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Critiques de Tom Taylor (183)
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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

War is here !



J’ai avalé cette deuxième partie toute crue en quelques heures. Ça n’est pas forcément facile de manier une guerre chargée de giga-électronvolts de cet acabit. Il m’est arrivé d’être déçu. Mais là, le rythme sinusoïdal des changements de camp de l’espoir est juste parfait.



Sur le papier, les forces en présence sont assez équilibrées : Dans le coin gauche, Superman et les plus costauds de la Ligue de Justice associés au corps des Yellow Lantern de Sinestro – ce dernier aura ramé pour gagner la confiance de l’homme d’acier, mais c’est un malin, pire un malin patient. Dans le coin droit, la résistance menée par Batman et les Birds of Prey associés aux policiers de Gotham (version super costaud) et au corps des Green Lantern - sauf Hal Jordan qui reste côté Superman mais avec la planète Mogo - plus un Gardien de l’univers.



L’affrontement est violent et meurtrier. Je le répète, il s’agit d’une série alternative qui peut se permettre de tuer les héros et les vilains. Et ça y va : les soldats transformés en squelettes se multiplient le long des pages. Ainsi que je l’ai dit, la victoire change de camp à plusieurs reprises, et Hal et Superman doivent leur survie à une association très symbiotique avec la force jaune de la peur manipulée par les Yellow Lantern.



Mais ce qui rend ce récit addictif, ce n’est pas la frénésie de puissance. C’est bien l’usage de talents bien humains qui permet de renverser les situations. La bande à Batman a extrêmement bien préparé son plan, et cette intelligence stratégique vaut à son camp de dominer la situation à plusieurs reprises. Dans l’autre camp, c’est finalement la ruse cruelle de Sinestro qui donne l’avantage, plus que la force brute. C’est le problème avec ces êtres cosmiques : ils se croient omniscients mais ils ne tiennent jamais compte de la duplicité de leurs adversaires moins puissants, et ils se font avoir.



Le final renforce la dystopie. Mais cependant Tom Taylor offre une larme d’espoir.

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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

Le Joker en a marre de jouer à chat avec Batman. Il perd toujours. Pour une fois il tente quelque chose de facile : s’en prendre à Superman par exemple, à sa bien-aimée et à sa chère Métropolis.

Il réussit au-delà de tous ses espoirs… voire, peut-être faire souffrir le Kryptonien suffisamment pour qu’il pète les plombs consistait-il un pied de nez à cette civilisation qu’il abhorre.



Le premier pas franchi, le chemin vers une dictature sous prétexte d’imposer la paix entre les hommes devient de plus en plus facile. Wonder Woman adhère, voire guide l’homme d’acier sur ce chemin. Il semble qu’elle ait toujours souhaité que les héros prennent véritablement les rênes du monde. On est loin de la vision du personnage décrite par George Pérez dans Wonder Woman Dieux et Mortels. D’autres comme Flash suivent mais se posent de plus en plus de question sur la moralité de leur action. D’autres encore se mettent en opposition directe comme Batman. Les gouvernements ne voient pas cela d’un bon œil non plus et ajoutent de l’huile sur le feu.



L’énorme intérêt de ce comics se situe dans l’évolution lente des personnages précédemment amis vers une opposition de plus en plus marquée. On se soutient au début car on sait qu’on souffre, puis on débat ardemment sur les actions des uns et des autres, puis on arrive plus à se parler… et on frappe. Le récit est éminemment tragique, quoique marqué épisodiquement par des scènes d’humour (les dialogues entre Harley Queen et Green Arrow par exemple). Les personnages mis en avant font preuve d’une grande variété de caractère et d’un puissant charisme.

Le dessin est dans l’ensemble réussi, même si j’ai trouvé que certains dessinateurs avaient du mal à stabiliser les figures de leurs héros, les traits du visage changeant trop d’une case à l’autre.



Au départ ce récit est conçu pour accompagner la sortie d’un jeu vidéo de baston, Injustice – gods among us. DC Comics aurait pu se contenter d’un scénario faiblard. Au lieu de cela, on a droit à cette merveille de Tom Taylor. Je ne le connaissais pas celui-là, mais je vais à présent regarder ses œuvres de plus près.

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Injustice : Année un

Injustice : Gods Among Us n'avait aucun droit d'être aussi bon. Je veux dire... C'est l'adaptation comic d'un jeu vidéo de combat un peu médiocre copié sur Mortal Combats.



Et pourtant... Non seulement c'est excellent, mais ça a été un immense succès, Best Sellers du New York Times.



