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Critiques de Tim Winton (65)
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Angelus

Rarement un livre m'a ému à ce point...
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Les Ombres de l'hiver

Dans une vallée isolée d'Australie, quatre personnes s'apprêtent à passer une soirée tranquille : un couple de fermiers, Maurice et Ida Stubbs, une ex-hippie enceinte, Ronnie, et un retraité, Murray Jacob. Tout à coup, dans la nuit, une ombre surgit, un chien hurle, des cris retentissent. Effrayés, les voisins se réunissent. C'est la première fois… (4e de couverture)



Ce roman m'a plutôt laissée perplexe. L'ambiance est glaciale au coeur d'une nature immense et inhospitalière. Les personnages mystérieux, apeurés, perdus... Il n'y a pas vraiment d'histoire. Nous assistons juste à la peur panique de 4 personnages face à d'étranges évènements. C'est un roman étonnant et troublant mais qui ne m'a pas du tout touchée.

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La cavale de Jaxie Clackton

Je ne sais trop quoi penser de ce roman-polar. Ça commence par une centaine de pages où il ne se passe pas grand-chose. L’écriture en argot vulgaire semble être la norme. Vulgarité n’est pas signe de talent littéraire. Ensuite, ça continue dans la même veine pour une fin improbable et sans grand intérêt. On peut éviter et passer à autre chose.
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La cavale de Jaxie Clackton

C'est l'histoire d'une rencontre entre un ado, orphelin révolté, et un prêtre catholique irlandais, quinquagénaire exilé dans une cabane du bush australien parce qu'il a commis des actes révoltants.

Différence d'âge, d'éducation, d'objectifs dans l'existence, Jaxie a un but, retrouver l'amour de sa vie, il ne fait que passer. Fintan tente de subsister le moins mal possible en attendant une improbable rédemption.

Le hasard réunit donc un jeune taiseux qui a la bougeotte et un incorrigible bavard obligé de rester dans un coin perdu.

Malgré la méfiance ils trouveront le moyen de vivre ensemble et à améliorer quelque peu leurs misérables conditions de vie. Jusqu'à ce qu'un grain de sable, ou de sel, vienne complètement perturber leur quotidien.

Récit très vivant, rythmé, qui parle vrai. le gamin, fils de boucher, nul à l'école s'exprime selon son niveau intellectuel. La nature est leur cadre de vie, belle et dure. Les hommes doivent en tenir compte, mais aussi en profiter, chèvres sauvages et kangourous apportent l'indispensable ration de protéines. Evidemment il faut les abattre, les dépiauter et les découper. J'ai aimé ce roman et j'espère que Jaxie Clackton poursuivra sa vie honnêtement en compagnie de sa bien aimée malgré des débuts extrêmement rudes.







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La cavale de Jaxie Clackton

Jaxie a une vie minable entouré d'un père inculte et violent et d'une mère malade et impuissante.

Lorsque sa mère meurt il reste seul avec son déchet de père jusqu'au jour où en rentrant chez lui il le découvre mort coincé sous sa voiture.

Persuadé que tout le monde va l'accuser de meurtre il s'enfuit dans le bush.

Il entame un long périple qui le mènera à cohabiter avec un vieux prêtre qui se cache lui aussi au milieu du désert.

Un parcours initiatique qui doit le mener jusqu'à Lee, sa cousine avec qui il a une liaison mais qui sera semé de violence.

Intéressant mais répétitif.
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La cavale de Jaxie Clackton

On s'attache vite à une collection telle que La Noire, toujours très représentative de roman de qualité où le noir brille dans toute sa splendeur.



Tim Winton y fait son entrée, et une fois dévoré son roman on comprend bien pourquoi, il y a sa place.



Cet australien ferait presque de l'ombre à mes américains préférés même en plein désert, en tout cas il n'a rien à leur envier.



Au coeur du bush australien, dans un décor envoûtant on découvre le style trash et poétique de Tim Winton qui colle parfaitement à son personnage, Jaxie Clackton, capable du pire comme du meilleur.



Brutalisé par son père, ce jeune ado fort attachant, désormais orphelin de mère et de père, en passe de se marginaliser, fonce vers un avenir douteux, avec ce passé qui lui colle aux basques que l'on découvre jour après jour, quand la nostalgie le gagne, dans ses moments de solitude.



