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Critiques de Ugo Bellagamba (93)
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Le monde de Julia

Bonjour les amis,

Demain sortira chez Les éditions Mnémos

LE MONDE DE JULIA de Jean Barret et Ugo Bellagamba, une fable philosophique dystopique jubilatoire comme on aimerait en lire davantage et qui interroge sur le sens de la justice et de sa compréhension.

Dans un monde post-apocalyptique réduit à une humanité congrue, Julia vit seule dans les montagnes avec son tuteur, Roland 17. Quand celui-ci arrive au bout de ses réserves énergétiques, Julia part alors à la recherche de ses parents, dans un monde composé de tribus aux règles Geek et Pop Culture plus folles les unes que les autres. Pendant sa quête, accompagnée d'un faucon, des scientifiques tentent de leur côté, de reconstruire la société parfaite pendant que les clans s'affrontent.

À travers un opus éclairé, résolument moderne et totalement culte pour les références jubilatoires à notre culture, les auteurs mènent une réflexion sur le sens du monde et de ses lois, de sa justice. De deux plumes mordantes, vivantes, décapantes de bout en bout, LE MONDE DE JULIA nous entraîne dans un monde décalé, haut en couleurs, où chacun, finalement, cherche sa place et peine à comprendre le monde dans lequel il vit. Il aborde la question fondamentale de notre identité individuelle dans une société dont les lois ne sont pas faites pour nous.

LE MONDE DE JULIA est une lecture coup de cœur qui se lit d'une traite, la philosophie y est abordée sous un angle frais, léger qui rend le récit totalement addictif. J'ai tellement ri !

Merci aux deux auteurs pour le plaisir inouï que j'ai pris !
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L'origine des victoires

Un livre d'histoires, à la frontière des genres, d'où sourd une poésie enthousiaste et réjouissante, qui sait réjouir son lecteur.



Après une telle petite phrase d'introduction, difficile de cacher que j'ai énormément apprécié L'Origine des Victoires d'Ugo Bellagamba. Et les dieux savent pourtant si je suis difficile en ce qui concerne les ouvrages contemporains!

Les histoires qui composent cet ouvrage sont assez courtes, sans être succinctes, et se lisent avec curiosité et facilité. Ugo Bellagamba a su écrire des récits très différents, avec chacun leurs particularités (y compris linguistiques), bien ancrés dans l'époque où ils s'inscrivent, et qui immergent le lecteur dans leur ambiance particulière en quelques paragraphes à peine.

Je laisse aux lecteurs le plaisir de découvrir les récits d'Oruah, Nadia et les autres, et je n'en dirais donc guère plus sur leurs tranches de vie. Toutes apportent cependant leur petite touche et sont reliées par un fil conducteur.

Récit impressionniste, d'où émane une véritable poésie optimiste, L'Origine des Victoires effleure la métaphysique du rapport féminin/masculin (et leur nature) et du combat entre le Bien et le Mal, d'une manière totalement nouvelle et inédite. Ugo Bellagamba a parfaitement décrit l'Orvet, et touche du bout du doigt quelque chose d'indicible mais dont on peut percevoir la nature.

Si la plupart des récits s'inscrivent dans le sud de la France (et témoignent d'un lien particulier de l'auteur avec le sud méditerranéen), leur qualité et leur crédibilité tient également au travail immense de recherches effectué pour chacun d'eux, ce qui renforce la vraisemblance de tout l'ouvrage, et le rend vraiment particulier (et excellent!).

L'Origine des Victoires offre en plus une chose rare mais que j'apprécie énormément, en fin d'ouvrage: un mot de l'auteur, qui précise notamment l'ambiance musicale sur laquelle il s'est appuyé pour écrire ses histoires. Il est rare qu'un auteur entrouvre la porte sur son processus créatif de façon aussi ouverte et directe, et je trouve ça vraiment très cool, aussi bien en tant qu'auteur qu'en tant que lecteur.