Qu'est-ce que c'est, donc?



Voilà : Pour changer, Joker décide de faire un blague à Superman plutôt qu'à Batman. Il kidnappe une Lois Lane, enceinte et asperge Superman de la toxine de peur du Scarecrow. Superman utilise sa supervision pour retrouver Joker et Harley Quinn dans un sous-marin et est attaqué par Doomsday. Il combat Doomsday et décide de l'amener hors atmosphère pour l'achever.



Sauf que Doomsday était une hallucination due à la toxine. En réalité, il vient de tuer Lois Lane. En plus, Joker à relié les battements du cœur de Lane à une bombe nucléaire. Résultat : Métropolis explose.



Superman pète un plomb (it only takes one bad day). Il tue le Joker. Il décide que les vilains ont eu assez de chance de réhabilitation. Il prend le contrôle de la planète par la force, aidé par certains collègues de la Justice League.



Le travail de Batman et de la résistance en aura pour des années pour tenter de renverser cette dictature.



Tout ça est vraiment excellent. C'est aussi une bonne façon de commencer à lire du DC. Au départ, chaque chapitre explique pourquoi un aspect complet de l'univers DC ne peut arrêter Superman. On passe donc en revue tous les personnages magiques, tous les personnages cosmiques, les héros, les vilains, etc.



Certaines scènes m'ont fait pleurer, d'autres crier. Plusieurs me hantent toujours depuis des années.
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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

Injustice – Les Dieux sont parmi nous est le prolongement en comics (ou plutôt le récit des origines) du monde développé dans le jeu vidéo éponyme. Après un premier tome qui lançait cette « Année 1 » sur des chapeaux de roue, nous attaquons la suite avec évidemment la nécessité du lecteur d’y retrouver des émotions aussi fortes et des personnages aussi bien caractérisés.



La deuxième partie de l’Année 1 d’Injustice poursuit forcément le duel à distance entre Batman et Superman ; cette opposition se révèle déjà plus forte que jamais. D’un côté, la force brute des divinités majeures (Superman, Wonder Woman, Flash, Hawkgirl et une quantité d’autres à leurs côtés) en impose aux différents régimes politiques terriens qui doivent prendre compte l’appel à la paix universel de l’Homme d’Acier. De l’autre, les super-héros plus proches de l’humanité (Batman, Catwoman et Green Arrow en tête) organisent la résistance autour du Chevalier Noir sentant le vent tourner dans le mauvais sens et le ciel s’assombrir toujours davantage. De ce point de vue-là, Injustice poursuit son but : aller au fond de la noirceur des super-héros, creuser la dystopie en passant par des malheurs bien évitables par la négociation et le compromis.

La force de Tom Taylor dans Injustice est qu’il peut tout tenter du moment qu’il respecte sa propre chronologie et sa propre continuité. Ainsi, de nouveaux personnages, que nous pouvions croire déjà mort lors du premier tome ou bien à l’écart des événements déjà narrés, font leur apparition et parfois de manière très remarquée. Attendez-vous donc à des ressorts scénaristiques bien trouvés vu que des personnages importants reviennent sur le devant de la scène qu’ils méritent largement. De plus, après les épisodes de cette Année 1, nous trouvons un Annual des plus intéressants, puisque, mettant en scène le terrible Lobo et l’affolante Harley Quinn, il démontre que les personnages secondaires n’ont rien à envier aux habituels pensionnaires de la Justice League. Une fois de plus, Tom Taylor mise sur la spontanéité et sur sa connaissance de l’univers DC pour l’exploiter au maximum. Cela fonctionne très bien puisque le lecteur pourra se trouver surpris par autant d’idées amoncelées.

En revanche, autant le dessin du premier tome, malgré un grand nombre d’artistes sollicités, ne choquait pas forcément, au contraire même il correspondait à une belle adaptation d’un jeu vidéo, autant ce deuxième tome pâtit franchement de cette trop grande palette de dessinateurs mis bout à bout dans une série qui perd sa cohérence graphique. Nous ne retrouvons pas les poses épiques et dignes d’un jeu vidéo justement, mais plutôt des graphismes proches parfois de crayonnés sans saveur avec bien trop souvent des divergences dans l’approche de personnages réguliers (voir se déformer des visages aussi connus, c’est embêtant, même si cette série était au départ uniquement commerciale et au format numérique).



