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Critiques de Ugo Bellagamba (93)
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Le monde de Julia

Julia a été abandonné par ses parents lorsqu'elle était petite. Aujourd'hui adolescente, elle évolue dans un monde déserté par les être humains. Seules des colonies résistent de manière éparse.



Un roman dont la lecture a été plutôt laborieuse pour moi. Malheureusement je n'ai pas du tout accroché à l'univers de l'auteur, à son style, à son ambiance.

Et même si j'ai été touchée par la relation entre Roland-17 et Julia, ma lecture m'a laissé indifférente.



Cela dit, le style du récit a des qualités. C'est sûre, mais ce n'est pas à mon goût particulièrement.



Dommage pour moi !
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Le monde de Julia

Aïe, aïe, aïe! Ce texte avait pourtant bien commencé : Julia, petite fille vive et attachante, vit seule dans une station de ski abandonnée. Une catastrophe semble avoir bouleversé l'équilibre mondial, et les parents de Julia l'ont cachée loin du tumulte, sous la garde d'un robot androïde. Parallèlement à ce récit, on découvre la nouvelle organisation sociale d'un Etat, faite de clans et autres nations auto-proclamées, qui s'appuient sur des textes de l'ancien temps pour subsister.

Si, dans un premier temps, je me suis amusée à tenter de deviner de quelles fictions s'inspiraient les différents clans (Métro 2033 ou Star Trek entre autres), je me suis rapidement lassée de cette partie de l'histoire, qui m'a semblée anecdotique dans son déroulement et n'a jamais suscité mon intérêt. Quant à l'histoire de Julia, elle devient rapidement prétexte à une leçon pontifiante sur les notions de droit, d'égalité ou de liberté.

Ici la fin, qui permet aux auteurs de relier les deux récits, m'a semblée complètement artificielle et ne m'a pas permise de rattraper le reste du récit.

Un gros flop pour moi donc!



Roman lu dans le cadre du "Prix Imaginales des bilbiothécaires 2024"
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Le monde de Julia

J'avoue ne pas avoir tout saisi. Pourtant, je n'ai absolument rien contre la philosophie, et la philosophie politique en particulier. Suivre des raisonnements, je suis censée savoir. Mais là, j'ai décroché par moments. Pas que ce soit mal écrit, bien au contraire. Mais ce peu de pages était dense, très dense. Julia était attachante, son robot aussi. Découvrir les différentes sociétés en sous-sol était intéressant. Par contre je n'ai pas tout compris à la fin. Je n'ai pas compris le choix final. Littéralement : je n'ai pas vraiment compris ce qui a été choisi, et si c'est bien ce que je pense : pourquoi ? pourquoi ce choix en 3 lignes ?

une lecture qui me laisse donc dubitative.
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Le monde de Julia

Alors là ça va pas être évident d'en parler parce que Jean baret et Ugo Bellagamba ont pondu un sacré OVNI. C’est le genre de texte où soit l’on accepte la construction soit on la rejette, c’est le genre de texte soit ça passe soit ça casse pas de demie mesure. Avec moi ça a fonctionné, l’idée d’avoir un avec avec une référence à terra ignota forcément j'étais presque entièrement conquise avant même de commencer. Dans un futur post-apocalyptique, la petite Julia vit seule et isolée avec un robot. Un jour, elle doit quitter son refuge. Commence alors une aventure où elle doit éviter l'intégralité des autres êtres humains. Qui dit monde ayant eu un apocalypse dit monde à reconstruire et malheureusement souvent le retour de la loi du plus fort. Dans le monde de Julia, c'est plus compliqué que ça. Chaque petit groupe d’humains survivants vit en suivant des règles de société inspirées chacune d’une référence à la pop culture que ce soit un film, une série ou un livre. J’avais hâte de découvrir le groupe à la terra ignota et tous les autres. Les balades de Julia et de différents autres protagonistes permettent de voir comment se construisent ces petites sociétés, avec quels préceptes et surtout quel résultat cela donne. Certains mini société font peur, d’autres paraissent très farfelues. J’ai trouvé ça vraiment génial de mettre en perspective des sociétés qui pourraient fonctionner en suivant les principes de différents livres, films… L’absence d’échanges entre les entraves en partie liées à leur séparation par des zones de non-droit permet de suivre des préceptes sans influence et de garder une belle diversité. Qu’est-ce qui pourrait être viable sur le long terme ? Qu'est-ce qui fonctionne ou pas ? Et le tout est avec le point de vue et l’évolution de Julia, cette gamine si jeune qu'on aurait tendance à ne pas vouloir laisser toute seule alors qu’elle a une culture hyper poussée grâce à son robot instructeur. Je suis passée à un cheveu du coup de cœur mais la fin m'a frustrée même si c'est exactement la fin qu'il fallait ce n’est pas celle que je voulais.

