Un superbe album jeunesse qui déconstruit les clichés. On y trouve une capitaine courageuse, son mari émotif, un adolescent blasé et une petite fille muette. Les illustrations sont magnifiques et rendent le livre plus ancien qu'il ne l'est vraiment. Les détails des illustrations sont incroyables et la chute zst belle et comique à la fois.
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À la quatrième de couverture, on accroche.
Un mystère en huis-clos, la clé dans la serrure, en dedans et un locataire parti sans emprunter la porte fermée de l'intérieur.
Pour sûr que cela aura été l'aventure du moment pour deux gosses d'une petite campagne où il n'arrive que rarement des événements insolites ou de nouvelles personnes.
Sam Harriott, 14 ans, est un jeune traîne savate.
Se partageant entre la vieille école entre quatre murs et l'école buissonnière, il aura saisi qu'il se passait un "truc pas net" avec le bûcheron Stumpy Malone.
On sourira de sa curiosité et de l'arrogance de l'ado, épiant tout ce qui bouge en plus de ce qui ne bouge jamais et qui jugera de bonne guerre d'être au parfum du secret du bûcheron.
Un secret, ça vaut son pesant de noix par Chatom, ça occupe et ça invite l'aventure.
Si il y a de l'aventure cachée chez le bûcheron, Sam le trouvera.
Faut partager, comprendra t-on.
Repérant l'absence du bûcheron de chez lui sans qu'il soit sorti, Sam rentrera par la cheminée pour comprendre ce qu'il a mal fait, posté à un guet stratégique.
On rira oui, de la connivence avec la gamine du commerçant du bourg de Chatom, Alice, petite " Nellie Olsen*" ("La petite maison dans la prairie", Laura Ingalls Wilder*), qui lui filera le coup de main pour percer le secret Stumpy "qu'on ne voit plus passer devant ses fenêtres" et qui est sorti sous haute vigilance.
Comme on dit " Ça se peut pas".
On est ferré du coup nous aussi, pénétrant chez l'habitant pour fouiller, retourner et que la vie tranquille sans bête équation reprenne son cours. La vie va t-elle leur demander d'autres réponses comme celle là et leur apporter des soucis?
C'est fâcheux et puis en même temps excitant, du casse-tête, pour un bon gars comme Sam Harriott qu'"est pas la moitié d'un idiot", non m'sieur.
Si il découvre le secret de Stumpy, Sam aura le sentiment d'avoir marqué des points et rempli un peu les conditions pour être un bon adulte, on le devine.
Sam Harriott ne va pas souvent à l'école mais c'est un malin. Plus malin encore qu'un fichu bûcheron.
On aime bien les enfants de Chatom.
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Encore une fois, je suis bluffée par le talent de conteur de Thomas Lavachery.
Ici, il nous embarque dans la campagne américaine des années 1920, à la découverte des habitants (et en particulier des enfants) du village de Chatom.
Il y a un peu de Tom Sawyer dans l'ambiance : tous les habitants se connaissent, et malgré les défauts de caractère des uns et des autres, chacun est attaché à son voisin, et a le souci d'une communauté qui se sert les coudes. Cette dernière est particulièrement soudée grâce à l'institutrice, Mrs Ruffo, une veuve respectée, à la fois bienveillante et autoritaire, qui fume la pipe et se déplace même en pleine tempête pour apporter à tous de quoi manger et se soigner.
Il y a trois histoires principales dans ce roman, qui sont en fait liées l'une à l'autre, et se déroulent au fil des saisons : Une histoire de disparition, un secret que vont découvrir les adolescents Sam et Alice, un secret qui les liera pour la vie ; l'histoire de Thomas, un enfant trouvé, pourchassé par un méchant, que le village va s'atteler à sauver ; et l'histoire d'une nouvelle venue, qui causera malgré elle un accident épouvantable... mais cet événement donnera l'occasion à l'un des habitants de regagner la confiance de tous.
Ce roman possède un charme fou, il est magnifiquement écrit et se lit avec beaucoup de plaisir. Un immense coup de coeur pour moi.
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- Mais toi, de toute manière, tu ne diras jamais de mal d'un roman de Thomas Lavachery.
- Si, tu me connais je suis honnête... Mais comme à ce jour il n'en a jamais écrit de mauvais, il faut me croire sur parole.
- Et là alors, il est encore parti sur l'île de Pâques?
- Nenni hein, il ne se répète pas bêtement notre Thomas national. Ici, on se plonge dans le quotidien d'une bourgade étasunienne des années 20 ans.
- Et alors c'est de l'aventure.
- Oui et aussi du fantasque et aussi de l'humain. Mais arrête de m'embêter et lis-le !
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Divertissant, original et amusant.
La famille de Tor connaisse l’existence des trolls. Tor est d’ailleurs ami avec l’un d’eux. Dans ce tome, un jeune troll se fait capturer par un directeur de cirque. Il faut absolument trouver un plan pour le sortir de là avant la première présentation. L’oncle et le père de Tor ont une merveilleuse idée rigolote, risquée et qui ne sent pas la rose.
