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Citations de Thomas Hardy (992)


Troutham avait attrapé sa main gauche dans la sienne et, faisant tournoyer à bout de bras son petit corps frêle autour de lui,frappait sa partie postérieure avec le plat du claquet. Le champ résonnait de l'écho des coups qu'il administrait. (...) Le bruit de l'instrument se propageait à travers champs, jusqu'aux oreilles des laboureurs éloignés (...); il parvenait même à travers le brouillard jusqu'à la tour de l'église flambant neuve pour laquelle le fermier avait généreusement souscrit, voulant ainsi témoigner de son amour pour Dieu et son prochain.
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Peut-être était-elle si imprudente avec les hommes parce qu'elle ignorait comme une enfant ce côté de leur nature qui use le cœur et la vie des femmes.
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Ainsi donc, il faisait le guet et aimait à savoir qu'elle était là. Le sentiment de sa présence le stimulait. Mais elle restait pour lui une figure idéale autour de laquelle il tissait des rêveries curieuses et fantastiques.
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L'amour est une force possible dans une faiblesse actuelle.
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L'horloge de la tour sonna huit heures, et une cloche fit aussitôt entendre sa voix péremptoire. Le couvre-feu était encore en vigueur à Casterbridge et servait de signal aux habitants pour clore leurs boutiques. A peine les notes profondes de la cloche passaient-elles sur les maisons qu'un vacarme de volets retentissait d'un bout à l'autre de la rue Haute ; en quelques minutes toutes les affaires du jour cessaient à Casterbridge.
Une à une, les horloges sonnaient huit heures ; l'horloge maussade de la prison d'abord ; puis, au pignon d'un hospice, une vieille ferraille dont le grincement préalable retentissait plus haut que le son de sa cloche ; chez un horloger, au moment même où les volets se refermaient sur la boutique pour la nuit, une rangée de hautes pendules de campagne aux coffres vernis sonnaient l'une après l'autre, comme un groupe d'acteurs pressés de lancer leur tirade finale avant la chute du rideau. Puis ce fut un carillon, égrenant les notes de l'Hymne du marin sicilien. Si bien que, dans leur hâte, certaines des machines à compter le temps avaient déjà sensiblement entamé l'heure suivante avant que les autres n'eussent définitivement clos celle qui venait de s'écouler.

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- [...] Le destin n'est rien à côté des machinations d'une femme !
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Les femmes ne cessent de déplorer l'inconstance du sexe fort; mais elles semblent se rire de sa fidélité.
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Juste avant le départ de Grace, elles s'arrêtèrent toutes deux par hasard devant un miroir qui leur renvoya leurs images côte à côte, rendant ainsi tangibles leurs traits communs et leurs dissemblances. L'une et l'autre étaient jolies, mais la proximité du visage de Grace eut pour effet de vieillir Mrs Charmond. S'il existe des types de beauté qui se font valoir mutuellement, il en est d'autres qui se heurtent, l'une faisant impitoyablement tort à l'autre.
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J'ai appris que certaines fautes ne peuvent être effacées par une réparation tardive. Nos mauvaises actions ne demeurent pas isolées dans le passé, attendant simplement qu'on les annule ; elles sont semblables à des plantes qui se reproduisent et s'étendent en reprenant racine, si bien que couper leur tige ne les détruit pas vraiment.

[in PAR ACQUIT DE CONSCIENCE]
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Vue de dos, cette chevelure châtain semblait un prodige et un mystère. Sous le castor noir, surmonté d'une aigrette de plumes sombres, les longs cheveux tressés et enroulés en torsades comme un travail de vannerie formaient un échantillon rare [...] d'adresse et d'ingéniosité. On aurait à la rigueur compris que ces nattes et ces rouleaux aient été faits pour durer une année [...] ; mais qu'on puisse entièrement démolir chaque soir, en allant se coucher, ce qui n'avait duré qu'un seul jour, semblait un gaspillage inconsidéré de temps et d'habileté.