Bref, vous l'aurez compris, L'Origine des Victoires est un ouvrage que je recommande chaleureusement à tous les amateurs de fiction érudite, intelligente, croisant les genres, et invitant à réfléchir au delà du récit.
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L'origine des victoires

Un court roman qu aborde toutes les facettes de l'imaginaire, fantasy, fantastique, SF et même le roman historique. Avec, au coeur de cette histoire, la Femme. Mais aussi les passions humaines qui possèdent les Hommes et les conduisent aux pires comportements. Une lutte éternelle relatée à travers différents épisodes au casting souvent surprenant. Sans oublier une créature bien flippante : l'Orvet.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Le double corps du roi

"Le double corps du roi" est le second ouvrage d'Ugo Bellagamba que je lis et il est aussi intéressant que le premier d'un point de vue culturel. Mais celui-ci a été écrit à quatre mains avec Thomas Day, et ce dernier apporte le caractère épique et scénique qui manquait à "La cité du soleil". De plus un livre dans lequel on trouve "primogéniture" et "thuriféraire" ne peut pas être fondamentalement mauvais.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Le monde de Julia

Julia a été abandonné par ses parents lorsqu'elle était petite. Aujourd'hui adolescente, elle évolue dans un monde déserté par les être humains. Seules des colonies résistent de manière éparse.



Un roman dont la lecture a été plutôt laborieuse pour moi. Malheureusement je n'ai pas du tout accroché à l'univers de l'auteur, à son style, à son ambiance.

Et même si j'ai été touchée par la relation entre Roland-17 et Julia, ma lecture m'a laissé indifférente.



Cela dit, le style du récit a des qualités. C'est sûre, mais ce n'est pas à mon goût particulièrement.



Dommage pour moi !
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Tancrède : Une uchronie

Sous couvert d’un roman historique finement documenté, Ugo Bellagamba nous livre une délicate uchronie se déroulant lors de la 1ere croisade.

Une très belle plume que celle de Ugo, elle nous emmène dans une première partie du récit au cœur de l’expédition croisée ou la foi et la pureté de Tancrède est confrontée à la cruelle réalité des combats mais surtout des massacres d’innocents…

La deuxième partie se déroule du côté musulman, dans une atmosphère moins bestiale et plus spirituelle.



Récit intéressant avec une belle écriture, il manquera peut-être un peu de souffle dans la deuxième moitié.

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Tancrède : Une uchronie

TANCRÈDE de UGO BELLAGAMBA

Une très bonne uchronie avec ce Tancrède de Hautefeuille qui nous replonge dans la première croisade prêchée par Urbain 2 et menée par Godefroy de Bouillon. On est autour de 1100, Tancrède part plein de fougue et d’espoir, et surtout rempli d’illusions sur la grandeur d’âme des chrétiens qui veulent conquérir Jérusalem. Il glissera progressivement vers un œcuménisme bien improbable.

Une bien belle histoire, qui se lit avec grand plaisir et qui mélange habilement batailles et réflexions. Un livre qui va bien au delà de la simple SF. Pour les amateurs, il y a du Guy Gavriel Kay chez BELLAGAMBA.
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Le Petit Répertoire des légendes rationnelles

En ce qui me concerne, c'est une découverte car je n'avais encore rien lu de cet auteur. Ces nouvelles sont, sur la forme, assez maîtrisées. La langue est riche et belle. Mais ce qui me reste comme sentiment principal après lecture, c'est que ce recueil est vraiment trop inégal : quelques unes sont véritablement captivantes mais trop relèvent davantage de l'hommage maladroit, voire de la pochade...
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L'origine des victoires

Les Victoires évoquent pour moi la Rome Antique, les combats épiques, les Dieux penchés sur les êtres humains et amusés par leurs choix. Ainsi, lorsque j’ai vu ce titre proposé lors d’une des dernières Masse Critique de Babelio, je n’ai pas beaucoup hésité à le sélectionner et il est bien vite arrivé chez moi.

A mi-chemin entre le roman et le recueil de nouvelles, L’Origine des Victoires propose huit portraits féminins riches en couleurs, en Histoire (de l’Antiquité à un futur indéterminé) et en réflexion. De quoi offrir quelques belles heures de lecture.