“ Les gens disent que j'ai aucun self-control, aucune discipline. Ils parlent sans savoir. J'aimerais bien les voir se taper une nuit pareille. […] Ce que je veux dire, c'est que vous êtes là sans être là. Vous allez quelque part dans votre tête. Sinon, vous êtes foutu. J'ai l'habitude. Comme j'ai l'habitude d'être seule. ”



Lors de cette cavale qui prends des allures de voyage initiatique, Jaxie sera confronté une fois de plus au mal, surgit de nulle part, mais connaîtra pourtant une profonde amitié, absolument improbable qui lui permettra peut-être de parvenir au bout de sa quête finale.



On peut dire que cette cavale infernale, au rythme d'enfer, m'aura donné un sacré plaisir de lecture. Un voyage australien sous haute tension, dans un décor à couper le souffle, avec un petit bonhomme forcément attendrissant.



Dépaysant, drôle, un brin vulgaire mais trop beau, dans une ambiance oppressante, tendue, cette cavale magnifiquement traduit par Jean Esch est à découvrir absolument.



Chronique complète sur mon blog, lien ci-dessous :
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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La cavale de Jaxie Clackton

La cavale de Jaxie Clackton de Tim Winton, odyssée australienne



Que diriez-vous d’une petite excursion dans le bush australien ?



Vous êtes au volant de votre 4x4, vous roulez sur une route de terre. Voilà 4 heures que le GPS s’est tu. Ici, impossible de tourner à gauche ou à droite, la route est droite. Au loin, vous voyez une mob de kangourous en train de brouter de petits arbustes. Vous avez l’impression qu’ils vous regardent ? C’est sans doute le cas. Alors que vous avez atteint votre rythme de croisière, une silhouette frêle apparait dans votre champ de vision. Est-ce un mirage ? Un homme, ici ? Vous êtes à plus de 300 km de la moindre petite ville, comment a-t-il pu se retrouver sur le bord de cette route ?



C’est bon ? Vous êtes dans l’ambiance ?



J’ai vécu plus de 5 ans en Australie et je vous assure que cette scène n’est pas sortie de mon imagination. Sauf peut-être l’histoire de la silhouette à la fin. À part quelques chameaux (si si), des dingos, et si vous avez de la chance, des kangourous, il est rare de croiser la moindre âme humaine sur les autoroutes australiennes. On vous conseille d’ailleurs de ne pas conduire à la tombée de la nuit, parce que si vous percutez un animal, il peut se passer plusieurs jours avant de croiser la prochaine voiture. Ah, et il faudra aussi penser à emporter 3 litres d’eau par personne… au cas où…



Bon voyage !





Langue à la fois vulgaire et lyrique

La cavale de Jaxie Clackton s’ouvre sur le jeune Jaxie Clackton au volant d’une voiture volée fonçant à travers les badlands de l’Ouest australien. « Malgré le moteur qui gueule et le vent qui fouette la vitre, les bruits sont doux et ouatés. Une flèche de lumière et rien d’autre ». Le décor est grisant et fascinant : on est au cœur des terres de Tim Winton, et il va nous faire voir du pays.

Ce qui caractérise le plus Tim Winton, c’est son style cru et son sens du rythme. Tim Winton est habitué des romans qui se déroulent dans des environnements hostiles, souvent en Australie-Occidentale, sa région natale. Ses romans dépeignent des personnages perdus et marginalisés dans une langue à la fois vulgaire et lyrique.



Endurci à coups de torgnole

Jaxie est un ado mal dans sa peau, détesté par tout le monde « à cause de mon caractère et ainsi de suite. Mes singeries de délinquant ». Toujours prêt à en découdre. Son père « ce dégueulis de clébard était un vrai salopard avec nous deux, j’avais envie qu’il crève » est alcoolique et violent. Jaxie n’a jamais eu le « courage de le buter ». Sa mère lui répétait que si elle restait, c’était pour lui. Jaxie se demande quand même si c’était vraiment sa seule raison, peut-être qu’elle aurait pu l’emmener avec lui après tout. Mais maintenant qu’elle est morte d’un cancer, ils se retrouvent que tous les deux. Dans la petite ville où ils vivent, tout le monde comprend que Jaxie se rebelle contre son père, mais personne ne prend jamais sa défense. Son père et le flic du coin sont cul et chemise, c’est pour ça que sa mère n’a jamais rien dit.



