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Critiques de Ugo Bellagamba (94)
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Le monde de Julia

Je n’avais encore jamais lu de roman d’Ugo Bellagamba, ni de Jean Baret. Une chose est sûre, cette fructueuse collaboration me donne très envie, d’une part, d’en lire une autre et, d’autre part, de me pencher sur leurs œuvres respectives. Ils parviennent à mêler à la perfection science-fiction, anticipation, philosophie pour générer de passionnantes réflexions. Le tout sans que l’on se sente guidé, ou que l’on sente de trop la leçon de philo. C’est brillant !
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L'origine des victoires

C'est une explosion de saveurs que nous offre Ugo Bellagamba avec L'Origine des Victoires, et un gros coup de coeur pour moi. Deux points font de se roman un délice : Une originalité mise en place sous la forme de nouvelles complémentaires et une plume agréable et attirante. Ce roman est un véritable page turner dans lequel il n'y-a aucun moment creux. En bref une pépite. Je vais vivement essayer d'autres romans de cet auteur.
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Le double corps du roi

Tout a été dit dans les critiques déjà écrites ...

Quelques scènes un peu "clichés", parfois :

- Egée, seul contre 10 insectoïdes, s'en sort comme D'Artagnan...

- rixe dans un bouge, avec Solon, digne de "Pirates des Caraïbes", ...



Un bon moment de lecture. A recommander.
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Le double corps du roi

Dès le prologue, légende fondatrice particulièrement séduisante et bien tournée, on se retrouve dans un univers de fantasy inspiré de mythologie et de culture grecque, où les inventions sont aussi nombreuses que les échos familiers.

L'histoire, de facture au fond assez classique, s'articule autour des diverses conceptions de l'autorité politique. La monarchie éclairée, libérale et démocratique d'Yskander, le vieux roi de Démeter. La monarchie forte, hiératique et impitoyable que cherche à rétablir le général Absû Déléthérion. L'oligarchie intéressée des sorciers et des aristocrates qui soutiennent son coup d'Etat.

Avec l'aide de créatures insectoïdes impitoyables, Deléthérion assassine Yskander et se proclame régent. Mais pour devenir roi, pour assurer sa légitimité, l'usurpateur doit mettre la main sur l'Hérakléion, armure toute puissante forgée par un dieu et devenue symbole du pouvoir royal.



L'Hérakléion qu'a récupérée Egée Seisachtéron, fidèle ami et amant du roi défunt, poète et bretteur de premier ordre bien décidé à venger l'homme qu'il aimait et à sauver Démeter de la dictature militaire.

Aidé par Johan Solon, un sympathique contrebandier casse-cou, Egée gagne la Canopée, pays voisin dévoré d'une infinie forêt où il pourra mettre l'armure à l'abri, et tenter de convaincre la fille naturelle d'Yskander d'accepter un destin de reine... dont elle se contrefout, pour le coup, royalement.



Un bon roman, qui sait créer un univers captivant peuplé de beaux personnages, et sous-tendu de thèmes intéressants. Un roman qui, à mon goût, aurait toutefois mérité d'être plus longuement développé, travaillé, ciselé. Le rythme, soutenu, ne nuit nullement à l'ambiance (l'écriture est assez bien tournée pour ça) mais certaines périodes, certaines évolutions (celle d'Egée, tout particulièrement - celle qui mène d'une partie à l'autre de l'ouvrage) auraient mérité un plus long développement. Au final, j'en retire un peu l'impression que c'est très bien, mais ça aurait pu être bien mieux. Un peu dommage.

Mais très bien quand même : je recommande donc !
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Le monde de Julia

Alors là ça va pas être évident d'en parler parce que Jean baret et Ugo Bellagamba ont pondu un sacré OVNI. C’est le genre de texte où soit l’on accepte la construction soit on la rejette, c’est le genre de texte soit ça passe soit ça casse pas de demie mesure. Avec moi ça a fonctionné, l’idée d’avoir un avec avec une référence à terra ignota forcément j'étais presque entièrement conquise avant même de commencer. Dans un futur post-apocalyptique, la petite Julia vit seule et isolée avec un robot. Un jour, elle doit quitter son refuge. Commence alors une aventure où elle doit éviter l'intégralité des autres êtres humains. Qui dit monde ayant eu un apocalypse dit monde à reconstruire et malheureusement souvent le retour de la loi du plus fort. Dans le monde de Julia, c'est plus compliqué que ça. Chaque petit groupe d’humains survivants vit en suivant des règles de société inspirées chacune d’une référence à la pop culture que ce soit un film, une série ou un livre. J’avais hâte de découvrir le groupe à la terra ignota et tous les autres. Les balades de Julia et de différents autres protagonistes permettent de voir comment se construisent ces petites sociétés, avec quels préceptes et surtout quel résultat cela donne. Certains mini société font peur, d’autres paraissent très farfelues. J’ai trouvé ça vraiment génial de mettre en perspective des sociétés qui pourraient fonctionner en suivant les principes de différents livres, films… L’absence d’échanges entre les entraves en partie liées à leur séparation par des zones de non-droit permet de suivre des préceptes sans influence et de garder une belle diversité. Qu’est-ce qui pourrait être viable sur le long terme ? Qu'est-ce qui fonctionne ou pas ? Et le tout est avec le point de vue et l’évolution de Julia, cette gamine si jeune qu'on aurait tendance à ne pas vouloir laisser toute seule alors qu’elle a une culture hyper poussée grâce à son robot instructeur. Je suis passée à un cheveu du coup de cœur mais la fin m'a frustrée même si c'est exactement la fin qu'il fallait ce n’est pas celle que je voulais.

