AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Tim Winton (65)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La cavale de Jaxie Clackton

Je ne sais trop quoi penser de ce roman-polar. Ça commence par une centaine de pages où il ne se passe pas grand-chose. L’écriture en argot vulgaire semble être la norme. Vulgarité n’est pas signe de talent littéraire. Ensuite, ça continue dans la même veine pour une fin improbable et sans grand intérêt. On peut éviter et passer à autre chose.
Commenter  J’apprécie          10
Les Ombres de l'hiver

Il y a dans le monde anglo-saxon une thématique littéraire qui tourne beaucoup autour d'une ruralité délabrée ,avec, des idées d'isolement, de solitude en partie volontaire mais déstructurante qui est loin des richesses attribués d'ordinaire à l'ermitage et à la solitude salutaire et valorisée.

C'est une thématique infiniment riche au niveau des personnages , qui culmine à un réalisme subtil infiniment approfondi où l'environnement social est riche et puissant ,autant que la nature ambiante est prégnante et que le retentissement psychologique des descriptions confine au métaphasique.

Regardez un jour une image du ciel du Wyoming et vous comprendrez instantanément ce que je veux dire.

En Australie ,autre pays du vide , il y a des petits mondes perdus au bout des pistes et oubliés de tous . Des univers qui vivent solidement accrochés au sable rouge et qui restent en place même quand le sable s'envole au grés des vents bouillants.

La couverture du roman est d'une éloquence absolue et restitue tout cet univers en un seul coup d'oeil. C'est un roman court d'une présence fulgurante. Il n'est pas un thriller ,au contraire, il est statique et haletant ,perdu dans un tourbillon d'affects variés et de sensations qui tournent en boucle ,rien donc d'une longue ligne droite. Une petite tornade décrierait mieux la trame narrative que l'image d'un suspens idéalisé et déployé en longueur le ferait.

Le cadre est celui de la nuit agitée qui cerne des personnages qui se côtoient à peine d'habitude et qui là ,le font car cernés par la peur alors que la nuit se retrouve peuplée de sujets d'inquiétudes, réels ou imaginés qui amplifient l'isolement de chacun. L'obscurité réduit aussi l'autonomie des personnages, alors que les chiens aboient , que des cris inconnus résonnent . Les bruits mènent la danse, inquiètent, signalent, alertent, en même temps et ils questionnent sur dehors et sur soi-même.

C'est une ode aux habitudes ,et au normal qui quelquefois s'envolent en un rien de temps et qui se nimbent à ce moment d'une valeur nostalgique intense et d'une aura de regrets. L'âme essuie alors l'impact de tourments à l'acuité constante et permanente, antérieurs au changement pourtant et que le changement fait affleurer dans le conscient. C'est un matériel non maitrisé alors que les repères vacillent.

La peur, l'anxiété, la panique conduisent ces personnages de voisins distants à l'accoutumée à s'intéresser les uns aux autres . Mails il ne faut pas espérer que cela devienne pour autant le sujet central du roman qui reste à mon humble avis ,celui de l'impact de la panique et de la fragilité des perceptions correctes quand la peur, même sous contrôle ,fait circuler le sang plus vite.

Des gens confortablement seuls d'habitudes fusionnent avec des voisins, d'habitude archétypaux et vaguement rassurants à ce titre malgré une distance salutaire. Soudain ils sont mutuellement isolés dans un élan de panique contagieux et malgré des confidences mutuelles profondes ,tragiques et tristes.

Le style de l'auteur est économe et il table sur la concision et sur le mot juste alors que l'environnement est parlant à outrance. Le sujet c'est la panique ? même pas non. le sujet c‘est je pense, le rapport perméable de l'âme avec sont environnement. Finalement peut-être que nous vivons tous dans une réalité plus imaginée que réelle?

J'ai beaucoup aimé.

Commenter  J’apprécie          542
Cloudstreet

Cloudstreet/Tim Winton

C’est un roman bien étrange que cette saga de deux familles très modestes que le destin va rapprocher dans la ville de Perth en Australie occidentale.

L’action débute au cours des dernières années de la seconde Guerre Mondiale.

La famille Pickles habite à Géraldton au nord de Perth avec Sam le père, Dolly la mère et trois enfants, Rose, Ted et Chub.

La famille Lamb, c’est Lester le père, Oriel la mère et six enfants.

Les deux familles ne se connaissent pas encore.

Deux accidents surviennent qui vont façonner de façon tragique la vie de ces deux familles : Sam Pickles est victime d’un accident du travail ce qui va le handicaper toute sa vie, et Fish Lamb suite à un accident de pêche va sombrer dans un coma qui laissera des traces indélébiles.

Les Pickles héritent un jour d’une grande maison à Perth ; une affreuse vieille maison comme ils disent. Ils ne sont pas très vaillants, rêveurs en délire, désordonnés et souvent désenchantés et décident d’en louer la moitié à la famille Lamb qui eux sont riches d’idées, entreprenants et travailleurs.

La vie n’est pas facile dans ce coin perdu d’Australie.

Et Sam a vite fait de dilapider les loyers payés par les Lamb en perdant ses paris aux courses de chevaux. Dolly sombre dans l’alcoolisme.

