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Citations de Thomas Gunzig (336)


Blanc, Noir, Gris et Brun savaient que les vieilles histoires à la James Bond, où le méchant se cache dans un abri high-tech perdu dans le cratère d'un volcan, c'était des couilles en pot. Les quatre jeunes loups savaient que la meilleure cachette du monde, c'état un endroit qui ressemblait à cent mille autres.
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Pieds qui puent, malgré la méfiance de Petite crotte et de Yaourth Pourri, estimait qu'il avait remporté un beau succès.
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Si les pauvres angoissaient, les plus riches avaient encore un sentiment d'invulnérabilité : le prix des carburants ou du blé pouvait bien flamber, ça ne changeait pas grand chose pour eux. Il y avait des manifestations de plus en plus violentes mais elles éclataient dans les centres urbains, loin des quartiers où ils vivaient. Si l'été était trop chaud, il suffisait de descendre dans une villa de location d'un hémisphère où c'était l'hiver, et les guerres ne déchiraient encore à ce moment que des pays à l'histoire tourmentée et ne tuaient que ceux qui n'avaient pas les moyens de partir.
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Il savait que beaucoup de gens trouvaient que la musculation était affreusement ennuyeuse. Ce n’était pas son cas. Au contraire, répéter ses séries, atteindre la limite de la douleur, sentir ses muscles se congestionner, charger et décharger ses haltères, était une activité qui allégeait son esprit. Il oubliait son âge qui le rapprochait de la vieillesse, il oubliait sa femme qu’il ne désirait plus, son fils qu’il ne comprenait pas, il oubliait les factures à payer, il oubliait son travail qui l’ennuyait, il oubliait tout le limon visqueux de sa réalité, il ne pensait plus ni au passé ni à l’avenir, il n’était plus qu’un métabolisme produisant de l’énergie pour tirer, pousser ou soulever.
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Tom avait conclu qu'élever des enfants, c'était l'inverse d'écrire des livres : pour écrire des livres, il fallait inventer le réel, pour élever des enfants, il fallait réagir au réel.
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- Qu'est-ce que vous voulez ? Comment est-ce que je peux vous aider ?
- Ce que je veux ?
- Oui... Tout le monde veut quelque chose !
(...)
- Je voudrais être heureuse.
- Très bien... Et est-ce que vous avez une idée de la manière d'y arriver ?
Elle marqua encore un silence puis, avec sérieux, elle dit :
- Je ne sais pas... Je ne sais pas mais je vais y réfléchir.
(...)
- Et vous, demanda-t-elle , qu'est-ce que vous voulez ?
(...)
- Je ne sais pas, dit-il, je crois que moi aussi j'aimerais être heureux. Mais comme vous, je n'ai aucune idée de la manière d'y arriver.
Elle hocha la tête.
- Peut-être que si on y réfléchit à deux, on trouvera ! dit-elle.
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Ca aurait été évidemment plus simple de lui donner directement ces 100 euros, sans qu'il doive écrire un texte en échange, mais ça aurait été faire une injure fondamentale au principe voulant que l'argent ne s'obtenait que contre un travail même si ce travail ne servait absolument à rien
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Finalement, l'usage régulier du vibromasseur qu'elle gardait dans le tiroir de sa table de nuit lui allait aussi bien. Lui, au moins, il ne fallait pas l'écouter se lamenter sur sa vie pendant des soirées entières.
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Elle comprit, de la manière simple et naïve que lui permettaient ses huit ans, qu'avoir de l'argent était définitivement mieux que de ne pas en avoir.
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Tu te souviens du 22 juin 1986,
Les quarts de finale de la coupe du monde
le match Angleterre-Argentine.
Maradona qui commence son mouvement.
Il a la balle, il court en zigzag.
Il traverse le mur de la défense.
Il passe à Jorge Valdano mais Valdano loupe le ballon.