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Dictionnaire utopique de la science-fiction

La collection Parallaxe des éditions Le Bélial est dirigée par Roland Lehoucq. Elle est destinée à faire de la vulgarisation scientifique et à rendre hommage à la science-fiction. Elle vient de s’enrichir d’un 9ème titre avec le Dictionnaire utopique de la science-fiction d’Ugo Bellagamba. Cet ouvrage est une compilation de 32 entrées thématiques sur la science-fiction, vue sous le prisme de l’utopie (mais aussi de la dystopie).



L’ouvrage est conçu pour être accessible à tous et contient ainsi de nombreuses entrées. Chacune est composée de quelques pages qui donnent un aperçu du thème, des réflexions, mais l’auteur ne les développe pas en profondeur (sinon le livre serait très très long). Le livre permet d’approfondir ses connaissances sur des domaines clés de la science-fiction, de découvrir certains thèmes. Il est très complet. Ugo Bellagamba y fait preuve d’une grande érudition et arrive aussi à faire passer son savoir de belle manière.



Selon les gouts de chaque lecteur, les entrées auront plus ou moins d’intérêt, mais elles apportent toutes un socle de connaissances sur le sujet. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé les parties sur les Jeux, les Femmes, sur Mars, les Mégalopoles, les Planètes-prisons, les Ruines du futur, les Vaisseaux-mondes. Elles sont d’ailleurs toutes exprimées au pluriel afin d’inclure plusieurs possibilités à chacune.



Les références à la culture classique, à la culture pop, littéraire et au cinéma sont très nombreuses. On ressort de la lecture avec de nombreuses envies de livres, de films à voir et même de jeux à tester. Le livre est un vrai espace de rencontres, de connaissances conçus pour que chacun y puise les connaissances qui l’intéressent. Le lecteur pourra revenir de temps en temps à cet ouvrage pour chercher des informations sur un sujet precis.



Avec le Dictionnaire utopique de la science-fiction, Ugo Bellagamba nous offre un excellent ouvrage qui permet d’approfondir ses connaissances en science-fiction, sous formes d’entrées qui sont des vitrines de toutes les possibilités offertes par ce genre.
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Le monde de Julia

Que ce soit à travers les questions que soulève l'expérience des membres du clan ou celles de Julia sur la route, les deux romanciers se lancent dans un cours magistral sur les libertés et l'esprit des lois. En effet, il est important, pour pouvoir comprendre la société et en dessiner des contours fiables, de saisir les concepts sur lesquelles celle-ci repose. Mais si l'intention est louable et le procédé méritoire, la forme est péniblement didactique. Visiblement focalisés sur la rentabilisation de leurs vieilles fiches bristol stabilotées rédigées pendant leurs années d'études et ressorties pour l'occasion, les auteurs, accessoirement historien du droit pour le premier et avocat pour le second, ont totalement négligé la dimension romanesque de leur entreprise, qui se réduit rapidement à des conversations artificielles et poussiéreuses. Les grandes lignes de théorie politique ou de philosophie qu'ils recyclent sont passionnantes en tant que telles mais anachroniques au possible. Par conséquent, le roman sonne faux du début à la fin.



Touchez mon blog, Monseigneur...
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Civilisations n°5 : Les Vagabonds du Rêve

Un joli petit recueil de nouvelles qui vous aidera à passer le temps à n’importe quel moment de la journée, voire de la nuit, entre deux métros, entre deux trains (quand il y en a), entre deux plats au restaurant.



Par exemple, vous avez dégusté votre apéritif, et en attendant l’entrée, que le cuistot prépare amoureusement en ôtant l’emballage des barquettes achetées au traiteur du quartier qui lui-même se fournit dans une charcuterie industrielle, je vous conseille L’obscurité entre les étoiles d’Estelle Faye.



Un voyage en compagnie de Juan qui traverse l’Altiplano, en provenance de Bolivie et vient de mettre le pied au Chili. Il est frêle, mais courageux, et redoute toutefois les douaniers, la police, car il est un clandestin recherchant du travail. Il se réfugie pour la nuit dans une cabane et l’Inca, la figure légendaire de l’Altiplano, fait son apparition. Au petit matin, Juan se rend compte que traverser la Panaméricaine sera aussi difficile, sinon plus, et dangereuse que traverser les Andes sous la froidure.



La venue de l’entrée se laissant désirée, probablement que le cuisinier est confronté à des problèmes d’emballage résistant, plongeons-nous, oui j’en profite pour vous accompagner pendant la lecture, dans la nouvelle suivante, Une araignée au bout du fil de Dounia Charaf, qui nous propulse dans le désert, lequel pourrait être marocain. Nous voyons évoluer trois personnages, un spationaute et une policière accompagnée de son droïde. Le spationaute est à la recherche d’une jeune fille, la fille du gouverneur d’une station spatiale. A-t-elle été kidnappée, s’est-elle enfuie ? Alors que certains recherchent la quiétude d’un monde superficiel, d’autres s’en échappent revenant à la dure réalité et aux difficultés, mais dans un esprit de liberté.