Pendant ce temps, les Lamb s’enrichissent en travaillant nuit et jour.

Cette grande maison toute de guingois est une demeure qui bourdonne, emplie non seulement de vacarmes mais aussi de beaux sentiments. Mais quand le silence et le calme règnent, ils précèdent toujours la tourmente. On a parfois l‘impression d’y être dans une maison de fous.

Le style imagé et percutant dont use l’auteur Tim Winton d’emblée vous met le sourire aux lèvres. Les formules à l’emporte-pièces et l’humour le plus décapant fusent dans chaque situation, qu’elle soit comique ou tragique.

« Madame Clay éclata en sanglots. On aurait dit un chien s’étranglant sur une couenne de bacon … ! »

« …elles riaient comme si on leur avait enfoncé une pelle entre les côtes ! »

« Il ronflait comme un vaisselier trainé sur un toit de tôle … ! »

Et puisque « les sots engendrent chez lez autres une dureté dont ils n’ont pas idée » on va assister à des situations assez cocasses. Mais aussi déchirantes lorsque Rose surprend dans la salle de bain son père en pleine dépression muni d’un rasoir qu’il a posé contre sa pomme d’Adam.

Lisez et relisez le chapitre intitulé « L’enfer » à la page 220 : c’est un morceau d’anthologie que cet enfer passé d’Oriel, femme de Lester.

Des personnages généreux comme Rose Pickles qui ne pouvant poursuivre ses études par manque d’argent, part travailler dans un grand magasin de Perth et Quick Lamb le rustre qui quitte sa famille pour aller chasser contre prime les kangourous qui ravagent les cultures.

Un instinct grégaire inconscient anime tous ces êtres et peu à peu les deux familles ne vont plus former qu’une tribu avec l’amour en plus.

Oui, il y a beaucoup d’amour et de tendresse dans ce roman et les agneaux égarés, comme dit Quick Lamb, que sont tous ces personnages sans illusions n’en savent pas moins aimer, aider et pardonner.

Et Lester qui songe et se lamente : « Je voudrais seulement savoir en quoi croire. »

C’est aussi ce que chaque personnage de cette histoire douce-amère comme a dit un internaute avec justesse, se demande par devers lui. Croire en l’amour, c’est peut-être ce qu’il reste encore de possible, amours contrariées, amours inabouties, amours échouées, mais amours cependant.

Un très beau roman de Tim Winton, écrivain australien né en 1960.



Commenter  J’apprécie          50
Les aventures de Lockie Léonard, Tome 1 : L'A..

L’amour est la septième vague/ Tim Winton

La famille Léonard vient de quitter la grande ville de Perth en Australie de l’Ouest pour s’installer à Angelus une petite ville de campagne au bord des marécages. C’est sous une pluie battante que la vieille Falcon familiale chargée comme un bateau de réfugiés entre dans Angelus.

Le père est policier et la mère au foyer pour s’occuper des trois enfants dont Lockie, âgé de 13 ans, le personnage principal de ce roman. Lockie est un garçon poli et posé et sa passion est le surf. Son angoisse c’est le lycée. Il a peu d’amis, aucun même, mais il est amoureux de Vicki Streeton, la star du lycée qui est dans la même classe que lui. Sans expérience, Lockie est un peu perdu au cœur de cette passion et malgré une belle complicité avec son père, il ne sait comment gérer sa relation avec Vicki.

Ce petit roman jeunesse au style familier et dans le vent évoque donc les premiers émois amoureux d’un très jeune garçon aux prises avec la puberté. Lockie est un garçon qui s’interroge sur le sens des choses de la vie et notamment des sentiments, avec les doutes, les hauts et les bas. Cependant la description des personnages reste assez sommaire contrairement aux séances de surf qui abondent en détails techniques.

À lire pour les jeunes à partir de 12 ans.

Commenter  J’apprécie          40
La Femme égarée

Après un périple dans différents pays d'Europe, des Australiens : Scully, Jennifer, son épouse et Billie, leur fille de 6 ans Billie ont eu le coup de foudre pour une modeste maison abandonnée en pleine compagne d'Irlande.

Scully est resté sur place pour la retaper en attendant l'arrivée de Jennifer et de Billie parties en Australie pour y vendre leurs biens. Au jour annoncé de leur retour, seule l'enfant descend de l'avion, retranchée dans un étrange mutisme.



Scully accompagné de Billie entreprend alors un périple en divers pays d'Europe sur les lieux où la famille a séjourné et où peut-être ceux qu'ils y ont rencontrés ou qui les ont hébergés lui permettront de percer la part d'ombre de Jennifer et le mystère de sa disparition.

Tel Orphée à la recherche de son Eurydice, Scully descend aux enfers : accidents, blessures, problèmes financiers, mauvaises rencontres, s'enchaînent et s'accumulent. Victime d'une sorte de jeu du chat et de la souris malsain mis en place par Jennifer, le vrai visage de celle-ci se dévoile progressivement et Scully se trouve alors finalement contraint de reconnaître qu'il formait avec elle un couple bien mal assorti .