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Dans un Moyen-Âge réinventé mais tout à fait crédible, Ramulf est un jeune homme que l'on dit simplet, qui vit dans l'ombre de son grand frère, un érudit reconnu et entouré de scientifiques hauts en couleurs. Un jour, au marché, Ramulf achète un petit singe, qui s'échappe et vient ruiner la prestation vocale d'une jeune aristocrate qui se croit envoyée de Dieu. Anéantie par la honte, la jeune femme se laisse mourir...
Le chef de son escorte de guerriers, décide de la venger et jure qu'il aura la tête de Ramulf et de son animal diabolique. Ramulf, démuni, est contraint à la fuite.
Ce récit passionnant, plein de rebondissements, de rencontres, de moments humains, épiques, fabuleux, fascinants et palpitants est servi par l'écriture remarquable et jubilatoire de Thomas Lavachery, auteur de Bjorn le Morphir et du Voyage de Fulmir. Un roman génial, qui marque le lecteur pour longtemps, qu'on peut rapprocher du Trône de Fer et d'Eragon, dans ce que ces récits ont d'épique, d'irrésistible, de politique et d'original.
Un roman à lire passionnément dès 10 ans. Immense coup de coeur !!!
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Comment parler de ce livre singulier ? A vrai dire, je ne sais trop par où commencer.
Il est qualifié de « roman* » avec un astérisque qui ne renvoie à aucune explication.
Or, un roman raconte une histoire. Ici, il n'y en a pas vraiment. Le personnage principal est également le narrateur. Mais pas toujours. Il se nomme Jacques Mellery et, à mon avis, c'est un double de Thomas Lavachery : son patronyme se termine de la même façon, il veut devenir écrivain et annonce qu'un jour, il sera bel et bien publié.
Le titre me semble déroutant. En effet, de netsuke il sera à peine question. Jacques collectionne des objets étonnants, comme pour constituer un cabinet de curiosités. C'est pourquoi, avant même l'arrivée des vendeurs, il se rend sur la Place du Jeu de Balle et son marché aux Puces, afin d'être parmi les premiers à dénicher de bonnes affaires. C'est là qu'il croise Monsieur Mermans, « un homme discret (…) passé de la brocante aux antiquités de prestige, [qui] posa devant [lui] une petite sculpture. -Ton héritage, dit-il. » Il s'agit d'un netsuke en bois de cerf que Jacques conservera précieusement, comme une amulette.
Quand nous étions jeunes, mon mari et moi en avions acquis quelques uns dont le marchand nous avait expliqué qu'ils ornaient le pommeau des sabres de samouraïs. Mais je viens de lire une autre interprétation. Ils auraient servi à attacher à la ceinture du kimono une sorte de bourse contenant les biens de la personne qui ne pouvait les conserver dans ses poches, ce vêtement en étant dépourvu. Ainsi, tel le netsuke, Jacques sert de lien à toutes les personnes et anecdotes constituant ce récit.
Au moment où commence l'histoire, Jacques a seize ans. Sa mère est décédée. Son père « une personne passive, mutique, une espèce de rêveur sage ». Jacques l'aime, bien sûr, mais n'ayant rien en commun avec lui, il passe le plus clair de son temps à l'extérieur, et, comme il est sympathique, il a beaucoup d'amis. Deux d'entre eux, en particulier, lui fournissent des familles de substitution et il vit plus souvent chez eux que chez lui. Les Flausse ont une cousine, Liliane, une jeune femme assez étrange dont Jacques tombe éperdument amoureux. Chez les Deroo, il fait la connaissance d'une voisine qui ne se montre jamais sans un masque. On dit qu'elle souffre d'une maladie qui lui mange le visage. Cette Anna Olt est une Hongroise éprise de littérature qui lui ouvrira peut-être un avenir d'écrivain en corrigeant ses textes.
Alors que ses amis et lui jouaient au football dans un parc, ils sont pris à partie par une bande de loubards dont l'un s'acharne particulièrement sur Jacques. Mortifié, celui-ci se jure de prendre un jour sa revanche. Il s'inscrit au cours de boxe de Monsieur Timmermans et c'est là qu'il rencontre Eddy Frissen, serveur au « Tabellion », prestigieux établissement du centre ville. Mais Eddy préfère se présenter comme le second du coach. Il prend Jacques sous son aile et, plus tard, les rôles s'inverseront.
Il y a aussi Florence Cheruel, la meilleure amie de Jacques. Elle illustre bien cette maxime qui dit que les contraires s'attirent : elle est une élève brillante, alors que lui est un cancre qui fréquente plus volontiers l'école buissonnière.
Jacques nous entraîne à sa suite dans les rues de Bruxelles, ce que j'apprécie tout particulièrement, d'autant qu'il vit dans un quartier que je connais très bien : Avenues Albert ou Brugmann, rue Darwin, ou, plus loin, les Galeries Saint-Hubert ou la Place du Jeu de Balle.