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Le monde de Julia

Bon on est encore dans un livre que je n’ai pas décidé de lire puisque je dois le lire dans le cadre du Prix Imaginales des bibliothécaires. Puis la Science-Fiction ce n’est toujours pas pour moi…



Le début : étrange… On a absolument aucun contexte ! Des grossièretés, des choses sympas comme un « collier avec des oreilles et des dents humaines ». Je me demande où j’ai bien pu atterrir… La seule information qu’on a finalement sur les personnages c’est leur prénom.



C’est assez « drôle » les clans basés sur des livres ou des films. Ça donne vraiment n’importe quoi.



J’ai remarqué que entre les chapitres de Julia elle peut vieillir d’une année alors que les chapitres où l’on suit les autres personnages le temps est constant (ça peut s'expliquer avec la fin)… Dans les chapitres de Julia on a également des histoires dans l’histoire car elle a énormément d’imagination (faut suivre lors de ces passages).



Arrivée à la moitié du livre et toujours aucune explication. On ne fait que suivre la « balade » des personnages.



On a dans ce livre également une alternance de point de vue avec les chapitres. Mais hormis le chapitre avec Julia, pour l’alternance on a aucune stabilité car on change 3 fois de personnages suite à divers événements.



Ça m’embête sincèrement de ne pas connaître le contexte de l’histoire… De ne pas s’avoir pourquoi ils sont là où ils sont, pourquoi leur monde est comme il est, que c’est-il passé ?



Finalement il s’agit d’un livre de concepts philosophiques et rien d’autre… Il n’y a pas d’histoire. Beaucoup de chapitres sont inutiles (pour ne pas dire tout le livre). Et plus je me suis approchée de la fin, plus j’ai survolé le livre car je n’ai vraiment pas aimé. Même la révélation de la fin ne m'a pas fait aimer l'histoire d'avantage.

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Dictionnaire utopique de la science-fiction

Dicctionnaire utopique de la science-fiction

Je remercie l'éditeur ainsi que Babélio pour l'envoi de ce livre. Je regrette de n'avoir pu rédiger cette critique plus rapidement, mais j'ai eu de graves ennuis de santé en décembre. Mes capacités de lecture/écriture ont été gravement affectées, et restent amoindries. Je résous donc les "arriérés" à petite vitesse. 
Je dois dire d'abord que j'ai éprouvé un grand plaisir à découvrir cet ouvrage passionnant ce qui explique aussi que je n'ai pas voulu bâcler mon commentaire. Ce livre, je l'ai finalement plus traité comme un essai ou même un roman que comme un dictionnaire à proprement parler. Je l'ai lu d'une traite, enchainant les pages à la suite, sans vraiment effectuer de recherche "alphabétique". J'ai fait de belles découvertes, mais j'ai retrouvé aussi nombre de mes auteurs et autrices favoris, qui méritent largement leur place dans une telle œuvre. Le style est agréable et facilite la lecture.

Une bibliographie conséquente, une liste de films et séries et une webographie permettent d’élargir le champ des recherches et des découvertes.

Grand lecteur de science-fiction depuis des décennies, j’ai eu le grand plaisir de trouver dans cet ouvrage des auteurs qui m’ont marqué et dont je pense le plus grand bien. Marion Zimmer Bradley, Ursula Le Guin, Philip K Dick et tant d’autres ont laissé des traces considérables.

Ugo Bellagamba a réalisé ce travail avec passion et une grande compétence, et je lui dis bravo !

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L'origine des victoires

Marre des superhéros, ces nouveaux veilleurs autoproclamés issus de la culture pop ?

Alors, rappelez-vous les Victoires de la culture antique. Et si comme moi, inculte, ça ne vous dit rien, pas de problème : Ugo Bellagamba a eu la bonne idée d'orchestrer une session de rattrapage. J'y étais, et j'ai tellement aimé que j'y suis retourné !





Pour autant, point d'essai historique ici. L'auteur — « l'une des plus belles plumes de l'imaginaire », ce que je ne contredirai pas — revisite la figure divine en lui donnant une portée universaliste et en la mêlant à des enjeux plus élevés encore.

Car dans ce roman, il n'est pas question de batailles ou de guerres entre les peuples, mais bien d'une lutte sans merci, pratiquement éternelle, entre les humains et un esprit prédateur venu du fond des âges et de l'espace : l'Orvet. Celui-ci se nourrit de la douleur et de la perversion des âmes. Les Victoires, bien réelles, sont les hussardes de ce combat à mort. Les hommes, eux, n'ont pas conscience de cette guerre de chaque instant. Ils SONT le terrain de la guerre.

L'origine lointaine de l'Orvet, son "background", ainsi qu'un chapitre situé dans un avenir plus ou moins lointain, donnent la touche S.F. à ce roman.



Derrière cet Orvet, monstre de puissance et d'avidité, on lit sans difficulté la figure du diable. Un diable plus cosmique que sous-terrestre, mais un diable qui reste très classique, avec ses pouvoirs de corruption et de possession, son goût pour le jeu et son sens du raffinement.