Le duo père/enfant bascule. Alors que Scully sombre dans le désespoir, c'est la jeune Billie qui fait preuve d'initiative et s'efforce de sauver son père des griffes de la déchéance.



Roman d'un amour et d'un rêve brisé, d'une dérive familiale, LA FEMME EGAREE est un ouvrage tendu, superbe, qui tient du thriller psychologique et du roman d'aventures.

Ce road-trip qui mène père et fille à Londres, en Grèce, à Florence, à Paris puis jusqu'aux bas fonds d'Amsterdam n'est pas exempt de moments de flottement où Tom Winton capte ce qui est du domaine des fantasmes et des sortilèges, en particulier dans la première et la dernière partie du roman, qui ont pour cadre L'Irlande, pays où Scully finira par trouver sa place .

Chacune des six parties du roman est d'ailleurs introduite par quelques lignes en exergue , des couplets d'une chanson traditionnelle irlandaise : Ragland Road parlant d'un amour impossible . Si vous pouvez écouter cette balade, vous la trouverez sur You Tube interprétée par les Dubliners.
Commenter  J’apprécie          00
La cavale de Jaxie Clackton

C'est l'histoire d'une rencontre entre un ado, orphelin révolté, et un prêtre catholique irlandais, quinquagénaire exilé dans une cabane du bush australien parce qu'il a commis des actes révoltants.

Différence d'âge, d'éducation, d'objectifs dans l'existence, Jaxie a un but, retrouver l'amour de sa vie, il ne fait que passer. Fintan tente de subsister le moins mal possible en attendant une improbable rédemption.

Le hasard réunit donc un jeune taiseux qui a la bougeotte et un incorrigible bavard obligé de rester dans un coin perdu.

Malgré la méfiance ils trouveront le moyen de vivre ensemble et à améliorer quelque peu leurs misérables conditions de vie. Jusqu'à ce qu'un grain de sable, ou de sel, vienne complètement perturber leur quotidien.

Récit très vivant, rythmé, qui parle vrai. le gamin, fils de boucher, nul à l'école s'exprime selon son niveau intellectuel. La nature est leur cadre de vie, belle et dure. Les hommes doivent en tenir compte, mais aussi en profiter, chèvres sauvages et kangourous apportent l'indispensable ration de protéines. Evidemment il faut les abattre, les dépiauter et les découper. J'ai aimé ce roman et j'espère que Jaxie Clackton poursuivra sa vie honnêtement en compagnie de sa bien aimée malgré des débuts extrêmement rudes.







Commenter  J’apprécie          10
La cavale de Jaxie Clackton

Après le délirant "Cul de sac" de Douglas Kennedy, nouvelle virée en Australie. Beaucoup moins drôle. Le pire dans ce livre étant la 4ème de couverture qui raconte plus de la moitié du bouquin. Ca me donne des envies de meurtre.

Racontée par Jaxie, un ado d'une quinzaine d'année, avec son vocabulaire fleuri et sa violence sourde, cette cavale violente et poussiéreuse vous entraîne. Si j'ai suivi ses aventures de bon coeur, sans être non plus bouleversée (contrairement à d'autres livres de Tim Winton, que j'adore), la fin spectaculaire et dramatique clôt superbement ce récit noir.
Commenter  J’apprécie          02
La cavale de Jaxie Clackton

Jaxie, jeune adolescent de l’Amérique profonde, décide de s'enfuir, seul, lorsqu'il découvre que son père, violent et alcoolique, est décédé sous sa voiture. Il sait que tout l'accuse et le flic du village est un grand ami de son père.



Jaxie va alors devoir apprendre à survivre seul, dans la nature, en ayant presque pas de matériel. Il part dans un but précis : rejoindre quelqu'un...



J'ai beaucoup aimé ce roman noir, très noir. On s'imagine bien dans cette Amérique dite profonde, faite de grandes plaines et avec son lac de sel. Ce gamin est attachant et on souffre avec lui de son histoire, de ses difficultés dans cette cavale. Sans rien dévoiler, dans la deuxième partie du roman, Jaxie va rencontrer une personne. Va alors se lier une haine-amitié entre deux personnages que tout oppose. Nous allons en apprendre encore un peu plus sur cet adolescent à la vie si compliquée.



Un roman noir mais la candeur de Jaxie apporte un certain humour. J'ai adoré le style de Tim Winton. Il me tarde de lire d'autres romans de cet auteur australien que je ne connaissais pas.
Commenter  J’apprécie          72
La cavale de Jaxie Clackton

Une cavale ça se prépare, et même en la préparant, on oubliera toujours quelque chose d'essentiel et dont on ne s'apercevra de l'absence qu'au moment ou l'on en aura le plus besoin.

Alors, imaginez un jeune garçon, "Jaxie", qui s'enfuie du domicile après la découverte de son père mort écrasé sous son pick-up, apparemment, alors qu'il changeait une roue. Et comme cet homme peu amène le battait, - et tout le village était au courant- tout va porter à croire que Jaxie l'a quelque peu "aidé à mourir".

