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Critiques de Victoria Hislop (1204)
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L'île des oubliés

Ce roman a tout d’un « best-seller » : une intrigue simple et prévisible, un suspens quasi nul, des personnages manichéens : soit gentils et serviables soit méchants et égocentriques, des femmes très belles, aux « immenses yeux en amande, à la chevelure noire et brillante descendant jusqu’à la taille », une bonne dose de malheur pour faire pleurer le lecteur, des histoires d’amour contrariées, une écriture facile, sans relief...Vous aurez compris : je n’aime pas les best-sellers, déjà le mot en lui-même...



Mais je confesse que j’ai été quand même intéressée par ce contexte que je ne connaissais pas : la Crète de 1939 à 1958, et la léproserie de l’île de Spinalonga, où étaient relégués les lépreux afin d’éviter toute contamination. C’est en fait cette description de leur vie qui m’a fait continuer la lecture, sinon, j’aurais abandonné.



Alors, reprenons par le début :

Alexis, une jeune fille anglaise, part en vacances en Crète avec son fiancé afin de dénouer des secrets de famille ; en effet, sa mère, une Crétoise énigmatique et froide, ne lui a jamais parlé de sa jeunesse ni même de ses parents. Arrivée là-bas, elle laisse son fiancé à La Canée et se rend à Plaka, à quelques centaines de kilomètres, village d’enfance de sa mère. Là, elle y rencontre la meilleure amie de sa maman qui lui raconte l’histoire familiale : son arrière-grand-mère, Eleni, a contracté la lèpre et a dû vivre – et mourir - sur l’île de Spinalonga, en abandonnant son mari et ses deux filles à leur destin. Destin mouvementé, certes, mais prévisible, comme je l’ai dit plus haut, vu le caractère de l’une et l’autre des filles.



Les secrets de famille sont donc très vite éventés ; les descriptions de la vie sur Spinalonga, quoique instructives, sont néanmoins toujours les mêmes. On y apprend que l’île a été aménagée par les lépreux et est devenue une sorte de beau petit village, avec boulangerie, école, balcons fleuris, sans omettre l’hôpital, évidemment, qui se modernisera au fil du temps, grâce notamment à l’arrivée d’Athéniens instruits, en 1939. La vie des habitants est rythmée par les décès, mais malgré les descriptions des pauvres estropiés, je n’ai pu ressentir de la compassion, à cause de la forme de la narration qui ne permet pas de s’identifier à qui que ce soit. La recherche médicale y est très présente, et nous assistons à l’administration du remède quasi miraculeux qui aura comme conséquence la fermeture de l’île en 1958 (je précise qu’en ce qui concerne le contexte spatio-temporel, rien n’a été inventé, tout est donc réel).



6/10 donc pour ce roman qui a réussi à capter mon attention tout en provoquant chez moi maints sourires moqueurs, surtout dans la partie qui se déroule de nos jours, à cause de la multitude de clichés, et beaucoup de soupirs agacés.

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L'île des oubliés

Une histoire simple mais profondément émouvante qui nous emporte sur une île où vivent des lépreux. L'histoire est la suivante : une jeune femme et son petit ami font un séjour en Crète et à cette occasion Alexis, la jeune femme décide de visiter le village d'où est originaire sa mère. Mais ce voyage va surtout s'avérer être le moment idéal pour découvrir des secrets enfouis depuis des générations.

Entre découverte d'un pays, d'une culture et des secrets de famille, cet excellent roman nous happe littéralement.

Je me suis passionnée pour cette communauté de lépreux, j'ai eu envie d'apprendre plein de choses sur cette maladie, sur la façon dont étaient traités les malades et ce, il n'y a pas encore si longtemps.

J'ai été totalement immergée dans cette histoire, j'ai eu la sensation de passer tout le week-end sur l'île de Spinalonga.



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L'île des oubliés

Instructive et singulière, c'est l'histoire authentique d'une île crétoise devenue à la fois ghetto, léproserie et microsociété durant toute la première moitié du vingtième siècle (après J-C).



Attachante et plutôt addictive, c'est la saga d'une famille modeste marquée par le destin et la maladie.



C'est enfin, et malheureusement, une narration conventionnelle assortie d'une traduction désespérément médiocre.



Or donc, si tu n'es pas trop regardant(e) quant au style, tu pourras toujours, comme je viens de le faire, emporter ce gentil roman lors d'un prochain voyage au pays des oliviers, histoire de peaufiner l'immersion.



L'île des oubliés n'en reste pas moins une preuve supplémentaire – pour qui en douterait encore – que succès commercial n'est pas forcément synonyme de chef d'oeuvre littéraire.




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Cette nuit-là

Plutôt que de définir Cette nuit-là comme étant la suite de L’Île des oubliés, mieux vaut lire les quelques lignes de la quatrième de couverture : Près de dix ans après la publication de L’Île des oubliés, Victoria Hislop redonne vie aux personnages qui ont enthousiasmé plus d’un demi-million de lecteurs français.

