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Critiques de Viola Ardone (380)
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Le train des enfants

A travers le récit d'Amerigo nous découvrons le train des enfants. A Naples en 1946 il s'agissait d'envoyés des enfants de milieux défavorisés dans une famille du nord du pays. Amérigo qui part est triste car sa mère est son refuge même si celle-ci ne montre aucune affection. Arrivé dans sa nouvelle famille Amérigo va découvrir une vraie vie familiale, alors lorsqu'il retourne chez lui et découvre que sa mère a vendu le violon qui lui avait été offert, une cassure irrémédiable va se faire. Amérigo ne reverra jamais sa mère.

Fait méconnu de l'histoire et à travers Amérigo il est difficile de rester insensible.
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Le choix

« Moi, j’aurais été plus heureuse si j’étais née garçon, comme Cosimino, mais quand on m’a faite, personne ne m’a demandé mon avis. »



J’ai écouté ce roman dans sa version audio Audiolib et c’est un véritable coup de cœur ! J’ai tout aimé dans ce roman, les protagonistes, l’histoire, le décor, la narratrice Marie du Bled.



Le récit d’Oliva, c’est un peu celui d’une multitude d’autres femmes. Un récit qui nous emmène en Sicile, dans les années 60, à une époque où les femmes ont une place bien définie dans la société. Une vie faite de règles imposées par des hommes, qui nuisent à leur liberté, qui brisent leurs rêves, enchaînent leur destin. Des femmes qui élèvent leurs filles selon ces même diktats, génération après génération. Mais un jour, des voix s’élèvent, sortent de l’ombre pour changer les mentalités.



J’ai tellement aimé les protagonistes, Liliana, Calò, le père d’Oliva, « tout en silence », et le courage de cette dernière, elle qui pourtant, durant toute son enfance, a été marquée par les injonctions maternelles sur ce qui convient de faire ou non pour une femme.



J’ai ressenti une foule d’émotions lors de ma lecture, j’avais envie de marcher aux côtés des personnages, j’ai été emportée par leur ardeur autant que par leur peur. Un coup de cœur !
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Le train des enfants

Viola Ardone a pris peu de risques en publiant ce roman. Il coche en effet toutes les cases pour faire partie de ces livres à succès qui font l'unanimité.

Elle joue bien sûr la carte de l'émotion en racontant l'histoire de ces enfants napolitains qui vivaient dans une grande pauvreté et étaient plus ou moins livrés à eux-mêmes dans des ruelles sordides. (Mais non, ce n'est pas un cliché !). A cela vient s'ajouter le contexte historique peu connu de l'après-guerre , et le lecteur curieux aime découvrir des pans d'histoire méconnus. Qui plus est, cette histoire de solidarité est exemplaire puisque des familles du nord de l'Italie ont accueilli des enfants du sud pour leur offrir une nourriture saine, voire l'espoir d'une vie meilleure via l'adoption ou le parrainage.

Quant à l'écriture, elle est parfaitement lisible d'autant plus que l'auteure se place à hauteur d'enfant pendant la majeure partie du roman.



Il n'en reste pas moins que tout cela est très stéréotypé et bien insipide. Le point historique aurait justement mérité d'être développé, tout comme la personnalité de cette jeune communiste qui faisait le lien avec les femmes des quartiers pauvres.

Les relations du jeune Amerigo avec sa famille d'accueil sont abordées de manière très superficielle, de même que sa découverte de la musique et du violon qui ne semblent causées que par un simple concours de circonstances. De la même manière, la jeune mère analphabète de l'enfant occupe une place bien marginale dans le roman, alors qu'il y aurait eu beaucoup à explorer.

En conclusion, un roman assez superficiel qui n'a pas suscité la moindre émotion.
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Le train des enfants

Roman bouleversant sur une partie peu connue de l’après seconde guerre mondiale. Italie, 1946, des milliers d’enfants vont être envoyés en train dans le Nord de l’Italie afin de les arracher à une vie de misère.

Cette séparation d’avec leur famille, pour plusieurs mois ou parfois plus, synonyme aussi de nouveaux parents pour beaucoup de ces enfants, changera à jamais le cours de milliers de vie.



Et c’est cette histoire que Viola Ardone va nous conter à travers le parcours du petit Amerigo et de sa mère Antonietta.



Quatre pans de la vie d’une mère et son fils vont défiler dans ce roman : la vie d’un petit garçon élevé par une mère célibataire dans un quartier populaire de Naples, l’arrivée de ce petit à 7 ans à Bologne dans sa famille d’accueil, son retour auprès de sa mère après des mois synonymes de découverte du bonheur, et des années plus tard la découverte de ce qu’est devenu le petit Amerigo.