Si une cavale se prépare quand on est le principal acteur, sa narration également doit être faite au cordeau, afin que le lecteur ne s'ennuie pas ; Tim Winton nous narre les"pétipéties" et problèmes quotidiens de Jaxie Clackton, mais en le faisant parler, lui, avec le langage de quelqu'un à peine sorti de l'adolescence, avec ses mots et expressions; et pour maintenir une certaine "densité" dans cette narration, de nombreux allers-retours entre le moment présent et ses souvenirs d'enfance, entre le cancer de sa mère, les coups de son père, les anecdotes avec d'autres membres de la famille, et avec la petite Lee, une cousine dont il est amoureux et qu'il est donc parti rejoindre, à cause des évèvements.

Ceci pour une partie du livre, la suivante étant consacrée à la rencontre avec une sorte "d'ermite", "Fintan" , prêtre défroqué, dont il essaiera de découvrir et d'obtenir le secret.



Attention, ne pas lire la paragraphe qui suit, car je spolie un peu l'histoire:

§!(Une histoire intéressante, mais un scénario un peu conventionnel, car on se doute très bien que je jeune et l'ancien vont se "rapprocher" sur un plan amical, jusqu'à faire face à un ennemi commun...!

Un scénario qui m'a trop rappellé "Un monde à l'endroit" de Ron Rash, et dans tous les sens du terme!!

Encore une histoire de drogue sous-jacente.

Et j'aurais bien aimé connaître "l'avis" des flics australiens sur la découverte du corps du père de "Jaxie", car ce passage a été totalement occulté - et bien entendu sciemment- par l'auteur-!)§



Par ailleurs, quelle surprise -et pas agréable- de relever un peu trop de coquilles à mon goût, le pompon étant atteint page 34, dans le même paragraphe de 3 lignes: "innocent comme lenfant qui vient de naître...ils lont jamais collé...elle na jamais rien dit"!!!

Et page 296: "J'ai vu tout que j'avais besoin"....

Pour info, j'ai lu ce livre dans l'édition de "Folio policier".

Bon, il paraît que Tim Winton est l'un des meilleurs auteurs australiens de sa génération, donc, je vais tenter de trouver une autre de ses oeuvres.



Commenter  J’apprécie          30
Cloudstreet

Cloudstreet, c’est le nom d’une rue dans une ville d’Australie, mais c’est aussi le nom donné à la grande maison centrale de cette rue, centrale pour ses habitants car à son rez de chaussée s’est installée une sorte de modeste épicerie-traiteur « une demeure immense, à la peinture écaillée, dotée d’yeux et d’oreilles, et qui dégage même pour eux, une impression d’opulence impie », « une maison vibrante et respirante », « une grande maison foutraque ».

Dans cette grande maison, se sont installées 2 familles venant d’horizons différents :les Lamb et les Pickle : 13 personnes en tout. Ces familles qui s’opposent dans plusieurs domaines : le rapport au travail, le rapport à l’argent, les relations parents-enfants ont cependant en commun la modestie de leur situation sociale, et aussi, en leur sein, la présence d’un handicapé. Dans la famille Lamb, c’est le père Sam, qui a perdu un bras  ds un accident de pêche, dans la famille Pickle, c’est l’un des 3 fils, Fish, rescapé d’une noyade occasionnée par l’inattention de son Quick , rescapé grâce aux efforts désespérés de sa mère pour le ramener à la vie par le bouche à bouche, mais qui reste diminué « il n’est pas revenu tout entier du monde de la mort » 

Peu à peu, insensiblement, les deux familles qui cohabitent d’abord chacune de leur côté du couloir central , qui ne se fréquentent pas, apprennent se rencontrer, s’entraider, se mêler . Ils forment ce que l’auteur appelle « une tribu, un équipage »et la maison un navire battu par les tempêtes de la vie, qui ne manqueront pas au cours des 20 années sur lesquelles se déroule le roman. La maison apparaît alors comme un nid hors duquel personne ne peut être heureux, un cocon protecteur : les enfants, qui, adultes, l’ont quittée, y reviennent pour s’y installer et y retrouver le bonheur.

CLOUDSTREET, c’est le roman d’une aventure collective où alternent tendresse, haine, mais toujours beaucoup d’émotion. Les personnages ne sont ni entièrement exemplaires, ni toujours entièrement sympathiques. Pas de manichéisme, non plus.

On y voit vivre des personnages poignants: les deux personnages de mère, mais aussi, en particulier pour moi, l’un des enfants Lamb : Fish, celui « qui n’est pas revenu tout entier du monde de la mort ». Fish lié par un rapport fusionnel à son frère Quick, pourtant responsable de la noyade qui l’ a diminué, un enfant qui hurle la nuit et fait frémir toute la maisonnée, mais trouve l’apaisement en jouant du piano ou plutôt en cognant sans trêve ni harmonie sur l’instrument. C’est sur ce personnage que se termine le roman, une fin douce mais bouleversante .