Les Victoires, c’est une « société secrète » composée de femmes sélectionnées et entraînées depuis la nuit des temps à combattre leur grand ennemi L’Orvet, ni dieu ni démon mais pire que les deux réunis car il se nourrit des passions humaines. Combat ancestral entre hommes et femmes, ces dernières ont le beau rôle chez Ugo Bellagamba qui les présente tour à tour comme élèves déterminées, guerrières, sages et finalement sauveuses de l’humanité. Pour autant, les hommes ne sont pas non plus tout noirs ; le conflit n’est pas si manichéen et on le comprend petit à petit, en rencontrant chacun des personnages évoluant entre les pages de L’Origine des Victoires.

Le lecteur suit huit femmes à travers huit portraits qui prennent place dans des époques et des endroits différents. La première que l’on rencontre est une petite fille dans les années 70, les suivants sont ses ancêtres, de plus en plus éloignées, jusqu’au XIIe siècle par exemple. Un saut dans le futur nous amène auprès de deux nouvelles Victoires faisant face à des technologies nouvelles et enfin, un dernier bond en arrière nous entraîne à l’origine de l’histoire (ou Histoire ?) et nous permet de mieux comprendre les motivations de L’Orvet et sa rencontre avec la toute première femme combattante.



J’ai aimé ce voyage à travers le Temps et l’espace, les différents tableaux proposés, tous très bien menés et maîtrisés. Ugo Bellagamba ne possède à chaque fois qu’une trentaine de pages (voire moins) pour planter un décor et une mini-intrigue et il y parvient sans difficulté, avec beaucoup de fluidité et de naturel. Je n’ai jamais eu aucun mal à m’immerger dans le récit et me suis toujours très vite retrouvée auprès des personnages, prise par l’intrigue.

J’ai vraiment beaucoup beaucoup beaucoup aimé le dernier « chapitre » dédié à la Préhistoire, 19 000 ans avant J.-C., qui m’a rappelé ma récente lecture du Premier de Nadia Coste ou encore ma découverte de Dark Eden de Chris Beckett, deux titres que j’avais vraiment adorés. Se retrouver plongé dans les grottes, auprès d’hommes et de femmes tout « neufs », commençant tout juste à appréhender ce qui nous paraît à nous parfaitement évident, je trouve ça passionnant et très enrichissant. D’ailleurs, ce dernier portrait permet de mieux comprendre la nature de L’Orvet et sa « mission »… et si ce n’est pas un « personnage » auquel on peut s’attacher, on se surprend tout de même à le comprendre et finalement, on ne parvient pas à le détester.

En revanche, le portrait mettant en scène Coppélia dans un avenir indéterminé, m’a un peu moins séduite, en tout cas au début. Il relève plus de la science-fiction, c’est un genre que j’ai moins l’habitude de lire et que je maîtrise moins donc j’ai toujours plus de mal à m’immerger dans les intrigues qui s’y déroulent, d’autant plus quand on part dans l’espace. Malgré tout, j’ai tout de même apprécié le développement et la chute.



Ugo Bellagamba pioche dans différents genres, le fantastique, la science-fiction mais aussi l’Histoire avec un grand -H puisque le lecteur aura l’occasion de croiser Gustave Eiffel – je ne vous en dis pas plus pour vous laisser la surprise – et même Thomas d’Aquin, le récit versant alors vers la théologie. L’auteur est féru de nombreuses choses et les références ne manquent pas.

C’est agréable de parcourir un texte brillant mais parfois un peu frustrant lorsqu’on se rend compte que l’on ne possède pas toutes les clefs de compréhension. Pas besoin d’avoir un doctorat en histoire antique pour se distraire avec ce court roman mais la lecture sera peut-être un peu superficielle si l’on se contente seulement du divertissement.

Je pense donc relire L’Origine des Victoires d’ici quelques années, lorsque j’aurai un peu plus de bouteille et donc plus de connaissances et références.



L’Origine des Victoires aborde plusieurs thèmes, à travers plusieurs genres. Le combat entre les Victoires (les femmes) et L’Orvet et ses sbires (les hommes) est au centre du récit mais il entraîne bien d’autres questions et réflexions. Bourrés de références historiques, mythologiques ou encore théologiques, ces huit portraits hauts en couleurs peuvent être lus à la simple lumière du divertissement… mais ce serait dommage de se contenter de cette seule lecture en surface. A conseiller à tous les lecteurs donc, mais peut-être encore plus à ceux qui ont déjà quelques connaissances du thème ?



