore et toujours, embarquer aux côtés du super héros très fort et très malin qui va sauver les États-Unis (et le reste du monde avec, ouf) des griffes des méchants terroristes islamistes.

Tout cela avec une bonne dose de clichés éculés, un peu de technologie branchée, un peu d'humour désabusé, un savant mélange de testostérone et d'adrénaline, en somme rien de bien nouveau sous le soleil de Kaboul mais encore faut-il savoir doser ces ingrédients avec soin et un peu de brio si possible. Tout comme son super-héros, Terry Hayes fait le job et il le fait bien.

❤️ On savoure le plaisir de se laisser promener au fil des longues digressions de cet auteur, c'est un peu sa marque de fabrique. Un personnage nous raconte telle anecdote périlleuse, un autre se souvient de telle mission au Moyen-Orient ou de telle aventure au Vietnam, puis on va nous détailler longuement et inutilement telle escale d'avion à Ryad ou tel campement dans les montagnes, ... laissant l'intrigue principale se dérouler peu à peu en arrière-plan, lentement au fil des pages.

C'est ce qui fait d'ailleurs tout le charme de ces gros pavés quand le lecteur se laisse ainsi balader car nullement pressé d'arriver au terme d'un long voyage de 400 pages.

😕 Le grincheux s'étonnera sans doute à mi-parcours du culot de Terry Hayes qui se lâche un peu et qui sort de son chapeau une péripétie vraiment too much et d'un genre plutôt surprenant ici. On ne peut rien en dire sans divulgâcher évidemment mais ce tour prendra assurément le lecteur à contre-pied : attention, une sauterelle peut en cacher une autre !

Mais restons bon public et faisons confiance à cet auteur inventif et scénariste exubérant, pour trouver le moyen de retomber sur ses pattes.



● L'intrigue :

Un agent doit pénétrer en Afghanistan pour exfiltrer un informateur susceptible de renseigner la CIA sur un dangereux terroriste que tout le monde croyait mort mais qui serait en train de préparer rien moins qu'un terrible attentat, un feu d'artifice façon 11 septembre.

Bien entendu, l'exfiltration va partir en vrille de manière ni très propre, ni très cool, bref c'est la cata, surtout pour l'informateur et même pour notre héros.

Mais nous ne sommes qu'au tout début du bouquin et le lecteur peut donc se pelotonner plus confortablement dans son fauteuil pour anticiper le plaisir d'encore quelques heures de cinoche sur grand écran en imax et technicolor.

Pour celles et ceux qui aiment les héros invincibles.

Livre lu grâce à NetGalley et aux éditions JC. Lattes.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Je suis Pilgrim

Ce roman, bien qu'énorme par son volume, est gigantesque et grandiose à bien des égards ! S'il joue sur plusieurs registres (polar,thriller, espionnage notamment), il m'a réellement et rapidement conquis. On y découvre ainsi le recrutement d'un espion et agent secret de haut vol, aux multiples vies et identités qui va mener une longue et périlleuse enquête sur les traces d'un dangereux terroriste, sur fond des peurs dominant l'Amérique post 11 septembre.

Un roman particulièrement efficace qui change de l'agent secret britannique 007 car ici l'auteur fait en sorte de bien démarquer son héros de ce stéréotype.
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Je suis Pilgrim

Les nombreuses critiques enthousiastes lues sur Babelio m’ont convaincue d’acheter ce thriller. Aucune déception ! C’est un vrai bon bouquin, avec tous les ingrédients qui permettent d’être accro de la première à la dernière page. Le début du roman semble nous entraîner dans une intrigue plutôt classique : une femme est découverte, nue, égorgée, dans une chambre, à New York. Puis, on découvre que le héros, également narrateur, a écrit un livre sur la criminologie et la médecine légale, que pas grand monde ne connait son identité, à part Ben Bradley, lieutenant à la criminelle. Et là, il faut s’accrocher, on passe d’une époque à une autre (on comprend au fil des pages comment notre héros s’est construit, qu’est-ce qui le motive), d’un pays à l’autre, d’un meurtre à un autre. Tantôt dans les pas du terroriste, tantôt dans ceux de Pilgrim, on côtoie le Président des Etats Unis, le chef des chefs des agents secrets, un hacker génial, un survivant du World Trade Center et sa femme qui lui redonne goût à la vie, un père adoptif aimant, etc.

