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Citations de Umberto Eco (1507)


p.274 : sur les espions

"il ne faut jamais chercher un danger aux mille visages, le danger doit en avoir un seul, autrement les gens se distraient".
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p.246 : sur les espions
"dans notre métier, une main lave l'autre
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p.227
"durant la Commune, au sujet de Stieber"

"les espions sont en toute petite partie prussiens, et pas même alsaciens, car au moins on les reconnaîtrait à leur accent, ce sont de bons Français qui le font pour de l'argent."
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p.186
recette de "leau cuite"

il suffisait de mettre des tranches de pain dans une soupière en les assaisonnant avec beaucoup d'huile et du poivre fraîchement mouliné, on faisait bouillir par ailleurs dans 3/4 d'eau salée, oignons émincés, filets de tomates et menthe, après 20 minutes de cuisson on versait le tout sur le pain, on laissait reposer 2 minutes et zou, servi bien chaud.
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p.148
sur Garibaldi :
"il n'a qu'une faiblesse : il croit être un as de la pétanque."
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p.94: divers idéaux de proportion en musique et littérature:
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p.92:disparité entre l'idéal de la prportion et ce que l'on se représentait ou construisait comme prportionné.
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p.88: Pour qu'il y ait Beauté, il faut une proportion et une clarté
Beauté ou turpitude morale
Adéquation au but auquel est destinée la chose
mutuelle collaboration entre les choses
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p.86: esthétique de la prportion en peinture
Traité des moines byzantins du mont Athos
Traité de Cennini
Album ou livre de portraiture de Villard de Honne court
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p.75:"Un passage du "Sophiste" de Platon nous fait comprendre que les sculpteurs n'observaient pas les prportions de manière mathématique, mais les adaptaient aux exigences de la vision, à la perspective d'où la figure était vue."
Vitruve distinguera la prportion(symétrie) de l'eurythmie(venusta species commodusque aspectus).
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p.74: le "Canon" de Polyctète: juste prportion entre les parties
canon prportionnel grec différent du canon égyptien
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p.72: pour les premiers pythagoriciens, l'harmonie consiste dans l'opposition:
pair/impair
limité/illimité
unité/multiplicité
etc
Mais pour Pythagore (et ses disciples): dans l'opposition de 2 contraires, un seul représente la perfection: l'impair, la droite et le carré sont beaux
Héraclite:autre solution: l'harmonie entre ces opposés ne se réalisera pas n annulant l'un d'eux, mais en les laissant vivre tous les 2 en une tension continuelle.
L'harmonie n'est pas absence mais équilibre de contrastes."
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p.67: le nombre d'or comme principe du rectangle harmonique
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p. 65: le nombre d'or
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p.45: le Laocoon (Musée du Vatican) viole le principe du Kalokagathia
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p.45: art grec
"adhésion à un canon(kanôn) spécifique, en analogie avec la règle(nomos) dans les compositions musicales."
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p.38: "Art et vérité" dans "La République" de Platon
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Or chez Fleming, la diversion, au lieu de ressembler à une entrée du Larousse située au mauvais endroit, acquiert un double relief : d'abord, elle est rarement une description de l'inhabituel – comme chez Salagari ou Jules Verne – mais la description du déjà-connu ; ensuite, elle n'intervient pas en tant qu'information encyclopédique mais en tant que suggestion littéraire, et à ce titre, elle va "ennoblir" le fait raconté.
Examinons ces deux points car ils révèlent l'âme secrète de la machine stylistique de Fleming.