La tête écrasée comme une pastèque

Quand Jaxie retrouve son père sous le pick-up « la tête écrasée comme une pastèque », il sait que tout l’accuse. Alors il décide de s’enfuir, prend quelques affaires et part vers le salt country « je ne me suis pas arrêté de la journée. Je crevais de soif, j’avais des crampes dans les jambes. C’est là que j’ai commencé à penser à Lee. » Parce que c’est pour retrouver Lee que Jaxie s’enfuit. Lee, la seule « avec qui je n’ai pas besoin de jouer les durs ». Mais Lee est aussi sa cousine. Et Jaxie sait qu’il n’est plus le bienvenu depuis que son père les a surpris ensemble. Avant de pouvoir la retrouver, il doit traverser le gold country « l’air était chaud, grouillant de taupins, d’abeilles et de sauterelles », à plusieurs centaines de kilomètres de sa destination.



J’ai taillé dans le bush

Après deux jours de marche, Jaxie tombe sur une cabane au milieu de tas d’ordures et de cannettes rouillées. Il rencontre également Fintan MacGillis, un prêtre vivant un exil à la suite d’actes dont il ne veut pas parler. Tim Winton introduit un élément contemporain dans son récit atemporel. Ces dernières années, l’Australie a été ébranlée par de nombreux scandales pédophiles au sein de l’Église catholique. Fintan et Jaxie cohabitent pendant quelque temps, mais Tim Winton laisse planer un doute sur l’avenir de ce duo. Il nous rappelle que l’homme reste le pire ennemi de l’homme. Je vous laisse découvrir comment en lisant ce roman envoutant.





Mon avis

Dès les premières lignes, Tim Winton nous plonge dans l’environnement brutal de Jaxie. Le rythme et la tension de son écriture sont au service de cette histoire oppressante. On comprend rapidement que ce jeune narrateur fuit un passé traumatique. Le récit se déroule sous nos yeux, on ne lit plus des mots, on entend ce que Jaxie entend et on voit ce qu’il voit. Tim Winton ne nous laisse pas être un lecteur passif. Il faut observer attentivement ce qu’il montre, car ce sont les silences qui éclairent les actions de Jaxie. Winton ne nous donne pas son point de vue sur la situation, il nous la fait vivre, provoquant en nous une réponse émotionnelle. Les sensations de peur, de soif et de faim de l’ado deviennent les nôtres. Et ce sont ces émotions qui rendent ce roman inoubliable.

Je voulais aussi souligner le travail remarquable du traducteur. On oublie souvent qu’un roman étranger est « réécrit » en français, et une mauvaise traduction peut rapidement vous faire décrocher. L’auteur de cette traduction n’est nul autre que Jean Esch, le traducteur de Stephen King et de Michael Connelly. Ça vous donne un peu une idée de l’ambiance !


Lien : https://www.joyabooks.com/ca..
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Angelus

Angelus est une ville (fictive) du sud-ouest de l’Australie, inspirée de celle d’Albany, où Tim Winton a passé son adolescence. Mais ceci est un détail sans importance. D’Angelus même, de sa topographie, de son aspect -ses odeurs, ses couleurs-, nous ne saurons que le strict minimum, apercevant parfois les sinistres environs de son port baleinier, nous réchauffant face aux flammes d’un feu de joie allumé sur une de ses plages…



Il faut dire que c’est surtout une ville que l’on quitte, pour échapper à ses démons, à ses échecs, ou à certain déterminisme social. Certains y reviennent lorsqu’ils sont blessés, comme dans un refuge qui a pour seule vertu d’être familier, d’autres pour flairer les relents de secrets qu’ils y ont enfouis ou pour se confronter enfin à ce qu’ils continuer de traîner comme un boulet, même partis à des milliers de kilomètres. Pour y régler leurs comptes en somme, souvent avec eux-mêmes… D’autres enfin préfèrent ne jamais y remettre les pieds…