PS : Un grand bravo à Casimir Lee pour sa magnifique illustration de couverture !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Utopiales 2012

Presque un an après son achat, j'ai enfin lu l'anthologie des Utopiales 2012. Cette lecture m'a pris un peu de temps car il s'est avéré qu'il manquait 16 pages à la dernière nouvelle. J'ai donc échangé cet exemplaire amputé, par un entier lors des Utopiales 2013.



Mon ressenti :



"Origines", préface de Roland Lehoucq et Ugo Bellagamba

Une très belle préface qui donne envie de lire l'anthologie (ça tombe bien).

(...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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La cité du soleil et autres récits héliotropes

La Cité du Soleil et autres récits héliotropes est une série de récits particulièrement intéressante à lire à la lumière de la postface qui clos l’ouvrage : « Je veux dire un mot, enfin, sur la partie technique de l’écriture. Certains l’occultent, mais je la considère comme essentielle. […] en bon apprenti, j’irai remettre mon ouvrage sur le métier. Cent fois, mille fois, autant qu’il le faudra. »



La première nouvelle, « retravaillée en profondeur » était préalablement parue en 2002. Sans véritablement d’histoire ou de rebondissements, elle vaut à mon avis surtout pour les encarts sur le texte original de Campanella — le sujet de DEA de Bellagamba. Paradoxalement du coup, il faudrait que je retrouve le texte original qui, d’après la postface, « [voulait] trop en dire, trop en apprendre au lecteur ». Car s’il y a un reproche que l’on ne peut pas faire à Bellagamba, c’est de manquer de didactisme, sa conférence aux Utopiales de 2012 en est la preuve.



La seconde nouvelle, L’Apopis républicain, (a priori légèrement revue en 2002) était paru en 1999 sous le pseudonyme de Michael Rheyss. Le texte est agréable, même si je ne peux m’empêcher de penser à Stargate, film & série qui ne me déplaisent pas mais qui donnent un air de déjà vu. Autre influence (plus intéressante à mon avis) la course-poursuite sur Titan rivalise tout à fait, elle, avec certains passages de La lune seule le sait, que je classe parmi les tous meilleurs romans steampunk de ma bibliothèque. Le récit qui complète l’Apopis, La stratégie Alexandre reprend le thème de l’automate-presque-humain objet littéraire depuis l’Eve future d’Auguste de Villiers de L’Isle-Adam jusqu’au Dernier voyage de l’automate joueur d’échecs de Thomas Day. À mon goût on change là de niveau pour entrer dans la très bonne SF aux parfums steampunk assumés qui plus est.



Je ne développerai pas de commentaire particulier sur la troisième nouvelle, Dernier filament pour Andromède, strictement SF, sauf à dire qu’elle a été pour moi le meilleur moment de lecture, méritant à elle seule l’achat de l’ouvrage.



Au delà des récits eux-mêmes, le livre est donc intéressant parce qu’il donne à voir des strates d’écriture de qualité croissante. J’ai du coup bien l’intention de me plonger dans le roman suivant de l’auteur, Tancrède, une uchronie, prix Rosny aîné 2010, ce qui est par avance gage d’une certaine qualité.
Lien : http://www.charbon-et-ether...
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Le monde de Julia

Dans le monde de Julia, il n'y a ni parents (ils sont partis, un jour), juste un monde protégé, et Roland-17, son tuteur. La fillette semble vivre dans un eden préservé. Et pourtant, dans le monde AUTOUR de Julia, il y a de multiples tribus aux règles absurdes, qui ont été érigés aveuglement d'après des oeuvres du passé.

Difficile de prendre au sérieux cette humanité qui tente d'instaurer des règles dans le chaos, néanmoins, certaines font vraiment froid dans le dos. On comprend bien vite qu'on suivra le voyage initiatique de Julia, vers un dénouement pour le moins inattendu.

Le livre ressemble à une fable, il est bourré de références littéraires et pop-culture (j'en ai surement loupé la majorité !), ce qui n'est guère étonnant de la part de deux auteurs aussi brillants et cultivés. J'ai trouvé cette lecture intrigante et original, bien menée et intelligente. Un petit ovni dans le paysage peut-être, mais une lecture qui vaut vraiment le détour !
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Le monde de Julia

Très beau roman d'initiation qui n'est pas sans rappeler le Monde de Sophie dans son ambition de transmission de l'histoire du savoir, l'accent étant ici mis sur la philosophie juridique, et plus spécifiquement le Vivre Ensemble.