Nom de Dieu, Jorge Valdano loupe le ballon ! Jorge Valdano, deux ans avant, au Real de Madrid, il marquait 17 buts en une saison et là, il rate la passe de Maradona.
C’est le genre de truc impossible qui ne peut arriver qu’au foot
Et du coup qu’il rate ce ballon, un Anglais, Steve Hodge, un type tellement agile que quand il courait, on aurait dit un écureuil
Et Steve Hodge,
l’écureuil,
il essaie d’arrêter l’action en mettant son pied.
Il était agile mais c’était une klet de première, ce Steve Hodge.
Entre 1986 et 2004, 24 sélections avec l’équipe d’Angleterre et tu sais combien de buts ?
Zéro.
Je te jure, ce type était tellement maladroit qu’il était même pas capable de mettre un sucre dans son café
Steve Hodge, je ne sais pas comment il était arrivé en équipe nationale
d’ailleurs il a terminé sa carrière en troisième division au Leyton Orient.
Donc Steve Hodge il essaie de rattraper la passe que Maradona avait faite à Valdano mais que Valdano avait ratée.
Et comme il est agile Steve Hodge, il touche la balle, mais comme il est maladroit il met son pied et tu sais ce qu’elle fait la balle ?
Et bien elle monte droit, une belle courbe, et elle arrive pile devant le goal de Peter Shilton. Et Maradona qui n’a pas arrêté de courir, il est là aussi.
Et comme Maradona est là, Shilton : un mètre quatre-vingt-cinq sort de son goal. Maradona et Shilton sont face-à-face avec le ballon loupé de Steve Hodge qui leur arrive dessus en piqué.
Shilton regarde Maradona et pour le regarder, il doit se pencher, comme s’il regardait un tout petit animal
Et Maradona, un mètre soixante-cinq, il regarde Shilton comme s’il regardait l’Empire State Building.
Alors Maradona, il n’hésite pas, il fait un saut olympique.
Dans la nature, la sauterelle saute trois cents fois sa taille.
Mais Maradona, lui, il savait sauter à la hauteur des épaules de Shilton et c’est déjà pas mal.
C’est pas mal, mais c’est un peu juste pour pouvoir shooter correctement
Du coup,
là.
À la vitesse d’un coup de fouet.
Avec la main…
La main de Dieu !
Pile dans le goal !
Un-zéro pour l’Argentine !
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Laurent, ce qui m'ennuyait c'est qu'il était sale. Ça ne se voyait pas vraiment, disons que si tu n'étais pas vraiment attentif, ça ne se voyait pas... mais ça se sentait. Tu vois, l'odeur des sales : cette odeur de fond de culotte. Ça sent un peu le pipi. Le vieux pipi sur un vieux tapis humide. Et sa mère, quand elle venait le chercher, on voyait bien qu'elle était sale aussi. Pourtant elle travaillait à l'université, hein... Mais elle était sale. Et son père aussi. Un type plus âgé que les autres pères. Un vrai vieux. C'est d'ailleurs peut-être pour ça que Laurent était bizarre. Il avait été fabriqué avec un tout vieux spermatozoïde. Le genre de tout vieux spermatozoïde qui est tout seul dans sa très vieille couille et qui croit qu'il ne verra jamais la lumière. Et il est vraiment triste, il est certain que son existence n'a eu aucun sens. Il rumine des tas d'idées sur l'inutilité de l'existence. Et puis un jour, soudain une drôle d'impression, un jour contre toute attente, ça y est. Il entend l'appel. Et il peut sortir. D'abord il est surpris, il n'était pas prêt. Ça s'agite, ça s'agite et PAF ! Il sort, il sort et il se retrouve dans ce lieu dont il a rêvé tant de fois. Il est dans ce lieu qu'il a tant de fois imaginé, ce lieu pour lequel il est fait... Mais, il y a un truc bizarre...
Il renifle.
Il y a un truc bizarre... Ça sent... Ça sent mauvais ! Putain ça sent le sale !