[in LE VETO DU FILS]
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De temps à autre, étant jeune fille, elle avait entrevu ces hommes bizarrement accoutrés, les yeux brillants d’une lueur sanguinaire, qui regardaient par-dessus les haies, épiaient à travers les buissons et mettaient en joue des fusils. On lui avait dit que, s’ils paraissaient pour l’instant rudes et brutaux, ils n’étaient point ainsi le reste de l’année ; que c’était en réalité des gens fort policés, sauf durant quelques semaines de l’automne et de l’hiver où, comme les indigènes de la péninsule malaise, ils étaient pris d’une folie de carnage et se proposaient la destruction d’êtres vivants, dans ce cas, inoffensives créatures ailées mises au monde par des moyens artificiels, rien que pour assouvir ces penchants ; et qu’ils agissaient alors de cette façon grossière et peu chevaleresque envers leurs frères sans défense, enfants comme eux de la féconde Nature.
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Il lui montra les pelouses, les parterres, puis le verger et les serres où il lui demanda si elle aimait les fraises.
– Oui, dit Tess, quand c’est la saison.
– Ce l’est déjà ici.
Et d’Urberville en cueillit pour elle des spécimens qu’il lui tendait tout en se baissant ; puis, ayant choisi un fruit particulièrement beau de la variété dite "Reine britannique", il se redressa et, le tenant par la queue, le lui approcha de la bouche.
– Non, non ! fit-elle vivement, et elle mit les doigts entre ses lèvres et la main du jeune homme… J’aimerais mieux la prendre dans ma main.
– Allons donc ! dit-il en insistant.
Et, un peu ennuyée, elle ouvrit les lèvres et accepta la fraise.
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- [...] Méfiez-vous des amoureux ! C'est une vilaine engeance et qui fait pleurer les jeunes filles.
- Certains, je suppose, mais pas tous.
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Une demi-heure plus tard, Dick ressortit de l'auberge et si les lèvres de Francy avaient été des cerises, les siennes eussent probablement paru fort tachées.
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- [...] Pourquoi n'écrivez-vous pas de romans, monsieur Knight ?
- Ceux que j'écrirais n'intéresseraient personne.
- Oh ! Je suis sûre au contraire que vous deviendriez vite célèbre.
- Tant de gens le sont de nos jours, qu'il est plus distingué de rester dans l'obscurité.
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- Il faut être en bons termes avec ses voisins, quand ils ne sont pas tout à fait insupportables.
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Jude sortit, conscient plus que jamais de l'inutilité de son existence ; il s'étendit sur un tas de litière près de l'étable à cochons. Le brouillard était alors devenu plus léger et laissait deviner le soleil. L'enfant tira son chapeau de paille sur son visage et rêvassa, en regardant par les interstices cette clarté blanchâtre. Il voyait que l'âge apporte des responsabilités. Les évènements ne s'enchaînaient pas comme il l'aurait pensé. La logique de la Nature était trop horrible pour qu'il s'en souciât. L'idée que ce qui était compassion envers certaines créatures devenait cruauté envers d'autres détruisait tout sentiment d'harmonie. Il s'apercevait qu'en grandissant on se sentait au centre de la vie et non sur un point de la circonférence comme lorsqu'on est petit : cela lui donnait le frisson. Tout autour de lui, il semblait y avoir des choses brillantes, éclatantes, assourdissantes ; ces lueurs et ces bruits frappaient cette petite cellule qui sécrète la vie, la secouaient et la brûlaient.
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Je hais ce principe aristocratique de la noblesse du sang et je pense que les seules généalogies respectées par notre raison doivent être toutes spirituelles, celles des sages et des gens de bien, sans égard à la paternité corporelle.
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Je ne suis paysanne que par ma position, non par ma nature.
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Par son aspect et par son odeur il semblait la personnification de l'automne. Son visage hâlé était couleur de froment, ses yeux étaient deux bleuets des champs, il avait les manches et les houseaux teintés de taches de fruits, les mains collantes du jus sucré des pommes, le chapeau tout éclaboussé de pépins ; tout autour de lui flottait une atmosphère de cidre, qui, tous les ans à la même époque, dégage le même charme pour tous ceux qui sont nés et ont vécu parmi les vergers. Le cœur de Grace se détendit, comme une branche qu'on lâche soudain. Elle jouit tout à coup pleinement de ce retour dans la nature sans fard.
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