Lire ce livre, c’est entrer dans l’intimité de 13 personnages , découvrir la part d’ombre que chacun d’eux porte en lui, assister à des moments de crise, mais aussi de renaissance , vibrer en empathie avec eux , c’est devenir soi-même témoin de leur vie . Comme l’écrit le narrateur au début du roman «  tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter pour eux, de les aimer, de les désirer, ceux qui continuent à défiler dans les fétides galeries confinées du temps et de l’espace, sans toi » . J’ajouterai : tu ne peux t’empêcher de conserver leur souvenir.
Commenter  J’apprécie          60
La cavale de Jaxie Clackton

Jaxie a une vie minable entouré d'un père inculte et violent et d'une mère malade et impuissante.

Lorsque sa mère meurt il reste seul avec son déchet de père jusqu'au jour où en rentrant chez lui il le découvre mort coincé sous sa voiture.

Persuadé que tout le monde va l'accuser de meurtre il s'enfuit dans le bush.

Il entame un long périple qui le mènera à cohabiter avec un vieux prêtre qui se cache lui aussi au milieu du désert.

Un parcours initiatique qui doit le mener jusqu'à Lee, sa cousine avec qui il a une liaison mais qui sera semé de violence.

Intéressant mais répétitif.
Commenter  J’apprécie          10
La cavale de Jaxie Clackton

Pas aimable comme ado , Jaxie Clackton , pas du tout. Mais , il a des excuses , son père le boucher ( qu’il surnomme filialement « sac à merde ») le tabasse journellement , comme il a tabassé sa défunte mère . Alors quand un hasard bienheureux écrabouille la tête du bourreau , Jaxie part en cavale , à pied ,dans le bush australien dans le but improbable de rejoindre Lee , sa cousine d’amour , à 300 km. Et le bush australien , c’est pas un environnement pour mauviette mais il est dur au mal Jaxie et il fonce dans la solitude hostile où les dangers ne viennent pas que de la nature. C’est cette odyssée que raconte Tim Winton dans un langage hérissé comme un chardon et rythmé comme un vieux rock. Magnifique évocation de cette Australie sauvage ,impitoyable ,sublime de beauté et de la construction d’une personnalité. Comme le dit Jaxie pour finir « Parce que maintenant ,je sais ce que je suis. Et la paix est en chemin. Ya intérêt ,bordel. »
Commenter  J’apprécie          40
La cavale de Jaxie Clackton

L'Australien TimWinton se distingue par son écriture, à hauteur d'adolescent désœuvré, et par sa construction en deux temps, de quoi multiplier plus que de coutume les non-dits. Il parle de la culpabilité de Jaxie ou les raisons profondes de la tuerie à venir. Un roman dur qui secoue.
Commenter  J’apprécie          00
La cavale de Jaxie Clackton

Jaxie est en cavale. Parce qu'il a retrouvé son abominable père écrasé sous le pick-up, et parce que tout le monde croira qu'il l'a tué, ce salopard. Donc Jaxie cavale et Va crapahuter à pied, entre bush australien, lac salé su rchau ffé et monologue intérieur. Jusqu'à rencontrer presque en même temps, dans ce grand nulle part sans électricité ni espoir et dans un accès de violence crue, un prêtre défroqué et une montagne de beuh qui Vont changer sa vie.
Commenter  J’apprécie          00
La cavale de Jaxie Clackton

On s'attache vite à une collection telle que La Noire, toujours très représentative de roman de qualité où le noir brille dans toute sa splendeur.



Tim Winton y fait son entrée, et une fois dévoré son roman on comprend bien pourquoi, il y a sa place.



Cet australien ferait presque de l'ombre à mes américains préférés même en plein désert, en tout cas il n'a rien à leur envier.



Au coeur du bush australien, dans un décor envoûtant on découvre le style trash et poétique de Tim Winton qui colle parfaitement à son personnage, Jaxie Clackton, capable du pire comme du meilleur.



Brutalisé par son père, ce jeune ado fort attachant, désormais orphelin de mère et de père, en passe de se marginaliser, fonce vers un avenir douteux, avec ce passé qui lui colle aux basques que l'on découvre jour après jour, quand la nostalgie le gagne, dans ses moments de solitude.



“ Les gens disent que j'ai aucun self-control, aucune discipline. Ils parlent sans savoir. J'aimerais bien les voir se taper une nuit pareille. […] Ce que je veux dire, c'est que vous êtes là sans être là. Vous allez quelque part dans votre tête. Sinon, vous êtes foutu. J'ai l'habitude. Comme j'ai l'habitude d'être seule. ”



Lors de cette cavale qui prends des allures de voyage initiatique, Jaxie sera confronté une fois de plus au mal, surgit de nulle part, mais connaîtra pourtant une profonde amitié, absolument improbable qui lui permettra peut-être de parvenir au bout de sa quête finale.



On peut dire que cette cavale infernale, au rythme d'enfer, m'aura donné un sacré plaisir de lecture. Un voyage australien sous haute tension, dans un décor à couper le souffle, avec un petit bonhomme forcément attendrissant.



Dépaysant, drôle, un brin vulgaire mais trop beau, dans une ambiance oppressante, tendue, cette cavale magnifiquement traduit par Jean Esch est à découvrir absolument.