Et là, ce vieux spermatozoïde qui a eu tant de mal à faire ce petit bout de chemin, avec sa vieille queue, il est tout essoufflé, aaah ça, il n'est plus en condition. Et ce vieux spermatozoïde, il se rend compte qu'il est arrivé dans une fille sale. Une fille sale de l'université ! Voilà, et après 9 mois, ça donne Laurent.

(P26)
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...les frères Eichmann, eux, vivaient dans un ascétisme compulsif à côté duquel Saint Augustin serait passé pour un flambeur russe de la Côte d'Azur.
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...elle portait une robe stricte aussi sexy qu'une porte de garage.
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Heureusement que leur fille Chloé avait terminé ses études et travaillait à présent comme comptable dans une société vendant des plateaux-repas à des maisons de repos. Tom trouvait que le métier de sa fille avait l'air d'un ennui mortel : toute la journée à remplir des tableaux Excel de chiffres représentant le nombre de plateaux rentrant et sortant. Il trouvait qu'un aussi joli bébé qui dormait les poings serrés dans une chambre décorée de dentelle rose, qu'une aussi jolie petite fille qui aimait dessiner des princesses et des licornes, qu'une aussi jolie jeune fille qui voulait devenir "soigneuse de dauphins" soit finalement devenue comptable et travaille, assise, huit heures par jour, face à un ordinateur, à gagner l'argent d'actionnaires qui n'hésiteraient pas à mettre fin à son contrat si ça augmentait leurs dividendes, il trouvait que tout ça, c'était une belle illustration de l'absurdité de la marche de l'existence.
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Son opinion était simple : Jérémie avait vingt-deux ans, c'était un adulte et il pouvait mener sa vie comme il l'entendait. Mathilde qualifiait l'attitude de Tom de "démissionnaire", Tom trouvait au contraire que c'était une manière de responsabiliser son fils, de lui faire comprendre que ses parents ne seraient pas toujours là, que dans le difficile combat de l'existence, quoi qu'on fasse et qui que l'on soit, on était toujours tout seul.
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Vous êtes si faibles que, pour vous, le monde est un endroit dangereux et effrayant. Vous avez développé une technologie qui vous a permis de tout détruire. Ça vous a rassuré de faire ça. Aujourd’hui, vous ne laissez vivre que les animaux qui vous amusent ou qui vous nourrissent. C’est à la fois terriblement égoïste mais surtout c’est très lâche !
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« La passion est-elle comme la radioactivité d’un élément dont les isotopes se désintègrent peu à peu et quoi qu’on fasse ? »
p. 98
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Tom trouvait que c'était une sensation étrange de ne plus s'intéresser à rien, c'était comme si une partie de lui-même n'était tout simplement là.
C'était comme une prémisse de la mort.
C'était un peu effrayant.
- Ça aussi, c'est peut-être lié à l'âge, se disait-il.
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- Vous ne connaissez rien aux vaches, vous ne connaissez rien aux humains non plus, alors comment pouvez-vous dire que je ne suis pas une vache ou que je suis une humaine ?
- Vous avez raison. Si vous me dites que vous êtes une vache, après tout, c'est que vous êtes peut-être une vache, finit-il par répondre.
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Il lui avait suffi de passer sa main dans mes cheveux, de me regarder avec tendresse pour me faire comprendre et surtout sentir que toutes les tristesses du monde pouvaient bien venir nous ravager le coeur et nous labourer l'esprit, nous serions toujours l'un avec l'autre, pour nous rafistoler les blessures, éponger nos hémorragies, apaiser nos douleurs. La promesse de cette présence indéfectible n'était bien entendu pas la garantie d'une vie sans drames, mais elle était l'assurance qu'au moment de ces drames il y aurait toujours la voix de l'autre, le regard de l'autre, les bras de l'autre, la peau de l'autre et que tout ça, contre le malheur, ça ferait comme un toit, ce serait comme un lit, ce serait comme une île.
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