En effet, c’est à une remontée dans le temps que nous assistons pour retrouver les personnages du premier roman quelques années avant cette date mémorable du 25 août 1957, date à laquelle la colonie de lépreux de l’île de Spinalonga fermera ses portes, un traitement ayant été trouvé pour soigner cette maladie.

Anna, l’épouse de Andreas Vandoulakis vient de donner naissance à Sofia et quand celui-ci lui propose que le parrain, le nonos, soit Manolis, son cousin, Anna a bien du mal à contenir sa joie. Elle va enfin, après des mois de séparation, revoir son amant !

Quand l’évacuation de Spinalonga est annoncée, les habitants de Plaka, en Crète, décident de célébrer le retour des malades et d’organiser une panegyri. Beaucoup de gens du coin ont vu leur existence bouleversée par la maladie d’un proche. Il en est ainsi pour Giorgos, le père d’Anna, dont la femme est décédée de cette terrible maladie et dont l’autre fille Maria a également été atteinte par la lèpre, la forme la moins grave, Maria qu’il s’apprête à retrouver.

Mais alors que les festivités battent leur plein, un drame éclate, Anna est assassinée par son mari qui a découvert que Manolis était son amant.

Les effets vont être dévastateurs pour toute la communauté de Plaka.

Pour Manolis, « Anna était morte à cause de lui et il devrait désormais apprendre à vivre sans elle . » Il fuit la Crète pour la Grèce continentale où il se sentira exilé et où il tentera de se reconstruire en travaillant dans le chantier naval du Pyrée.

Andreas, lui est arrêté et conduit en prison à Neapoli. Jugé, il est condamné à la réclusion à perpétuité.

Quant à Maria, avec son mari le docteur Kyritsis, ils recueillent la petite Sofia, l’élèvent comme leur fille et Maria choisit le chemin du pardon en rendant visite à Andreas en prison.

Cette fameuse nuit où a eu lieu le drame, cette nuit-là, va, en fait, permettre à ces trois personnages que sont Manolis, Andreas et Maria de se révéler à eux-mêmes.

Par le biais de ces personnages aux personnalités très affirmées et bien différentes, Victoria Hislop met en scène des sentiments multiples comme la honte, le déshonneur, la compassion, le pardon, tous reliés ici à l’amitié et à l’amour. Pour nombre de Crétois, « Philotimo ! L’honneur ! », ne justifiait-il pas d’ailleurs le meurtre d’une épouse infidèle ?

Elle nous plonge à nouveau, de la fin des années 1950 jusqu’au début des années 1970, dans cette magnifique Crète, aux décors de rêves où le ciel et le mer, d’un même bleu, sont un enchantement, n’hésitant pas, en parsemant le récit de mots grecs, notamment de mots tendres, à nous faire pénétrer au cœur même de cette âme crétoise.

Ce sont les années où l’île commence à découvrir le tourisme, et où les chantiers navals et la construction sont en plein essor.

C’est avec intérêt que j’ai suivi les cheminements individuels des trois personnages principaux, surprise un peu par celui de Manolis, ce jeune homme assez volage mais sincèrement épris d’Anna, qui par sa force morale parvient peu à peu à faire son deuil. De belles pages sont accordées à la place importante de la musique dans l’extériorisation des sentiments. Maria, personnage quasi parfait, parvient, elle, à trouver le courage de rendre visite en prison à Andreas, l’assassin de sa sœur, par compassion envers celui qui est le père de Sofia qu’elle adore. Visites au cours desquelles outre la puanteur quasi insoutenable qui règne en ces lieux, elle doit affronter le machisme et la lubricité des gardiens qui prennent tous les droits. Néanmoins, elle parviendra à tenir bon.

La religion orthodoxe a une place prépondérante en Crète et c’est elle qui guide Maria et Andreas dans leurs comportements mais j’ai trouvé que l’auteure lui avait donnée trop d’importance dans le récit.

Des allusions sont faites au contexte politique de la période pendant laquelle se déroule le roman. Victoria Hislop glisse au passage la situation à Chypre et les propositions pour l’indépendance. Elle évoque le coup d’état armé en Turquie de 1960, n’omettant pas de dire et c’est toujours d’actualité « Tout ce qui se passait à Ankara affectait la vie politique à Athènes. »

Et, à la fin du roman, Manolis révèle que deux ans plus tôt, des colonels s’étaient emparés du pouvoir et que le pays est placé sous une dictature militaire. Nous sommes donc en 1969.

Ce roman dramatique est absolument captivant et passionnant même si l’on ne retrouve pas le cachet de L’île des oubliés avec cet extraordinaire récit sur Spinalonga.

La postface datée d’octobre 2020, dans laquelle Victoria Hislop raconte comment elle a eu la révélation de l’écriture de cette histoire est particulièrement intéressante et même bouleversante.

Un récapitulatif sur la lèpre au XXIe siècle termine cet ouvrage qui a eu le mérite d’inscrire cette maladie au cœur d’un roman d’amour en nous faisant prendre conscience de tous les préjugés qui l’entourent encore.


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L'île des oubliés

Ce roman avait tout pour me plaire. L’histoire d’une famille, les Petrakis, dont deux membres vont être atteints de cette terrible maladie qu’est la lèpre. Tout d’abord Eleni Petrakis dont le mari, Giorgis, pêcheur, assure la navette entre Plaka et l’île de Spinalonga qui accueille toutes les personnes atteintes de la lèpre.