Le décors postapocalyptique bucolique dans lequel se déroule l'histoire permet en effet de questionner le fonctionnement de notre société en imaginant comment nous la reconstruirions (ou tenterions de la reconstruire), si elle n'était plus que ruines, et surtout quelles perles de sagesse devraient être conservées et transmises aux jeunes générations, pour enfin briser le cercle et créer sur ces ruines un monde parfait.



Dans cet exercice mi-didactique mi-drolatique, le roman allie pour notre plus grand plaisir la poésie d'Ugo Bellagamba et la folie de Jean Baret, deux auteurs dont nous n'aurions jamais imaginé les lire nous raconter à deux voix une même histoire, et qui pourtant nous fournissent une polyphonie parfaitement harmonieuse, et, chose de étonnamment de plus en plus rare en SF de nos jours, pour nous dire quelque chose ! À ne pas rater, donc.



On espère bientôt un prochain livre ensemble !
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L'origine des victoires

En huit chapitres, Ugo Bellagamba dépeint huit portraits de femmes à huit époques différentes. Toutes sont liées par la même cause : défaire l'Orvet, une entité maléfique qui prend possession du coeur des hommes et leur fait écouter leurs pires penchants. Elles sont ce qu'on appelle des Victoires.

Ce qui est assez ironique, quand on réalise qu'elles n'ont jamais gagné. Elles sont à peine un divertissement, pour leur ennemi. Un moyen de corser le jeu.



Sortant de la lecture de la Servante écarlate, j'ai eu du mal à rentrer dans le texte. Les deux premières histoires (Natacha et Euphoria) ne m'ont pas convaincue – moi qui attendais un peu plus d'action. Toutes deux sont assez similaires, puisqu'elles décrivent la jeunesse de deux Victoires qui ne connaissent pas leur nature et sont menacées par l'Orvet. Pourquoi les avoir mises côte à côte ?

C'est à partir de la troisième (Patrizia) que les choses se corsent. Enfin, les héroïnes prennent les choses en main ! Elles cessent d'être des victimes et on comprend comment elles font pour lutter. Ce n'est pas, comme on pourrait le croire, à coups de tatanes dans la figure. Mais à coups d'influences, auprès de la bonne personne et au bon moment. À coups d'écrits philosophiques, de débats. Leur but : éduquer la population. La tirer hors de son animalité.

Celle qui m'a le plus amusée est celle de Gloria. C'est également la plus motivante, puisque son parcours prouve qu'il est possible de lutter frontalement contre l'Orvet – la religion poussée aux extrêmes possède aussi des avantages.

Mais ma préférée, clairement, est Nadia. Non seulement parce qu'Ugo Bellagamba nous livre des scènes d'action fort bien ficelées, mais aussi par son changement de ton. L'humour y est plus grinçant, plus noir. Au fur et à mesure que l'histoire avance, cette gamine crâneuse qu'est la protagoniste gagne en profondeur. La commissaire qui l'interroge aussi – c'est une véritable partie d'échec qui se joue entre ces deux esprits. Et la conclusion, glaçante à souhait, nous la fait prendre en pitié.



Comme on pouvait s'y attendre avec ce style de roman, mon intérêt fut fluctuant en fonction des contextes. La qualité d'écriture était également excellente d'une histoire à l'autre – ça fait tellement plaisir d'avoir un vocabulaire si recherché –, malheureusement, les chapitres étant similaires à des nouvelles, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages, de se faire aux situations. J'ai eu l'impression de n'avoir fait qu'effleurer le sujet.



Mais, sous couvert d'écrire du fantastique, Ugo Bellagamba revient sur plusieurs drames historiques – que ce soient des guerres ou des massacres. Les Croisades ont maintenant une explication. Le charnier qu'est devenue la Terre Sainte aussi. L'esclavagisme. le racisme. Le nazisme. La xénophobie. Toutes ces horreurs ont la même origine. Qui n'est pas humaine.

