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EAN : 9782253069386
256 pages
Le Livre de Poche (03/05/2017)
3.3/5   216 notes
Résumé :
Au fil de dix nouvelles au charme indéniable, Victoria Hislop nous emmène à travers les rues d'Athènes et les parcs ombragés des villages grecs. En évoquant leur atmosphère si particulière, elle donne vie à un grand nombre de personnages inoubliables : un prêtre solitaire, deux frères qui n'arrêtent pas de se quereller, un étranger indésirable ou encore un jeune marié à la mémoire défaillante.
Ces nouvelles douces-amères ont pour thème l'amour, la loyauté, la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,3

sur 216 notes
UN BEAU VOYAGE
J'ai beaucoup aimé de ce petit livre de nouvelles, de souvenirs sur la Grèce, la Crète et Victoria HISLOP, avec sa plume habituelle, en a fait un petit bijou.
A lire pour rêver et/ou penser aux anciennes et/ou à venir vacances.
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J'ai découvert Victoria Hislop en regardant un épisode de Invitation au voyage sur Arte. Cette anglaise parlant un grec parfait, résidant près d' Agios Nicholaos en Crète, reconnue et acceptée par la communauté des Kafenío de la ville avait de quoi me séduire, moi qui depuis maintenant vingt ans passe plusieurs semaines dans cette île.
Dans une nuit en Crète, Victoria explore les différentes communautés et traque les secrets d'une vie quotidienne qui semble paisible et sans histoire.
Il y a du Miguel Torga dans la simplicité de son style et dans sa façon de dire les choses sans chercher de sophistication.
Elle nous parle du Kafenío, des plats, des boissons, des Grecs dans la crise, des interrogations qu'ils partagent avec elle.
Dix nouvelles parfaitement ciselées, taillées au cordeau, d'une grande précision mais aussi d'une grande simplicité et pleine d'empathie pour les personnages qu'elle présente.
Les récits reposent en partie sur les histoires de la diaspora grecque dans le monde et ses va et vient incessants entres les USA et la Grèce ; mais aussi de la diaspora interne et son va et vient incessant entre Athènes et les îles.
Le village natal est le lieu de tous les retours, de toutes les histoires et aussi de tous les secrets.
La fête des saints est souvent l'occasion de ce retour.
Victoria utilise les mots grecs pour nous rappeler ce que cette civilisation nous a apporté et nous apporte encore.
DEMOTIKI est l'école primaire, GYMNASIO est le lycée, FASOLAKIA un ragoût de haricots verts, KLEFTIKO un ragoût de viande et légumes, TAMATA une offrande votive, KIPOS le potager...
Katarina Manakis l'institutrice attentive à l'éducation de ses élèves atteints de rougeole est soignée par Nikos Stavros le pope du village au charme duquel elle n'est pas insensible.
Le Kafenío de Kyriakos Malkis dont a hérité Maria leur fille va-t-il être divisé en deux pour satisfaire ses jumeaux Manos et Petros ?
Comment va réagir Irini, une étudiante fréquentant un activiste, Fotis alors qu'avec sa marraine Dimitra elle sont coincées dans un café de Plaka par une manifestation contre les réformes de l'éducation ?
Angeliki n'est toujours pas mariée à 29 ans contrairement à toutes ses amies de lycée. le désespoir de sa mère une boulangère qui trouve que les pains de sa fille lorsqu'ils sortent du four "manquent de conviction, source d'agacement quotidien pour elle."
Lorsqu'un "jeune débraillé" exilé à Melbourne et de retour au pays, entre dans la boulangerie il s'avère qu'il est le petit fils d'un boulanger de Kalamata...va-t-il lui offrir autre chose que "le sourire sincère d'un amoureux de la vie." ?
Dans la petite bourgade de Panapoli, Giorgios Kazars ouvre son kiosque à journaux 18 heures par jour, depuis la fin des années 1950...Il est veuf et sa fille Andreani se gave des revues qu'il propose, lui demandant pourquoi ils "ne peuvent avoir un salon comme celui-ci "? Elle est subjuguée par le charme deTakis Stakakis, vendeur de meubles, un étranger même pas né à Panapoli dont les affaires semblent louches...
Que se passe-t-il dans ce village de Crète, une fois la saison touristique passée, lorsqu'un taxi immatriculé à Heraklion dépose un inconnu devant la maison de Maria Makrakis. "Elle était une étrangère et la fameuse hospitalité crétoise ne s'était jamais étendue à elle." ?
A Karapoli, il y a trois bouchers. Lagakis, Petropoulos et Diamantis. Ils ont chacun leur clientèle. Anna Dexidis suit scrupuleusement les conseils de son grand-père et va uniquement chez Diamantis. Elle ignore que ce choix est la conséquence d'événements qui se sont produits pendant la 2ème guerre mondiale...
Kyria Kakanadis est institutrice du village depuis 30 ans, elle enseigne en suivant les conseils de jardinier de son père qui tenait un potager aux "rangées bien régulières et bien nettes ; pour cela il utilisait de petits tuteurs de bois, entre lesquels il tendait une ficelle."
Giannis Balinakis un de ses élèves devenu rhumatologue se rappelle...
Un sapin sans neige ?
Une chanson souvenir peut-elle faire renoncer une jeune mariée à son promis ?
Des nouvelles simples et chaleureuses comme l'air qui souffle au bord
de la mer quelque part vers Agios Nikolaos.
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Lecture légère et courte, ce recueil de 10 nouvelles nous offre un portrait de la Grèce d'hier et d'aujourd‘hui. Un voyage à Athènes, mais aussi dans les petites îles les plus reculées. J'aime toujours quand un auteur s'essaie à l'exercice des nouvelles car il me semble bien plus difficile que le roman. Dans ce dernier, on prend le temps d'installer son intrigue, de présenter ses personnages alors que dans une nouvelle, le temps et les mots doivent être comptés et surtout la chute est à mes yeux le plus important. Toutes ces nouvelles ont peu en commun, si ce n'est la Grèce, mais sont toutes réussies et m'ont conquise.