Eleni est institutrice, passionnée par son métier, son mariage est heureux, elle a eu deux enfants : Anna et Maria. Un jour, Giorgis est contraint de l’emmener à la léproserie avec un enfant, Dimitri dont les parents ont caché longtemps la maladie. Sur la rive, une femme Savina Angelopoulos, sa meilleure amie regarde la barque s’éloigner ; à côté d’elle sa fille Fotini, la meilleure amie de Maria.



On va suivre les péripéties de leur installation sur l’île, la lutte contre la maladie les différentes formes que celle-ci peut prendre, le destin qui s’acharne… bref, ce qui aurait pu être une belle histoire s’enfonce de le pathos et rien ne nous est épargné pour faire pleurer dans les chaumières : les destins qui se ressemblent, se répètent, les personnalités un peu trop caricaturales. Anna qui se comporte comme une princesse trop gâtée, insolente, égocentrique à fond, qui laisse toutes les corvées à sa petite sœur Maria, la presque « Sainte » et devinez qui sera la deuxième victime innocente de la Lèpre ?



Le beau mariage d’Anna (traduction : elle épouse un homme très riche alors qu’elle n’a pas de dot) … qui entre dans une famille prestigieuse les Vandoulakis, (on a compris que prestigieux voulait dire riche, et au cas où l’on n’ait pas très bien saisi, l’auteure nous le rappellera à moult reprises) ce qui leur donne le droit d’être méprisants et arrogants. Dans ce roman, les protagonistes sont ou très gentils ou très méchants, il n’y a pas juste milieu, donc caricaturaux à l’extrême.



Il y a des personnages attachants dans ce roman, avec bien sûr Maria qu’on adore (en fait qu’on aimerait adorer) avec la même énergie qu’on déteste Anna, Giorgis qui affronte la vie malgré les coups du sort, résigné par avance, Fotini et sa famille, les médecins qui font ce qui peuvent mais essaient de soulager et de comprendre cette maladie terrible.



Comme l’histoire de la famille se déroule de 1903 à 1957 environ, on a droit au passage des Nazis, une autre forme de lèpre. J’aurais aimé qu’elle parle plus de la maladie, dont on n’apprend pratiquement rien.



Je ne comprends pas pourquoi l’auteure a rajouté un secret de famille pour la génération suivante car elle n’exploite pas cette idée, et Alexis, avec son problème de couple dérisoire ne parvient pas à émouvoir car, si l’auteure est dithyrambique sur la période antérieure à 1957, l’histoire actuelle qui déclenche l’enquête laisse un sentiment de frustration.



C’est le premier roman de Victoria Hislop que je lis, et j’avoue l’avoir lu très vite (page turner) mais j’ai été très déçue car elle avait un sujet en or et elle en fait une bluette, et je n’ai même pas réussi à éprouver de la compassion, de l’empathie.



Pour moi, c’est de la Chick Lit (Littérature pour poussins) mais qui fait penser davantage aux « feux de l’amour », qu’à une fresque littéraire. Parfois, on a même l’impression que Spinalonga est un paradis… Il y a quand même une chose que l’auteure aborde bien, c’est le rejet, l’intolérance dont les gens sains font preuve à l’égard des personnes malades et qui rappellent les heures sombres du SIDA dans les années quatre-vingt.



Je suis gentille, je lui donne une note pas trop mauvaise, car pour une lecture d’été, avec un cerveau embrumé, on n’a pas besoin de réfléchir, on tourne les pages, mais je ne fais pas partie des lecteurs qui l’ont encensée, ce que j’ai par ailleurs du mal à comprendre. Une alternative aux polars pour les vacances. Et j’ai appris quelques mots de grec… et aussi, les rites crétois, les fêtes, l'importance de la religion et de la tradition, viennent relever un peu.



Note : 6 /10



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L'île des oubliés

On m’avait dit beaucoup de bien de ce livre et je n’ai pas été déçue ! C’est le premier roman de Victoria Hislop que je lis et je peux affirmer qu’il fera partie de ma liste de coups de cœur de l’année ! j’ai savouré ce roman grâce à cette multitude de personnages présentés par l’auteur de façon très claire, sans confusion possible, et permettant une analyse psychologique intéressante qu’on se soit attaché ou pas à certains plus qu’à d’autres, l’attitude et les réactions de chacun se comprenant comme la conséquence d’événements marquant dans une vie : Alexis : qui avant toute chose, cherche à connaître ses origines, Anna : celle qui a manqué à un moment de sa vie, de ce qui lui était indispensables : l’amour de sa mère, Maria portée par son dévouement et son abnégation, portrait de cette mère tout aussi dévouée, Giorgis, le courage personnifié, continuant sa route en dépit de sa souffrance, et tous les autres qui évoluent dans un village qui, relativement épargné par la guerre, connut son compte d’épreuves. Tous ces gens forment une communauté dont l’évolution est très intéressante, une communauté de culture crétoise qui livre avec beaucoup de charme des informations tout à fait dépaysantes.