Même si de nombreux défauts s’agglutinent au fur et à mesure, Injustice – Année 1 se poursuit de manière tendue et captivante. La dystopie installée par Tom Taylor et ses multiples dessinateurs vaut son pesant d’or pour le tour qu’elle joue à l’univers DC en réutilisant les caractéristiques fondamentales des personnages et en déconstruisant des événements-clés pour chacun d’eux. C’est réjouissant au possible !



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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

2eme partie de la 3eme année du règne de Superman et de la résistance de Batman, sous le signe de la magie.



Batman et sa bande ont neutralisé Superman qui rêve que ses malheurs n’ont jamais eu lieu. Mais Wonder Woman, elle, sort de son sommeil, ramène l’homme d’acier à la réalité et botte les fesses de Sinestro qui contrôlait plus ou moins Superman grâce à son anneau jaune.

Maintenant la revanche a sonné. Batman et son allié John Constantine sont mal.

Si ce n’est que John le manipulateur a un atout : le démon Trigon, bam renversement d’espoir.

Si ce n’est que la Spectre allié de Superman se dévoile, bim un point partout balle au centre.



Mais Trigon et le faux Spectre se rentrent violemment dedans au risque de détruire… ben tout. Il est temps pour les anciens amis de faire une trêve et d’éliminer les deux maousses costauds de la magie. Beaucoup y laisseront des plumes.



Au-delà de la bataille dantesque, c’est encore John Constantine qui épate le plus, avec ses douze coups de manipulateur d’avance et son égocentrisme forcené. Son but réel : se libérer à sa manière de la coupe de Trigon. Son deuxième but réel : sauver sa fille qui ne sait pas qu’elle est sa fille. Il fait tout cela avec brio et absence totale de compassion pour ses amis et alliés qu’il sacrifie sans se retourner, en allumant son éternelle cigarette.



Autre épisode intéressant : la façon dont, au début du règne de l’Injustice, Superman s’est débarrassé des Jeunes Titans.



Un bémol : Tom Taylor disparait du scénario en cours de route au profit de Brian Buccellato. Inquiétant !

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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

Cette deuxième partie de la 4eme année de règne de Superman relève le niveau.



Il se passe ici pas mal de choses plutôt épiques et parfois rigolotes (ce dernier élément est assuré par une Harley Quinn en pleine forme depuis le début de la série, et qui a de l’avenir dans le stand-up) :

- Zeus décide que ça suffit les conneries et que le temps est revenu pour l’humanité de renoncer à tous ses faux dieux qui lui ont succédé et de s’agenouiller devant lui. Première victime : Superman et son régime. Ce faisant l’Olympien perd le soutien de Batman (pour se qu’il en a à battre…)

- Superman a besoin d’alliés de même calibre et trouve Poséidon qui a décidé de titiller son frérot. Mais du coup c’est Aquaman et tout Atlantis que ce dernier se met à dos, à force de secouer la vie marine comme dans un checker.

- Harley Quinn, maman Wonder Woman et le gamin Billy Batson (Shazam sans ses pouvoirs) font les quatre cents coups en Enfer.

- Les gouvernements du monde – qui ne gouvernent plus rien – profitent du bazar pour lâcher leurs dernières dragées nucléaires.

- En fait toute cette affaire est manipulée par ce cher Darkside depuis Apokolips (mince, quelle surprise !). Superman et lui auront donc une nouvelle occasion de chercher à savoir lequel des deux a les plus gros biscottos.

- Et on finit par une rencontre au sommet entre les anciens Dieux et les Nouveaux (ceux créés par King Jack Kirby).



Comme chaque fin d’année, on a droit à une petite histoire finale un peu secondaire. L’occasion ici de mettre en scène un héros dont je me suis toujours demandé à quoi il servait : Plastic Man. Hé bé en fait, il déchire !



Donc c’était assez sympatoche et les dessins sont toujours de bon niveau. Plus qu’une année et j’ai fini.

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Action Comics  #1050

Action Comics #1050 est un entre deux. Il marque le départ de Bendis comme auteur et l'arrivée de Johnson. Pour marquer le coup, on rétablit le statu quo :



Lex Luther kidnappe un des plus puissant télépathe de DC de le force à effacer de la mémoire de toute la planète l'identité secrète de Superman. Tout ceux qui se souviendront qu'il est le journaliste Clark Kent mourront automatiquement. Parce que pour Luther, il est inadmissible que les humains considèrent Superman comme l'un des leurs.



Finalement, ce comic conclut ce qui a précédé et introduit ce qui suivra, il n'est pas vraiment intéressant à lire en solo.