Chronique complète sur mon blog, lien ci-dessous :
Lien : https://madosedencre.over-bl..
Commenter  J’apprécie          10
Respire

Dans son livre Panorama du roman australien, Jean-François Vernay décrit les personnages de Winton, « son archétype est un personne d’origine prolétaire en errance dans un environnement relativement hostile. Ses romans, définis comme des narrations du littoral, dépeignent invariablement dans une prose très descriptive une communauté rurale qui vit au rythme d’une culture balnéaire ». Cette description convient parfaitement au personnage de Pickelet dans Respire.



Ce roman d’apprentissage est centré sur le surf, une passion partagée par beaucoup d’Australiens. La prose de Winton est envoûtante, et même sans être intéressée par le surf, on partage une sorte d’adrénaline quand les deux gosses de 14 ans se retrouvent à surfer des vagues de plus de 4 mètres de haut.



Puis il nous a emmenés. C’était par un jour torride de février. L’océan était un miroir. On est partis juste en dessous de chez Sando et on a descendu l’estuaire en canot pneumatique qu’on a porté pour franchir la barre avant de le mettre à l’eau dans la baie paisible. De là, on a contourné la Pointe et mis le cap à l’ouest vers la côte au-delà. La base des falaises travaillée par la mer était tranquille, les trous soufflants assoupis.



Quand on a atteint Old Smoky, les conditions étaient si calmes qu’y avait pas grand-chose à voir du bateau. Sando nous a confirmé les amers : les arbres à l’intérieur des terres correspondaient à un filon de calcaire dans le flanc de la falaise. Le récif lui-même était rien qu’une ombre imprécise au fond.



Winton est un des auteurs les plus connus en Australie, et écrit toujours sur des thèmes qui lui tiennent à cœur, l’environnement, l’écologie, la côte de l’Australie-Occidentale.



Il a gagné quatre Prix Miles Franklin, dont un pour Respire en 2009. Cloudstreet est un autre titre incontournable de cet auteur qui figure d’ailleurs sur la liste des 10 livres australiens qu’il faut avoir lu.
Lien : https://lekoalalit.wordpress..
Commenter  J’apprécie          00
La cavale de Jaxie Clackton

La cavale de Jaxie Clackton de Tim Winton, odyssée australienne



Que diriez-vous d’une petite excursion dans le bush australien ?



Vous êtes au volant de votre 4x4, vous roulez sur une route de terre. Voilà 4 heures que le GPS s’est tu. Ici, impossible de tourner à gauche ou à droite, la route est droite. Au loin, vous voyez une mob de kangourous en train de brouter de petits arbustes. Vous avez l’impression qu’ils vous regardent ? C’est sans doute le cas. Alors que vous avez atteint votre rythme de croisière, une silhouette frêle apparait dans votre champ de vision. Est-ce un mirage ? Un homme, ici ? Vous êtes à plus de 300 km de la moindre petite ville, comment a-t-il pu se retrouver sur le bord de cette route ?



C’est bon ? Vous êtes dans l’ambiance ?



J’ai vécu plus de 5 ans en Australie et je vous assure que cette scène n’est pas sortie de mon imagination. Sauf peut-être l’histoire de la silhouette à la fin. À part quelques chameaux (si si), des dingos, et si vous avez de la chance, des kangourous, il est rare de croiser la moindre âme humaine sur les autoroutes australiennes. On vous conseille d’ailleurs de ne pas conduire à la tombée de la nuit, parce que si vous percutez un animal, il peut se passer plusieurs jours avant de croiser la prochaine voiture. Ah, et il faudra aussi penser à emporter 3 litres d’eau par personne… au cas où…



Bon voyage !





Langue à la fois vulgaire et lyrique

La cavale de Jaxie Clackton s’ouvre sur le jeune Jaxie Clackton au volant d’une voiture volée fonçant à travers les badlands de l’Ouest australien. « Malgré le moteur qui gueule et le vent qui fouette la vitre, les bruits sont doux et ouatés. Une flèche de lumière et rien d’autre ». Le décor est grisant et fascinant : on est au cœur des terres de Tim Winton, et il va nous faire voir du pays.

Ce qui caractérise le plus Tim Winton, c’est son style cru et son sens du rythme. Tim Winton est habitué des romans qui se déroulent dans des environnements hostiles, souvent en Australie-Occidentale, sa région natale. Ses romans dépeignent des personnages perdus et marginalisés dans une langue à la fois vulgaire et lyrique.



Endurci à coups de torgnole

Jaxie est un ado mal dans sa peau, détesté par tout le monde « à cause de mon caractère et ainsi de suite. Mes singeries de délinquant ». Toujours prêt à en découdre. Son père « ce dégueulis de clébard était un vrai salopard avec nous deux, j’avais envie qu’il crève » est alcoolique et violent. Jaxie n’a jamais eu le « courage de le buter ». Sa mère lui répétait que si elle restait, c’était pour lui. Jaxie se demande quand même si c’était vraiment sa seule raison, peut-être qu’elle aurait pu l’emmener avec lui après tout. Mais maintenant qu’elle est morte d’un cancer, ils se retrouvent que tous les deux. Dans la petite ville où ils vivent, tout le monde comprend que Jaxie se rebelle contre son père, mais personne ne prend jamais sa défense. Son père et le flic du coin sont cul et chemise, c’est pour ça que sa mère n’a jamais rien dit.