Enfin nous sommes servis, je me suis effrontément installé à votre table afin de profiter de ce recueil dont le sommaire est plus appétissant et plus diversifié que le menu du supposé restaurant. Puis en attendant que le maître-queux procède à la décongélation du plat principal, je vous l’ai dit, la carte proposée est assez restreinte, du plat signé d’un célèbre cuisinier dont la figure est apposée sur les produits élaborés dans une cantine industrielle, reprenons notre lecture.



Et comme je suis d’humeur enjouée, malgré l’attente, je vous conseille Une nuit facétieuse de Chantal Robillard. Une quarantaine de congressistes débarquent à Venise afin de visiter la ville, la lagune, Murano, et éventuellement papoter selon un temps imparti. Justement en parlant de temps, il fait froid et la lagune est gelée. Alors pourquoi ne pas se rendre en cette île célèbre pour ses verreries à pied sur la glace, proposition du guide.



Le plat rapidement expédié, il ne valait pas le temps passé à une dégustation, reprenons notre lecture en attendant le plateau de fromages, des pâtes molles sans odeur, sans saveur, fabriquées à base de lait pasteurisé au lieu du bon vieux lait cru honni par les paranoïaques des bactéries.



Morgane Marchand dans La nuit avant l’envol nous offre un texte onirique, parabole de la chenille et du papillon ou de l’enfant et de l’adulte tandis qu’Andrea Lalex nous incite à suivre Nora, dans Point de vue, dans son devoir de mémoire. Perpétuer le Grand Cataclysme dans l’esprit et le cœur des hommes. C’est une marcheuse infatigable, et si certains la surnomme Nora la folle, les histoires qu’elle raconte sont fort prisées, même si on n’y croit guère.



Je quitte à regret ces quelques belles pages, et à peine le doigt levé que la note est déjà arrivée. Apparemment on est pressé de se débarrasser de moi maintenant. Ce qui m’arrange, je vais me poser sur un banc dans le parc voisin et vais pouvoir continuer déguster ce recueil en toute sérénité sous un arbre ombrageux. Car d’autres belles histoires m’attendent, écrites par des auteurs connus et reconnus, ou par de nouvelles plumes qui valent largement le détour, mettant leur talent pour développer un thème qui offre bon nombre de possibilités.



Et pour quoi ne pas suivre mon exemple ? Vous pouvez vous procurer ce volume en vous rendant sur le site de l’éditeur dont l’adresse est dans le lien ci-dessous.







Sommaire :



FAYE Estelle : L'obscurité entre les étoiles



CHARAF Dounia : Une araignée au bout du fil



ARRECHI Alberto : Rêve en haute mer



EHRENGARDT Renaud : Utoña



REY Timothée : Coucher de soleil sur Xkurulub



MONRAISSE Bérangère : Porteur de lumière



MARCHAND Morgane : La nuit avant l'envol



LARUE Ïan : Tête de hibou



DAVERAT Loïc : Poubelle la vie



ANDREVON Jean-Pierre : Scant



ROBILLARD Chantal : Une nuit facétieuse



MORENCY A.R. : Galéné



ANDREA Lalex : Point de vue



CERON GOMEZ Céline : Klaziennes



MARINES Johanna : Panem & Circenses



BAYLE Pascal : La dernière nuit du monde



SEDAN Mara : Eiréné



STEWARD Ketty : La mauvaise herbe



BELLAGAMBA Ugo : Sur la route d'Alcalà




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L'origine des victoires

Je ne sais pas vraiment quoi en penser. Je ne sais pas si j'ai apprécié cette lecture ou non.

Des femmes luttent contre le Mal (le mâle ?). Elles s'appellent les Victoires, sont éduquées, formées au combat, à la communication. Pourtant, pourtant... N'est-ce pas une cause vouée à l'échec ?

Bellagamba présente 11 Victoires, directement ou non.(8 qui donnent leur nom aux chapitres) et 3 qui apparaissent dans le corps du texte. Elles sont de toutes les conditions sociales, toutes ne sont pas présentées en plein combat, toutes ne savent pas ce qui les attend ; cela offre une grande diversité de tableaux et de personnages féminins.

Toutes les nouvelles ont des résonances les unes avec les autres, ce qui contribue à créer une sorte de cohérence et de chronologie, de lien des Victoires entre elles depuis la préhistoire jusqu'au vaisseau spatial.

Malgré tout, je n'ai pas réussi à me plonger entièrement dans ces nouvelles, sans vraiment savoir pourquoi. C'est bien écrit, les personnages bien incarnées, et diversifiées, les paysages du sud de la France chaud et beaux. Mais il m'a manqué un "je-ne-sais-(vraiment)-quoi" pour vraiment apprécier.
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L'origine des victoires

Hommage à la femme à travers ces figures poursuivant un même but à travers les âges, l’origine des victoires est une lecture plaisante et rapide.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Utopiales 2012

Après une préface de Roland Lehoucq et Ugo Bellagamba, qui semble avoir été écrite sous l'influence d'un quelconque psychotrope, l'anthologie des Utopiales nous propose 10 textes à l'intérêt variable. Petit aperçu :



Origo, Pierre Bordage. Nouvelle un brin mystique qui manie des concepts de physique avec lesquels je ne suis pas du tout familière tel que le Mur de Planck. Le résultat est étonnant et pas du tout désagréable à lire.



Fae Space, Sara Doke. Nouvelle mêlant les êtres de faërie à la science-fiction. Je n'ai pas du tout accroché à cette nouvelle. Cette histoire de fées qui tout d'un coup se révèle aux humains pour les aider à explorer l'espace m'a paru complètement tirée par les cheveux.