Pudeur, forces des sentiments, colère, déchirements, tristesse, solidarité sont au cœur de cette histoire et plus largement de cette partie de l’Histoire de l’Italie post seconde guerre mondiale.
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Le train des enfants

Très beau roman - Le narrateur Amerigo a huit ans. Cela donne lieu à des remarques amusantes, pleines de spontanéité. Comme il vient d’un milieu pauvre, sa mère l’envoie , avec d’autres enfants, dans une famille aisée qui, par solidarité, l’adopte. Comment réagira-t-il dans ce nouveau monde pour lui et que fera-t-il une fois revenu dans sa maison d’origine ? Plus on avance dans notre lecture, plus l’œuvre devient touchante. L’auteur a su par des détails, comme l’usure des souliers, faire le pont entre les différents épisodes du récit et on aime retrouver ces petites touches subtiles qui fondent la vérité du personnage. Que deviendra Amerigo, saura-t-il trouver sa voie ? Laquelle de ses deux familles aura-t-il au cœur une fois devenu adulte ? Et aurons-nous vraiment réponse à nos questions ? J’ai beaucoup aimé les changements de ton dans la narration à mesure que le héros évoluait. Un roman à savourer.
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Le choix

« Une fille, c’est comme une carafe. Qui la casse, la ramasse » 



C’est avec avec cette phrase que Viola Ardone donne le ton de son dernier roman, « Le Choix ». Dans le petit village de Sicile où l’autrice a situé son histoire, la femme ne vaut en effet que par un honneur qu’il est bien difficile de maintenir intact. Regarder un homme, marcher trop droite, rentrer seule, accepter un cadeau, fuir les coups de son bourreau… Les occasions d’être mise au ban de la société ne manquent pas pour les femmes de Martorano. Oliva, qui fête ses 15 ans dans les années 60, l’apprendra très vite à ses dépens.



« Le Choix » est un récit puissant sur la condition des femmes italiennes au siècle passé. Il se lit la boule au ventre, avec un sentiment d’impuissance et de déjà-vu. Parce que ce n’est pas Kaboul ou Gilead… Non, ca se passe tout près de chez nous, dans un pays où la loi sur le mariage réparateur a seulement été aboli en 1981.
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Le train des enfants

En 1946, Amerigo Speranza (le narrateur) un petit napolitain « précoce » de sept ans et demi, qui vit avec sa maman Antonietta (il n’a jamais connu son père « parti en Amérique », ni son grand frère Luigi, mort avant sa naissance …) apprend qu’il va devoir partir dans le Nord, avec d’autres enfants. Ce sont les communistes qui organisent de courts séjours pour que ces gamins miséreux du Sud de l’Italie puissent se « remplumer » un peu après la guerre … (Ils vont être accueillis par des familles de Bologne, de Madène ou de Rimini …)



Amerigo n’a pas très envie de quitter Naples et sa maman, même si l’idée d’avoir une paire de chaussures neuves est très séduisante … Sur place, l’enfant très angoissé (le bruit court qu’ils vont être envoyés en Russie, qu’on leur coupera les mains et qu’on les fera cuire dans un four !) va découvrir la bienveillance et la vie de famille chez les Benvenuti, le bonheur de manger à sa faim (notamment de la mortadelle !) et surtout son immédiat engouement pour le violon. Seuls liens avec son ancienne vie, deux camarades exilés en même temps que lui, rencontrés dans le « train des enfants » : le jeune Tommasino et la petite Mariuccia (qu’il aura l’occasion de revoir régulièrement …)



Dès lors, tous ces enfants se sentiront véritablement coupés en deux … Provoquant ainsi une immense fracture sociale (qui s’avérera – hélas – fatale à nombre de leurs familles biologiques …) Des familles – forcément – bien incapables de rivaliser financièrement … Parfois intellectuellement (voire affectivement) avec ce que des bénévoles plus favorisés pouvaient leur offrir. En 1994, des années après cette douloureuse scission, Amerigo tentera – tant bien que mal – de « recoller les morceaux » …



Un joli (et émouvant) roman, sur un phénomène italien relativement méconnu de l’après-guerre, où le fascisme et le communisme s’affrontaient encore …
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Le choix

UN ROMAN SI PUISSANT ! ❤️



1960, dans un petit village de Sicile.

Olivia, une petitoune rêve de liberté, aime courir à en perdre son souffle, ramasser des escargots, et utiliser des mots complexes pour agacer son entourage. Elle aurait préféré être un garçon, porter un pantalon et ne pas se soumettre à certaines mœurs. Mais les conventions vont l'obliger à se soumettre à une loi ancestrale. Elle va alors se rebeller et faire valoir son droit au choix...



Après mon gros coup de coeur pour Le train des enfants, le premier roman de l'autrice, j'étais ravie de me plonger dans celui-ci et je n'ai vraiment pas été déçue ! Une fois de plus, Viola Ardone, nous raconte la petite histoire dans la grande, à travers le point de vue d'un enfant qui sort de l'innocence.