Mais j'ajoute une étoile pour les dernières paroles de Manchester Black (le télépathe) à Lex Luther :



"Tu veux savoir ce que Superman pense réellement de toi? Dans l'intimité? Dans ses moments les plus sombres? Rien. En fait, il ne pense jamais à toi."
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Dark Knights of Steel, tome 1

Tom Taylor, l'expert des "What If" qui nous a déjà donné Injustice, se lance ici dans la Fantasy médiévale.



À la destruction de Krypton, Superman et ses parents s'enfuient dans une fusée et atterrissent sur Terre, au moyen âge. Le roi Thomas Wayne, sa femme Martha et leur fils Bruce les accueillent. Tout est bouleversé lorsque chez tout ce beau monde, les têtes commencent à tomber.



On saute alors à une histoire de diplomatie. Les royaumes voisins et les Amazones sont prêts à partir en guerre. Ainsi, les héros DC s'apprêtent à se battre les uns contre les autres.



Les variations sur le canon DC sont intéressantes et les constants retournements nous gardent accrochés. Plusieurs personnages ont été fusionnés et... Ça fonctionne étonnement bien.
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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

Challenge petits plaisirs 33/40



Voilà un Comics qui a d’abord été crée en jeu vidéo, sous un jeu de combat assez classique qui permets d’opposer entre eux les héros de l’univers DC. Le scénario est assez simple, Superman pète un plomb et soumet la population à un régime totalitaire. de ce postulat de départ on se retrouve avec deux camps. Ceux qui sont avec Superman et ceux qui sont avec Batman.



Mais là ou ça devient intéressant, c’est lorsque DC Comics à l’idée de publier en Comics, l’histoire depuis le début. On voit donc comment et pourquoi Superman et Batman vont chacun prendre un chemin différent. Scénaristiquement c’est bien mené, les personnages doivent choisir leur camps et aucun n’en ressort indemne. La lecture est fluide, agréable et sans être ultra novateur, ce premier tome nous offre un cross-over assez bien construit.



Classique mais efficace.



Petit bémol toutefois sur les dessins. Un chapitre = un ou deux dessinateur différents, c’est un peu trop car chacun dessine les personnages à sa façon et de fait on en apprécie certains plus que d’autres, c'est un peu dommage, car ça casse un peu le rythme. Mis à part ce léger détail, cette lecture est un régal !
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Nightwing Infinite, tome 1 : Le saut dans l..

On a tous nos petits scénarios mentaux sur des choses que l'on aimerait voir exploré dans nos comics préférés. Des paradoxes, des actes manqués, des angles morts qui méritent notre attention.



L'un des miens est : et si Batman utilisait sa fortune pour créer un filet social à Gotham. S'il répondait aux besoins de base des citoyens de manière telle que plus personne n'ait besoin d'en venir à la criminalité pour survivre?



Et bien c'est à cette question que Tom Taylor tente de répondre dans ses volumes de Nightwing. Et il le fait bien.
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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

Hé bé ça sent vraiment la dystopie là.

Est-ce que vous connaissez un personnage plus porteur d’ondes positives que Superman ? C’est une super puissance compatissante, obéissant au droit, toujours dans le self control, farci de belles valeurs. Un modèle. Un prince charmant.



Mais ici, quelque chose a cassé lorsque le Joker a assassiné Lois. Superman a décidé qu’il fallait en finir avec les tueries, quitte à frapper fort du poing sur la table et sur les crânes. Il cherche à imposer sa paix à marche forcée. Et tous ceux qui résistent pour des raisons de liberté sont éliminés. Il est soutenu, voire entretenu, dans cette opinion par Wonder Woman et l’essentiel de la Ligue de Justice. Batman voit bien que cela va mener à une irréversible tyrannie et ne peut que s’y opposera avec un petit groupe de justiciers des rues.



Dans cet épisode la tension de tend encore plus entre les deux groupes, jusqu’au point de non-retour. Hormis Batman, personne ne trouve à redire quand Superman désintègre au sens littéral la clique de cafards d’Apokolips venue envahir la Terre. Mais il fait subir le même traitement au cambrioleur, voire à celui qui traverse en dehors des clous. Les gouvernements ne peuvent que plier face à la puissance du demi-dieu. Les deux groupes de héros se font de plus en plus de mal, jusqu’à ce que l’on meure.



Plus que la dictature qui s’organise, c’est la chute de l’image positive de Superman qui fait mal. On a du mal à y croire, on a l’impression d’être trahi par un protecteur, par un parent. C’est plutôt fort en émotion, pour un comics amené simplement à accompagner la sortie d’un jeu vidéo de baston. Tom Taylor fait vraiment du bon boulot. Il est cependant à regretter la valse des dessinateurs plus ou moins bons qui empêchent de figer le style.