L'auteur joue donc sur deux tableaux, avec d'une part la figure de la Victoire, d'autre part celle du diable.





Le récit est une succession d'épisodes racontant cette guerre invisible (du point de vue des hommes). Huit récits, huit moments historiques ou à venir, huit Victoires, huit passes d'armes.

L'écriture est très belle, évocatrice. Rendre l'intemporalité et la globalisation du combat n'était pas évident. L'auteur a fait le choix de couvrir largement les époques tout en se concentrant sur une région donnée. C'est un excellent choix à mon avis, qui écarte le risque d'éparpillement, et on n'a aucune peine à imaginer le conflit à une échelle globale. Géographiquement, l'action reste centrée sur le sud-est de la France et ravira les amoureux de cette région, car les descriptions sont très belles. Un choix qui fait sens compte tenu des origines latines du mythe des Vicoires. Les affinités personnelles de l'auteur n'y sont sans doute pas non plus étrangères : son admiration pour les paysages de la Provence et son histoire est palpable, et c'est peut-être là que réside le secret du charme envoutant de ces récits.



L'écriture est très belle donc, avec un style évocateur mais sachant rester simple, avec une pointe d'érudition quand il le faut. Chaque époque a son atmosphère propre. Surtout, il y a une très grande maitrise de la scène. Les chapitres sont construits autour d'une scène principale, très visuelle, bien amenée et percutante à la fin. Il y a de l'enrobage, parfois avant, parfois après, mais en gros tout tient dans ces scènes isolées, et cela est rendu possible par la forme du roman. Des scènes mémorables, où la suggestion fait tout, comme cette image des deux hommes qui descendent — lentement — le chemin menant à la calanque de Morgiou. Où encore, le curé qui pénètre dans le compartiment du train.





Les époques visitées nous font d'abord remonter le temps (1973, 1932, 1881, 1270...) puis oscillent entre futur et passé en gagnant de l'amplitude. J'ai trouvé le procédé habile, en ce qu'il permet une rentrée dans l'univers en douceur : on découvre l'intrigue et le schéma dans un cadre relativement familier.



Le schéma récurrent (un chapitre, une époque, une Victoire, un combat) pourrait lasser, mais il n'en est rien : l'auteur distille progressivement les éléments de mystère entourant les Victoires, et varie suffisamment les points de vue au cours des chapitres pour maintenir l'intérêt. On aura ainsi, tour à tour, la vision des Victoires, celles des "jouets" de l'Orvet (humains possédés, affectueusement nommés "orvets" par l'intéressé), et celle de l'Orvet lui-même.

L'issue varie également, ce qui tempère quelque peu l'impression de combat inégal.

Les Victoires elles-mêmes, si elles partagent des traits de caractère fort, ont leur caractère propre et ne sont pas exemptes de défauts.



Enfin, chaque histoire est nettement isolée des autres, ce qui pourrait donner l'impression confuse d'un recueil de textes apparentés. Cet aspect est largement compensé par l'unité de lieu choisie par l'auteur, par l'unité de l'Orvet - esprit surpuissant qui traverse les époques, et surtout par la poursuite assidue du but de ce dernier au fil de l'histoire, avec une issue finale en ligne de mire.

Il existe aussi quelques fils ténus (parfois de simples références comme les Métamorphoses, d'Ovide) reliant les histoires les unes aux autres.





Sur le plan des idées, il faut noter que le roman de Bellagamba, en donnant le premier rôle à des femmes particulièrement courageuses, s'accorde bien à notre époque.



Surtout, la figure de l'Orvet — un diable à peine déguisé — offre à l'auteur un levier simple et efficace pour distiller une critique de la nature humaine.

C.S. Lewis utilise le même procédé dans Tactique du diable, mais sous une forme qui m'a laissé de marbre. En effet, la narration, l'intrigue et l'immersion sont inexistantes dans le roman de Lewis. En un mot, le divertissement s'efface au profit exclusif d'une critique de la morale et de la société. Une critique argumentée, ironique et érudite, mais une critique tout de même, exclusivement.

Je ne pense pas que l'approche de Bellagamba soit fondamentalement meilleure, mais elle correspond davantage à mon idéal en la matière : une belle histoire (plusieurs en l'occurrence), un talent de conteur certain, une immersion réussie, le tout au service d'un message. Ce dernier n'atteint sans doute pas les développements et la finesse de celui de Lewis, mais il s'entend aussi bien, voire mieux. En prime, une réflexion tout actuelle sur l'éthique sociale à l'ère des biotechnologies, préfigurant de dix ans les dérives observées lors de la gestion du covid).





Allez, pour finir une petite citation qui m'a fait penser aux Jedi de la guerre des étoiles :)

« Chérie, c'est moi qui ai formé ta mère. Une Victoire très douée, elle était. »
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Le monde de Julia

Dans le monde de Julia, il n'y a ni parents (ils sont partis, un jour), juste un monde protégé, et Roland-17, son tuteur. La fillette semble vivre dans un eden préservé. Et pourtant, dans le monde AUTOUR de Julia, il y a de multiples tribus aux règles absurdes, qui ont été érigés aveuglement d'après des oeuvres du passé.