L'observatrice, Robert Charles Wilson. Très beau texte poétique sur l'altérité, la peur de ce qui est différent. Sandra est une jeune fille qui voit des extraterrestres. Ses parents la croient dérangée et l'envoient chez un oncle en Californie chez qui elle fera la rencontre de Hubble...



La finale, Nancy Kress. Où un type très brillant mais complètement inadapté socialement met au point un médoc qui permet de focaliser une personne sur un sujet en particulier. Je vous laisse imaginer que l'expérience tourne mal ... Voilà une nouvelle qui me parle beaucoup étant du genre à penser toujours à trois ou quatre choses en même temps. De quoi se réconcilier avec ses pensées parasites.



La chose du lac, Laurence Suhner. Une histoire à suspens sympathique. A la fin du 19ème siècle, au lac Léman, des personnes disparaissent dans le lac. Des rumeurs courent qu'un monstre y a élu domicile...



"Et pleurer comme Alexandre", Neil Gaiman. Très chouette et très divertissante nouvelle. Obediah Polkinghorn est désinventeur : il supprime les inventions qui perturbe le bon fonctionnement de la société. Sauf que c'est dommage il ne peut désinventer des choses qui ont été inventées après sa venue au monde, il ne peut donc pas débarrasser l'humanité de l'énergie nucléaire. Les mots chantent dans cette nouvelle très rythmée, comme le nom du héros.



La fin de Léthé, Claude Ecken. Femme qui se fait raconter son futur par un type qui voyage dans le temps. Evidemment elle trouve ça assez insupportable : elle n'a pas envie de savoir ce qui est arrivé à ses enfants, comment elle va rencontrer son mari, etc. Sauf qu'à un moment donné, l'histoire bascule complètement. Le renversement de perspective est assez saisissant.



Petite excursion à l'endroit des atomes, Tommaso Pincio. Une nouvelle très émouvante, assurément la meilleur nouvelle de ce recueil. L'histoire est comptée du point de vue d'une petite fille qui raconte avec ses mots comment son quotidien tourne autour d'une catastrophe nucléaire survenue il y a une dizaine d'années.



En attendant demain, Laurent Queyssi & Xavier Mauméjean. Le petit frère de la narratrice se met à voir le futur. Il vit en prévoyant tout, jusqu'à la rencontre avec son épouse C'est joliment écrit, intéressant du point de vue de la psychologie du personnage, qui se retrouve complètement dépendant au fait de tout prévoir.



RCW, Ayerdhal. Hommage assumé à Roland C. Wagner. Bourré de références à la série de l'auteur "Les futurs mystères de Paris", que je n'ai pas lue et certainement pleine de private jokes liés à l'auteur, j'ai l'impression d'être passée complètement à côté de cette nouvelle. L'histoire est sympathique et assez prenante mais je reste avec la désagréable sensation de ne pas avoir saisi la moitié. Plutôt frustrant.



Mes nouvelles préférées de ce recueil sont clairement : Petite excursion à l'endroit des atomes, L'observatrice, "Et pleurer comme Alexandre", La finale et La fin de Léthé.


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Tancrède : Une uchronie

"Tancrède" est une uchronie se déroulant durant les croisades à la fin du XIe siècle et racontant l’histoire d’un jeune croisé normand, Tancrède de Hauteville. Ardent chrétien, celui-ci voit comme une bénédiction du Ciel la décision de son oncle Bauhémont de se joindre aux armées occidentales pour aller délivrer le tombeau du Christ.



Hélas, les choses ne se passent pas comme prévu… De famines en massacres, en passant par les épidémies de fièvre, les lynchages et autres joyeusetés, les illusions de Tancrède ne vont pas tarder à se briser sur les murailles poussiéreuses de Jérusalem. Déchiré entre sa foi et sa conscience, sa loyauté pour ses compagnons de guerre et son admiration grandissante pour l’adversaire musulman, le jeune normand va devoir choisir un camp. Sa décision influencera non seulement son avenir, mais ceux de l’Occident et de l’Orient... Très habile uchronie et fascinant roman historique, "Tancrède" est un plaisir à lire, un de ces romans qui parviennent à être très divertissants, tout en regorgeant de thématiques passionnantes autour des divergences culturelles et religieuses.



Ajoutant au passage que le roman donne une vision extrêmement bien renseignée et détaillée des croisades : pour peu que l’on s’intéresse un peu à cette période de l’Histoire, on termine sa lecture avec une envie dévorante de se procurer une demi-douzaine de bouquins sur le sujet pour démêler la réalité et de l’uchronie.
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Dictionnaire utopique de la science-fiction

Certaines idées reçues ont la vie dure, à l’image de celle qui dit que la science-fiction ne tendrait à mettre en scène que des décors sombres et des futurs pessimistes. Mais cette idée-ci pourrait bien vivre ses derniers instants. Et pour cause, Ugo Bellagamba propose de l'effacer à grands coups de dictionnaire !



Qu'il soit pioché aléatoirement ou compulsé méthodiquement, cet ouvrage, qui brosse un large spectre allant de "Âge d'or" à "Violences" en passant par "Femmes", "Intelligences", "Mars" ou encore "Pouvoirs" et "Religions", entend balayer le cliché évoqué ci-dessus. En effet, l'auteur, par ailleurs romancier et historien du droit, entend bien mettre en évidence la veine utopique propre à cette littérature de genre, après en avoir vulgarisé le concept.