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Earth 2, tome 4 : La fin d'un monde - 1ere ..

Du moins bon et du bon dans cet opus sur l’univers DC alternatif Earth2.



Le moins bon, c’est encore un changement de scénariste. Cette fois ils s’y mettent à trois ensembles pour assurer le job. C’est pire pour le dessin : une palanquée de dessinateurs s’essaye sur la série. Au sein d’un même épisode, dès qu’on change de tableau on change de dessinateur. Certains sont très bons, d’autres horribles. Mais quelle drôle d’idée DC a donc eu là !



Côté bon : les développements scénaristiques à fond dans l’action. On est déjà entré dans la bataille finale avec Apokolips – la planète de Darkseid – qui approche de la Terre. Beaucoup de nouveaux personnages font leur apparition. Certains comme Power Girl et Huntress sont sous-exploités et sont surtout là pour renforcer la charge émotionnelle entre les personnages (Power Girl fille adoptive de Lois Lane, Huntress petite fille de Batman, toutes deux présumées mortes). Certains autres ont des charadesign intéressants, comme ces sortes de cavaliers de l’apocalypse de Darkseid, ces personnifications des forces vitales de la Terre (la Sève, le Flot…), ou cet « avatar » qui ressemble à un cousin de Cthulhu. Les affrontements sont distribués sur de nombreux tableaux parallèles et le tout est touillé tambour battant.



Petit plus offrant un contraste bienvenu : ces personnages humains sans pouvoir qui essaient simplement de survivre dans les camps de réfugiés de la Terre, alors que les ressources viennent à manquer. On suit ainsi Barbara Gordon, Dick Grayson et leur gamin dans leurs tragiques péripéties sur fond d’apocalypse.



Bilan positif malgré les variations aléatoires de dessinateurs. Il m’a été difficile de décrocher de l’histoire. On appelle ça un page-turner je crois.

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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

Lancée au départ pour mettre en lumière l’univers du jeu vidéo éponyme de combat, Injustice : Gods Among Us est une série de comics publiés de manière hebdomadaire et en numérique dans sa version originale. Ce premier tome, publié par Urban Comics, intitulé « Année 1 – 1ère partie » et accompagné du jeu vidéo qu’il approfondit, se compose des six premiers épisodes de la série, six chapitres d’une grande tension déjà qui lance parfaitement une série qui poursuivra son petit bonhomme de chemin pendant un bon moment.



Six épisodes d’une grande tension vous attendent dans ce volume ! Entouré d’une multitude de dessinateurs, Tom Taylor se libère de toute continuité pour élaborer un récit progressivement dystopique de haute volée. La montée en puissance du scénario, et des graphismes par la même occasion, se fait au gré de la montée en colère de Superman qui décide désormais de régenter le monde, comme ses pouvoirs auraient pu le pousser à le faire bien plus tôt. Et de manière générale, Tom Taylor opte clairement pour une utilisation complète et cohérente des aptitudes physiques et psychologiques des personnages de DC Comics les uns envers les autres. Rien que le sous-titre « Gods Among Us » (Des dieux parmi nous) justifie parfaitement ce que beaucoup de lecteurs reprochent aux super-héros de cet univers : leurs trop grands pouvoirs sans contrepartie véritable. Et pourtant, nous pouvons largement voir qu’en matière de contrepartie, notamment psychologique ou physiologique, il y a de quoi faire.

Pour autant, chaque personnage n’est pas versé dans la caricature et Tom Taylor les utilise avec parcimonie, pour la plupart, afin d’en tirer la bonne essence. Ainsi, le meilleur exemple est peut-être Catwoman dont les atouts sexuels ne sont pas gonflés à l’extrême, mais au contraire, sa force de discussion et sa compassion sont mises en avant. De même, Aquaman n’est pas le décérébré marin que l’on voyait avant de suivre sa série New 52, mais est bien un monarque charismatique et volontaire. Tom Taylor montre qu’il maîtrise chaque essence de chaque personnage de l’univers DC Comics (en tout cas, ceux qu’il utilise pour le moment). Le scénario introduit progressivement et pédagogiquement des personnages parfaitement connus de l’univers de DC Comics, les vilains se multiplient, les changements de camp se profilent à l’horizon. Nous remarquerons, malgré tout, qu’il est toujours difficile de trouver des super-vilains charismatiques en masse en-dehors du Bat-verse : les opposants à Batman sont nombreux, alors qu’à côté, on a juste Doomsday pour Superman et Arès pour Wonder Woman.