Par ailleurs, Victoria Hislop nous livre une histoire extrêmement bien documentée sur l’histoire de la crête entre 1920 et 1957 , sur l’isolement des lépreux sur l’île de Spinalonga (qui se visite aujourd’hui) sur l’évolution des recherches concernant cette maladie et sur les progrès réalisés grâces aux traitements découverts, sur les différents aspect de ce mal s’insinuant dans le corps des individus, sur le comportement des populations à l’égard des gens qui en étaient atteints.

L’ensemble aisément lisible m’a captivée et j’espère bien augmenter ma PAL de quelques romans supplémentaires de Victoria Hislop.


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L'île des oubliés

A vingt-cinq ans, Alexis est une jeune femme pleine de doutes et de questions par rapport à sa vie. Son histoire d’amour avec Ed, commencée il y a cinq ans, peine à trouver un nouveau souffle et se délite de plus en plus. Quant au voile qui enveloppe le passé de sa mère, il se fait chaque jour plus pesant et l’empêche de se construire…





Profitant d’un séjour en Crète, cette jeune anglaise décide de se rendre à Plaka, un petit village au nord de l’île qui a vu naître sa mère et en face duquel se trouve Spinalonga, une île connue pour avoir été le refuge d’une colonie de lépreux durant la première moitié du XXème siècle. En retournant sur la terre de ses ancêtres, elle espère ainsi résoudre les mystères qui entourent l’histoire familiale. Mais les découvertes qu’elle va faire aux côtés de Fotini, une ancienne amie de sa grand-mère, vont bien au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer…





« L’île des oubliés » est une grande saga familiale comme je les aime, avec des personnages forts et attachants, une intrigue très romanesque, empreinte de mystères et de rebondissements et un décor propice aux drames et aux tragédies.





Si l’histoire débute en 2001, avec le personnage d’Alexis, très vite l’auteur nous propulse à la fin des années 30, aux côtés d’Eleni Petrakis, la grand-mère de la jeune femme, au moment où elle découvre qu’elle est atteinte de la lèpre et qu’elle doit quitter son mari et ses deux filles pour aller vivre sur Spinalonga. Loin d’être un mouroir pour malade, la petite île se révèle être un surprenant lieu de vie, plein de charme et de couleurs, dans lequel s’organise une véritable société.





Victoria Hislop brosse un portrait étonnamment lumineux de cette petite communauté qui, en dépit du fléau qui la touche et de son isolement, semble vivre presque normalement. Le récit alterne donc entre Plaka, où grandissent la douce Maria et sa sœur Anna, et Spinalonga où se trouve leur mère. A travers l’histoire de ces trois femmes, c’est vingt ans de l’histoire de la Crète que l’on explore mais aussi le combat et la victoire des chercheurs contre une maladie vieille de plusieurs milliers d’années !





J’ai été enchantée de découvrir cette histoire méconnue et pourtant passionnante ! L’écriture fluide et agréable de Victoria Hislop sert parfaitement l’intrigue et les descriptions foisonnantes et réalistes nous plonge au cœur de paysages magnifiques et odorants. Les ficelles, bien que parfois un peu grosses, s’avèrent efficaces et rendent la lecture addictive et c’est avec regret que je quitte Maria et son père Giorgis… « L’île des oubliés », en plus d’être un témoignage historique poignant, est aussi un très beau roman sur l’importance des racines et de la famille. Une jolie découverte !





Challenge Variétés : Un livre de plus de 500 pages
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La Statuette

L'ile des oubliés m'a laissé un excellent souvenir, ce ne sera pas le cas de la statuette qui souffre, à mes yeux, d'une intrigue qui commence réellement au chapitre 33, début de la quatrième partie, met en scène des acteurs décrits de façon caricaturale, et d'une traduction qui « coche les cases » sans élégance.



Héléna, née d'un père britannique et d'une mère grecque, rend visite chaque été à ses grands parents à Athènes. Pappou, son grand-père, général, fut un bourreau de la dictature militaire ; sa grand-mère Eleni vit docilement dans son ombre en profitant d'un statut financier et sociable confortable. Mary, maman d'Hélèna, brouillée dès l'adolescence avec son père, a fui la république hellénique, et n'y est jamais revenue.



En plus de trois cents pages, aussi indigestes qu'une Moussaka, la romancière traine à faire d'Héléna l'héritière de la fortune de ses grands parents, pendant que Nick, un séduisant comédien abuse de sa naïveté et de son inexpérience, notamment lors de fouilles archéologiques sur une ile de la mer Egée.



La quatrième partie plonge, enfin, le lecteur dans une intrigante affaire de « biens mal acquis » par le tyrannique papou, d'un traffic de trésors archéologiques orchestré par Arsenis, son neveu, et permet à Médée de se venger de Jason, ou plutôt à Héléna de prendre sa revanche sur Nick.



Ce dénouement est riche de rappels historiques sur la dictature des colonels grecs, et sur les filières de trafics archéologiques, mais ces 150 pages suivent 350 pages sans réel intérêt. D'où ma déception.
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L'île des oubliés

« Elle découvrait l'héroïsme derrière l'humiliation, la passion derrière la perfidie, l'amour derrière la lèpre.

