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Critiques de Velibor Colic (161)
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Guerre et pluie

L'humanité, une cruauté des dieux ?

"L'écume de mer est un chien qui aboie aux étoiles."



Si vivre paisiblement aujourd’hui en temps de « paix » est quasiment une utopie que dire de ceux qui ont réchappé des guerres et de l’exil ?



Un livre poignant à lire où les prairies verdoyantes et les ciels lumineux côtoient posément, poétiquement, la boue des tranchées « de la terre jaune, collante. Dans un monde glissant et savonneux. » qui jaillit de la fumée d’un noir multicolore des souvenirs de l’auteur, en désordre malgré un ordre apparent 1. la maladie, qui « ressort » la guerre trente ans plus tard. 2. Le soldat. 3. Le déserteur. « Car la mémoire parle une langue étrangère. »



Lire Sunset Park de Paul Auster me sera sans doute plus difficile. Je l’entrevois ainsi. Entre Velibor Čolić et moi, il y a l’écran du non-vécu qui protège les générations ayant pu vivre jusqu’à présent quasi « paisiblement ». L’empathie est présente à la manière dont on peut lire encore les ouvrages contant la misère et la dureté du 19e siècle, Hugo, Dickens, Balzac, Dostoïevski, etc., puis Faulkner pour le 20e… Avec Auster, c’est une tout autre guerre. D’une ampleur inconnue, globalisée contre l’humanité toute entière. Qui se déroule au temps présent et dont nous sommes perfidement, directement et indifféremment, la cible. Peur et puanteur suintent au quotidien.



« Je commence à comprendre que l'écriture est une représentation graphique de ma mémoire. Ce qui m'est arrivé peut-être important pour les autres. On peut guérir l'oubli par l'écriture. Cette merveilleuse architecture qui relie le présent et le passé dans une relation stable. La mémoire se perd, mais l'écriture demeure. L'imbécile se souvient et l'homme sage note. C'est le rôle de la littérature. Pas de réponses, mais de vraies questions. Pour que tout ait l'air aussi "sérieux" que possible, j'écris mes questions au stylo noir et en majuscules. Comme si je voulais crier plus fort que ma solitude. Et que la peur. »



« La littérature est la dernière alliée de la mémoire. La dernière ligne de l’humanité. Le papier de tournesol avec lequel nous testons l’acidité du monde. »



« À mesure que la guerre progresse, j'ai le sentiment de devenir un chien. Je commence à sentir de vrais bouquets de nouvelles odeurs. Les fruits avariés et la chair pourrie. L'odeur d'une maison cramée. La puanteur sucrée de la viande trouvée dans le réfrigérateur d'une maison abandonnée. La putréfaction douce d'une vache morte, la puanteur légèrement plus vive d'un cadavre humain. L'odeur savoureuse de l'herbe fraîche alors que je m'allonge face contre terre. Les effluves des feuilles mouillées scintillant sous la pluie du printemps. Le parfum sucré des cerisiers en fleur. Un tout nouveau monde s'offre à moi. La puanteur. »




Lien : https://zoegilles.net/guerre..
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Manuel d'exil : Comment réussir son exil en t..

Traiter un sujet léger avec humour à la bosniaque. On voyage et on est touché au plus profond. Sujet actuel malgré un livre écrit en 1992 on se laisse porter dans ce voyage dans une Europe où l’on oublie que de nombreuses guerres ont déchiré son centre il y a pas si longtemps.
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Les Bosniaques

L’auteur fait de la guerre une poésie incroyable. Il fait découvrir le triste et lugubre « humour de guerre », composé des Laurel et Hardy abimés, au bord au gouffre, qui rient pour cacher leurs larmes.



Concrètement, qu’est ce que c’est ? Ce sont des récits extrêmement courts, des instants de vie, ou plutôt des instants fatals, des instants de morts, d’une dizaine de lignes (sauf pour les derniers, plus longs.)

Et c’est quoi ces dix lignes ? C’est un tableau macabre peint avec des mots, c’est une maison, un champ, du raki, un fusil, un uniforme, une enfant… Dont la chute, toujours, à la manière de « Il a deux trous rouges au côté droit » sont saisissantes d’effroi.

Ce que ça montre ? A part lire de l’horreur ? Loin d’une curiosité malsaine, ça montre l’envers du décor. Ca montre que nous ne sommes tous que des hommes, des femmes, des enfants, des humains. Que nous mourront tous et que la torture n’est jamais loin, que l’horreur de la guerre est toujours à nos porte. Bref, comme j’ai dit à des amies que je veux convaincre de lire ce livre : quelque part c’est magnifique, c’est beau et c’est impossible à lâcher, mais c’est absolument déprimant.