Afin de ne pas dévoiler davantage l’intrigue qui est vraiment agréable à suivre et qui, en peu de temps, réussit à faire de sacrés retournements de situation (attention, sortez les mouchoirs...), concentrons-nous plutôt sur l’aspect graphique. Une quantité non négligeable de dessinateurs différents apporte leur petite touche à l’édifice, mais nous pouvons dire que Jheremy Raapack domine sensiblement les débats, notamment grâce à ses couvertures iconiques et des épisodes très mouvementés. Volontairement, les graphismes se font proches de ceux utilisés dans le jeu vidéo éponyme, mais non seulement cela passait sûrement mieux pour le comics numérique prévu au départ, mais surtout cela sert l’action et le mouvement de l’intrigue comme ce qu’avait pu faire Carlos D’Anda sur Batman : Arkham City.



Sans aucun souci de continuité à suivre, à respecter ou à imaginer pour la suite, ici tout est forcément plus libre dans une telle dystopie et Tom Taylor non seulement maîtrise bien son sujet mais réussit à surprendre le lecteur tout en se faisant plaisir. Heureusement pour nous, la suite arrive très rapidement pour clore une première année d’Injustice déjà dantesque.



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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

Tom Taylor ose tout avec son univers DC dystopique. Il a largué les amarres ; l'amitié, la loyauté, n'existent plus.

Superman a mâté les gouvernements de la Terre. Il a déployé partout des armées d'hommes « améliorés » par la science de Luthor, chargés de faire respecter sa loi. Il ne se retient plus lui-même. Il tue ses anciens amis qui s'opposait à ce qu'il faut bien appeler une dictature ; une dictature justifiée par ses tenants par la disparition des conflits et de la délinquance.



Tom Taylor va plus loin dans son raisonnement. Puisqu'au final il s'agit d'appliquer le principe de « la raison du plus fort est toujours la meilleure », il va chercher ailleurs dans l'univers une opposition propre à concurrencer en force superman et sa bande : les Gardiens de l'univers, les créateurs du corps des Green Lantern, jugent Superman trop dangereux et vont chercher à lui imposer leur propre loi, appuyée par leur propre force.

Mais ils n'avaient pas prévu que Sinestro, ennemi de longue date des Gardiens et maître du corps des Yellow Lantern (dont les constructions de lumière s'appuient sur la peur), proposeraient un renversement d'alliance et s'associeraient à Superman, soutiendraient son régime ; tout à fait le genre de régime politique apprécié par Sinestro. Ce dernier n'hésite pas à donner des gages de confiance à Superman et son équipe, quitte à manipuler la réalité des faits.



La négociation entre Superman et Gardiens tourne court lorsque Superman comprend que les Gardiens – dans un but non interventionniste – ont laissé Krypton s'autodétruire alors qu'ils auraient pu la sauver. Comment l'homme d'acier pourrait-il dès lors céder devant eux ? Hal Jordan devient renégat des Green Lantern. Quant à Batman, blessé, et à son équipe essentiellement féminine, ils entrent en résistance, aidés de la police de Gotham.



On tue, on regrette, on enrage, on tue. Les héros ne sont que des hommes soumis à leurs émotions. Tom Taylor peut se permettre d'aller à la conclusion logique de son scénario dans son univers de poche. Il est soutenu par des dessins qui se stabilisent enfin autour d'un dessinateur principal talentueux mais qui ne parvient pas à stabiliser les visages des personnages: Bruno Redondo.



War is coming !

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Injustice - Les Dieux sont parmi nous, tome..

La saga Injustice (Les Dieux sont parmi nous), préquelle au jeu vidéo éponyme très orienté « baston », poursuit sur sa deuxième année, toujours selon le travail de Tom Taylor.



Des têtes sont tombées, d’autres sont gravement blessées et certaines très importantes vont continuer à sombrer. Voilà le topo, aussi simple que cruel à l’abord de cette Année 2 du règne de Superman sur l’univers divergent d’« Injustice ». Après cette première année très « Justice League » finalement, il était temps de faire entrer en scène l’aspect cosmique (et pas du tout comique en l’occurrence) de l’univers DC : la guerre galactique pourrait approcher à grands pas !

Tom Taylor poursuit son travail intelligemment en retravaillant des personnages à la source et en sacrifiant sans remords d’autres pourtant si tentants. Il continue à tendre les relations entre les personnages au maximum et de donner sa propre vision de chacun d’eux : ainsi, nous retrouvons un Commissaire Gordon plus couillu que jamais, des Green Lantern humains comme extraterrestres comme on les aime et bien d’autres encore.