Le recueil s'ouvre sur le pope et le perroquet, ou l'histoire d'un prêtre qui est ordonnait dans une petite paroisse ou toutes les femmes sont au petit soin pour lui. Jusqu'au jour où il se rend au chevet de l'institutrice malade et qu'il tombe sous son charme. C'est une histoire mignonne au scenario classique mais pourtant, elle apporte le sourire et fait du bien, surtout en cette période de grisaille hivernale.

Vient ensuite, le kafenion, un café bistrot qui se transmet de générations en générations, mais voici que des jumeaux, deux frères veulent reprendre le café mais ne sont d'accord sur rien. La mère a plus d'un tour dans son sac et pense avoir trouvé une solution. Mais ses deux fils vont lui donner du fil à retordre. C'est une nouvelle très rigolote et une de mes préférés. Ce n'avait qu'une envie, m'installer à la terrasse de cette endroit avec un bon roman et ne plus jamais quitter ces lieux si bien décrit.

Vient, la troisième nouvelle, Embrassement à Athènes qui est totalement différente des autres. Ici, on suit l'histoire d'amour d'une jeune fille naïve qui arrive dans une grande ville pour étudier à l'université sur fond des manifestations étudiantes de fin 2008. J'aurai aimé avoir plus d'informations sur ces événements qui ont marqué le début de la récession qui a durement touché la Grèce. Et au final, tout ça n'est que survolé ce qui est bien dommage d'autant que l'histoire dans cette nouvelle n'est pas vraiment à la hauteur. C'est sans doute celle qui m'a le plus déçu.

Par la suite le coeur d'Angeliki, ou l'on retrouve une histoire mignonne et sucrée. Angeliki travaille dans une boulangerie pâtisserie et sa mère Sofia désespère de la voir se marier un jour. Pourtant le coeur de cette dernière est pris. C'est une jolie histoire d'amour, sur fond de chocolat et de pâtisserie. Attention, cette nouvelle vous mettre l'eau à la bouche.

Puis le periptero, où un père désespère que sa fille ne vive sa vie que par procuration à travers des magazines. Quand un jour, elle tombe sous le charme d'un vendeur de meuble, le père reste sur ses gardes. C'est une nouvelle intéressante mais qui souffre d'un problème de rythme et ou quelques longueurs auraient pu être évitées.

Ensuite Une soirée crétoise nous montre le sort des femmes et des préjugés sur une petite île grecque pris dans les traditions. Une femme a vécu presque recluse sans que personne ne lui adresse jamais véritablement la parole pendant des années car elle était considérée comme étrangère (j'entends pas née sur cette ile). Mais qui était-elle vraiment ? C'est une nouvelle bien triste, émouvante et terriblement touchante.