La tête écrasée comme une pastèque

Quand Jaxie retrouve son père sous le pick-up « la tête écrasée comme une pastèque », il sait que tout l’accuse. Alors il décide de s’enfuir, prend quelques affaires et part vers le salt country « je ne me suis pas arrêté de la journée. Je crevais de soif, j’avais des crampes dans les jambes. C’est là que j’ai commencé à penser à Lee. » Parce que c’est pour retrouver Lee que Jaxie s’enfuit. Lee, la seule « avec qui je n’ai pas besoin de jouer les durs ». Mais Lee est aussi sa cousine. Et Jaxie sait qu’il n’est plus le bienvenu depuis que son père les a surpris ensemble. Avant de pouvoir la retrouver, il doit traverser le gold country « l’air était chaud, grouillant de taupins, d’abeilles et de sauterelles », à plusieurs centaines de kilomètres de sa destination.



J’ai taillé dans le bush

Après deux jours de marche, Jaxie tombe sur une cabane au milieu de tas d’ordures et de cannettes rouillées. Il rencontre également Fintan MacGillis, un prêtre vivant un exil à la suite d’actes dont il ne veut pas parler. Tim Winton introduit un élément contemporain dans son récit atemporel. Ces dernières années, l’Australie a été ébranlée par de nombreux scandales pédophiles au sein de l’Église catholique. Fintan et Jaxie cohabitent pendant quelque temps, mais Tim Winton laisse planer un doute sur l’avenir de ce duo. Il nous rappelle que l’homme reste le pire ennemi de l’homme. Je vous laisse découvrir comment en lisant ce roman envoutant.





Mon avis

Dès les premières lignes, Tim Winton nous plonge dans l’environnement brutal de Jaxie. Le rythme et la tension de son écriture sont au service de cette histoire oppressante. On comprend rapidement que ce jeune narrateur fuit un passé traumatique. Le récit se déroule sous nos yeux, on ne lit plus des mots, on entend ce que Jaxie entend et on voit ce qu’il voit. Tim Winton ne nous laisse pas être un lecteur passif. Il faut observer attentivement ce qu’il montre, car ce sont les silences qui éclairent les actions de Jaxie. Winton ne nous donne pas son point de vue sur la situation, il nous la fait vivre, provoquant en nous une réponse émotionnelle. Les sensations de peur, de soif et de faim de l’ado deviennent les nôtres. Et ce sont ces émotions qui rendent ce roman inoubliable.

Je voulais aussi souligner le travail remarquable du traducteur. On oublie souvent qu’un roman étranger est « réécrit » en français, et une mauvaise traduction peut rapidement vous faire décrocher. L’auteur de cette traduction n’est nul autre que Jean Esch, le traducteur de Stephen King et de Michael Connelly. Ça vous donne un peu une idée de l’ambiance !


Lien : https://www.joyabooks.com/ca..
Commenter  J’apprécie          10
La cavale de Jaxie Clackton

Elevé par un père alcoolique et extrêmement violent, Jaxie, seize ans, est le paria de son petit bled australien. Tabassé quotidiennement, déscolarisé et rejeté par tous, il ne rêve que de retrouver sa cousine Lee dont il est éperdument amoureux. Quand son père se tue accidentellement, Jaxie se dit que tout l’accuse et il préfère fuir, direction Magnet où réside Lee. Pour cela il devra traverser à pieds trois cent kilomètres de bush aride et inhospitalier. Mal préparée, la cavale de Jaxie se transforme rapidement en cauchemar jusqu’à ce qu’il rencontre un vieillard planqué dans une cabane au milieu de nulle part. Le temps de faire une pause, Jaxie et ce qui reste d’un prêtre banni par les siens vont apprendre à se connaître et à se supporter.

Narrateur à la fois naïf et très instinctif, Jaxie est un personnage vraiment émouvant, obstiné, courageux et débrouillard mais la traversée du désert australien est un défi qu’il a manifestement sous-estimé. Sa rencontre avec le vieux prêtre (qu’il soupçonne de pédophilie) va bouleverser toutes ces certitudes et l’obliger à reconsidérer sa façon de voir la vie.

Tim Winton est une pointure du roman noir Australien et cette cavale d’un gosse malheureux au cœur d’une nature aussi ingrate que dangereuse, vous scotchera pour la nuit !



Commenter  J’apprécie          20
La cavale de Jaxie Clackton

Tim Winton, né Timothy John Winton en 1960 à Perth en Australie-Occidentale, est un écrivain australien. Gamin, il annonce à ses parents son envie de devenir plus tard écrivain. Vers l'âge de 16 ans, il publie dans des magazines de petites poésies qu'il rédige lui-même. Deux ans plus tard, il fait éditer, dans différentes revues nationales, des histoires courtes. Aujourd'hui, il vit au bord de la mer à Fremantle, sur la côte ouest de l'Australie où il pratique la pêche, la plongée, le surf, entouré de sa femme et de ses trois enfants. Déjà auteur d’une belle collection de bouquins, romans, recueil de nouvelles ou littérature jeunesse, La cavale de Jaxie Clackton, son nouveau roman (noir) vient de paraître.