Difficile de prendre au sérieux cette humanité qui tente d'instaurer des règles dans le chaos, néanmoins, certaines font vraiment froid dans le dos. On comprend bien vite qu'on suivra le voyage initiatique de Julia, vers un dénouement pour le moins inattendu.

Le livre ressemble à une fable, il est bourré de références littéraires et pop-culture (j'en ai surement loupé la majorité !), ce qui n'est guère étonnant de la part de deux auteurs aussi brillants et cultivés. J'ai trouvé cette lecture intrigante et original, bien menée et intelligente. Un petit ovni dans le paysage peut-être, mais une lecture qui vaut vraiment le détour !
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Le monde de Julia

J’ai été un peu déçue car cette œuvre est plus proche d’un essai que d’un roman…



L’aspect réflexion sur la justice et le droit prends toute la place, ce qui donne une intrigue bancale et des personnages peu construits au caractère changeant.



Concernant le worldbuilding, on nous donne beaucoup d’informations sur certains éléments (les règles détaillées de chaque tribus, …) alors que d’autres nous manquent cruellement (l’histoire du Cataclysme, …)



J’ai eu du mal à me plonger dans le roman. Parfois, j’avais vraiment l’impression de lire un essai sur la justice idéale qu’un roman et comme je n’ai pas du tout de formation en droit, certains passages théoriques m’ont un peu perdus et m’ont fait sortir de ma lecture.



C’était peu réaliste : sincèrement, qui, dans un contexte post-apo, choisirait de devenir juriste et de faire une thèse sur le système de justice idéale ? Ils ne savent pas s’ils arriveront à reconstruire une civilisation, mais ils en écrivent déjà la constitution…



Point positif, c’était assez délirant d’imaginer des sociétés basées sur des règles de livres, de films ou de séries comme Métro 2033 ou Fight Club (même si ça tournait souvent à l’absurde).



J’ai bien aimé le traitement de l’IA dans ce roman.



Heureusement que le dernier chapitre est intéressant et remet tout le roman en perspective mais il arrive un peu tard dans la lecture et j’ai passé la majorité du roman à tenter de comprendre ce qu’il se passait (et à me former inconsciemment au droit…)



Réflexions intéressantes & inspiration pour l’écriture : L’importance des règles d’une société (même si, dans un worldbuilding, ça doit supporter l’intrigue et pas l’inverse…)
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Dictionnaire utopique de la science-fiction

La collection Parallaxe des éditions Le Bélial est dirigée par Roland Lehoucq. Elle est destinée à faire de la vulgarisation scientifique et à rendre hommage à la science-fiction. Elle vient de s’enrichir d’un 9ème titre avec le Dictionnaire utopique de la science-fiction d’Ugo Bellagamba. Cet ouvrage est une compilation de 32 entrées thématiques sur la science-fiction, vue sous le prisme de l’utopie (mais aussi de la dystopie).



L’ouvrage est conçu pour être accessible à tous et contient ainsi de nombreuses entrées. Chacune est composée de quelques pages qui donnent un aperçu du thème, des réflexions, mais l’auteur ne les développe pas en profondeur (sinon le livre serait très très long). Le livre permet d’approfondir ses connaissances sur des domaines clés de la science-fiction, de découvrir certains thèmes. Il est très complet. Ugo Bellagamba y fait preuve d’une grande érudition et arrive aussi à faire passer son savoir de belle manière.



Selon les gouts de chaque lecteur, les entrées auront plus ou moins d’intérêt, mais elles apportent toutes un socle de connaissances sur le sujet. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé les parties sur les Jeux, les Femmes, sur Mars, les Mégalopoles, les Planètes-prisons, les Ruines du futur, les Vaisseaux-mondes. Elles sont d’ailleurs toutes exprimées au pluriel afin d’inclure plusieurs possibilités à chacune.



Les références à la culture classique, à la culture pop, littéraire et au cinéma sont très nombreuses. On ressort de la lecture avec de nombreuses envies de livres, de films à voir et même de jeux à tester. Le livre est un vrai espace de rencontres, de connaissances conçus pour que chacun y puise les connaissances qui l’intéressent. Le lecteur pourra revenir de temps en temps à cet ouvrage pour chercher des informations sur un sujet precis.



Avec le Dictionnaire utopique de la science-fiction, Ugo Bellagamba nous offre un excellent ouvrage qui permet d’approfondir ses connaissances en science-fiction, sous formes d’entrées qui sont des vitrines de toutes les possibilités offertes par ce genre.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Dictionnaire utopique de la science-fiction

Certaines idées reçues ont la vie dure, à l’image de celle qui dit que la science-fiction ne tendrait à mettre en scène que des décors sombres et des futurs pessimistes. Mais cette idée-ci pourrait bien vivre ses derniers instants. Et pour cause, Ugo Bellagamba propose de l'effacer à grands coups de dictionnaire !