La ville surgit pourtant de manière obsédante, insidieuse, comme ces images rémanentes qui persistent (malgré la disparition de ce qui les a provoquées) quand vous fermez les yeux. Car il n’est pas ici tant question d’un endroit, que des empreintes qu’il laisse sur les êtres, sous forme des souvenirs, plus ou moins traumatiques, de ce qu’on y a vécu ou abandonné, des occasions qu’on y a manquées… La ville est aussi ce qui lie les héros de ce recueil en nous conduisant au fil de ses textes autour de lieux, de rites communs : fêtes de fin d’années scolaires, parties de pêches à pieds ou en mer…



Tous ont été adolescents au moment de la guerre du Vietnam, pendant ces années 70 où la consommation de drogue est passée de symbole de "coolitude" au statut de tueuse en série décimant la jeunesse. Mais ça aussi, ce sont des détails presque sans importance, ils constituent à peine un contexte évoqué du bout de la plume, ses personnages évoluant dans cet entre-deux des classes moyennes voire modestes, hésitant entre médiocrité et confort relatif, pas tout à fait coupée des possibilités d’ascension sociale, traversant des adolescences mornes et rarement enclines à la transgression.



Des prolétaires donc, pour la plupart, vivant dans des lotissements de banlieues arrachés à la brousse, où les immigrants venus de Hollande, d’Angleterre ou des Balkans ont semé leurs maisons bon marché le long de rues calcaires. Le quotidien y est laborieux, les contacts avec les voisins plutôt circonspects, par indifférence, mépris ou discrétion. C’est en apercevant les ecchymoses sur les bras de la mère d’une camarade de classe, ou en entendant des cris que l’on soupçonne l’alcoolisme et son cortège de violences, le malheur des autres sur lequel on détourne les yeux. Certains sont plus pauvres que d’autres, notamment ces "Pommies" dont les intérieurs sentent le chou bouilli, ou ces catholiques aux myriades d’enfants. Quelques aborigènes parachèvent le tableau, mais là encore, c’est un détail…



Et puis il y a Vic Lang, que l’on retrouve régulièrement tout au long du recueil, à l’occasion de divers épisodes de son existence, évoqués de son point de vue ou de celui d'un tiers et qui tournent autour de l’événement qui a "créé l’énigme psychologique au centre de sa vie", sans jamais vraiment le décrire. Un événement qui a forgé une personnalité marquée par la honte, le désespoir, et la déception, qui l’a condamné à ne pouvoir survivre que dans l’ordre et l’austérité… Le fil rouge que constitue ce personnage et ces instantanés de vie crée une véritable cohérence, et est l’une des grandes forces de ce recueil. On n’a pas tant l’impression de lire une suite de textes que de découvrir, étapes par étapes, les différentes pièces d‘un puzzle qui s’emboîtent à la perfection pour former une fresque où la mélancolie s’assombrit parfois jusqu’au désespoir, où les moments de rupture côtoient les moments de révélation, où les tragédies naissent de secrets ou de mauvais choix, mais où brillent aussi de sporadiques lueurs, d’espoir ou de courage.



Une très belle découverte malgré l’amertume et la tristesse qui se dégage de l'ensemble, et un recueil stylistiquement très réussi, Tim Winton parvenant à doter chacune de ses nouvelles d'un ton singulier, sans jamais tomber dans la caricature.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Les Ombres de l'hiver

Roman très spécial dans le bush australien, en plein hiver. Quatre personnes sont confrontées à leurs frayeurs vécues l'hiver précédent. Mais, la peur est à nouveau là, à l'extérieur. Angoissant mais pas horrifiant, un huis clos pathétique à lire si on aime les histoires qui sortent de l'ordinaire.
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La Femme égarée

je sors de la lecture de ce livre avec une drôle d'impression.

Je ne sais pas si j'ai aimé ou non ! J'ai beaucoup aimé le début mais trouvé la fin cauchemardesque et improbable. Comment une enfant de 7 ans peut-elle se sortir des situations hallucinantes dans lesquelles la recherche effrénée de son père les plonge ? Un film pourrait certainement bien rendre tous les éléments. Que voulait dire Tim Winton ?
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Les aventures de Lockie Léonard, Tome 3 : Tu ..