Velibor Colic est un poète de la guerre.
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Le livre des départs

Une fois encore, le personnage détonne. Du haut de son mètre quatre-vingt-quinze et de ses 110 kilos, Velibor cherche à trouver sa place. De l’Alsace à la Bretagne en passant par Marseille, le Brésil, la Suède et un rapide retour au pays natal, d’un CDD à la médiathèque de Strasbourg à un job de déménageur en Allemagne en passant par une résidence d’auteurs de quelques mois et des ateliers d’écriture en maison d’arrêt, Velibor enchaîne les aventures. Professionnelles, personnelles et littéraires. Amoureux des mots, il publie son premier roman en français (le fabuleux Archanges) en 2008. Amoureux des femmes, il collectionne les aventures et les désillusions. Amoureux de la dive bouteille, il traîne ses savates dans les bars pour écouter du jazz et se frotter aux piliers de bistrots de chaque ville où il pose ses valises.



De courts chapitres, beaucoup de digressions, quelques aphorismes bien sentis, un humour mêlé de désespoir, une réelle souffrance sous le vernis du burlesque, le mélange des ingrédients fonctionnent à merveille.



Et puis comment ne pas aimer un auteur ayant pour références absolues Fante, Bukowski, Hemingway, Henry Miller et Emily Dickinson ?


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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L'Ombre du mur

Ce recueil de nouvelles traite d’histoires de personnes victimes de cette séparation terrible du mur, et pas seulement celui de Berlin. Elles sont écrites par des auteurs de divers pays de l’ex bloc communiste que nous ne connaissons pas beaucoup. Les récits sont poignants et les sujets graves, écrits de façon talentueuse pour la plupart. Ils constituent une bonne source bibliographique pour partir à la découverte d’écrivains qui de par leur vécu ont beaucoup de choses à dire . En effet chaque début de nouvelle mentionne les oeuvres publiées par chaque auteur.
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Le livre des départs

Velibor Čolić signe ici un récit d’errance intérieure. Il retranscrit ce flottement qui l’habite en tant qu’immigré cherchant à s’intégrer à la France, incertain de son identité première, de ses envies, de son avenir. Au fil des rencontres (notamment féminine) et de ses tentatives d’expliquer le monde et d’écrire un roman à succès, on découvre un humain touchant, un semblable. Je referme ce récit avec un sentiment plus sombre, plus amer, peut-être un peu plus désespéré que le précédent « Manuel d’exil »
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Le livre des départs

Récit d'errance d'un migrant en France, Velibor Colic ajoute une touche de fantaisiste lorsqu'il parle des institutions, des administrations.

C'est un récit bouleversant quand l'auteur raconte sa culpabilité de survivant de la guerre de Bosnie-Herzégovine.

Un hommage à la langue française et aux auteurs qui ont pu le sauver.

"Je suis un migrant, un chien mille fois blessé qui sait explorer une ville."
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Jésus et Tito

Mon troisième et dernier ouvrage de Velibor est son autobiographie en quelques sorte. L'auteur pale de son enfance, de ses souvenirs et de ce pays disparu: La Yougoslavie. Il y parle de sa vie dans un pays décrit comme paradisiaque et généré par un parti politique communiste et une propagande d'Etat quotidienne.



Il énonce ses rêves de jeune enfant, la présence du maréchal Tito comme un membre de la famille de tout Yougoslave...



Dans son style particulier, son humour, son ironie et sa provocation tournée en dérision, l'auteur signe un ouvrage captivant qui donne au lecteur l'opportunité de mieux connaître cet auteur attachant.



En version poche, l'ouvrage est très accessible et mérite son argent! C'est une fenêtre ouverte sur un monde disparu mais qui semblait si utopique et idyllique.
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Sarajevo omnibus

Ce roman est rédigé durant une invitation pour une résidence d'artiste à Strasbourg. Cette période fut propice qui a vu la sortie de cet ouvrage à mon sens particulièrement réussi une fois de plus!



On identifie le style propre de Velibor Colic avec une ironie et un humour piquant quant aux sujets souvent tabous tels que la mort.





Cet ouvrage a tout comme son précédent "Manuel d'exil" a été lu dans le plaisir. Un grand nombre de réflexions et d'allusions philosophiques ont été noté suite à cette riche lecture.