Qu'il soit pioché aléatoirement ou compulsé méthodiquement, cet ouvrage, qui brosse un large spectre allant de "Âge d'or" à "Violences" en passant par "Femmes", "Intelligences", "Mars" ou encore "Pouvoirs" et "Religions", entend balayer le cliché évoqué ci-dessus. En effet, l'auteur, par ailleurs romancier et historien du droit, entend bien mettre en évidence la veine utopique propre à cette littérature de genre, après en avoir vulgarisé le concept.



Partant de L'Utopie du philosophe anglais Thomas More, clé de voute de sa démonstration, il s'intéresse donc à une trentaine de sujets et à autant de notions générales, argumente sur chacun d'entre eux, étaye ses propos d'exemples et fournit de nombreuses références, le tout sans jamais tomber dans le travers de l’inventaire. Ce dictionnaire n'est pas un catalogue, loin de là, même s'il s'accompagne d'une bibliographie fournie qui invite autant à voyager "au grès des courants d'idées et des utopies prolongées de la science-fiction" qu'à se plonger dans tous les titres abordés.



Ainsi, d’une pierre deux coups, l’auteur s’attaque à une autre idée reçue : il prouve que les auteurs qui se frottent à cette forme ne se heurtent pas nécessairement à ses limites, telles que l'inévitable énumération ou la complexité d'une lecture linéaire. De plus, en développant une réflexion sur la dimension utopique de la science-fiction, il affronte et maîtrise la difficulté que pose le principe même des entrées alphabétiques : ouvrir l'ouvrage sur une problématique et l'achever sur une conclusion - étapes semble-t-il primordiales dans un essai digne de ce nom. D’ailleurs, en soutenant ce projet, le directeur de la collection Parallaxe, Roland Lehoucq, ne s'y est pas trompé. Et pour cause, Ugo Bellagamba n’est pas parvenu qu’à éviter les écueils. Il a composé un essai passionnant qui, s'il "n'a pas vocation à être lu dans l'ordre alphabétique", peut difficilement ne pas être dévoré comme tel.



Avec ce dictionnaire, beau et aussi ambitieux qu’audacieux, il se hisse "à la hauteur de son sujet" et apporte ainsi "matière à penser, à rêver, et à interroger le monde".



Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Dictionnaire utopique de la science-fiction

Le Dictionnaire utopique de la science-fiction est un petit livre très bien fait, bourré de références, pour qui cherche à en savoir plus sur la science-fiction, ses thèmes et questionnements.

J'avoue ne pas connaître suffisamment la SF pour dire si ce livre comporte des faiblesses (mon seul regret est qu'on n'y trouve pas une entrée par lettre de l'alphabet) mais je trouve que ça reste un bon ouvrage pour les écrivains et les curieux.
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Dictionnaire utopique de la science-fiction

Dans le train de retour des Utopiales, c'est avec appétit et logique que je me suis lancé dans la lecture de ce Dictionnaire utopique de la science-fiction par Ugo Bellagamba, une figure de la SF française. À ne pas confondre avec "Hey, la gambas!". Vous n'avez pas demandé de jeux de mots foireux ? Vous en aurez.



Le Dictionnaire, dans l'ensemble, est bien tenu ; la plume savante de Bellagamba donne une profondeur historique à la dizaine d'entrées. J'en ai retiré un tas de suggestions pour ma pile à lire (pile à acheter déjà, tsundoku oblige) ! D'une qualité assez égale, j'ai noté quelques entrées qui m'ont davantage intéressé.



"Femmes" nous donne l'occasion de retrouver les noms des grandes Mary Shelley, Élisabeth Vonarburg ou encore Marie de Gournay, mais le chapitre manque d'un souffle nouveau. Dans ces quelques pages, le livre aurait pu donner de la place aux autrices plus récentes ou des romans plus récents aux héroïnes utopiques.



Le micro-focus sur Orange Mécanique, son nihilisme absolu, dans "Violences", est une réussite. Le parti pris de Bellagamba de mentionner dans "Contacts" uniquement les figures extraterrestres positives (ou pas négatives en tout cas) était percutant et intelligent. J'ai beaucoup aimé cette entrée qui retrace la recherche d'une altérité complexe et bienveillante par nos auteurs de science-fiction.



A contrario, "Cyberpunks" m'a déçu : si l'essence du courant cyberpunk est maîtrise par Bellagamba, l'auteur se montre d'un poil de snobisme tout étrange lorsqu'il évoque l'évolution et la réappropriation du genre par la pop culture (il parle notamment de Cyberpunk 2077). C'est une sortie surprenante : l'auteur s'estime juge de la dignité des œuvres à figurer dans la classification SF utopique/dystopique. Comme si un comic comme House of M ou des jeux comme Dishonored ou Deus Ex n'avaient pas la légitimité ou la hauteur de vue pour se retrouver estampillés. Ça m'a chagriné autant que m'irritent les tenants de la littérature dite classique qui étalent leur mépris de la littérature qu'ils appellent "de genre". Encore une fois, j'ai été étonné car l'auteur ne se prive pas de faire référence à cette même pop-culture.