Je n’avais jamais entendu parler de cet écrivain, alors ce très bon roman m’a franchement séduit. Je ne sais pas s’il est très commenté sur les blogs ou ailleurs mais je vous conseille vivement d’y jeter un œil et même les deux.

Quand l’adolescent Jaxie Clackton rentre chez lui et trouve son père écrasé sous son pick-up, il n’a qu’une idée, filer en vitesse car il sait que tout le monde dans la ville connait la haine entre le père et le fils, il fait donc un coupable idéal. Un sac vite fait, trop vite car il oublie des objets primordiaux comme un couteau, et en route à pied dans le bush par le désert de pierre vers les terres vierges et abandonnées des hommes…

Immédiatement j’ai aimé l’écriture, ou plus exactement le ton, la petite musique qui se dégage du récit fait par le narrateur, Jaxie. Des propos d’adolescent, exprimant naïveté, craintes, espoirs etc. Et puis, on le découvre peu à peu, le présent du texte est en fait un présent a postériori, indiqué par des réflexions annonçant des ennuis à venir et confirmés par la suite des évènements.

Le gamin est en cavale, il croit (on ne le saura jamais) que la police est à ses trousses et il rumine : des éléments de sa vie passée, le père ignoble, boucher braconnier, alcoolique, violent, frappant femme et fils ; la mère faible et décédée d’un cancer ; la scolarité de l’ado difficile, mis à l’écart de la société ; et ce seul point positif dans sa courte existence, Lee, une cousine, sa promise, qu’il compte bien retrouver au bout de son périple, et fuir avec elle vers Darwin pour vivre réellement…

Le terrain est ingrat et difficile, à découvert, trouver à manger compliqué et quand l’eau vient à manquer, ses heures sont comptées. Il sera recueilli par un vieux bonhomme, au cœur du grand nulle part. Lui aussi est en exil, prêtre catholique irlandais, Rome la consigné dans ce désert d’où il ne peut fuir, ravitaillé une ou deux fois l’an, il se débrouille pour y vivre. Jaxie et Fintan MacGillis, se cachent leur passé, s’épient, se méfient l’un de l’autre ; ils se reniflent, méfiants. L’essentiel du roman réside dans leurs rapports distants au début (l’adolescent pense avoir à faire avec un pédophile). Le vieux, sourdingue et un peu fou, bavard comme une pie, requinque le gosse et tente de le convaincre de ne pas repartir.

Jaxie se lance néanmoins dans une sortie mais va tomber sur ce qu’il n’aurait jamais dû voir. Les périls envisagés par les deux hommes ne sont rien comparés à ce qui les attend désormais… La fin du bouquin est plus que dramatique, quasi christique et terriblement poignante.

Un très bon roman noir avec deux personnages touchants, chacun à leur manière, liés par la solitude, la crainte du monde extérieur qui ne leur veut pas de bien, d’où leurs distances vis-à-vis l’un de l’autre. Un parcours initiatique pour Jaxie dont on ne saura rien du futur mais qu’on lui espère favorable.

Commenter  J’apprécie          50
La cavale de Jaxie Clackton

Coup de coeur immédiat dès les premières phrases pour l'écriture rythmée et pleine de vie de Tim Winton. Coup de coeur confirmé pour le personnage de Jaxie. Il fait ce qu'il peut avec les cartes qu'il a en main, beaucoup de courage et d'improvisation pour survivre à son destin. Et c'est finalement un sacré bonhomme !

Un beau et bon roman noir, plein de d'humanité et d'humour, où le magnifique et terrible désert australien tient une grande place.

À lire absolument.



#LaCavaleDeJaxieClackton #TimWinton #LaNoire #Gallimard #Polar #thriller #lecture #livres #chroniques #polar #Noir #Australie



Le quatrième de couverture :



Quand Jaxie voit son père écrasé sous le pick-up — le cric a lâché —, il sait que tout l’accuse : en ville, personne n’ignore qu’il haïssait Clackton senior, ivrogne borgne qui cognait sec. Alors Jaxie trace droit devant lui, crevant de trouille et bientôt de soif puis de faim dans l’immensité éblouissante du lac salé.

Soudain, une cabane. Pour Jaxie, un rien parano, le vieux schnock qui l’habite est forcément un ennemi.

Entre le prêtre défroqué solitaire et l’adolescent rebelle s’installe un rituel de cohabitation façon chat et souris, chacun étant persuadé que l’autre représente une menace.

Pourtant, le vrai danger est ailleurs.

Dans ce désert peuplé d’eucalyptus rabougris et de rares kangourous, le silence et une sécheresse torride règnent, contribuant à faire de la cavale de Jaxie une épreuve initiatique d’une violence sourde.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tim Winton (383)Voir plus

Quiz Voir plus

Percy Jackson: Le voleur de foudre

Comment s'appelle l'endroit où Percy, sa mère et Grover se rendent poursuivis par un minotaure?

Le camp des demi-dieux
La colonie des sang-mêlés
Le camping des sang-mêlés
La colonie des semi-dieux

16 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Percy Jackson et les Olympiens, tome 1 : Le Voleur de foudre de Rick RiordanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}