Le voile avait été levé sur tout le passé et les blessures exposées à l'air libre pourraient enfin guérir. » Ces quelques lignes, traduites par Alice Delarbre, écrites par Victoria Hislop, lorsque L'île des oubliés arrive à son terme, rappellent l'essence même de ce roman hors normes, roman qui a obtenu et obtient encore une énorme audience.

J'ai adoré lire L'île des oubliés, texte magnifique, superbe lecture pleine d'enseignements qui m'a beaucoup appris sur la lèpre, le sort des lépreux au milieu du XXe siècle, ce qui n'est pas si loin de nous.

Au cours de ma lecture, j'ai pensé à Raoul Follereau qui avait demandé, en 1954, aux dirigeants des deux plus grands pays du monde (USA et URSS) qu'ils donnent l'argent que coûte un seul bombardier stratégique, ce qui aurait permis d'éradiquer totalement la lèpre de la surface de la Terre. Il n'a jamais reçu de réponse !

J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette famille qui débute en Angleterre mai se poursuit ensuite en Crète, à Plaka et sur l'île de Spinalonga. Cette île fortifiée par les Vénitiens puis prise par les Turcs, a servi de lieu de réclusion pour les lépreux de Crète d'abord puis de la Grèce continentale ensuite, de 1903 à 1957.

C'est terriblement émouvant, cela arrache des larmes tellement Victoria Hislop a bien su rendre le terrible arrachement d'un malade aux siens tout en parlant des traditions crétoises où la religion tient une grande place.


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L'île des oubliés

Magnifique roman que L'île des oubliés de Victoria Hislop, livre que je n'aurais sans doute jamais lu si je n'avais fait récemment un séjour en Crète où j'ai pu découvrir ce fameux îlot-forteresse de Spinalonga, situé face à Plaka. C'est là qu'étaient envoyés en exil, coupés du monde, les malades de la lèpre et ceci de 1904 à 1957.

Alexis, jeune anglaise de vingt-cinq ans, curieuse de ses racines, intriguée par ses origines grecques, tente une nouvelle fois d'interroger sa mère. Celle-ci a grandi en Crète, n'a jamais évoqué ce pays et a toujours éludé les questions sur ses parents ou sa famille, se retranchant dans le mutisme.

Cette fois-ci, cependant, sur l'insistance de sa fille, elle va lui remettre une lettre à destination d'une vieille amie d'enfance, Fotin, amie habitant Plaka, son village natal. Elle lui demande de raconter pour elle, à sa fille, son histoire familiale.

Pourquoi Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? Alexis a la ferme intention de lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets.

C'est une histoire passionnante, tant au niveau romanesque qu'historique, qui est justement un bel équilibre entre les relations familiales, le contexte historique très, très intéressant et la culture crétoise dans toute sa diversité.

C'est une intrigue pleine de péripéties qui met en valeur l'amitié, l'amour, le partage, la solidarité, la loyauté mais aussi, malheureusement, l'abandon, l'exclusion, l'éviction, avec toute la cruauté que cela implique.

En résumé, ce roman très émouvant est un véritable plaidoyer contre l'exclusion et l'intolérance et un vibrant hommage à l'amour et à la paix. Il m'a passionné et je le recommande vivement.


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Une dernière danse

Ce nouveau coup de cœur m’a amenée à veiller jusqu’à 1 heure du matin pour le terminer. Ecrit selon une trame identique à l’île des oubliés, on y fait connaissance de deux jeunes anglaises : Sonia et Maggie qui arrivent à Grenade pour y prendre des leçons de danse. Sonia fait connaissance de Miguel, propriétaire du café « el Barril » qui va lui raconter l’histoire de la famille Ramirez qui tenait ce bar durant la guerre civile.



La première partie, axée essentiellement sur la danse, peut plaire ou pas, toutefois on ne peut qu’ admirer l’ écriture de Victoria Hislop qui décrit des danses telles que la salsa ou le flamenco et quelques-unes de ses formes (bulería, Alegría, solea) avec beaucoup de détails, de telle sorte qu’on a l’impression de vivre la danse.

J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié l’ambiance très « espagnole » de ce récit parsemé de petits mots qui parfois ne peuvent pas être traduit sans trahir l’ambiance de ce pays.



La deuxième partie amène le lecteur à Grenade en 1931. Les Ramirez forment une famille unie, avec le père, la mère et leurs quatre enfants ayant chacun une personnalité bien marquée : Antonio, l’enseignant, défenseur des ouvriers critiquant la politique de la seconde République, Ignacio, l’aficionado macho qui voue sa vie aux arènes et à la corrida, Emilio, le tendre, le pacifique, le guitarrista qui s’entend si bien avec la jeune sœur, Mercedes qui a le « duende », ce petit démon intérieur qui s’agite et qui en fait une virtuose du flamenco qui va rencontrer un beau « gitano guitarrista » avec lequel elle dansera…



Mais hélas, dès 1931 l’Espagne est la proie de tensions qui, s’exacerbant, vont se muer en cette terrible guerre civile opposant les nationalistes aux républicains.