Au final, une somme intéressante des connaissances et de l'histoire de la culture, en particulier de la littérature, utopique et dystopique. J'aurai aimé une meilleure prise en compte de l'évolution des références, ce qui n'enlève rien à la qualité de celles citées. Il est parfois bon de mettre à jour son logiciel et de s'interroger sur ses propres références.



Merci à Babelio pour ce MC et aux éditions Le Bélial pour ce beau Dictionnaire !
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Le monde de Julia

Le monde de Julia est un petit roman assez didactique. Le roman comporte deux trames, je parlerai d’abord ici de la première avec Julia.



Julia est comme ces personnages de romans d’apprentissage du XVIIIe. A un moment, elle m’a un peu fait penser à Jacques le fataliste, accompagnée de son maître Roland-17. Puis un autre maître dont je vous laisse le plaisir de découvrir l’identité. Mais on est bien dans cette idée : un dialogue-promenade philosophique, gorgé des idées des Anciens et des Lumières, forgeant la croissance intellectuelle de Julia. Je pense que le roman fait aussi un gros clin d’œil au roman Le monde de Sophie de Jostein Gaarder dans le concept (et son titre).

Son histoire est principalement émaillée de ces dialogues qui pourraient paraître parfois saugrenus tant leur rattachement au récit pourrait sembler factice. On pourrait aussi juger ces leçons philosophiques sur le droit très artificielles. Ca m’a fait un peu penser à ces méchants dans les films qui, sur le point de gagner face aux gentils, perdent un temps fou à blablater, suspendant ainsi le temps et le compte à rebours qui ralentit inexorablement. Là, c’est un peu pareil, ce qui peut donner une impression d’artificialité importante.

Enfin, le ton didactique pourrait agacer pas mal de monde, je pense. Ajoutons à cela des confrontations d’idées piochées dans des thèses d’auteurs un peu oubliés (en ce qui me concerne bien sûr – ouh la la, j’espère que les auteurs ne passeront pas par ici), et la leçon peut vite devenir aride. Oui, le débat d’idées entre Hobbes, Locke, Platon etc. ressemble aux joutes rhétoriques grecques, qui peuvent passionner les uns et profondément assommer les autres.



Mais il y a un « mais ». Non, plein de mais en fait. Parce que je ne partage pas ce point de vue là et que je trouve à ce texte une multitude de qualités.



D'abord, selon moi, ça marche très bien. Parce qu’on renoue, d’une part, avec l’essence des romans didactiques et l’esprit est bien là. J’ai trouvé les échanges parfois badins, avec ce Roland-17 qui maîtrise à la perfection les nuances entre conviction et persuasion. De parfaits petits numéros bien exécutés – et personnellement, j’ai trouvé cela très savoureux, cocasse et franchement malin.

Ensuite, hé bien on ne s’ennuie pas. Personnellement, les grands textes conceptuels des Anciens et des Lumières me semblent difficiles à avaler (c’est comme manger des pois cassés nature sans une petite crème légère pour les accompagner). Or, Le monde de Julia apporte cette rondeur manquante aux propos, un dynamisme dans l’échange d’idées, et un rythme dans la pensée qui se forge. Et que ça donne presque envie de retourner à la source pour lire enfin ces grands noms. Et puis c’est passionnant, jamais ronflant, ni juste théorique. Il y a des questions que l’on se pose chaque jour et qui sont fondamentales : qu’est-ce qui fait société ? Peut-on garantir la liberté sans égalité ? Dans les crises (politiques, sociales, des institutions…), que nous traversons, remettre à plat ces points est loin d’être inutile.

Enfin, j’ai trouvé que la construction du roman permettait au propos plus didactique de bien s’intégrer au reste. Il se compose de deux trames, l’une avec Julia et l’autre avec un chef de clan qui tente de trouver des solutions pour dépasser cette logique fragmentaire, et de mettre en place une société fondée sur le vivre-ensemble. Ce faisant, j’ai remarqué que les chapitres, qui alternent les points de vue, se répondent. Comme si le chapitre centré autour de Julia était la leçon, et le chapitre suivant la mise en pratique. De ce fait, il y a un liant bien présent qui redonne une fluidité à l’ensemble.



Par ailleurs, remarquable la manière dont droit et SF s'associent.