Partant de L'Utopie du philosophe anglais Thomas More, clé de voute de sa démonstration, il s'intéresse donc à une trentaine de sujets et à autant de notions générales, argumente sur chacun d'entre eux, étaye ses propos d'exemples et fournit de nombreuses références, le tout sans jamais tomber dans le travers de l’inventaire. Ce dictionnaire n'est pas un catalogue, loin de là, même s'il s'accompagne d'une bibliographie fournie qui invite autant à voyager "au grès des courants d'idées et des utopies prolongées de la science-fiction" qu'à se plonger dans tous les titres abordés.



Ainsi, d’une pierre deux coups, l’auteur s’attaque à une autre idée reçue : il prouve que les auteurs qui se frottent à cette forme ne se heurtent pas nécessairement à ses limites, telles que l'inévitable énumération ou la complexité d'une lecture linéaire. De plus, en développant une réflexion sur la dimension utopique de la science-fiction, il affronte et maîtrise la difficulté que pose le principe même des entrées alphabétiques : ouvrir l'ouvrage sur une problématique et l'achever sur une conclusion - étapes semble-t-il primordiales dans un essai digne de ce nom. D’ailleurs, en soutenant ce projet, le directeur de la collection Parallaxe, Roland Lehoucq, ne s'y est pas trompé. Et pour cause, Ugo Bellagamba n’est pas parvenu qu’à éviter les écueils. Il a composé un essai passionnant qui, s'il "n'a pas vocation à être lu dans l'ordre alphabétique", peut difficilement ne pas être dévoré comme tel.



Avec ce dictionnaire, beau et aussi ambitieux qu’audacieux, il se hisse "à la hauteur de son sujet" et apporte ainsi "matière à penser, à rêver, et à interroger le monde".



Touchez mon blog, Monseigneur...
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Tancrède : Une uchronie

Pour le dire clairement, j'ai beaucoup aimé la partie historique, et j'ai soupiré devant la partie uchronique. La description de l'itinéraire d'un jeune croisé idéaliste se confrontant à la real-politik et aux réalités des massacres est très bien restituée et intéressante. On connaît l'existence des croisades, mais sans savoir forcément toutes ses étapes - et tous ses massacres et ses horreurs, décrits ici au plus près, dans la lignée du courant scientifique de l'histoire-bataille. Les réflexions sur la tolérance religieuse et la quête de sens, sont bien amenées, le cheminement spirituel du héros est crédible.

Mais c'est à partir du basculement dans l'uchronie que j'ai moins adhéré à l'histoire. En effet, j'ai eu l'impression que l'auteur voulait "caser" la secte des Assassins, en utilisant une société secrète agissant dans l'ombre, pour reprendre des thèmes assez actuels. Au contraire du début, les transformations du héros d'assassin en formation à chef de la secte et à quasi prophète ne sont pas assez creusées pour être crédibles, peut-être parce que ces chapitres reposent sur des ellipses. Ce sujet était passionnant pourtant, mais il ne fait que l'effleurer dans ses carnets.

Un sentiment mitigé donc, dommage car j'avais vraiment aimé la première moitié.
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Tancrède : Une uchronie

Je tiens à remercier l'auteur pour le bon moment passé en lisant son livre. Il est certainement un peu convenu de remercier, mais je tenais à le faire. Il est très agréable d'avoir une bibliographie à la fin de l'ouvrage (pour une uchronie), car cela permet d'aller voir d'un peu plus près, de creuser le sujet. Certains auteurs médiatiques de romans historiques (je ne citerais pas de noms) ne le font pas. En effet, pour un roman qui aborde un sujet historique, il me semble intéressant, après coup, de pouvoir en savoir un peu plus sur l'intrigue et sur les personnages, et si possible en allant voir aux sources utilisées par l'auteur lui-même.



En tout cas c'est très agréable à lire. Un reproche que je pourrais toutefois formuler est la lenteur avec laquelle je suis entré dans l'histoire. En effet, le début m'a semblé un peu long, jusqu'à ce que l'histoire se mette en place. Sinon, je trouve l'évolution psychologique du personnage de Tancrède très bien rendue. Je n'en dirais pas plus sur l'histoire que le résumé de l'éditeur ci-dessus (il faut découvrir le livre). Peut-être les scènes de combat sont aussi trop démonstratives.



Les Croisades sont le coeur de l'histoire et l'auteur a voulu (il me semble) donner une certaine profondeur aux événements historiques tout en ajoutant des éléments classiques en science-fiction (comme les Musulmans qui détiennent des armes "futuristes"). Le rapport des personnages à la religion, à leur perception de l'autre est une réussite indéniable du livre. C'est d'actualité en un certain sens (et en surinterprétant peut-être la volonté de l'auteur).



Je dirais que l'histoire est plutôt prenante. J'ai lu le roman assez rapidement, ce qui est rare me concernant. Les personnages sont assez bien réussit. Pour autant, le livre étant court, il ne faut pas s'attendre à une psychologie très recherchée. C'est même parfois caricaturale. C'est aussi le contexte de l'histoire qui veut ça.



D'une manière générale, j'ai beaucoup apprécié ce roman. Les prix obtenus sont mérités. Malgré tout, j'ai été un peu déçu par des passages qui manquent de profondeurs et de subtilités (parfois ennuyeux, mais ça passe vite !). Aussi, l'intrigue est longue à se mettre en place, ce qui rend ennuyeuses les premières pages.
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Dragons

J'aime les dragons mais je n'ai pas trouvé dans ces nouvelles la magnificence que je leur accorde. Certes certaines nouvelles sont belles ou bouleversantes, bien écrites mais j'ai souvent eu l'impression que le dragon n'était que l'excuse, le déguisement pour écrire sur un autre sujet.