Tous les évènements sont reliés entre eux et les pièces s’emboîtent progressivement. Les personnages sont attachants, même les méchants ont leurs raisons de l’être !

Seule petite réserve, c’est parfois un brin caricatural lorsque l’auteur évoque la Turquie, l’Arabie Saoudite ou encore l’Afghanistan. Bon, à la fois, ce qui est visé n’est pas forcément de nous donner des éléments de réflexion sur la complexité des relations internationales et des conflits dans le monde .

Aucune hésitation donc, si vous aimez les thrillers, que vous avez besoin de vous détendre et de vous laisser embarquer dans des aventures ébouriffantes, Je suis Pilgrim est fait pour vous.

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Je suis Pilgrim

Ouh qu'il est fort ce type! Moi qui ne lis en moyenne qu'une vingtaine de pages par jour (il faut bien que je travaille aussi un peu), je me suis enfilé les 900 de son bouquin en un peu plus d'une semaine, je l'emportais jusqu'aux toilettes... Bien mené, stylé, avec ce qu'il faut d'humour et de mélancolie pour reposer de l'intrigue sans la délayer, et, surtout, un acmé à la hauteur, pas du tout décevant comme trop souvent dans ce genre. Il y a même un grand moment d'écriture, que jamais les images d'un blockbuster ne pourront égaler, soit l'affrontement d'un Moudjahidine et d'un hélicoptère soviétique d'assaut. Seules réserves, qui tiennent au fond, l'éternelle supériorité du mâle américain et l'insidieuse persuasion du lecteur que la fin justifie les moyens, porte ouverte à toutes les dérives. Comme dans la série « 24 heures chrono », alors, aussi addictive qu'idéologiquement contestable ? Exactement.
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Je suis Pilgrim

"La première victime de la guerre, c'est la vérité" (citation du livre). Cette citation devrait s'appliquer à ce même livre. Je n'argumenterai pas ce sujet clivant. Ce roman est très bien écrit et bien ficelé. On ne s'ennuie pas malgré ses 900 pages et son rythme un peu lent. Mais cette propagande hollywoodienne m'a gâché un peu ma lecture. Les héros états-uniens qui sauvent le monde avec un président des plus vertueux contre les méchants musulmans terroristes. Ici pas de place pour aucun questionnement. On lève le drapeau et on le salut. Trop manichéen pour moi.
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Je suis Pilgrim

Cela fait longtemps que je n'ai pas lu un thriller .

J'avais déserté ce style , par dépit de trouver un opus qui doit conforme à mes attentes , et non un produit de grande consommation sans ame , ecris par un traitement de texte .

J'ai lu celui ci , parce que Michemuche et Lyoko en ont parles içi , et que j'ai de l'estime pour eux .



Ce livre , je l'ai abordé sans a priori , je n'en attendais pas grand chose .

Je dois reconnaître que le début , tres glauque , m'a rebute , en effet je fuis la violence maintenant .

J'ai néanmoins décidé de continuer .

Le style de ce livre est très cinématographique , pratiquement à chaque page , le lecteur peut se faire sa propre image de ce qu'il lis , sa propre représentation , tout etant tres decoupe , et très cinématographique .

Ayant consulté le CV de l'auteur , j'ai pu voir qu'effectivement il a un passé de solide artisan scénariste .

En l'état , ïl maîtrise bien son sujet . Ménageant bien ces effets , ïl parvient à maintenir le lecteur en attente d'un climax qu'il se garde bien de dévoiler .

Cela presente en effet des avantages , mais il y a egalement de gros inconvénients , pour maintenir le lecteur en attente , il doit proposer un texte simple , où il n'y a guère , voir même pas de difficultés du tout pour le lecteur .