Les différences graphiques se font moins sentir que dans le précédent tome, avec surtout Bruno Redondo au dessin, une ou deux fois secondé par Mike S. Miller ce coup-ci. On trouvera encore les visages caricaturaux, mais les traits amples permettent au moins des positions épiques, ce qui colle à la thématique de la série.



Un tome puissant de ce début d’Année 2 d’Injustice ! On nous donne l’impression que c’est terriblement simple de supprimer ou de modifier des personnages, et pourtant cela tient suffisamment la route pour se suffire à lui-même, c’est là l’essentiel pour être bien tenté par la suite.



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Retour à Neverland, tome 1 : Les Enfants perdus

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Les Enfants perdus, premier tome de la série Retour à Neverland.

Un groupe d'enfants sans abri entre 9 et 14 ans partage tout.

Ils forment une famille soudée qui accueille un nouveau venu, Paco, accompagné par une étonnante fée guerrière qui leur propose de la suivre dans un voyage extraordinaire, un voyage au Pays imaginaire, à la recherche du nouveau.. Pan !

Le Pays imaginaire est un endroit merveilleux, mais il est assiégé.

Y habiter ne sera pas de tout repos..

Retour à Neverland est une revisite très originale de Peter Pan, l'œuvre emblématique de James M. Barrie.

J'adore Peter Pan, et je me demandais vraiment ce que cette bande dessinée allait donner.

Première bonne surprise : j'ai tout de suite apprécié les illustrations, classiques mais très jolies, et la colorisation qui envoie avec de très jolies couleurs.

En ce qui concerne le scénario et les textes, là encore j'ai tout de suite été convaincue.

Ce Pays imaginaire est très moderne, avec des méchants.. très méchants ;) Il y a costumes qui envoient du lourd, des surprises, une fée Clochette différente de ce que j'imaginais au premier abord. C'est original et résolument moderne.

J'ai adoré comment les auteurs ont dépoussiéré le Pays Imaginaire :)

Les enfants sont chouettes, ils sont à la fois différents et complémentaires.

Ils vont essayer de se faire une place dans ce monde, avec quand même une question à la clé : qui deviendra le nouveau Pan ?

Les Enfants perdus est une très bonne bande dessinée que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette après midi.

J'ai eu un coup de cœur et je vous la recommande avec plaisir.

Ma note : 5 étoiles.
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DCeased, tome 1

Cela faisait un petit moment que ce DCeased me faisait de l'oeil depuis la bibliothèque (je ne sais pas trop pourquoi je précise le lieu car il pouvait difficilement m'en faire depuis l'étagère des épices de la cuisine mais passons). Et puis, ce week-end du 17 octobre 2020 voilà que le couvre-feu est instauré à Lyon sur fond - tristement habituel à présent - de pandémie de Covid-19. Coïncidence ? Je ne crois pas. En ce dimanche frisquet je décidai donc de dégainer cet ovni de l'écurie DC et le verdict est sans appel : quelle claque.



L'éminent Tom Taylor, à qui l'on doit la remarquable saga Injustice, est de retour à la barre pour l'aube de cette épopée qui s'annonce, comment dire, dantesque, oui c'est bien le mot. Imaginez un croisement de génie entre Walking Dead et Justice League et vous obtenez DCeased, le pari fou de la maison d'édition de faire souffler sur l'univers de nos super-héros costumés un vent post-apocalyptique. Même si le postulat de départ est légèrement tiré par les cheveux (il faut bien trouver un riquiqui défaut tout de même), la suite se veut totalement addictive et délectable.



Les diverses premières de couverture - éditées pour l'occasion - mettant en lumière quelques-uns des héros les plus emblématiques du monde DC sous un jour « zombique », sont clairement annonciatrices du cataclysme à venir : plus rien ne sera jamais comme avant. Le scénariste donne libre cours à sa créativité débordante, il y prend un indéniable et malin plaisir on le sent clairement et, en toute franchise, on en redemande tant c'est exquis. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on peut imaginer un monde ravagé par des super-héros mutants rongés par un virus diabolique.



Côté graphismes, Trevor Hairsine assure, et pas qu'un peu. Sans avoir le coup de crayon le plus habile du milieu, il parvient tout de même à accoucher de planches vivantes et ultra lisibles, conférant au récit une tension palpable et un rythme nerveux. Petit détail perfectionniste, si on veut chercher la petite bête, le dessinateur alterne quelquefois avec un panel restreint d'illustrateurs dont la qualité graphique n'est pas toujours constante et le trait parfois légèrement pataud.