On peut avoir lu ou vu des documentaires sur la question, on peut avoir fait une fac d’espagnol et avoir étudié la question, on peut avoir entendu des bribes de conversation à ce sujet par des espagnols qui très souvent préfèrent oublier cette période cruelle de leur vie, cela fait froid dans le dos et suscite une grande compassion, mais lire ce livre et suivre l’évolution d’un famille en s’étant attaché aux personnages ( l’auteure a bien su décrire chacun avec ses qualité et ses défauts, permettant au lecteur d’apprécier ou non à chacun des membres de la famille) m’a vraiment aidée à réaliser ce que fut cette guerre durant laquelle des familles se déchirèrent, soit par la perte des êtres aimés, torturés, tués dans les bombardements, ayant subi toutes les cruautés possibles.



Quoi de pire qu’un pays en guerre contre lui-même, comment peut-on pardonner à ces tortionnaires soutenus par l’Eglise les exactions commises pour obtenir le pouvoir ? cette histoire m’a fait trembler d’effroi et je n’ai pu m’empêcher de me mettre dans la peau de Concha, la mère qui endurera les pire souffrances morales.





J’ai beaucoup aimé le dénouement c’est tout ce que j’en dirai… Au lecteur de découvrir ce récit extrêmement bien ficelés qui nous réserve bien des surprises.
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Cartes postales de Grèce

Comme toujours, j’ai été enchantée de lire Victoria Hislop et ces « Cartes postales de Grèce ».

Pour avoir été deux fois en Grèce : je suis conquise pour les grecs et leurs riches cultures et accueils.

A lire pour voyager et découvrir/approfondir ses connaissances de façon légère et agréable.

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La ville orpheline

Victoria Hislop m'avait enchantée avec L'île des oubliés, roman dans lequel elle retraçait l'histoire de cette île de Spinalonga, en Crète, où furent exilés de nombreux lépreux, de 1904 à 1957. Dans La Ville orpheline, l'autrice nous emmène cette fois à Chypre.

Dans les deux romans, elle utilise le même procédé ; elle mêle les histoires de famille et les déchirures de l'Histoire.

Dans ce roman, nous sommes à Famagouste. Si les très nombreux touristes s'intéressent à l'ancienne cité fortifiée, c'est surtout sa cité balnéaire, l'une des plus belles au monde au début des années 1970, qui est appréciée et qui prospère allègrement.

Mais lors de l'été 1972, un putsch grec va plonger l'île dans le chaos. C'est au travers de trois familles : le riche couple Papacosta, la famille Özkan, chypriote turque, et la famille Georgiou, chypriote grecque, que Victoria Hislop va nous faire vivre les moments terribles vécus par quarante mille personnes lorsque Famagouste sera bombardée.

C'est avec un grand intérêt que j'ai pu revivre ce conflit, pourtant pas si lointain, que j'avais en partie oublié.

Il est vrai que parfois, j'ai trouvé que la romancière en faisait un peu trop avec les personnages. Cependant, j'apprécie beaucoup cette manière de raconter l'Histoire avec un grand H, en nous plongeant dans la vie intime de personnages indigènes.

Les coutumes grecques et turques, bien décrites et bien rendues, permettent de bien s'imprégner de la vie des Chypriotes.

La Ville orpheline est un roman à lire pour tous ceux qui s'intéressent à l'Histoire de Chypre.


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L’île des oubliés (BD)

J'ai bien aimé ce récit qui se passe en Crète et qui concerne une jeune femme voulant en savoir un peu plus sur le passé mystérieux de sa mère. Cela va l'emmener assez loin dans le passé du temps de ses arrières grands-parents afin de suivre tout le parcours.



Il est d'abord question d'une communauté de lépreux qui s'installe sur une île dont le programme est financé par le gouvernement grecque. C'est la fameuse île des oubliés, des exclus de la société. On en apprendra un peu plus sur cette terrible maladie dégénérative qu'est la lèpre. Elle a longtemps été incurable jusqu'à ce que la médecine fasse des progrès.



Pour autant, ces malades ont connu d'autres émotions que le malheur et le désespoir comme en témoigne les ruines de boutiques et lieux de vie.

En l’occurrence, il s'agit d'une adaptation en BD d'un best seller de l'écrivaine britannique Victoria Hislop. C'est élégamment bien mise en image. Les personnages sont beaux et élancés. Les paysages notamment de ces rues de village sont tout simplement magnifiques au soleil de la Crète. A noter une colorisation qui produit des merveilles.

Certes, c'est également une histoire triste, parfois douloureuse et édifiante. Mais on en ressort grandi. Le récit est très bien mené. Il y a un peu d'émotion. C'est prenant et c'est surtout encourageant de voir la volonté et le courage en action à travers certains personnages qui prennent le pas.



Au final, on oubliera pas cette BD qui exprime à la fois l'histoire d'une famille entre amour et passion mais également de malades courageux. Une grande réussite donc, à côté de laquelle il serait vraiment dommage de passer !
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Une dernière danse

Lors d'un séjour avec son amie, Sonia découvre la ville de Grenade. Toutes deux anglaises, elles sont venues suivre des cours de danse et s'initier au Flamenco.