"Oslobodjenje" qui veut dire "libération" en bosnien, les Balkans sentent bons dans ce livre malgré un décor découlant des coulisses de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand. Le lien aux pays balkaniques est fort, il incruste chacune des pages!



Un ouvrage que j'ai particulièrement apprécié et qui fait de Velibor Colic comme un de mes auteurs contemporains Balkaniques le plus suivi. J'attends de lire son nouvel ouvrage sorti en 2020.
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Jésus et Tito

Je suis tombée sur ce livre par hasard en parcourant les étagères d'une bibliothèque, le titre original m'a attirée. Je n'ai pas été déçue, j'ai même adoré ce livre drôle et très attachant. La traduction est parfaite. Une vraie pépite.
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La vie fantasmagoriquement brève et étrange d'A..

Dans les cauchemars et les rêves de l’artiste réputé maudit.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/09/10/note-de-lecture-la-vie-fantasmagoriquement-breve-et-etrange-damadeo-modigliani-velibor-colic/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Manuel d'exil : Comment réussir son exil en t..

Très certainement autobiographique, l’histoire que raconte, en français, l’écrivain bosniaque Velibor Čolić dans ce nouveau roman, s’apprécie dès les premiers mots et ne se laisse ensuite interrompre une seule fois.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Ederlezi : Comédie pessimiste

Un récit vraiment truculent que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. J'ai beaucoup apprécié sa composition "circulaire" et ses éléments récurrents qui s'accommodent si bien avec l'âme tsigane.

Le(s) personnage(s) sont très hauts en couleurs, et le roman est teinté de magie.

J
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Manuel d'exil : Comment réussir son exil en t..

Voici un beau texte aux phrases emplies d'une infinie tristesse teintée d'humour,

un texte dérangeant parce qu'il parle de saleté, de néant, de peur,

de non-sens et de non-vie,

de ce que notre attitude et notre (absence de) regard font vivre aux migrants.

J'ai aimé cette autodérision,

ces observations grinçantes,

et ces petites formules pleines de finesse qui font mouche :

« … après notre grand débat à Lille je retrouve ma posture habituelle de hérisson mental, enfermé à jamais dans une longue, interminable minute de silence. »

« …- Avant que vous ne partiez chercher le bonheur, ajoute-t-il, vérifiez – vous êtes peut-être déjà heureux. le bonheur est petit, ordinaire et discret, nombreux sont ceux qui ne peuvent le voir. »

« Pour marquer mon troisième nouveau départ en peu de temps je me coupe les cheveux et me rase la barbe. Je retrouve alors mon vrai visage et je regrette aussitôt. J'ai éliminé bêtement un confortable airbag qui me protégeait du monde. Avant, j'étais un barbu, et maintenant je suis redevenu Vélibor. Si derrière toute barbe il y avait de la sagesse, me dis-je, les chèvres seraient toutes prophètes. »

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Jésus et Tito

succession de tranches de vie durant la jeunesse de l'auteur dans sa Bosnie natale où l'on retient surtout une chose : tout le monde est bourré du soir au matin !... sans doute pour oublier la tristesse communiste de l'époque.

Histoire pas réellement captivante en soit mais les épisodes de vie sont bien racontés.

Le livre aurait pu s'appeler "Tito" tant le dictateur Yougoslave est largement plus mentionné que Jésus au fil des pages.
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Chroniques des oubliés

Superbe.

Cela m'a évoqué la Compagnie K.

Ces drames écrits de manière si juste et si condensée sont bouleversants.

C'est la guerre décrite par le petit bout de la lorgnette pour un historien, mais par la grandeur d'âme pour un humaniste qu'est Velibor Colic.
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Sarajevo omnibus

Toutes les histoires rayonnent autour de l'attentat de Francois Ferdinand.

C'est très amusant de voir de quelle façon elles s'imbriquent les unes dans les autres.

J'ai aimé le style de roman.
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Ederlezi : Comédie pessimiste

Avec "Ederlezi", son dernier livre, l'écrivain bosniaque Velibor Čolić signe une comédie flamboyante qui interroge la figure du "Rom errant".
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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Sarajevo omnibus

livre agréable à lire, un autre regard porté sur les évènements d'un certain 28 juin 1914...
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Sarajevo omnibus

Sous la plume du Bosniaque Velibor Colic, l'histoire de Sarajevo se joue sur une scène de théâtre - mais à la manière d'un film à sketches.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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