J’ai écouté, au cours de ma lecture, le podcast d’un numéro de La science, CQFD d’avril. Natacha Triou y recevait les deux auteurs pour échanger sur ce roman atypique. Parmi les nombreuses questions posées, il y avait celle-ci : « pourquoi faire le choix de la SF pour évoquer des questions de droit ? »

Il est vrai que le mariage des deux peut paraître atypique. D’abord, les auteurs ont choisi le conte pour raconter leur histoire. On ne sait pas trop où l’on est ni quand, même si quelques indices épars nous permettent de nous en faire une idée. Le conte a une portée universelle. Julia est une enfant lambda, qui a perdu ses parents et est élevée par un tuteur dans un monde qui ne semble pas très doux. En somme, voilà un cadre qui semble bien familier. Peu importe que le monde décrit ne soit pas exactement le nôtre, car Julia est proche de nous et va vivre des expériences qui nous parlent. Et puis quoi de mieux qu’un conte pour instruire ?

D’autre part, et les auteurs l’ont bien expliqué, le droit est une fiction. C’est un voile qui recouvre le monde naturel pour qu’on puisse faire société, qui est aussi un artifice. Elle repose en effet sur des règles que l’on s’impose pour gommer les différences de force et de puissance, établir une égalité et garantir la liberté de chacun. Il paraissait alors évident pour les auteurs d’intégrer leur propos dans un genre fictionnel. La SF décrivant les sociétés et leur évolution comme des êtres organiques et vivants, il semblait alors logique que ce soit la SF qui s’empare de cette question, d’autant qu’il n’y a pas de société sans droit.



Je parle de droit depuis le début, mais Le monde de Julia est un roman de SF d’abord. Le monde qui nous est présenté est dystopique. On l’approche par le regard de Julia, jeune fille éprouvée par les expériences de la vie. Son monde est dépeuplé, la « civilisation » lointaine, dangereuse, et de ce que l’on comprend, il n’en reste pas grand-chose. Le second regard est celui de Darius et d’Artaban, en tout cas pendant un temps. Leur monde à eux est constitué de clans, qui répondent chacun à des règles issues de bouquins de SF. C’est assez rigolo de deviner de quel bouquin telles règles sortent. Je me souviens surtout de Terra Ignota, mais ce n’est pas la seule référence, les auteurs puisant aussi allègrement dans le cinéma. Le roman s’ancre donc dans une culture pop culture et SF bien établie.

J’ai parlé tout à l’heure des deux trames qui se relient formellement, entre théorie et mise en pratique. Mais au-delà de cela, il y a un vrai dialogue entre ces deux trames, qui évidemment vont finir par se rejoindre à un moment. Si le lien entre les deux peut paraître obscur pendant un bon moment, on voit le ciel s’éclairer peu à peu, et les connexions se font petit à petit. C’est très bien amené, et quand on comprend alors, on considère différemment ce qu’on vient de lire. Je trouve les deux fils fort bien menés, imbriqués, comme le parfait reflet du travail à 4 mains qu’ont réalisé les deux auteurs.

Ainsi, je dois dire que le dénouement m’a énormément surprise, parce que je n’ai rien vu venir. Plus que ça : je l’ai trouvé brillant. Si on doutait qu’on était dans de la SF depuis le début, là on est servis. On retrouve là plusieurs concepts bien connus de la SF, utilisés à fort bon escient. Je dois néanmoins avouer que je n’ai absolument rien capté à l’épilogue. Mais ça ne m’a pas chagrinée, puisque pour moi le final se suffit à lui-même. Fichtre, ça décoiffe. Bien pensé, inattendu, vertigineux. Et ce final provoque aussi pas mal d’émotions, ce qui pouvait peut-être manquer jusque-là.
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Dictionnaire utopique de la science-fiction

Ce livre est un espace de rencontres, de croisements : chacun viendra y suivre son fil rouge, passera de page en page, s'égarera sûrement un peu, avant de continuer sa quête armé de nouvelles connaissances et chargé d'une nouvelle PAL.
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Le monde de Julia

Un récit post-apocalyptique, mais presque fun ! Car dans ce monde d'après l'apocalypse, les grandes et les petites tribus, qui rassemblent les survivants, tentent toutes de vivre en société selon des lois et des règles s'inspirant de films, de livres, de bandes dessinées ou de jeux-vidéos. Des bribes de notre présent, souvent les plus futiles, sur lesquelles ils ont pu mettre la main plus ou moins par hasard et qu'ils ont adoptées comme mode d'emploi pour vivre ensemble.

Mais le “Le Monde de Julia” est aussi un conte. Initiatique. Philosophique. Un chapitre sur deux du livre est ainsi consacré à la vie de Julia, une jeune fille que ses parents ont conduite à l'écart de tout, dans une bâtisse sise au sommet d'une montagne. Et qui s'en sont repartis, il y a longtemps, après l'avoir confiée en garde à Roland‑17, le gentil robot-nounou de la famille.

Un livre qui est une belle et longue ballade dans le monde des idées, une vraie leçon sur les bases du Droit et une quête pour tenter de définir la Justice.