Fleming ne décrit jamais le séquoia, le lecteur n'a jamais eu l'occasion d'en voir. Il décrit une partie de canasta, une voiture de série, le tableau de bord d'un avion, le wagon d'un train, la carte d'un restaurant, le paquet de cigarettes d'une marque trouvable dans n'importe quel bureau de tabac. Il liquide en quelques lignes un assaut donné à Fort Knox parce qu'il sait qu'aucun de ses lecteurs n'aura jamais l'occasion de dévaliser Fort Knox ; et il explique longuement le plaisir éprouver à empoigner un volant ou un levier de vitesse au plancher, car ce sont là des gestes que chacun de nous peut, pourrait ou voudrait accomplir. Fleming s'attache à nous restituer le déjà-vu avec une technique photographique, puisque c'est sur le déjà-vu que fonctionnent nos capacités d'identification. Nous nous identifions non pas à celui qui vole une bombe atomique mais à celui qui conduit un yacht luxueux ; non pas à celui qui détruit une fusée mais à celui qui fait une longue descente à skis ; non à celui qui s'adonne au trafic de diamants mais à celui qui commande un bon repas dans un restaurant de Paris. Notre attention est sollicitée, flattée, orientée vers le domaine des choses possibles et désirables. Là, le récit devient réaliste, l'attention maniaque ; quant au reste – qui relève de l'invraisemblable – quelques pages et un implicite clin d'œil suffisent. Personne n'est tenu d'y croire.
Une fois encore, le plaisir de la lecture n'est pas donné par l'incroyable et l'inouï, mais par l'évident et l'habituel.
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Quand il décrit le grenier des Morel, la famille du tailleur de pierres précieuses, honnête et malheureux, son aînée séduite, engrossée et soupçonnée d'infanticide par le perfide notaire Jacques Ferrand, sa fillette de quatre ans morte de privations sur la paille, ses autres enfants rongés par le froid et la faim, sa femme agonisante, sa belle-mère folle à la bouche baveuse qui perd les diamants dont il avait la charge, les huissiers à sa porte venus le traîner en prison, c'est alors que Sue mesure toute la puissance de sa plume. Parmi les centaines de lettres qu'il reçoit, entre les nobles dames qui, enivrées, lui ouvrent leur alcôve, les prolétaires qui saluent en lui l'apôtre des pauvres, les lettrés de renom qui s'honorent de son amitié, les éditeurs qui se le disputent à coups de contrats en blanc, le journal fourriériste La Phalange qui le glorifie comme celui qui a su dénoncer la réalité de la misère et de l'oppression, les ouvriers, les paysans, les grisettes de Paris qui se reconnaissent en ces pages, la publication d'un Dictionnaire de l'argot moderne, ouvrage indispensable pour l'intelligence des "Mystères de Paris" de M. Eugène Sue, complété d'un aperçu physiologique sur les prisons de Paris, histoire d'une jeune détenue de Saint-Lazare racontée par elle-même, et deux chansons inédites de deux prisonniers célèbres de Sainte-Pélagie, les cabinets de lecture qui louent dix sous la demi-heure les exemplaires du Journal des Débats, les analphabètes qui se font lire les épisodes du roman par les concierges instruits, les malades qui, pour mourir, attendent la fin de l'histoire, le président du Conseil en proie à des crises de colère lorsque l'épisode ne paraît pas, les jeux de l'oie inspirés des Mystères, les roses du Jardin des Plantes baptisées Rigolette et Fleur-de-Marie, les quadrilles et les chansons suggérées par la Goualeuse et le Chourineur, les requêtes désespérées que le roman-feuilleton engendre déjà et engendrera encore ("Faites revenir le Chourineur d'Algérie ! Ne faites pas mourir Fleur-de-Marie !"), l'abbé Damourette qui, poussé par la lecture du roman, fonde un orphelinat, le comte de Portalis qui préside à l'institution d'une colonie agricole sur le modèle de la ferme de Bouqueval décrite dans la troisième partie, les comtesses russes qui s'imposent d'interminables voyages pour obtenir une relique de leur idole – parmi toutes ces délirantes manifestations de succès, Sue atteint le sommet rêvé par tout romancier, il réalise ce que Pirandello ne fera qu'imaginer : Son public lui envoie de l'argent pour secourir la famille Morel. Et un ouvrier chômeur, nommé Bazire, lui réclame l'adresse du Prince de Gerolstein, afin d'avoir recours à cet ange des pauvres, ce défenseur des indigènes.
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Les essais de ce volume, écrits en diverses occasions, sont dominés par une seule idée fixe, qui d'ailleurs n'est pas de moi mais de Gramsci.
Cette idée fixe, qui justifie le titre, est la suivante : "Quoi qu'il en soit, on peut affirmer que beaucoup de la prétendue "surhumanité" nietzschéenne a comme origine et modèle doctrinal non pas Zarathoustra mais le comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas." (Antonio Gramsci, Letterature e vita nazionale, III. "Letteratura popolare".

Prise à la lettre, l'affirmation de Gramsci pourrait ne paraître que paradoxale. Il ne faut cependant pas oublier qu'à l'époque où il écrivait ces mots, il se trouvait en butte aux petits surhommes fascistes, et entendait leur rappeler d'une manière polémique qu'ils ne s'inspiraient pas, ainsi qu'ils le croyaient, d'une source philosophique illustre mais de leurs lectures de petits-bourgeois provinciaux.
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