Ça a quelque chose de rassurant et consolateur.

De déculpabilisant.



Une bonne lecture. Mais pas spécialement marquante. L'idée d'une société secrète luttant contre une entité diabolique a déjà été éculée.

J'ai cependant découvert une plume très intéressante – auteur à suivre...
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Tancrède : Une uchronie

Avec Tancrède, une uchronie, Ugo Bellagamba nous compte joliment une histoire de la première croisade revisitée, où l'on suit Tancrède, chevalier idéaliste, poursuivant un rêve de paix aux chemins bien tortueux.

Une lecture plaisante et enrichissante. Même si il est difficile, si l'on est pas un spécialiste de l'époque, de faire la part du vrai et du romancé, une section de notes historiques aurait été la bienvenue...
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L'origine des victoires

Quand j’entends le mot « Victoire » – la majuscule est importante –, c’est la déesse Niké qui me vient à l’esprit et à l’une de ses plus célèbres représentations, la Victoire de Samothrace. Cette statue, exposée au musée du Louvres, représente une femme ailée debout fièrement à la proue d’un bateau. Et finalement, cette statue ne me semble pas très éloignée des Victoires que nous rencontrons dans L’origine des victoires.

Qui sont les Victoires ? Qu’elles combattent, apprennent ou séduisent, ce sont avant tout des femmes. Depuis des siècles, voire des millénaires, elles affrontent un ennemi invisible, l’Orvet, qui manipule l’humanité et les fils de son Histoire pratiquement depuis sa création. Cet être se repaît du chaos et de toutes nos émotions négatives : jalousie, colère, haine, peur, pour ne citer qu’elles. Par opposition, les Victoires cultivent leur force mentale et leur calme ; car, que peut-on opposer au chaos si ce n’est l’ordre ?

Avec ces Victoires, nous traversons les âges pour nous retrouver à des moments parfois anodins, parfois extrêmement importants, qui ont tous été marqués par un affrontement entre une Victoire et l’Orvet. Qu’importe le danger, aucune d’elles ne se dérobe à cette mission.



Dans ce court roman, Ugo Bellagamba nous fait voyager dans le temps. Nous rentrons dans l’esprit d’hommes qui, s’ils avaient fait un autre choix, auraient changé le cours de l’Histoire. L’idée est intéressante, mais pas si innovante.

Ce qui marque surtout, c’est le très bel hommage que l’auteur fait aux femmes, à toutes les femmes, sans distinction aucune. Les héroïnes de ce livre ne sont pas forcément extraordinaires, elles ne se ressemblent pas. Elles viennent de différents horizons et ont des cultures différentes, elles sont très jeunes ou plus âgées, elles utilisent des méthodes très différentes pour mener à bien leur mission, elles peuvent vivre longtemps comme mourir très jeunes. Rien ne semble les rassembler.

Et pourtant, elles ont un point commun. Il s’agit de leur volonté, plus ou moins affirmée, de protéger l’existence de l’humanité en réduisant au maximum l’influence de l’Orvet, du chaos en somme ; ce qu’Ugo Bellagamba nous prouve, c’est que nous en sommes tous – ou plutôt toutes – capables. Et c’est cette excellente leçon de vie que je retiendrai de ma lecture.
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L'origine des victoires

[...]

L'Origine des Victoires est un fix up constitué de récits éclatés dont la succession ne tient pas compte de la chronologie, même si l'on fait en quelque sorte la rencontre de la première et de la dernière des Victoires. Chaque chapitre est dévolu à l'une de ces héroïnes froides et déterminées. Ces portraits de femmes sont fulgurants, figeant la Victoire à l'apogée de son allégorie. Ce sont les multiples facettes de la femme en général, mises en exergue par ce combat particulier contre le chaos. Cette lutte, pourtant à peine entraperçue entre les lignes des destinées de nos huit Victoires – et de leurs soeurs tout juste évoquées – est aussi fascinante que complexe, détaillée juste ce qu'il faut pour laisser l'imagination du lecteur travailler. La nature de l'humanité en général, mais plus particulièrement celle des femmes, est dépeinte avec brio dans ces pages.

[...]