Un OVNI littéraire, à plus d'un titre,qui n'est pas ce que j'ai l'habitude de rechercher en matière de lecture, et qui vous plaira ou pas : à vous de voir !
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Le monde de Julia

Dans une France post-apocalypse, Julia et son robot Roland-17 vivent dans la montagne proche d’une ancienne station de ski. Abandonnée par ses parents aux bons soins du robot, Julia grandit entre randonnées, dessins et études. Roland_17 est à la fois le professeur et le gardien de la fillette de 10 ans.

D’un autre côté, nous rencontrons Darius puis son frère Artaban, membres du clan des laboratoires, travaillant sur des projets concurrents. A l’occasion de sorties hors de leur cache souterraine, ils nous font découvrir les clans qui pullulent au sein de la métropole.



Le monde de Julia est un court roman qui explore des concepts philosophico-juridiques sur deux lignes narratives. Pendant une grande partie du récit, les lignes narratives ne semblent avoir qu’un seul point commun : le monde post-apocalypse dans lequel les personnages évoluent. Avec Julia nous découvrons un récit d’apprentissage où la jeune fille manie les concepts de liberté, d’égalité et de droit. En suivant Darius, dans les profondeurs de la métropole, c’est une plongée droit dans un univers de micro-sociétés dont les lois sont issues de nos romans de SF.

Un roman construit en une suite de courts chapitres alternants deux points de vues comme deux prismes par lesquels les deux auteurs nous font découvrir leurs réflexions sur ce que sont les piliers de la société. Le lecteur passe de situations absurdes à des réflexions éclairées sur les concepts juridiques. Ce court roman est un voyage initiatique dans un futur peu reluisant. Sans connaitre le pourquoi ni le comment, il est une simple parenthèse de réflexion sur le devenir d’une société ayant perdu ses repères et qui en chercherait d’autres dans le moindre livre à sa disposition.C’est un texte étonnant, instructif et bien ficelé. Une lecture qui sort des sentiers battus par ses réflexions et son écriture. Agréable à lire, c’est un roman qui correspond bien à la collection Mu, qui regroupe beaucoup de titres atypiques.
Lien : https://chutmamanlit.fr/2023..
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Le double corps du roi

Ce roman écrit à quatre mains en 2003 contient tous les ingrédients classiques de la fantasy : schéma bien connu à la Monte Cristo dans un décor largement inspiré de la Grèce Antique : trahison /usurpation/vengeance . Peuples et mœurs exotiques (insectoïdes,fusion végétal/humain …) , arme « magique » etc.. Il présente aussi des originalités : héros homosexuel, mélange de technologie et de magie…. Malgré (ou à cause de ) la très grande richesse en thèmes et en inventivité , je ne suis pas séduit: trop d’éléments manquent d’approfondissement et sont de ce fait simplement décoratifs ( les Eizihils , les différents ordres de Déméter..) , les personnages sont schématiques et stéréotypés , la résolution peine à convaincre.
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Tancrède : Une uchronie

Le style m'a plu, tout comme ce héros.

Lorsqu'il s'agit d'un livre écrit à la première personne, on court toujours le risque de bloquer le lecteur. J'ai tout de même trouvé certains sauts dans le temps un peu abrupts avec le passage d'une situation sociale à une autre qui nécessitait de ma part un temps d'adaptation.

En revanche j'ai beaucoup aimé le schéma narratif ainsi que le monde uchronique très fouillé de cet ouvrage original.
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L'origine des victoires

Quel livre singulier. On tombe tout de suite sous le charme de ces femmes guerrières qui, à travers le temps, combattent avec une énergie farouche le même ennemi commun.

Ugo Bellagamba nous offre ainsi quelques superbes portraits de femmes. Vous les trouverez flamboyantes, envoûtantes, lettrées, dangereusement manipulatrices, et prêtes au sacrifice suprême pour contrer cet ennemi insaisissable, impalpable, venu du fin fond des étoiles.

Étrange livre où les hommes plastronnent, font la Grande Histoire, mais sont protégés par les femmes en coulisse, dans l’arrière-cour, de ce monstrueux dévoreur d’âmes. Gustave Effel, l’empereur Auguste, Saint Thomas d’Aquin, tant d’autres encore, doivent une fière chandelle à celles que l’on nomme en secret les Victoires.

Superbes vigies qui empêchent ce vampire suceur d’esprits de plonger notre monde dans un éternel chaos.

Interminable partie de go qui débute à l’aube de l’humanité pour se poursuivre plus loin que les étoiles, sans que l’on sache qui du monstre ou des Victoires finira par l’emporter.

Suivez les vies brèves mais radieuses de Natacha, d’Euphoria, de Patrizia, de Gloria, d’Égéria, de Nadia, de Coppelia qui va peut-être parvenir à renvoyer notre démon dans les profondeurs noires de l’espace, de Oruah enfin, la toute première à l’avoir baffé de si belle manière.

Quel beau livre qui nous montre le dessous des cartes, le sens caché de l’histoire. Quelle immoralité de faire, au travers des siècles, de nos misères et de nos grandeurs un simple terrain de jeu pour notre démon incorporel.

À lire absolument.

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