En optant pour ce choix , ïl prend le risque de diminuer l'impact de son histoire , ce qui se produit très souvent ...

Soyons honnête , on tourne les pages aisément , c'est d'une fluidité indéniable , mais à quel prix ...

Il y a içi un sujet qui aurait pu , qui aurait dû être fort , la confrontation entre le moyen orient qui bascule vers l'intégrisme radical , et l'Occident qui ne prend pas la mesure du danger .

Sur un tel sujet , maintes fois traité ïl est vrâi , ce livre aurait dû adopter un regard quasi documentaire , pour aller au coeur de cette thématique si importante dans notre quotidien de nos jours .

On cite Homeland sur la couverture de ce livre , sauf que Homeland plonge au coeur de cette thématique , dédaignant tout intérêt pour le spectaculaire , où le romanesque , Homeland est une fiction adulte , qui s'assume comme telle , ce qui n'est pas le cas de ce roman .

Içi Hayes prend un sujet qui merite un traitement sérieux , une enquête approfondie , et malheureusement , ïl rate le coche , pour satisfaire aux canons de la romance de suspense , qui impose une écriture somme toute tres basique , que le lecteur aborde sans problématique de compréhension , de difficultés inhérentes à un texte adulte .

Et ce choix , certes tres payant sur le plan de l'efficacité , s'avère néfaste pour le sujet présent içi ...

On parle de Jason Bourne sur la couverture de ce livre , pourquoi cela ?

L'œuvre de Ludlum est certes tres axée sur l'action , pour autant ïl y a une complexité scenaristique , qui demande au spectateur un mînimum de concentration .

Içi , ïl n'y a point de cela , le lecteur suit les pérégrinations des personnages , certes efficaces , sans aucun souci ....

Point de profondeur ici , le 11 Septembre quand meme , aurait dû stimuler l'auteur à creuser dans les méandres de la politique et de la géopolitique , il y a de la matière à exploiter , malheureusement , il rate sa cible , encore sur l'autel de l'efficacité à tout prix ....

On ne crois pas un seul instant aux personnages , qui sont trop irréels pour permettre au lecteur de s'identifier , ïl n'y a pas pas d'épaisseur pour ces personnages ....

On suit l'action , entrecoupée de passages gores puérils , dont l'on se serait bien passé , on attend encore et toujours la petite étincelle qui aurait permis au récit de s'élever ...

Et ïl n'y a rien ....

Non point que ce roman soit mauvais , mais il est tellement impersonnel , tellement formaté , qu'il ne parvient jamais à emporter le lecteur vers autre chose que le " page turner " qu'il est ...

Si l'on rajoute à cela , les considérations sur les musulmans que Reagan , les Bush , ou Trump maintenant ne renieraient pas , on ne peut qu'être un peu frustré ...

Il y a quand même un point positif , j'ai envie de relire La taupe , La compagnie , de vrais romans d'espionnage , qui misent sur l'intelligence du lecteur , et non sur le spectaculaire ....

En somme , un parfait page turner pour la plage ....
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Je suis Pilgrim

Gros coup de coeur que ce roman d'espionnage : j'aurais bien voulu pouvoir lui mettre 6 étoiles!



Il s'agit de mon premier roman d'espionnage d'ailleurs. Ce genre de lecture m'a toujours un peu effrayée. J'avais peur de me sentir perdue parmi tout un tas d'organisations, de pseudonymes et d'affaires compliquées. Comme quoi il faut savoir dépasser ses peurs et ses préjugés...



Je suis Pilgrim est avant tout un roman d'espionnage mais c'est aussi un bon polar. Car Pilgrim résout deux enquêtes policières dans ce roman : le meurtre d'une jeune inconnue dans un hôtel américain et celui d'un milliardaire américain en Turquie. Bien-sûr, ces affaires sont plus ou moins liées à l'enquête que mène l'espion, à savoir : trouver et arrêter un terroriste avant qu'il ne déploie sur le continent américain le virus de la variole. Tout cela se passe juste après le 11 septembre, date symbole du terrorisme s'il en est.