Avec le boucher de Karapoli, encore une fois, on découvre que les traditions et coutumes, que les histoires de familles ont la vie dure en Grèce ou l'on ne fréquente que les mêmes commerçants de générations en générations à cause d'histoires et de conflits qui datent de trop nombreuses années au point que l'on ne s'en souvient plus. Pourtant Anna, va faire une terrible découverte sur son grand-père tyrannique.

Après La leçon est une nouvelle bien cruelle. Une institutrice de village se montre bien cruelle avec un jeune garçon de sa classe. Bien des années plus tard, celui-ci va avoir l'occasion de se venger à son tour. J'ai trouvé cette nouvelle glaçante et elle m'a vraiment fait froid dans le dos. Qui est le plus pervers dans l'histoire, je me le demande toujours.

Enfin le sapin nous montre un pan de l'histoire tragique de Chypre à travers les yeux d'une jeune anglaise qui a suivi son amoureux grec de retour sur son ile. Mais l'accueil de sa belle-mère est bien moins chaleureux que le soleil. Pourquoi ça ? Lejeune homme va tenter de lui expliquer.

Et pour clore ce recueil La dernière danse, très émouvante et terriblement touchante. Un homme se mari aujourd'hui avec une femme. Difficile de dire s'il l'aime vraiment et il ne cesse de penser à cette première fiancée qu'il a eu dix ans plus tôt. Quand il la retrouve le soir de son mariage, trop tard.

J'ai beaucoup aimé ce recueil et je suis vraiment conquise par toutes ses nouvelles. J'ai toujours la crainte d'avoir entre les mains des nouvelles assez inégales, avec de très bonnes histoires et d'autres de qualité bien inférieures mais ici ce n'est pas le cas. J'ai maintenant envie de me replonger très vite dans une saga de Victoria Hislop, comme seule elle sait les écrire.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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En une poignée de romans, Victoria Hislop s'est imposée comme une auteur à succès dans le paysage littéraire européen. Il faut avouer que son écriture ne manque pas d'arguments et a su si bien me conquérir avec son premier roman, "L'île des oubliés », que je n'ai pas hésité une seconde à lui accorder ma modeste voix de juré lors de la sélection finale du Prix des Lecteurs du Livre de Poche en 2013.

Je ne suis pas devenu pour autant un inconditionnel de sa plume mais j'ai tout de même fait un petit détour l'an dernier dans "La ville orpheline" afin de retrouver ce qui m'avait séduit trois ans plus tôt. Une lecture plus que sympathique, le plaisir de retrouver cette langue parsemée d'expressions et de mots grecs désormais familiers - kyrios, kyria, agapi mou, kafenion pour n'en citer que quelques uns - mais surtout ce talent de conteuse hors pair. Toutefois, j'avais l'impression durant toute la lecture que l'auteure avait trouvé une formule dont elle utilisait avec parcimonie les ingrédients qui avaient fait le succès de ses précédents romans.

Pour en avoir le coeur net, savoir si cette impression allait se confirmer, j'ai jeté mon dévolu en ce début (?) d'année 2017 sur "Une nuit en Crête", un recueil de nouvelles paru en 2014, soit chronologiquement un an avant "La ville orpheline ». Au programme, un peu moins de deux cents pages réparties en dix nouvelles qui déclinent, chacune à leur manière, des thèmes qui sont chers à l'auteure. le poids des traditions qui pousse les éperdus les plus épris à céder aux sirènes de la raison plutôt qu'aux palpitations ardentes du coeur. La famille, cocon réputé chaleureux qui nourrit pourtant son histoire de secrets enfouis, de contradictions inexplicable ou parfois de haine tenace qui traverse les générations. Toutes ces histoires sont bien entendu contées avec maestria par Victoria Hislop qui sait donner à chaque petit détail la consistance nécessaire pour nous faire entrer rapidement dans ces courtes histoires.

Pourtant, malgré le plaisir de retrouver cette langue singulière, ces lieux ensoleillés qu'elle dépeint si bien, la plupart de ces nouvelles nous laissent sur notre faim. Trop courtes sans doute, trop peu nombreuses - cent pages de plus n'auraient pas été de trop - ces dix historiettes déçoivent quelque peu par leur chute. Alors qu'une nouvelle, à mon sens, marque justement par son dénouement final, forcément incongru, inattendu, laisse entrouvrir le champ des possibles et laisse l'imagination prendre le relais, ici, la moitié d'entre elles - "Le Kafenion", "Embrasement à Athènes", "Le periptero » par exemple - se distingue par une propension à l'optimisme, à la limite du "happy-end". Les personnages principaux, s'ils se sont détournés du "droit chemin", retournent inévitablement du bon côté de la barrière.