Sonia se promène seule dans les ruelles, elle cherche à connaître la vie du poète Garcia Lorca. C'est dans le café El Barril qu'elle fait la connaissance de Miguel qui va la renseigner sur les lieux à visiter.

Attirée par les photographies accrochées aux murs du café dont une représentant une danseuse de Flamenco, Sonia souhaite en apprendre davantage. Le propriétaire des lieux va alors lui conter le destin de la famille Ramirez, un couple leurs trois fils et leur fille Mercedes passionnée de danse, dans les années 30.

C'est à cette période que l'Espagne sombre dans la guerre civile, entre résistance et acceptation du pouvoir, la famille se désunit peu à peu.



Victoria Hislop à l'art et la manière de nous conter le destin d'une famille à travers les faits historiques parfois douloureux voire atroces d'un pays. Au fur et à mesure de notre lecture, on sent toute l'intensité des évènements monter en puissance jusqu'à l'inévitable drame dans ce genre de conflit.



Véritable coup de cœur pour ce roman, c'est une auteure dont j'aurai plaisir à suivre dans ses prochains livres.
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La ville orpheline

Chypre, 1972. A Famagouste, la perle de l'île, Savvas et Aphroditi Papacosta inaugurent le Sunrise, l'hôtel le plus grand et le plus fastueux de la ville. Le couple a travaillé dur pour un résultat flamboyant, décors extravagants, salle de bal, piscine intérieure, chambres luxueuses, et, pour les noctambules, une discothèque gérée par le bras droit de Savvas, le beau Markos Georgiou. Et si les Papacosta sont confiants en l'avenir, c'est qu'ils vivent dans une île bénie des dieux, une ville qui a vu naître la déesse Aphrodite. Bien sûr, Chypre a connu des heurts entre grecs et turcs mais les blessures du passé cicatrisent lentement et les deux peuples vivent désormais, si ce n'est en harmonie, du moins en bonne intelligence. Au Sunrise, le personnel est trié sur le volet, embauché pour son professionnalisme, indépendamment de ses origines ethniques. Pourtant, ce bel optimisme n'est pas partagé par tous. Pendant que Savvas rêve à un empire hôtelier, qu'Aphroditi tombe dans les bras de Markos, certains entretiennent des velléités nationalistes. Athènes et Ankara se disputent l'île, le bruit des bottes grondent. La paix a fait long feu et, deux ans à peine après l'ouverture du Sunrise, la guerre éclate. Grecs et turcs fuient Famagouste à feu et à sang. Pillée, bombardée, la ville dorée n'est plus que ruines désertes. Seules deux familles ne peuvent se résoudre à l'exil, les Georgiou et leurs voisins turcs, les Özkan.



Victoria HISLOP nous offre une leçon d'histoire, cela on ne peut le nier. Elle semble sincèrement touchée par le destin de Famagouste, station balnéaire florissante devenue ville fantôme. Bien documentée, elle campe des personnages impliqués dans le conflit à venir à des degrés divers : les ''craintifs'' qui prient pour la paix, les optimistes qui ne croient pas à la guerre, les opportunistes qui pensent s'en sortir quoi qu'il advienne, les pro-grecs qui veulent un rattachement à la Grèce, les pro-turcs qui souhaitent se rapprocher d'Ankara.

Mais une fois la situation de Chypre décrite avec force détails, le reste n'est pas à la hauteur. Une écriture sans reliefs dessert le propos. Victoria HISLOP est monocorde; qu'elle parle de passion, de viol ou de guerre, le ton est le même. Ses personnages sont cousus de fil blanc, tout comme les histoires dans l'Histoire. La gentille famille grecque, la gentille famille turque, la belle trahie, l'amant fourbe...tout cela manque de profondeur, de crédibilité et d'émotion. Grosse déception que ce dernier opus d'une auteure souvent encensée mais dont l'écriture plate et répétitive n'est pas convaincante. Entre manuel d'histoire et roman à l'eau de rose, cette ville orpheline ne tient pas ses promesses.
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Une dernière danse

Londres, 2001. Sonia, coincée dans un mariage routinier et ennuyeux, s'inscrit sur un coup de tête à un cours de salsa. Très vite, la danse devient sa bouffée d'oxygène et elle décide même de se rendre à Grenade pour se perfectionner. Avec Maggie, sa meilleure amie, elle découvre la ville andalouse, les cours de salsa et le flamenco. Mais tandis que Maggie passe ses nuits à faire la fête et ses matinées au lit, Sonia explore Grenade et prend ses habitudes chez Miguel, le tenancier d'El Barril, un petit bar de la plaza Nueva. Le vieil espagnol et la jeune anglaise sympathisent et, quand Sonia s'intéresse aux vieilles photographies qui décorent l'endroit, Miguel entreprend de lui raconter l'histoire de la famille Ramirez, les anciens propriétaires d'El Barril. Son récit commence en 1931 alors que l'Espagne inaugure la Seconde République. Concha et Pablo Ramirez sont les parents de quatre beaux enfants, trois garçons et une fille. Leurs trois fils se disputent souvent mais la famille est unie et tout le monde adore Mercedes, la petite dernière. Pourtant, la politique va faire des ravages dans cette famille auparavant sans histoires. La République est décriée, puis menacée, et enfin attaquée par les nationalistes. Les parents tentent de rester neutres afin de conserver tous leurs clients. Antonio est un républicain convaincu, Emilio ne se mêle pas de politique mais son homosexualité en fait la cible des fascistes et Ignacio, qui torée sous le nom d'El Arrogante, adhère aux idées franquistes. Quant à Mercedes, elle ne vit que pour le flamenco. Bailaora exceptionnellement douée, elle vibre sous les notes de guitare de Javier Montero, le guitarrista gitan dont elle est follement amoureuse. Et puis la guerre éclate, qui va déchirer l'Espagne durant trois longues années...



