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Citations de Thomas H. Cook (532)


Gâté par le sort, je n'ai pas su voir les ténèbres ni ce qu'elles dissimulaient. Jusqu'au moment fatidique, le mal s'est tenu à distance, circonscrit à de simples notes de cours sur les crimes perpétrés par des armés, des foules et des individus sanguinaires, auteurs d'actes abominables que j'exposais avec passion à mon auditoire d'élèves captifs.
Il n'y avait donc rien de surprenant à ce que, ce matin-là, j'aie pensé au vieux roi Hérode, aux tourments que furent les siens quand, à la fin de sa vie, ses organes génitaux gangrenés grouillaient de vers. C'était le symbole de la culpabilité châtiée, d'infections méritées par un oppresseur, et je supposais que, pendant le semestre suivant, je trouverais bien l'occasion de le placer dans l'un de mes cours.
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De cela, je m'étais toujours souvenu : les rideaux à fleurs de leur chambre à l'étage, bien fermés ; le nouveau ballon de basket de Jamie à la lisière du jardin, luisant sous la pluie ; le soutien-gorge blanc traînant dans l'herbe derrière la maison, le reste de nos vêtements, mouillés et immobiles, suspendus à la corde à linge.se impression d'ombres qui s'agrandissent perdura au fil des années, forte, tenace, alors que d'autres choses, infiniment plus importantes, en vinrent à se brouiller et à s'effacer.
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Aux yeux des autres professeurs et des autres élèves de Chatham School, nous devions pendant ces derniers mois former un curieux tandem, M. Reed marchant lentement appuyé sur sa canne, et moi traînant toujours à ses côtés, mon carnet à dessins sous le bras, tous deux gravissant de temps à autres les marches du phare et nous plaçant le long du parapet métallique qui en faisait le tour, M. Reed pointant le bout de sa canne vers l’horizon comme pour montrer un endroit lointain, et peut-être inaccessible, jusqu’où il aspirait à voguer.
-Au-delà de la pointe de Monomoy Island, c’est le grand large, me dit-il un jour. Après plus rien ne t’arrête.
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(...) son père, à côté d'elle, lui disant ce que tous les pères disent depuis toujours à leurs enfants : que l'avenir leur tend les bras, que c'est un pré d'herbe tendre qui n'abrite aucune sombre forêt. (p. 14)
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S'habituez à souffrir, c'est l'étoffe de la vie
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- Bon, eh bien, à demain, Mr Branch, dit-il, puis, tout claudiquant, il s'éloigna vers la route dans l'obscurité qui s'épaississait et dans laquelle persistait encore tout juste assez de lumière pour que son ombre le suive pas à pas, déformée et estropiée, ainsi qu'elle le serait toujours, par la malchance que lui valut d'avoir eu la chance de me connaître.
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Mot de l'auteur :
"Les leçons du Mal recrée un mode de vie qui a disparu : celui du sud des États-Unis avant le mouvement des droits civiques. L'ordre social dominant s'était bâti autour de divisions de classes et de races où la vieille aristocratie détenait le pouvoir et se sentait la noble obligation de donner en retour aux communautés sur lesquelles elle exerçait sa domination. J'ai voulu créer un tel personnage, l'investir d'un acte de noblesse, puis raconter comment cet acte bien intentionné tourne affreusement mal. Les Leçons du Mal raconte en quoi pareille bonne fortune peut être à double tranchant, et à quelles imprévisibles atrocités elle peut mener. Pour moi, çà a été un retour à mes origines, à la fois en tant qu'homme et en tant qu'écrivain et l'un de mes voyages littéraires le plus émouvants. "
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"C'est à cet instant que la destruction de ma famille m'apparut dans toute son horreur. En une illusion étrange et cauchemardesque, je me vis traverser sans effort les murs du 417 McDonald Drive comme s'ils n'étaient que des décors de scène, tantôt épais, tantôt d'une transparence de rêve, si bien que, d'un simple coup d'oeil, je pouvais voir au travers de toute la maison, voir la mort d'un jour à l'oeuvre sous mes yeux dans ses moindres détails, tous plus macabres et plus précis les uns que les autres, comme je n'avais jamais été capable de l'imaginer jusqu'alors".

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Tu n’es pas celui que tu t’imaginerais être, réentendis-je Nora déclarer, encore qu’en cet instant-là, sa main posée sur la mienne, elle n’aurait pu se douter à quel point elle disait vrai.
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"Mon véritable objectif était de sensibiliser mes élèves à des actes plus monstrueux que ceux qu'ils seraient susceptibles de commettre, ce qui, en retour, devait les aider à gravir un barreau supplémentaire de l'échelle de leur amour-propre qui était perpétuellement en équilibre précaire." (p. 21)
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C’est d’accord, m’empressai-je de répondre d’un ton léger, sans effroi, car tout aussi petits que les autres sont les pas qui nous conduisent aux choses les plus graves.
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être suspect, ça ne veut pas dire être coupable.
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[...] Les sit-in dans les cafétérias ségrégationnistes des grands magasins et les défilés de masse en plein coeur du quartier des affaires avaient transformé la ville en zone d'émeute.
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Les années passèrent ainsi qu’il en va toujours, trop vite pour nous permettre de saisir où nous étions et où nous serons peut-être. De nouveaux bâtiments remplacèrent les anciens. Les rues furent pavées, des réverbères neufs accrochés aux façades, tandis qu’en surplomb, face à la mer, la haute falaise s’effritait lentement et insidieusement, comme notre corps s’effrite face au temps, nos rêves face à la réalité et la vie à laquelle on aspire face à celle qu’on mène.
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La plus grande part des chagrins que les hommes se créent par eux-mêmes résulte de leur incapacité à accorder leur confiance à ceux qui la méritent. Ce sont ses erreurs de jugement la qui nous mènent à la ruine. (98)
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Certains hommes tombaient, vaincus par la chaleur et l'épuisement, et restaient étendus, silencieux, inanimés dans l'herbe. Mais la plupart d'entre eux continuaient d'avancer, parfois à quatre pattes, leurs chaînes mordant à présent la chair de leurs chevilles tandis qu'ils s'aidaient de leurs mains pour ramper vers le ruban écarlate qui, flottant au gré du vent, les attendait au sommet
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Nulle histoire ne hante davantage que celle d’un crime non élucidé, a écrit Julian, mais, j’allais le découvrir, sa résolution hante parfois tout autant.
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- J'avoue m'être renseignée sur vous, monsieur Graves. Je sais que vous avez quarante-cinq ans. Comme Slovak. Vous n'êtes pas marié, vous n'avez pas d'enfants.

Graves se dit qu'il n'en aurait jamais. Vivre seul, cela signifiait n'avoir personne à protéger, ne pas risquer de faillir à cette mission impossible.
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"Nous n'avons jamais découvert pourquoi, compte tenu de la brièveté de l'existence, de l'ampleur de nos besoins et de la force de nos passions, nous ne nous consacrons pas à la quête de notre bonheur individuel avec un zèle dévastateur, en disséminant le reste aux quatre vents."
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Pourquoi n'ajouter foi qu'à ce qu'on voit,
Ne croire qu'à ce qui se dresse devant soi,
Choisir le sombre cloaque du Visible
Au détriment de ce que le cœur désire ?
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