Aucune nouvelle ne m'a vraiment emporté sur les ailes de ces terribles créatures, pris dans leur souffle épique ou enivré de la sagesse d'un Fuchur(Falcor pour les cinéphiles). Celles qui ont suscité mon envie m'ont laissé sur un gout de trop peu et les autres m'ont carrément déçu.



Une lecture teintée de déception par rapport à son titre et aux promesses de sa couverture!



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Tancrède : Une uchronie

Avec ce livre, Ugo Bellagamba nous invite à suivre le périple de Tancrède de Hauteville, un chevalier chrétien très enthousiaste à l’idée de partir en croisade et d’aller délivrer Jérusalem, en l’an de grâce 1096. Au fil de batailles souvent sanglantes, notre croisé en vient pourtant à reconsidérer sa position et à prendre un chemin quelque peu différent de celui qu’il s’imaginait au départ. L’auteur, universitaire spécialisé en Histoire du droit et des idées politiques, nous présente son ouvrage comme la reconstitution des notes prises par le chevalier durant son périple. Toutefois, le lecteur ne manquera pas de noter que le titre complet du roman est Tancrède : une uchronie et, au cas où il l’oublierait, Ugo Bellagamba brouille en tout cas suffisamment les cartes pour qu’il finisse par s’en rappeler. L’intrigue ne manque en tout cas pas d’intérêt, invite à la réflexion et vaut la peine d’être lue, quoique je n’aie finalement pas été tout à fait convaincu par le destin singulier de Tancrède de Hauteville.


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Dragons

Première anthologie de la collection Fantasy de Calmann-Lévy, Dragons réunit dix-huit textes francophones ayant pour thème commun la figure emblématique de la Fantasy. L’anthologiste est Sébastien GUILLOT, fondateur de la collection, mais curieusement non mentionné dans l’ouvrage. Autre bizarrerie, les nouvelles se succèdent sans aucune présentation, si ce n’est une illustration de Alain BRION, leur titre et leur auteur. On ne trouve pas non plus d’introduction générale qui aurait pu avoir le mérite de présenter aux lecteurs les auteurs réunis ici, certains étant de nouveaux venus dans le paysage des littératures de l’imaginaire.



Mais cessons de parler de ce que l’on ne trouve pas dans le recueil et venons-en maintenant plus précisément au contenu…



Chansons pour Ouroboros, DAYLON



Cette nouvelle est un récit mythologique contant la destruction d’une cité consécutivement à la trahison d’un amour. Les six voix qui s’enchaînent indifféremment rendent le texte haché, ce qui est intéressant d’un point de vue littéraire mais rend la lecture d’autant plus difficile qu’elle fait la part belle à l’allégorie.



Soldats de plomb, Frédéric JACCAUD



Un jeune garçon aime faire combattre ses petits soldats contre un dragon alors que son père participe à une guerre souterraine bien réelle dans laquelle les deux parties se disputent l’accès au gaz, principale source d’énergie. L’idée est originale et le traitement soigné ; malheureusement le final tombe quelque peu à plat du fait de sa prévisibilité précoce.



La contrée du dragon, Thomas DAY



Un couple de villageois recueille une jeune fille qui vient d’échapper aux griffes d’une bande de mercenaires. Mais comme sa religion n’est pas celle du village, le prêtre contraint le père adoptif de reconduire la jeune fille dans sa ville d’origine. Avec cette histoire l’auteur ne fait guère preuve d’originalité mais montre des qualités de conteur indéniables.



Cœur de pierre, Virginie BÉTRUGER



Un jeune garçon est le souffre-douleur de tous les autres enfants de son village. Fils de porcher, il est malingre et introverti, et rêve de surcroît de piloter une montgolfière, un statut bien au-dessus de ce à quoi il peut prétendre. De plus il est victime d’une étrange maladie qui le rend difforme : des écailles de plus en plus nombreuses surgissent sur son corps. Il s’agit là d’une très belle histoire, certes peu originale, mais dont la tragédie, la violence et l’émotion sont parfaitement rendues.



Le Dragonneau anorexique, Jean-Claude BOLOGNE



Ce texte conte l’histoire d’un jeune dragon qui refuse sa condition, à commencer par le fait qu’elle lui impose de se nourrir de princesses. Une idée originale et un traitement plein d’humour sont un peu gâchés par une chute sans relief.



Les Années d’orichalque, Ugo BELLAGAMBA



Un vieil ermite raconte sa jeunesse à un enfant, de sa formation en tant qu’yggdrakhsil, à la façon dont il sauva son Peuple d’une invasion de géants en l’exilant dans un autre monde. Il s’agit là d’un nouveau récit mythologique, d’inspiration scandinave et de très bonne tenue.



Au seuil de Loïkermaa, Francis BERTHELOT



Dans cet univers les hommes sont strictement séparés des dragons même si ni les uns ni les autres n’ignorent leur existence. Les hommes abandonnent d’ailleurs les enfants bâtards au dragons pour sauvegarder la morale. Mais l’un de ces enfants est un jour sauvé par un dragonneau orphelin, les deux êtres grandissant ensemble. Séparés à l’adolescence, ils passent le reste de leur vie à se rechercher. Il s’agit là d’un texte particulièrement émouvant sur l’acceptation de l’autre.



