J'ai été un peu déçue par la première partie. Mais j'ai adoré la seconde dans laquelle Mono parle du caractère sacré du désert.
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J'ai dévoré ce petit album jeunesse qui n'en est finalement pas vraiment un, étant donné que c'est en fait une lettre de Théodore Monod écrite et illustrée pour sa propre fille de 4 ans, alors qu'il était en expédition au Sahara.
Et honnêtement, même si ça reste très "jeunesse", j'ai trouvé ça tellement mignon, plein de bienveillance et de beaux messages, que je ne peux que vous le conseiller. Une vraie pépite.
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Théodore Monod manque dans le paysage actuel, avec sa sagesse et hargne à défendre l'espèce humaine en tout genre, il serait sans doute un homme de poids. Si certains ont échoué, lui n'a jamais baissé les bras. Disant clairement sa pensée, le constat amer de notre humanité en perdition.
Ce n'est pas le premier ouvrage que je lis de cet humaniste, mais à chaque fois, malgré le tableau obscure qu'il peut nous dessiner, j'y trouve mon chemin, je ressens en osmose avec ses paroles, et cela réconforte malgré tout.
Il sait démontrer simplement les grandes erreurs depuis que l'homme a commencé à évoluer et notamment quand il ne s'est plus contenter de cueillette pour vivre. C'est un long processus qui petit à petit nous a amené à la folie de l'être humain qui se croit supérieur à la nature.
C'est très intéressant de lire ou plutôt de regarder comme une grande fresque la grandeur et la décadence de l'être à deux pattes.
J'aime aussi les poésies ou textes qui précédent chaque chapitre c'est à l'image du livre bien entendu, la sagesse de l'être face à la grandeur du cosmos qui l'entoure et ceux qui l'entourent.
Même si il peut dater un peu, l'urgence était déjà là à son époque, il doit bien être dépité du hauts des cieux à nous voir nous déchirer pour une bulle de pureté à grands coups de taxes. Effectivement Monsieur Monod, je vous confirme votre ressenti : plus on avance plus la bêtise humaine s'amplifie, plus l'être régresse.
Il y a également beaucoup de réflexions qui sont toujours d'actualité et qui semble y rester jusque l'extinction de notre espèce.
J'ai bien aimé une petite parenthèse qui m'a fait sourire, c'est la lettre que M. Monod a envoyé au président de la république suite à son invitation pour le défilé du 14 juillet. Elle mériterait d'être plus connue car elle reflète en grande partie l'absurde de l'humain.
J'aime et approuve Monod et je le retrouverai sûrement encore à relire notamment Méharée mon préféré.
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Un livre spirituel. Une meditation.
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Un Noël et un jour de l'An dans le désert pour Théodore Monod qui pense constamment à sa famille et à ses convictions, tout en partageant avec ses compagnons goumiers un voyage au milieu des dunes, du froid, du vent, endurant de nombreuses souffrances pour atteindre un but, plein de sens pour lui et nous le comprenons bien. En quelques pages et de très belles photos de l'auteur, plusieurs anecdotes dont celle consistant à boire le liquide amniotique d'une antilope n'est pas la moins insolite.
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Un aventurier, chercheur qui nous a démontré toute sa vie, le besoin de nous protéger en protégeant notre terre !
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Un tout petit livre, mais un moment intense de lecture et de réflexion durant lequel la solitude ne s’est pas invitée.
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La disparition de ce grand esprit si savant et généreux est une perte indicible pour le monde.
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Petit livre contenant trois entretiens du peintre Balthus. Il a choisi de discuter avec trois personnalités très différentes les uns des autres et d'aborder des thèmes aussi différents que la musique, saint augustin et la montagne. Ces échanges ouvrent une lucarne sur l'homme qu'était Balthus. Au delà du peintre on découvre une âme belle et extrêmement cultivée. C'est un plaisir de livre ces échanges.
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Meharées de Théodore MONOD imprimée par ACTES SUD est l'une des plus belle édition de ce livre de voyage poétique. Connu comme le grand spécialiste des déserts, ses récits de voyages sont passionnants et humanistes. il devrait avoir sa place dans toutes les bibliothèques.
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Ces carnets ont été rassemblés par le fils de Théodore Monod.
La première partie raconte les débuts du scientifique et la source de sa vocation et de ses voyages.
La seconde partie retranscrit plusieurs des ses discours, en particulier à la fin de sa vie.