Terry Hayes est un virtuose. Il mène son intrigue de mains de maître, saute d'une enquête à l'autre, d'un personnage à l'autre, sans perdre une seule fois son lecteur. Toutes les informations disséminées tout au long du roman (de 900 pages environ) s'imbriquent les unes dans les autres à un moment ou à un autre, comme un puzzle.



Les personnages sont tous très réalistes, donc très attachants, même les "méchants". Oui parce que bon, on le sait tous, un méchant peut avoir un grand coeur et un homme bon peut se révéler cruel. Et ça se vérifie bien ici.

Pilgrim est un espion qui fait marcher ses méninges, acrobate à ses heures, mais qui n'a rien d'un James Bond (pas de gadgets à gogo ni de bombasses à ses côtés, juste intuition, enquête poussée et une bonne dose de courage).



Contrairement à ce que j'ai pu lire dans certaines critiques, il n'y a pas de dichotomie entre le Bien (l'Amérique) et le Mal (le Moyen-Orient). Oui il y a parfois de vilaines remarques et quelques petits raccourcis mais cela sert le roman et est écrit à dessein, pour dépeindre un monde aussi réaliste que possible (car il faut bien dire que, malheureusement, on entend ce genre de remarques presque quotidiennement). Il y a aussi de très beaux portraits de musulmans, des hommes et des femmes que Pilgrim (et donc le lecteur) apprécie beaucoup.



Je ne sais quoi ajouter pour vous décider, si ce n'est déjà fait, à prendre entre vos mains ce roman qui se lit d'une traite et qui laisse ses marques, comme devrait le faire tout bon récit. Bonne immersion!



Challenge ATOUT PRIX : prix des lecteurs du Livre de Poche - polar - 2015
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Je suis Pilgrim

Chef-d’œuvre. Ce n’est pas tant le scénario, à la fois très actuel (menace de virus mortel, terrorisme islamiste, informatique) et complexe, mais qui jamais nous perd, que l’attachement aux deux personnages principaux qui rend ce policier remarquable. Deux caractères complexes, riches, que l’auteur rend si humains malgré les situations qui surprennent et se retournent avec une maestria, un humour et une écriture où rien n’est superflus ni exagéré. Bien traduit. Bravo.

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Je suis Pilgrim

Il en a fallu du temps pour que je me plonge dans ce roman !! Mais une fois démarré, impossible de s'arrêter. C'est un peu comme être dans la descente d'une montagne russe.

Parce que la 4ème de couverture qui promettait un complot mondial avec gentils espions, meurtres effroyables et méchants terroristes a eu plutôt de quoi m'arracher un gros soupir du genre "oh pffffff non, encore ce genre d'histoire..." Parce que les ambiances complots mondiaux et James Bond, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.

Et finalement, le rythme fut haletant. L'auteur rend le héros attachant, mais réussit surtout l'exploit, dans mon cas, à engendrer une certaine compassion pour le méchant.

En tout cas au moins une admiration pour sa détermination de longue haleine et sans faille.

Mention spéciale aussi pour Bradley et sa femme, chez qui on a envie de s'arrêter déjeuner lors d'un prochain passage à New York.

Petit bémol toutefois sur la crédibilité de la façon dont l'enquête est menée. Je doute que cela se passe ainsi "dans la vraie vie".

Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas trahir l'intrigue.



Alors, faut-il le lire ? Oui. Ne soyez pas rebuté par le nombre de pages. C'est bien pour les vacances. Attention par contre : certaines scènes peuvent heurter la sensibilité...

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Je suis Pilgrim

Ma meilleure lecture depuis, ... le dernier mois.



Excellente lecture en passant, si ce n'est que l'intro (300 pages sur 890) est un peu longue.



Intrigue internationale.

L'Occident vs le Moyen Orient.

Le pouvoir, l'information, le pouvoir de l'information et du renseignement américain, sur une trame de fond du 11 septembre.



Par contre, comme la narration est à la première personne, on sait malheureusement que le héro-narrateur survivra, ce qui enlève à l'intrigue, qui m'a quand même tenu en halène jusqu'à 23h30.