A chacune de mes visites à la médiathèque, je fais désormais un tour au rayon 'Ados' ... et j'y trouve souvent de belles surprises, comme ce roman australien.



Lockie Leonard est amoureux d'une fille inaccessible.



Son petit frère menace de faire sauter la maison familiale avec ses expériences d'apprenti chimiste



Sa mère est en pleine dépression post natale et finit par être hospitalisée



Son père est à bout



Un ange gardien entre dans sa vie, déposant de la nourriture sous leur porche



Et cet ange donnera des forces à Lockie et lui permettra de rebondir, s'occuper de tout ce petit monde, redonner à leur vie une normalité



Et Lockie sera ainsi une vraie légende !



A lire absolument :)
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Les aventures de Lockie Léonard, Tome 2 : Dem..

La suite des aventures de Lockie, que j'avais rencontré dans "L'amour est la septième vague".

Le premier tome était mignon, celui-là l'est aussi, mais un peu plus intéressant à mon goût, puisque Lockie, jeune surfeur solitaire, va devenir ami avec quelqu'un de la "tribu" adverse des rockeurs. Et il va se lancer dans une croisade écologique pour sauver le village qui est devenu son chez lui...
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Respire

Un roman qui s'articule autour du concept du souffle, de la respiration, celle que l'on retient, celle qu'on exhale avec passion ou dégoût, celle qui nous meut.



Une grande part du récit dépeint le monde du surf et son apprentissage par les 2 jeunes protagonistes qui vont dépasser, ou peut-être pas, leurs limites. Le grand souffle, le frisson de la grande vague et la recherche de cette sensation ultime ailleurs, plus loin...



J'avoue avoir trouvé quelques longueurs aux nombreux passages mettant en scène ces passionnés à la recherche des plus beaux spots. Les sportifs pourraient trouver ce roman plus jouissif.



J'attendais également un développement du thème du souffle (tel que "vendu" en 4ème de couverture) plus large. Il se cantonne à une rapide allusion au jeu du foulard qui voit la mort d'un ado au tout début du livre. Quelques scènes d'étranglements volontaires morbides comme tremplin de jouissance sexuelle referment cette boucle respiratoire.



Un peu court... une expiration que j'aurais souhaitée plus profonde.

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La Femme égarée

Après un périple dans différents pays d'Europe, des Australiens : Scully, Jennifer, son épouse et Billie, leur fille de 6 ans Billie ont eu le coup de foudre pour une modeste maison abandonnée en pleine compagne d'Irlande.

Scully est resté sur place pour la retaper en attendant l'arrivée de Jennifer et de Billie parties en Australie pour y vendre leurs biens. Au jour annoncé de leur retour, seule l'enfant descend de l'avion, retranchée dans un étrange mutisme.



Scully accompagné de Billie entreprend alors un périple en divers pays d'Europe sur les lieux où la famille a séjourné et où peut-être ceux qu'ils y ont rencontrés ou qui les ont hébergés lui permettront de percer la part d'ombre de Jennifer et le mystère de sa disparition.

Tel Orphée à la recherche de son Eurydice, Scully descend aux enfers : accidents, blessures, problèmes financiers, mauvaises rencontres, s'enchaînent et s'accumulent. Victime d'une sorte de jeu du chat et de la souris malsain mis en place par Jennifer, le vrai visage de celle-ci se dévoile progressivement et Scully se trouve alors finalement contraint de reconnaître qu'il formait avec elle un couple bien mal assorti .

Le duo père/enfant bascule. Alors que Scully sombre dans le désespoir, c'est la jeune Billie qui fait preuve d'initiative et s'efforce de sauver son père des griffes de la déchéance.



Roman d'un amour et d'un rêve brisé, d'une dérive familiale, LA FEMME EGAREE est un ouvrage tendu, superbe, qui tient du thriller psychologique et du roman d'aventures.

Ce road-trip qui mène père et fille à Londres, en Grèce, à Florence, à Paris puis jusqu'aux bas fonds d'Amsterdam n'est pas exempt de moments de flottement où Tom Winton capte ce qui est du domaine des fantasmes et des sortilèges, en particulier dans la première et la dernière partie du roman, qui ont pour cadre L'Irlande, pays où Scully finira par trouver sa place .