Il est toujours intéressant pour moi de me plonger à nouveau dans la pensée de ce grand homme et de connaître son avis sur la société, la religion, l'environnement ; ses réflexions sont toujours pertinentes et d'actualité vingt ans après.
J'ai apprécié aussi les premières descriptions de ses expéditions en Afrique.
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Un abécédaire humaniste, rédigé après la mort de Théodore Monod. On y trouve, des lettres personnelles, des articles parus dans les journaux de l'époque ou des interviews, des émissions de télévision comme radioscopie de Jacques Chancel. Avant-gardiste et pionner en matière d'écologie et de maltraitance envers les animaux, son combat sert à réveiller l'humain qui sommeille en chacun de nous. Il sert à nous secouer pour que nous revenions sur terre, que l'on prenne soin des autres, de tous les autres, animaux, humains et autres créatures.
L'avenir de la planète dépend de notre façon de nous comporter, nous sommes tous les co-créateurs du futur de Gaïa. Citadins ou ruraux c'est avec des actes responsables que nous bâtirons un paradis pour nos enfants.
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Superbe livre, d'une profondeur philosophique incroyable,bien plus que les soit-disants philosophes très connus " de salon " que l'on voit à la télé !
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Une réflexion sur ce qu'est la solitude sous formes d'entretiens avec différentes personnalités. La solitude vue par un écrivain, un religieux, un philosophe, un scientifique, à travers leurs propres experiences, personnelles et professionnelles.
Réflexions très intéressantes, mais qui manquent peut-être de profondeur. Difficile de traiter ce sujet en aussi peu de pages. Çà reste malgré tout une bonne introduction.
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Alors qu’il est un jeune botaniste, océanographe et ichtyologue de 21 ans étudiant l’écosystème sous-marin côtier près de Port-Étienne, Théodore Monod se voit proposer de prendre part à une caravane devant relier Port-Étienne et Saint-Louis du Sénégal. Ce voyage signera la découverte qui décidera de la vie que mènera dorénavant cet homme passionné de déserts. Il arpentera durant le reste de sa sobre et discrète existence les déserts arides dont il tirera une philosophie féconde mais ô combien négligée, ô combien délaissée.
Ce premier voyage dans le désert décrit et fait sentir combien les conditions spartiates, les détails crus de tous les désagréments de ce périple ne font qu’augmenter la valeur et la force de sa beauté, chantée dans une langue vigoureuse d’un lyrisme mesuré, avare de moyens comme l’homme doit l’être de son énergie lors d’une telle traversée.
Sobrement, il décrit le rituel du thé, la chasse, la préparation des repas, l’avidité avec laquelle il se fait une joie d’étancher sa soif avec une eau dans laquelle, sous nos latitudes tempérées, nous ne daignerions même pas tremper le commencement du bout du petit doigt. Cette eau, il l’avale, il l’engloutit, il s’en délecte ; elle est succulente dans un endroit aussi inhospitalier. Elle grouille de choses qui nous répugnent mais elle est garante de la survie. On ne fait pas le délicat dans le désert. Tout est simple et d’une réalité à l’acuité lancinante. La fantaisie ou la tergiversation n’y ont pas leur place. Le désert sait se faire rappeler au bon souvenir de l’étourdi et inscrit au fer rouge sur le corps et dans l’esprit la punition qu’entraîne la moindre infraction à ses lois immémoriales.
La vie au désert est précaire, dure, crue et illuminatrice. Il est le lieu de l’apprentissage de l’humilité et de la sagesse pour des êtres qui se croient puissants et sont en réalité si peu de choses. Le voyage dans le désert est un retour aux sources des lois de l’humaine condition que notre époque essaie de nous faire oublier.
À l’heure où le genre humain commence à se dessiller les yeux sur l’urgence qui nous presse, il faut faire découvrir et partager l’œuvre de cet homme profondément humble autant qu’il était puissamment humaniste.
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Je ne suis ni un trekkeur ni un navigateur solitaire et pourtant Monod m' a emmené dans l'immensité, la chaleur de ses voyages.
Fait de chroniques disjointes, ce livre nous fait traverser les déserts et nous entraîne dans des contrées colorées, sèches et aventureuses. La traversée, pourtant monotone, ne se répète pas, émaillée d'anecdotes, de descriptions toujours variées.
Le vocabulaire sophistiqué, technique ou exotique contribue à nous dépayser. Le style donne sa place à la dérision, clin d'œil pour nous rappeler que l'auteur n'est pas un surhomme.
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