Et une réponse à la fin sur "ce qui est le plus fort"

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Je suis Pilgrim

Depuis quelques temps déjà la CIA ne suffit plus il faut produire des agences plus secrètes que secrètes avec les agents idoines, meilleurs que les meilleurs parce que, Coluche l´avait déjà remarqué, cela fonctionne.

Le public adore les champions et les américains savent comment les produire.

Mais ce thriller post 11 Septembre sait étoffer ce principe marketing de base pour nous faire voyager dans différentes dimensions géographiques, différents genres, enquête, renseignement, islamisme, héroïsme, eau de rose… qui frisent avec le kitsch sans s´appesantir et en fournissant au passage de quoi oublier les fanfreluches et approximations larmoyantes.

Depuis « La griffe du chien », plus dur, plus brutal, je n´avais plus dévoré une histoire aussi vite.

Pas un critère de qualité littéraire, soit, mais un excellent moment de lecture sans aucun doute.

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Je suis Pilgrim

Pilgrim…un pavé de plus de 900 pages, précédé d’une excellente réputation, désigné prix des lecteurs du Livre de Poche, catégorie polar. Un roman prometteur donc… et ce fut réellement le cas ! J’ai vraiment adoré ce thriller d’espionnage, sorte de James Bond post-11 septembre. Une lecture totalement addictive (quelle hâte, à chaque fois, à se replonger dans l’histoire !), une construction diabolique, un suspense absolument captivant…que d’atouts ! Comment ne pas devenir accro ?! Alors oui, on peut regretter certains aspects du roman, comme par exemple, la résolution probablement un peu trop facile de l’une des intrigues par notre héros, du fait d’heureuses coïncidences (pour ne pas dire, carrément tirées par les cheveux). Mais, franchement, peu importe, je me suis délecté de cette histoire passionnante (mais aussi terrifiante) qui nous fait voyager sur plusieurs continents, et je trouve les louanges adressées à ce premier roman tout à fait méritées.
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L'Année de la sauterelle

Les cavaliers de la tourmente

Comme tous ceux qui avaient été subjugués par Je suis Pilgrim, j’attendais avec impatience de lire le deuxième thriller de Terry Hayes : c’est chose faite grâce à NetGalley et à l’éditeur Jean-Claude Lattes que je remercie vivement.

L’année de la sauterelle, plus de 1000 pages (en édition numérique), est un thriller d’espionnage mais pas que. S’inscrivant dans un contexte géopolitique brûlant, il fait aussi une petite incursion dans l’anticipation et ça, très franchement, ça m’a totalement déstabilisée !

Je rembobine !

Daech est à terre, mais son idéologie perdure et les adeptes pour reprendre le flambeau ne manquent pas. A la frontière de l’Iran et de l’Afghanistan, c’est l’Armée des Purs qui, sous la houlette d’un homme charismatique, ultra-violent, russe, ex membre des Spetsnaz, que les Américains croyaient mort, qui fomente un attentat de grande ampleur. La CIA envoie l’un de ses meilleurs agents, Ridley Walker, un spécialiste des « zones interdites d’accès », sur les traces de Abu Muslim al-Tundra « Un musulman venu de la neige… des terres incultes… l’homme des sombres hivers… ». La traque sera implacable, ponctuée de dangers inimaginables. Elle emmènera Ridley très loin, et l’amènera à faire des choix impossibles.

Le point fort du roman est de faire pénétrer le lecteur dans les coulisses de l’espionnage, et plus particulièrement de la CIA. Moyens mis en place pour recueillir les renseignements, écoutes, analyses, réunions au sommet : on a vraiment l’impression de participer à l’élaboration de la stratégie de l’Agence américaine pour empêcher les terroristes d’agir. Les personnages sont tout aussi importants. Ridley, l’agent très spécial, doté d’une force de caractère extraordinaire et d’une intuition quasi-surnaturelle qui lui permet de se sortir de situations désespérées en anticipant les réactions de ses adversaires (en tentant également de les comprendre), est loin d’un James Bond. Il est terriblement humain, tout comme al-Tundra d’ailleurs, dont l’histoire, poignante, l’a entraîné « du côté obscur de la force ». Autour d’eux gravitent de nombreux personnages secondaires qui ont tous une importance capitale pour le récit.