La Mort de Tlatecuhtli, Charlotte BOUSQUET



Courte nouvelle à la prose délibérément poétique, elle se veut un hommage à Tlatecuhtli, divinité aztèque sacrifiée à Quetzalcóatl, le serpent à plumes. Sa totale appréhension est à réserver à un lectorat averti de la mythologie aztèque.



Au plus haut des cieux, Robin TECON



Un chevalier est envoyé par son seigneur dans la grotte d’un dragon pour le convier aux festivités du mariage de sa fille. Le dragon est en effet devenu un véritable animal domestique, pratique un langage châtié et est un fervent chrétien. Tel est le point de départ d’un récit peu crédible dont le final frise le ridicule.



Draco Luna, David CAMUS



A la fin du XIIème siècle Baudouin IV règne sur Jérusalem. Mais il est malade de la lèpre et doit fuir son palais pour échapper à l’assassinat que ses rivaux complotent. Accompagné d’une poignée de fidèles, il s’enfonce dans le désert en quête d’un remède à son mal. Si ce type d’intrigues a été maintes fois exploité, l’Histoire y est ici habilement romancée et la nouvelle se lit avec beaucoup de plaisir.



La Suriedad, Estelle FAYE



Cette histoire d’expédition maritime du temps des corsaires est très prenante et agrémentée d’une prose efficace. C’est donc une excellente nouvelle.



Le Feu sous la cendre, Eudes HARTEMANN



Dans la Bavière du XIXème siècle, un étudiant vient demander à un éminent professeur de diriger ses recherches visant à prouver l’existence des dragons. Le professeur ne pense plus qu’à voler les travaux du jeune homme. Une idée originale agrémentée d’une prose rythmée et pleine d’humour font de cette nouvelle un très bon texte.



Quelques Bêtes de feu et d’effroi, Philippe GUILLAUT



Antigone, un successeur d’Alexandre le Grand, envoie une petite troupe à la recherche des dragons, seuls capables de surpasser les éléphants de son rival du moment. Une ambiance hellène moyennement rendue, mais une jolie allégorie sur un thème universel (les mythes sont ce que nous en faisons) rendent cette nouvelle agréable à lire.



D’un dragon l’autre, Jérôme NOIREZ



L’Allemagne nazie envoie un homme à Sigmaringen, sur le Danube, pour éveiller un dragon. C’est intelligent, bourré de références, en particulier à Louis Ferdinand Céline, et plein d’humour. C’est un très bon texte.



Archéologie d’un monstre, Fabrice COLIN



Un gardien de zoo mène une course contre la montre pour connaître les origines de son pensionnaire favori avant sa mort : un dragon. Si l’idée de départ est intéressante, le récit tombe finalement à plat.



L’Huile et le feu, Johan HELIOT



Du côté de la frontière entre le Texas et la Louisiane, dans les années 20, le Ku Klux Klan pratique des rites visant à éveiller un dragon capable de trouver le sang de la terre, c’est-à-dire le pétrole. Mais comme cela s’est avéré meurtrier, le shérif local compte bien mettre fin à cette activité. C’est une histoire improbable dans une Amérique pas très bien rendue qui rendent cette nouvelle peu intéressante.



Dragon caché, Mélanie FAZI



Abel est un garçon bien étrange. Très proche de la nature, il aime se fondre en elle, loin des hommes. Il n’a guère qu’une amie, Amalia, le fantôme d’une jeune femme brûlée en un autre temps pour sorcellerie parce qu’elle détenait un don du fait de la présence du dragon Providence dans son corps. Un sujet original, une jolie prose, ce texte fait passer un très bon moment de lecture.



Tératologie des confins, François FIEROBE



Cette dernière nouvelle prend la forme d’un véritable traité de zoologie sur les différentes espèces de dragons. C’est donc une indéniable curiosité qui aurait certainement gagnée à être placée au début de ce recueil afin de faire office d’introduction.



Au final cette anthologie s’avère inégale. Les très bons textes ne sont pas nombreux, de même que les plus décevants d’ailleurs. En revanche, la grande majorité des nouvelles présentées ici sont très agréables à lire mais pèchent soit par une intrigue peu originale, soit par un final peu percutant. Alors que cela n’arrête pas le lecteur potentiel : s’il est un tant soit peu intéressé par la figure du dragon, il y trouvera largement son compte.
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Le monde de Julia

Comment vivre dans un monde où la société est totalement revisitée ? Comment faire lorsque l'histoire non pas avec un Grand H mais l'histoire des romans décide de refaçonner les règles, les droits, ce qui fait la justice de tout un chacun ?



Le monde de Julia nous conte ainsi une forme totalement remasterisée de notre sociétée. Une forme qui prend racine dans un monde post-apocalyptique où les humains sont totalement déconnectés de ce qu'est vivre dans une même société. Une histoire où des clans se forment.



Dans Les mondes de Julia, nous suivons deux points de vue en parallèle. Celui de Julia, petite fille abandonnée par ses parents et vivant seule avec R-17, robot chargé de lui inculquer une certaines éducation. Et celui d'un scientifique appartenant à un clan basé autour des lumières.