Olivia, une enfance dans les carcans d'une éducation rigide, où la femme ne peut pas être vraiment libre, ne peut se conjuguer au singulier.

Dès les premières pages, je me suis tout de suite attachée à cet enfant qui trouve que décidément, la vie est un vrai sac de nœud quand on est une fille.

Marre de raser les murs, de devoir rester entre les quatre murs du foyer. Envie de fuir, sa mère, son éducation à l'ancienne. Envie d'échapper à ce mariage forcé, à cet amour non choisi. Elle va alors devoir assumer son choix et les conséquences qu'il aura sur sa vie et celle de sa famille...



Ce roman dénonce une loi effarante (abolie il n'y a pas si longtemps 🥺) qui dit qu'un homme qui prend une femme de force reste libre s'il lui offre le mariage en échange. Un roman sur les choix que l'on peut faire et ceux que l'on subit.



Le choix c'est une histoire de femmes, d'hommes, de loi ignobles. C'est des personnages inoubliables, une plume délicieuse et une héroïne vraiment charismatique. Un hommage vibrant et rempli d'espoir à celles qui n'ont pas pu choisir.



Décidément, cette autrice italienne conquis mon cœur. J'ai frôlé le coup de coeur, j'espère que ce roman fera du bruit en cette rentrée littéraire !

Je recommande chaudement ! ❤️



Alors... Ça vous dit? 😇



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Le train des enfants

Nous sommes en 1946. Amerigo a 7 ans, il vit à Naples. Mais il va prendre le train des enfants, le train des communistes qui va l'emmener dans le nord de l'Italie quelques mois pour une vie meilleure. La séparation avec sa mère est difficile, il ne connaît rien d'autre que sa rue, la fin et l'amour de sa maman.

Mais une autre vie s'ouvre à lui. Il ne sait plus qui il est, ni où il habite.



Il y a beaucoup d'émotions dans ce récit. La vie vue à travers le regard d'un enfant. Il y a toutes ces phrases qu'il ne comprend pas ou mal, il y a son innocence et son esprit candide. Il y a l'amour de sa mère. Ce lien mère-fils si fort et si fragile.



Un roman magnifique sur la filiation, sur la vie et les racines. Un roman difficile aussi sur les choix que l'ont fait pour la vie au détriment de d'autres.



Un coup de coeur pour ce roman plein de sentiments.
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Le train des enfants

Après avoir terminé ce livre, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps pour pouvoir m’en remettre. Cela fait un moment qu’un livre ne m’avait pas autant touché, ému et poignardé le cœur. J’en sors bouleverser, comme si je comprenais toutes les épreuves par lesquelles le narrateur et sa mère sont passées.

Et pourtant, ce livre commence de manière plutôt simple : Amerigo est un garçon issu d’un milieu défavorisé qui erre dans les rues de Naples. Il est élevé par une mère célibataire qui peine à joindre les deux bouts. Lorsqu’un projet communiste voit le jour, sa mère s’empresse de l’inscrire à cette opportunité : certains enfants défavorisés du sud iront en train dans le nord de l’Italie pour y vivre dans une famille d’accueil.

Mais revient-on indemne d’un exil, aussi doux soit-il ? Que peut-on faire lorsqu’on a peu de moyens pour élever son enfant mais qu’on l’aime de toutes ses forces ? Peut-on tout sacrifier à cause de la misère qui talonne ? Qu’est-ce que l’amour maternel : le bien-être de son enfant quel que soit le prix à payer pour la mère ?

Ce livre est poignant car il évoque l’exil, un thème qui m’a toujours parlé. L’auteur décrit avec beaucoup de tact les émotions et les sentiments des enfants, d’abord partis pour ce long voyage et retournés à la case « Départ » pour certains. On sent le déchirement entre ces deux familles, ces deux cultures aux modes de vie si différents.

Mais le plus émouvant dans cette histoire est la quatrième partie du roman : les regrets, les remords, l’incapacité à se pardonner et à dialoguer créent des situations bouleversantes et déchirantes. Jusqu’à maintenant, je ne m’en remets pas.

Le style d’écriture est fluide, doux et décrit avec finesse les sentiments et les émotions d’Amerigo.

Je vous recommande cette histoire émouvante !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Le choix

Le choix dit la condition des jeunes filles dans un village de Sicile dans les années 1960 puis les évolutions qui se profilent une vingtaine d'années plus tard.Des principes archaïques, des lois qui le sont tout autant font que cette société patriarcale demande aux filles d'obéir, de se censurer, d'être invisibles.