Le lecteur passera avec lui une bonne partie de sa vie, allant de l'adolescence à l'âge adulte et il rencontrera une foule de personnages hauts en couleurs. Il aura même le privilège de lire les premières pages de sa nouvelle « L'Espion » qu'il avait commencée en collaboration avec Anna.
J'ai adoré ce roman. Mon seul reproche est adressé à la maison d'édition : le texte est pâle et écrit en petits caractères ce qui est très fatigant pour qui n'a plus des yeux de vingt ans.
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Une histoire qui est originale car elle nous transporte dans un pays lointain et une culture bien éloignée de nous.
Mais en même temps cette histoire nous parle d'un sujet très présent dans notre société : les ravages de la rumeur dans un groupe.
Notre personnage va subir une rumeur et va devoir quitter son clan et refaire sa vie.
J'ai trouvé cette histoire assez intéressante car elle nous montre un monde différent du notre et nous fait voyager.
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Peu coutumière des romans fantasy, je dois dire que celui-ci a non seulement piqué ma curiosité mais que j'en ai apprécié la lecture.
Björn, jeune garçon timide et peureux est désigné par les dieux et devient morphir, guerrier sans peur et vainqueur de tous les combats.
Après bien des malheurs et déconvenues, Björn réussit à sauver sa famille et à se faire remarquer par le monarque de la région qui le prend à son service.
On suivra les aventures de Björn dans un autre tome.
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J'ai lu un peu par hasard ce court roman atypique. L'auteur, Thomas Lavachery, écrit principalement des livres pour la jeunesse. Cette fois, ce roman est pour les plus grands.
Henri Juel, la soixantaine, dernier survivant de sa famille, il a perdu sa femme et son fils, décide de changer de région et s'installe dans un village choisi un peu par hasard. Heureusement pour lui, il a un bel optimisme, et un bon sens de la curiosité. Il est sportif, et aimerait se faire de nouveaux amis. Il décide de passer dans le café du coin pour rencontrer les figures locales. Il y fait la connaissance d'Agnès, la patronne du café ainsi que le maire. Mais un étrange trio d'hommes dédaigneux se passionne pour des cailloux, ce qui attise la curiosité d'Henri. Il va lui-même essayer de collectionner ces fameux cailloux pour faire partie du cercle mais non sans mal...
Un roman qui se lit très rapidement. La première partie est plaisante et intéressante. La seconde partie est plus ennuyeuse et on se demande où l'auteur veut en venir. Un peu philosophique et poétique, j'avoue que je suis assez partagée.
Une lecture en demi-teinte.
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Bjorn et sa famille se retrouvent bloqués chez eux lorsque la neige devient un ennemi mortel, un véritable monstre assoiffé de chair humaine. C'est alors une sorte de très long confinement qui amène chacun à dévoiler sa nature profonde.
C'est pour moi une lecture mitigée. Il y a de très bons points à cette lecture à commencer par les personnages, tous très variés. La situation les pousse à évoluer rapidement et leur psychologie est bien traitée. Bjorn surtout de par son évolution est très intéressant à suivre et si j'avais plus apprécié ce roman, je pense que j'aurais aimé voir la suite de ses aventures dans le reste de la saga.
Mais il y avait aussi des points négatifs. Le plus petit et qui est largement surmontable est le fait que ce roman est destiné à des lecteurs plus jeunes que moi, mais je ne doute pas que certains n'y voient aucun inconvénient. Ce qui a le plus perturbé ma lecture est l'écriture elle-même. J'ai beaucoup de mal avec les récits écrits au passé simple et celui-ci ne fait pas exception.
Je vous conseille ce roman si vous aimez les aventures chevaleresques agrémentées de fantastique dans les pays nordiques.
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J'ai trouvé le début du roman lent.
L'auteur met en place le décor, les personnages, la personnification de la neige qui est un redoutable ennemi.
La plume de l'auteure est de qualité sans être trop ardue.
Le rythme du récit est lent, il n'y a pas beaucoup de rebondissements.
Le rythme s'accélère à la moitié du roman avec un peu plus d'actions et a capté un peu plus mon attention.
Malgré tout, la fin du roman me donne envie de connaitre les aventures de Bjorn et de son nouveau compagnon.
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Lu grâce à une critique de @AlineMarieP qui m'a donné envie, et à Masse Critique et Esperluette qui me l'ont envoyé ! (quel petit colis mignon ! avec un poster et un petit mot
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J'ai aimé ce roman pour l'ambiance du Bruxelles des années 70-80 formidablement retranscrite. A chaque plongée dans le texte, c'était un saut dans une ambiance très particulière.
J'ai aimé découvrir les personnages et l'histoire de Jacques Mellery. C'était une tranche de vie assez simple.
Cependant, je dois dire qu'au niveau de l'histoire, il me manquait un petit quelque chose pour m'intéresser davantage. J'ai l'impression d'avoir été spectatrice sans forcément rentrer de toute mon âme dans l'histoire, très linéaire.
Un petit moment de lecture sympa donc, mais sans plus.
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