Après un début en demi-teinte où Victoria Hislop, fidèle à elle-même, raconte sans nuances les déboires d'une jeune anglaise mal mariée qui s'épanouit en dansant, l'histoire prend son rythme de croisière quand vient l'histoire des Ramirez et de la guerre civile espagnole. Là, l'auteure nous plonge dans les années noires de l'Espagne et le tragique destin d'une famille comme tant d'autres, déchirée par les douloureux évènements de cette lutte fratricide qui divisa le pays et aboutit à la longue dictature de Franco. Arrestations en série, exécutions sommaires, tortures et humiliations seront le lot des républicains à mesure que les nationalistes gagnent du terrain. Elle évoque aussi la Retirada et l'accueil frileux de la France qui vit d'un mauvais œil l'arrivée de tous ces ''Rouges'' et n'hésita pas à les parquer comme des bêtes sur les plages du Sud, dans le vent et le froid, sans la moindre compassion pour les perdants de la guerre contre le fascisme.

Les Ramirez, aux tempéraments très marqués, lui permettent s'aborder tous les aspects de la guerre, de l'optimisme des premiers combats à l'exil, de la coalition entre les nationalistes, les propriétaires terriens et le clergé à l'arrestation de tous les contestataires, de Guernica au siège de Madrid, de la terreur à l'envoi des enfants en Angleterre.

Au final, cette Dernière danse est une belle histoire, tragique et émouvante, une histoire de feu et de sang, d'amour et de larmes, bercée par les accords fougueux du flamenco.
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L'île des oubliés

Coup de cœur de l'été 2012. Certes cette grande épopée familiale utilise tous les classiques de ce genre littéraire, des héros au caractère herculéen qui se relèvent toujours, une dose d'adultère, de secret, de tension, de richesse, d'héritage... Mais le tour de force de ce roman est son cadre : l'île de Spinalonga à l'histoire bien réelle. En effet cette saga familiale va servir de toile de fond aux péripéties des lépreux condamnés à vivre coupés du monde sur cette île, des destins brisés de leurs proches, le formidable sacrifice des médecins ne comptant pas leurs efforts et leurs heures pour essayer autant que possible de soulager ces malades, de trouver un vaccin. Victoria Hislop décrit avec brio cette île, je l'avais immédiatement dans mon imagination, me représentant ses rues, ses côtes, ses maisons.

Le point d'orgue de ce livre est le passage sur la seconde guerre mondiale où finalement les lépreux de Spinalogua de part leur "réputation" vont être épargnés par ce conflit.

Un très bon et beau moment de lecture, une évasion totale et en prime une dimension historique qui fait toute la force de ce récit puisque avant de le lire j'avais jamais entendu parler de cette île.
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L'île des oubliés

Je n'avais encore jamais entendu parler de ce livre ni de son auteure avant qu'une amie ne tarisse d'éloges à l'égard des deux. Ma curiosité attisée, j'ai donc acquis ce livre (en "poche" et d'occasion, histoire de ne pas regretter, au cas où...).



Choisir un livre c'est comme se préparer à une fête. Et, peut-être l'avez-vous déjà remarqué, ce sont souvent les fêtes que l'on attendait le plus (le trop...?) dont on ressort avec un sentiment mitigé. Cela s'est, pour ma part, vérifié avec ce livre.



Une ponctuation souvent approximative, de nombreuses répétitions et une certaine redondance dans les tournures de phrases, les descriptions, le pourquoi des événements, ont quelque peu alourdi la lecture de ce roman.



Je n'ai pas trouvé, dans son écriture, ce petit "truc" qui fait que l'on est embarqué sans réserve dans une histoire. Ce petit plus qui fait toute la différence entre un moment agréable et un moment inoubliable.



Lecture agréable, donc - ne serait-ce que par son histoire intéressante - mais dont l'écriture, de mon point de vue, manque notablement de saveur et de style.
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Une nuit en Crète

UN BEAU VOYAGE

J'ai beaucoup aimé de ce petit livre de nouvelles, de souvenirs sur la Grèce, la Crète et Victoria HISLOP, avec sa plume habituelle, en a fait un petit bijou.

A lire pour rêver et/ou penser aux anciennes et/ou à venir vacances.
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