Nul besoin d'en dire davantage, si vous aimez les histoires de zombies à dormir debout ou les sinistres sagas de super-héros en proie au désespoir et à leurs démons, DCeased est tout indiqué. Et si vous êtes en zone « couvre-feu » - c'est étrange d'écrire cela on se croirait dans un paragraphe tout droit sorti de Je suis une légende - vous n'avez plus d'excuse. En attendant la suite, je vais mater La Révolution sur Netflix, histoire de rester dans le thème quoi.
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Earth 2, Tome 3 : L'ère des ténèbres

James Robinson laisse la place à Tom Taylor pour le scénario, fait qui m'apparait transparent à la lecture, toujours aussi réjouissante.



Rappel : Earth2 est une Terre d'un univers parallèle au nominal qui abrite les super héros tels que nous les connaissons. Ils existent ici aussi, mais modifiés, différents. Contexte différent aussi, cette terre est un laboratoire où le scénariste peut se défouler, tuer qui il veut voire détruire la planète. Pas grave, c'est un univers jetable.

Et Taylor, suivant Robinson, ne se gêne pas. On a droit à un Superman, que tout le monde croyait mort, devenu le séide de Darkseid. A la tête d'une armée de paradémons, il veut éliminer toute résistance sur cette Terre qui avait, bravement et avec succès, fait face à son maître.

Superman usant de toute sa force pour avilir le genre humain, sans émotions, sans plus de compassion. C'est violent et immonde, rappelant les innommables exactions du 3ème Reich. Vous n'avez qu'à jeter un oeil sur la couverture pour vous rendre compte.

C'est fort en émotion et clairement l'élément sur lequel je me suis focalisé dans ce tome.



Autre élément très intéressant : un Batman qui succède au premier, décédé. Son identité une fois révélée, il raconte son histoire tragique au possible. Pour ceux qui connaissent, cela reprend un peu l'idée développée dans le comics Flashpoint. Là aussi beaucoup d'émotions.



Et puis de belles bagarres, une reine d'Atlantis black qui remplace Aquaman, une Lois Lane transformée en androïde, un Jimmy Olsen super geek. Bref, l'éclate.



J'adore.

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Retour à Neverland, tome 1 : Les Enfants perdus

• Retour à Neverland, Tome 1

• Tom Taylor (Scénario) & Jon Sommariva (Dessin)

• Dupuis



Les lecteurs de comics connaissent bien le scénariste Tom Taylor (Injustice, Nightwing...) et pourtant, ils passeront peut-être à côté de ce titre de l'auteur.

Pourquoi ? Parce qu'il est édité chez Dupuis qui n'est pas une maison d'édition comics.

Est-ce un problème ? Clairement pas.

Au contraire, en étant édité chez un éditeur comics, le titre aurait sans doute eu un lectorat limité, alors qu'en étant édité chez un éditeur BD, le titre touchera sans doute un public plus large.

C'est bête que le choix de la maison d'édition joue un rôle sur le succès ou non d'un titre, mais c'est comme ça, des gens ne lisent que de la BD, des gens que du comics, des gens que du manga... Et le simple fait que ce ne soit pas rangé dans la case qu'ils aiment les fait ne pas aller sur un titre.



Revenons en au titre.

Pour ma part, je suis aller dessus pour son scénariste, mais pas que !

En effet, le titre et la couverture m'ont de suite intrigué.

Etant très friand des revisites de contes, j'ai beaucoup apprécié cette "suite" de Peter Pan.

Une suite avec quasiment que des nouveaux personnages. Osé, mais ça fonctionne très bien !

Les personnages sont attachants, l'aventure, bien que simple, est sympathique à suivre, les références à l'univers sont plaisantes et quelques éléments sont la pour nous surprendre.



Si il s'agit d'un tome 1 (chose à laquelle je n'avait même pas fait attention), le récit se suffit à lui même.

Mais ayant beaucoup aimé, c'est avec plaisir que j'irais sur la suite.
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Star Wars - Les récits légendaires, tome 2 : Le..

En proie à des adversaires d'une férocité hors normes, les Jedi semblent être l'unique espoir pour les peuples de la République...

Ces guerriers sont bien conscients qu'il faut coûte que coûte y maintenir la paix, même si cela passe par des affrontements sans merci et de nombreux sacrifices...

2 adversaires emblématiques sont à l'honneur !!!
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