Citations de Val McDermid (532)
« La géographie est une question de pouvoir.Bien qu’on la juge souvent innocente, la géographie du monde n’est pas un produit de la nature,mais le fruit de luttes entre des puissances concurrentes pour obtenir le pouvoir d’organiser, d’occuper et d’administrer l’espace. »
Gearóid Ó Tuathail.
Tout est confidentiel jusqu'à ce qu'on enfreigne la loi. (p.340)
Carol fouilla dans son sac et en tira un bout de carton plastifié de la taille d'une carte de crédit. En le ployant,elle fit jaillir un faisceau lumineux.
- Pas mal, dit Sam.
- Je l'ai trouvé dans la cheminée.
- Alors, vous avez la cote avec le Père Noël. Moi, j'ai eu une paire de chaussettes.
Paula s'éloigna, songeant à la mort et aux secondes chances. Sa vie à elle lui avait été rendue, assortie de la culpabilité des survivants. Mais, grâce à Tony Hill, elle commençait à comprendre qu'elle avait le devoir de faire quelque chose de ce cadeau.
C’était un de ses coups de gueule habituels, parmi quelques autres que Patterson poussait machinalement dès qu’une affaire le contrariait. Ambrose savait que le problème n’était pas vraiment ce que critiquait son chef. C’était ce que Patterson considérait comme son incapacité à faire des progrès qui puissent soulager les familles en deuil. C’était qu’il se sentait faillible. Et Ambrose n’avait rien à dire pour le rassurer face à cela.
Carol n’avait pas menti. Le sancerre était délicieux, acidulé avec une note de groseille, frais et gouleyant. Malgré cela, Tony n’était d’humeur qu’à le siroter sobrement. Si Carol allait lui offrir des informations sur son père comme un chien dépose un journal trempé au pied de son maître, il voulait garder les idées claires.
La femme qui se dirigeait vers lui à travers la foule était certainement la seule personne dans la pièce avec qui il avait une réelle envie de passer du temps. C’était le meurtre qui les avait réunis, le meurtre qui les avait amenés à se comprendre mutuellement, le meurtre qui leur avait appris à respecter la pensée et les valeurs de l’autre.
[…] sa vie avait désormais un but. Cela faisait tellement longtemps qu’il cherchait quelqu’un à blâmer. C’est à peine s’il avait osé nourrir des espoirs de vengeance. Mais à présent, après tout ce temps, l’heure du châtiment avait peut-être sonné.
Je ne crois pas qu'il y ait la moindre dignité dans la mort,
quelle que soit la manière dont elle survient.
Ces dernières années, elle en était arriver à se croire seule au monde, une simple particule glissant entre les constellations de la vie des autres.
Cat devait encore apprendre qu’elle ferait beaucoup mieux de s’habiller pour sa propre satisfaction plutôt que pour celle d’un homme.
– Il n’est pourtant pas nécessaire d’être un gros buveur pour avancer dans la vie.
Cat savait qu’on ne pouvait pas tout avoir dans la vie. Du moins, pas tout à la fois.
Les romans représentaient aux yeux de Cat, la forme la plus aboutie de l’écriture, car ils dépendaient de l’application ingénieuse de la créativité et de la nécessité de communiquer directement avec le lecteur.
Elle était sereinement convaincue qu’elle serait une héroïne. Toute sa vie l’avait préparée à ce rôle, elle en était persuadée.
En donnant l’apparence d’un suicide à leur mort justifiée, il condamnait ses femmes à l’opprobre. Au rejet. Personne ne pouvait prendre au sérieux des femmes qui avaient fait preuve de tant d’égoïsme et de lâcheté.
Le week-end, c'était idéal. Il ne travaillait pas, si bien qu'il était plus facile pour lui de surveiller les femmes qui l'intéressaient. La plupart du temps, elles ne travaillaient pas non plus ces jours-là, ce qui lui permettait d'observer leurs habitudes et de réfléchir au meilleur moyen de les tuer.
Je découvre Val Mcdermid avec Carol Jordan et Tony Hill grâce à Babelio et Flammarion. Merci!
J'ai passé un très bon moment avec ce polar où il ne fait pas bon être une jeune femme blonde aux yeux bleus qui ressemble à l'ex-commandant Jordan. Et si en plus l'assassin semble boiter comme Tony Hill, alors....
Les personnages sont attachants, les rapports entre eux intéressants et on a du mal lâcher ce récit addictif.
Contrairement à ce que montrent les séries policières à la télé, nous n'avons pas beaucoup d’affaires de meurtres en dehors des grandes villes. Et la plupart du temps, elles se produisent dans le cadre familial. Les résoudre est à la portée de la première coiffeuse venue, et elles ne posent donc aucun problème pour nos policiers. Mais de temps en temps, un meurtre sort du lot. On découvre un torse démembré dans un bois. Ou bien un enfant étranglé dans un terrain vague. Ou une fille ne rentre pas chez elle après une soirée en boîte de nuit et un type promenant son chien au bord d'un canal tombe sur son corps mutilé. Des affaires difficiles, complexes. Comme elles existent et que c'est notre devoir de les résoudre, les forces de police désignent leurs meilleurs enquêteurs et créent une équipe dédiée, une Brigade d'enquêtes prioritaires.
Les femmes comme elles – de la classe moyenne, sûres de leur statut, habituées à ce que les choses se déroulent comme elles le souhaitent – se faisaient une fausse idée de leur propre sécurité. Elles faisaient confiance aux gens jusqu'à ce que quelqu'un leur donne une bonne raison de douter. Elle lui avait fait confiance parce qu'il lui avait parlé comme ces types pathétiques qui laissaient les femmes tout contrôler, qui leur obéissaient au doigt et à l'œil, comme des esclaves.