Grâce à ces deux points de vue, nous abordons de multiples questions qui ne font peut-être pas sens au début du roman mais finissent par se rejoindre. Les parents de Julia ont souhaité pour elle qu'elle apprenne tout ce qu'il est possible de la justice. Cela passe donc autant par de la mythologie que par un apprentissage basé sur ce qui est connu des lois. Cette partie nous conte également l'avancée d'un petit être sur lequel un état parental croit énormément mais qui, il ne faut pas l'oublier, reste tout de même un enfant. Elle évoluera dans une genre d'épopée, suivant une aventure ayant un but bien précis. C'est une enfant qui prend une grande part du récit mais pour lequel j'ai tout de même eu du mal à m'attacher.



À contrario, nous suivons ce scientifique avec lequel nous en apprendrons plus sur ces différents groupes formés par les humains. J'ai aimé la dualité entre la solitude de Julia et la rencontre des différents groupes avec le scientifique. C'est donc grâce à lui qu'on se rend compte que suite à une catastrophe peuvent naître différentes sociétés. Des sociétés sur lesquels il n'y a plus que de vieux livres pour en transmettre des lois. Ainsi imaginez un monde où fight club régit les droits d'un groupe de population. C'est totalement absurde, risible et assez cocasse. C'est une des forces du roman d'ailleurs !



La deuxième force de ce roman a été la fin. Je ne m'y attendais pas du tout et pourtant je l'ai adorée. Le début avait été assez lent à démarrer, avançant à l'aveugle mais la fin apporte le punch qu'il faut pour relever le niveau du récit.



Ainsi, comme à son habitude, Mu sort avec Les mondes de Julia un roman plein de philosophie et de messages plus ou moins cachés. Ici il porte une grande part à la justice, à la liberté, à la société post effondrement. Les personnages ne sont certes pas attachants, de mon point de vue, mais ils restent important et percutants. Si de base je ne voyais pas trop de fil rouge, tout s'est finalement assemblé pour un super final. Je commence vraiment à être adepte de cette collection que je trouve géniale !
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Le monde de Julia

Dans un monde post-apocalyptique où des clans survivent en suivant des principes issus d’œuvres de la pop culture, la jeune Julia apprends à découvrir le monde qui l’entoure. Suite à certains événements, elle va chercher à retrouver la famille qui l’a abandonnée.



Avant de commencer ma lecture, j’étais vraiment très enthousiasmé par cette idée de clans qui basent toutes leurs croyances sur des livres ou des films plus ou moins marquants pour nos générations, notamment parce que je m’attendais à quelque chose de vraiment déjanté (on a par exemple des clans qui suivent les principes énoncés dans Fight Club). Au final, j’ai trouvé que ça ne fonctionnait pas tellement.



Certes, il me manquait certaines références et ça a pu jouer, mais j’ai surtout trouvé tout ça très anecdotique et pas vraiment utile à l’histoire. D’autant que dans la première partie, on enchaîne les références sans vraiment s’y attarder et ça m’a un peu donné l’impression qu’on essayait d’en caler un maximum le plus vite possible. Dommage parce que c’est vraiment l’aspect qui me faisait le plus envie.



Au-delà de ça, je n’ai pas forcément aimé la construction du roman. Le résumé nous prévient que Julia va être initiée à l’esprit des lois, on sait donc qu’on va parler de droit. Ceci étant dit, j’ai trouvé que tout ça n’était pas très bien intégré à l’histoire. Le second groupe de personnages s’intéresse beaucoup aux lois des différents clans, et là pourquoi pas, il y a un sens à tout ça, mais dans l’histoire de Julia (qui doit avoir 12-13 ans), on ne nous explique pas vraiment (sauf à la toute fin) pourquoi on veut absolument lui faire apprendre le droit. Cet enseignement hyper poussé apparaît donc un peu comme un cheveu sur la soupe, pas vraiment intégré à l’histoire.



En parallèle de Julia, on suit donc un deuxième groupe de personnages, et ce qui m’a frappé avec leur histoire, c’est qu’elle n’a strictement aucun intérêt pour l’intrigue générale… Autant l’histoire de Julia finit par avoir un sens (et j’ai plutôt aimé la fin malgré le cheminement laborieux), autant celles des autres personnages ne change strictement rien aux événements du livre. J’ai trouvé ça extrêmement frustrant.



Et puis bon, sur le fond, ce qui m’a au final le plus dérangé, c’est le fait que le roman relève presque plus de la démonstration didactique verbeuse que du roman. J’avais tenté plusieurs ouvrages du label Mu (qui me donnent toujours super envie dans l’idée) mais j’ai toujours un peu la même conclusion. Ce que propose ce label est très intéressant pour les gens qui cherchent ce genre de chose, mais pour moi c’est beaucoup trop cérébral, philosophique, et - honnêtement ? - un peu élitiste.



J’aime beaucoup les romans qui ont des choses à dire mais je préfère que les messages soient, ironiquement, à la fois plus subtils (je préfère chercher les messages plutôt que de les voir exprimés de manière aussi directe) et moins « complexes ». Là j’ai presque eu l’impression que j’aurais dû faire des recherches perso avant de pouvoir me lancer dans cette lecture.



Pour moi cette collection, et cet ouvrage, ne s’adressent vraiment pas à tout le monde. Ce n’est pas un reproche, et je ne peux même pas dire que c’est dommage puisqu’il faut de tout après tout, mais je sais que personnellement, je préfère ne pas continuer avec ce label. A chaque fois les ouvrages me créent plus de frustration qu’autre chose, et en plus j’en ressors généralement en ayant l’impression de ne pas être bien malin…
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