Chacune des six parties du roman est d'ailleurs introduite par quelques lignes en exergue , des couplets d'une chanson traditionnelle irlandaise : Ragland Road parlant d'un amour impossible . Si vous pouvez écouter cette balade, vous la trouverez sur You Tube interprétée par les Dubliners.
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La cavale de Jaxie Clackton

Après le délirant "Cul de sac" de Douglas Kennedy, nouvelle virée en Australie. Beaucoup moins drôle. Le pire dans ce livre étant la 4ème de couverture qui raconte plus de la moitié du bouquin. Ca me donne des envies de meurtre.

Racontée par Jaxie, un ado d'une quinzaine d'année, avec son vocabulaire fleuri et sa violence sourde, cette cavale violente et poussiéreuse vous entraîne. Si j'ai suivi ses aventures de bon coeur, sans être non plus bouleversée (contrairement à d'autres livres de Tim Winton, que j'adore), la fin spectaculaire et dramatique clôt superbement ce récit noir.
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La cavale de Jaxie Clackton

L'Australien TimWinton se distingue par son écriture, à hauteur d'adolescent désœuvré, et par sa construction en deux temps, de quoi multiplier plus que de coutume les non-dits. Il parle de la culpabilité de Jaxie ou les raisons profondes de la tuerie à venir. Un roman dur qui secoue.
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La cavale de Jaxie Clackton

Jaxie est en cavale. Parce qu'il a retrouvé son abominable père écrasé sous le pick-up, et parce que tout le monde croira qu'il l'a tué, ce salopard. Donc Jaxie cavale et Va crapahuter à pied, entre bush australien, lac salé su rchau ffé et monologue intérieur. Jusqu'à rencontrer presque en même temps, dans ce grand nulle part sans électricité ni espoir et dans un accès de violence crue, un prêtre défroqué et une montagne de beuh qui Vont changer sa vie.
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Respire

Dans son livre Panorama du roman australien, Jean-François Vernay décrit les personnages de Winton, « son archétype est un personne d’origine prolétaire en errance dans un environnement relativement hostile. Ses romans, définis comme des narrations du littoral, dépeignent invariablement dans une prose très descriptive une communauté rurale qui vit au rythme d’une culture balnéaire ». Cette description convient parfaitement au personnage de Pickelet dans Respire.



Ce roman d’apprentissage est centré sur le surf, une passion partagée par beaucoup d’Australiens. La prose de Winton est envoûtante, et même sans être intéressée par le surf, on partage une sorte d’adrénaline quand les deux gosses de 14 ans se retrouvent à surfer des vagues de plus de 4 mètres de haut.



Puis il nous a emmenés. C’était par un jour torride de février. L’océan était un miroir. On est partis juste en dessous de chez Sando et on a descendu l’estuaire en canot pneumatique qu’on a porté pour franchir la barre avant de le mettre à l’eau dans la baie paisible. De là, on a contourné la Pointe et mis le cap à l’ouest vers la côte au-delà. La base des falaises travaillée par la mer était tranquille, les trous soufflants assoupis.



Quand on a atteint Old Smoky, les conditions étaient si calmes qu’y avait pas grand-chose à voir du bateau. Sando nous a confirmé les amers : les arbres à l’intérieur des terres correspondaient à un filon de calcaire dans le flanc de la falaise. Le récif lui-même était rien qu’une ombre imprécise au fond.



Winton est un des auteurs les plus connus en Australie, et écrit toujours sur des thèmes qui lui tiennent à cœur, l’environnement, l’écologie, la côte de l’Australie-Occidentale.



Il a gagné quatre Prix Miles Franklin, dont un pour Respire en 2009. Cloudstreet est un autre titre incontournable de cet auteur qui figure d’ailleurs sur la liste des 10 livres australiens qu’il faut avoir lu.
Lien : https://lekoalalit.wordpress..
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Angelus

Une construction épatante !
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La Femme égarée

demande un extrait de texte du roman la femme egaree de Tim Windson pour une étude
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