Chronique complète sur le blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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Utopiales 2012

Ça commence mal. Pourquoi se sentir obligé de débuter ce genre de recueil par une préface ? Pourquoi l’auteur (ici, les auteurs) de la dite préface se sent-il obligé de répondre à l’appel alors qu’il n’a visiblement rien à dire d’intéressant sur le sujet et qu’il n’a pas envie d’écrire sur le sujet.

voilà un recueil qui est loin de m’avoir emballé. Seuls trois textes ont retenu mon attention : La Chose du lac de Laurence Suhner, « Et pleurer, comme Alexandre » de Neil Gaiman et La Fin de Léthé de Claude Ecken. Pour les autres, ils n’ont pas su me captiver. Et ce ne sont pas ces textes-là qui m’ont donné envie de découvrir ces auteurs. Dommage, c’est pourtant, en théorie, l’idée sous-jacente à ce genre de publication. Qui a sélectionné ces textes ? Qui les a relus avant de les envoyer à l’imprimeur ?
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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L'origine des victoires

L'origine des Victoires, c'est tout d'abord une succession de beaux portraits de femmes, cultivées, fortes et indépendantes. Quelles que soient les époques, de la préhistoire au Moyen âge, au XIXème siècle ou dans un futur indéterminé, elles combattent le mal dans le plus grand secret, avec peu de moyens et au péril de leur vie. Natacha, Euphoria, Patrizia, Gloria, Egéria, Nadia, Coppélia et Oruah, les huit Victoires présentées ici ne vous laisseront pas indifférent. Leur ennemi ? L'Orvet, une entité extraterrestre qui se nourrit du Mal, avec un M majuscule ! Prenant possession des âmes faibles - qui sont exclusivement masculines, soit dit en passant - l'Orvet cause guerres et atrocités en tous genres en exacerbant colère et désirs refoulés. Il se nourrit et s'amuse depuis des millénaires aux dépens de l'humanité, ne rencontrant qu'une faible résistance, essentiellement féminine...

L'origine des Victoires, c'est également l'occasion de rencontrer des personnages célèbres dans des rôles inattendus : Octave, Thomas d'Aquin ou Gustave Eiffel, pour ne citer qu'eux, ont également un rôle à jouer dans le combat contre l'Orvet... Un combat qui s'inscrit dans l'Histoire, où certains évènements historiques, réels, prennent une connotation étrange à la fin de la lecture...

J'ai adoré le style d'Ugo Bellagamba ; sa plume est belle, fluide et poétique, très agréable à lire. Les différentes histoires composant L'origine des Victoires peuvent se lire indépendamment, comme des nouvelles, chacune étant consacrée à une Victoire en particulier, sans qu'un ordre chronologique "classique" ne soit respecté. L'ensemble de ces histoires forme un tout, dessinant une intrigue cohérente étalée sur plusieurs millénaires, donnant une saveur particulière au classique combat du Bien contre le Mal. Les Victoires sont crédibles et bien cernées, elles ont toutes un caractère affirmé et des talents biens particuliers : philosophe, enseignante, courtisane ou guerrière, les profils sont nombreux mais le but à atteindre est toujours le même. J'ai bien aimé que l'auteur nous donne également à connaître l'origine et les motivations de l'Orvet, le fait de l'entendre s'exprimer le rend plus vivant, presque humain...

L'origine des Victoires est une très belle découverte que je ne peux que vous recommander ! Vous pouvez en lire les premières pages sur le site de l'éditeur ActuSF : essayez, soyez curieux, je suis certaine que vous voudrez ensuite en continuer la lecture ; en ce qui me concerne, c'est ce que j'ai fait...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Tancrède : Une uchronie

Dans ce roman historique Ugo Bellagamba, nous convie dans la seconde croisade à travers le regard d'un jeune prince Tancrède de Hauteville. Tancrède animé par la foi chrétienne le plus pure, mais de massacres inutiles en pillages sa foi en ses coreligionnaires va vaciller. Le jeune Tancrède en partant pour cette croisade, ne serait -il pas parti délivré non pas le tombeau du Christ mais plutôt son âme. Alors qu'il doute, de curieux hommes en noirs vont jouer avec lui une partie d'échec à l'échelle du Monde et de l'Histoire.

Si le début est un peu poussif, la fin est réellement magnifique.
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