Avec "Le coeur d'Angeliki" ou "La dernière danse", l'ensemble se charge d'une mélancolie bienvenue qui équilibre toutefois la balance. Les chutes de "Le boucher de Karispolo", "Une soirée crétoise" ou "Le sapin" sont à, quant à elles, plus amères. Est-ce le climat méditerranéen ou la luminosité incomparable des lieux dans lequel baigne chacune de ses histoires ? Quoiqu'il en soit l'obscurité est vite chassée par la lumière, ce qui rend ces histoires un peu trop digestes, pas assez profondes et dotées d'une complexité un chouïa timorée pour restituer les errances de l'âme humaine.

« Une nuit en Crète » est une lecture plaisante, regorge de personnages attachants mais une question demeure inévitablement en suspens à l'issue de la lecture? Quels souvenirs me restera-t-il de ce recueil dans quelques mois ?
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J'avais beaucoup aimé L'île des oubliés , donc je me suis laissée tenter par Une nuit en Crete en cette période de vacances. J'ai malheureusement été déçue par ce recueil de dix nouvelles de qualité inégale, dont la chute est souvent décevante. Je suis restée sur ma faim car certaines avaient du potentiel, mais j'ai eu l'impression que Victoria Hislop avait fait ses fonds de tiroir pour composer ce recueil sans liant et ne s'était pas donné le mal de creuser ses personnages et de développer ses histoires. C'est dommage car sa plume est toujours aussi agréable, même si elle tombe parfois dans la facilité en émaillant son texte de mots grecs pour créer l'ambiance.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
...avant d'atteindre l'étal de Diamantis, son boucher attitré, elle devait passer devant celui de Lagakis mais aussi de Petropoulos. Ce dernier flirtait avec toutes les femmes qu'il apercevait, contraintes de supporter une remarque subtile tirée de son répertoire restreint: il leur proposait un kilo de saucisses savoureuses ou de la poitrine de choix. Il était aussi vulgaire que son père l'avait été, et Anna avait appris à ignorer le flux continu d'allusions déplacées qu'il déversait, pareilles à des tripes déversées dans un seau.
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La peau de sa fille était aussi lisse et dorée que les miches de pain, et même lorsqu'elle plongeait des cerises ou des amandes dans leur glaçage au chocolat, elle réussissait à conserver la blancheur immaculée de sa blouse. Elle n'avait aucun défaut, et sa mère ne s'expliquait pas pourquoi une jeune femme comme elle, plus douce qu'un gâteau, plus parfaite que ses baklavas les plus réussis, semblait avoir été oubliée dans la boutique tel un biscuit de l'an passé.
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Dans sa volonté de renouer avec les habitudes passées, elle avait aussi accroché des posters représentant l’alphabet, des équations mathématiques et des citations philosophiques. Elle n’était pas partisane d’afficher les travaux des élèves aux murs. À quoi bon exhiber autre chose que la perfection ? Pourquoi ériger au rang de vertu la médiocrité ? Il fallait au contraire tout faire pour pousser les enfants à se surpasser, quelles que soient leurs difficultés, et de son point de vue les progrès de ses élèves justifiaient ses méthodes.
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Une manifestation était attendue.
La circulation avait été déviée en amont, pour libérer le centre-ville. Il régnait un calme étrange. Pour une fois, le silence n'était troublé ni par des klaxons impatients, ni par des scooters pétaradants, si bien qu'on aurait presque pu entendre respirer les pavés.
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Nefeli avait la peau pâle et des cheveux foncés, ondulés. Elle n'avait aucun trait physique particulièrement remarquable, mais elle était charmante et avait adoré Theodoros dès leur première rencontre. Un homme qui travaillait quatorze heures par jour avait besoin d’être vénéré les dix restantes.
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Vidéo de Victoria Hislop
Extrait du livre audio "Cette nuit-là" de Victoria Hislop lu par Clara Brajtman. Parution CD et numérique le 11 mai 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/cette-nuit-la-9791035407469/
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