A nouveau, Terry Hayes a frappé fort. Pourtant, la marche était haute !

Je situe toutefois ce thriller un tout petit peu au dessous de Je suis Pilgrim –en raison d’un twist déstabilisateur qui intervient dans la dernière partie- mais il est néanmoins très réussi.

Attention, risque de dépendance très élevé !

#Lannéedelasauterelle #NetGalleyFrance

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Je suis Pilgrim

Il y a des livres comme ça ou l’on vie l’histoire à fond, ‘Je suis Pilgrim’ fait partie de ces livres. Et dommage qu’on soit obligé de le finir !



Ici on vit littéralement l’histoire avec le personnage, personnage avec lequel on tisse un lien au fil des pages. Il nous raconte son récit et on frissonne, panique, stresse et voyage avec lui.

Il s𠆚git d’un livre d𠆞spionnage, ou finalement on le compare avec la série de Homeland, mais il m𠆚 fait beaucoup penser aussi à la série française ‘Le bureau des légendes’.

Espionnage, mais finalement pas que, il y a plus que ça et c𠆞st addictif, j𠆚i fini par lire la fin presque d’une traite tellement j𠆚i été passionné par ce livre, oui finalement les 900 pages se lisent vite.

L’histoire commence d𠆚illeurs dans une chambre sinistre d’un hotel à NY, mais ici le crime est parfait, on ne retrouvera rien, ni même qui est cette fille morte qui baigne dans la baignoire dans du détergent.

Puis à côté de cela on a le Sarasin, il va connaitre un fait marquant dans sa vie qui va le changer radicalement.

Je n𠆞n dirai pas plus.



Vous l𠆚urez compris, j𠆚i adoré ! Premier livre de 2021 et déjà un excellent début, peut-être (non surement) même déjà un coup de cœur !

Si vous n𠆚vez pas encore lu ce livre, foncez !

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Je suis Pilgrim

D'un côté un agent secret américain exceptionnel aux multiples noms qui dépend directement du pouvoir exécutif. De l'autre un médecin et terroriste saoudien qui veut détruire les États-Unis. Terry Hayes signe un thriller efficace, construit comme une série. On sent la pâte du scénariste derrière la structure du roman. La lecture est plaisante mais il reste quelques longueurs et quelques réflexions typiquement américaines parfois déplaisantes.
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Je suis Pilgrim

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un roman « d’espionnage ». Celui ci remplit tous les codes du genre et j’ai passé un très bon moment .

Ça démarre fort : Un femme est retrouvée dissoute à l’acide sulfurique dans une baignoire a New-York.

Le meurtrier voulait que la victime reste anonyme.

Au début j’ai cru que le narrateur faisait partie de la police, il n’en est rien il assiste l’inspecteur chargé de l’enquête.

J’ai cru ensuite qu’il était écrivain, profiler ...non plus : Il était agent dans une autre vie dans une organisation encore plus secrète que la CIA : une sorte de CIA dans la CIA.



900 pages en poche et pas un temps mort...la course contre la montre s’enclenche assez vite ..

Des retours en arrière, de nombreux voyages (bateaux, avion, voitures), un brin de technologie, un terroriste "le sarrasin" , et Scott Murdoch alias Pete alias Brodie pour sauver le monde...

Pour une fois, j’ai trouvé que le « méchant » était plutôt bien campé : portrait en subtilité et très humain. Même si on n’adhère pas à sa haine des Etats-Unis, du fait de son parcours on peut la comprendre, son amour pour son petit garçon est touchant.



J’ai trouvé une ou deux fois les coïncidences un peu tirées par les cheveux, quelques invraisemblances et clichés mais rien de gênant...



Un très bon moment de détente (avec des pics d’adrénaline quand il faut ..)

En un mot : efficace
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