Le lecteur peut regretter une fiction à visée démonstrative où les personnages manquent d’âme, l’auteure n’a pas la plume vibrante d’Elena Ferrante ,de mon point de vue ..,

L'héroïne et narratrice Oliva , soutenue par son père, ne cache pas son ambition: elle aime les études et elle veut devenir institutrice .Poussée par son amie Liliana , elle va en cachette à une réunion

de la cellule du Parti communiste où l'on débat de la condition féminine.

Sur le chemin du retour, elle fuit quand elle croise le jeune Paterno, le fils du pâtissier. Au bal, celui-ci force Oliva à danser avec lui.Il la veut , elle résiste.

La mère d'Oliva pour protéger sa fille arrange par l'intermédiaire de la bonne du curé un mariage avec Franco un jeune aveugle, noble mais sa famille s'y oppose. Paterno fait son retour , un retour d'un archaïsme et d'une violence incroyables. Soutenue par des militants, Oliva va jusqu'au procès…Vouloir faire son choix est une épreuve !

De quoi sa vie va-t-elle être faite après cet affront ??
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Le train des enfants

Un des livres les plus émouvants qu’il m’est été donné de lire.

Une incroyable justesse sur la relation mère/fils et sur la pudeur de la misère, sur l’impuissance d’une mère d’offrir à son enfant plus qu’elle même n’a reçu et l’incapacité d’un fils à comprendre l’amour que sa mère lui apporte avant qu’il ne soit trop tard
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Le choix

Noble trouvaille qu'est "le choix", ma critique n'apportera rien de nouveau. On y trouve tout : une écriture poignante, un personnage (Oli) qu'on a envie de défendre, de soutenir, de prendre dans ses bras pour l'emmener loin si loin. Ce roman est un combat, un résultat générationnel, un hommage. A lire urgemment et se rappeler qu'on a la chance d'avoir le choix et le droit de parler, lire, écrire, penser, aimer, se vêtir, danser... Critiquer.
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Le train des enfants

L'impact d'une vie qu' on choisit face à celui d'une vie qu'on subit... C est ainsi que je résumerais ce très beau roman.

La liberté de pouvoir choisir son destin a un prix, et c'est ce qu'on comprend à travers l'histoire de ce jeune garçon, Amerigo, au sortir de la guerre : tiraillé entre sa mère, ses origines très modestes dans la sud de l'Italie, et une vie plus confortable offrant plus de perspectives dans sa famille d'accueil du Nord de l'Italie.

Un tiraillement que ces enfants, dont l'histoire est trop peu connue, ont du connaître pour la plupart... et qui n'est pas sans laisser de séquelles arrivé a l'age adulte.

Très beau roman, au ton très juste, un bel éclairage sur l'impact du mouvement communiste au sortir de la guerre en Italie... personnellement, j ai beaucoup aimé.
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Le train des enfants

Le départ, un fait historique à Naples en Italie du sud, 1946 ; la pauvreté et l'insuffisance alimentaire, émeuvent le parti communiste qui décide dans un immense geste de générosité, d'envoyer de jeunes enfants, dans les contrées moins austères de l'Italie du nord, en l'occurrence vers Bologne et ses environs vers des familles d'accueil.



" Viola Ardone ", s'inspire ainsi de cet épisode pour y narrer le périple de Amerigo, et de sa mère Antonietta restée à Naples. Quel déchirement pour l'enfant, de voir s'éloigner la silhouette de sa mère sur le quai. D'autant que les rumeurs, prévoyaient de redoutables menaces pour leur vie. Comment vivre dans un autre lieu, avec d'autres personnes ; que d'angoisses en perspectives !



Il sera confié à Derna, une femme sans enfant, mais avec un grand cœur, et sa sœur Rosa qui a trois enfants. Un moment de bonheur, sans oublier parfois, la tristesse de l'éloignement. Cruel dilemme pour cet enfant, dans une cellule familiale, qui lui apporte le maximum de joie de vivre, et celui de laisser sa mère qui se bat contre la pauvreté et les inégalités sociales !



Le roman écrit du point de vue de l'enfant – mais aussi de ses amis – sonne juste, il montre cette vision naïve mais franche et directe du regard enfantin, sans fausse-note, sans préjugé, ni pathos. " Viola Ardone " nous livre, la difficulté dans des moments de vie difficile, voire tragique, de la compréhension et de la maîtrise des émotions entre les générations. La seule issue possible demeure dans ces périodes difficiles : l'entraide et la solidarité. Une leçon pour la génération actuelle.



L'auteur nous donne une leçon d'amour, de partage, de don de soi – et surtout – pour les enfants. Afin de leur octroyer à eux aussi, plus tard : la générosité et le bonheur. De sorte, d'être en mesure, à leur tour, d'aider son prochain et ainsi faire preuve d'empathie. Belle leçon d'humilité que nous nous devons de méditer.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Le choix

Que j'aime cette autrice !

Encore un gros coup de coeur pour son dernier roman, Le choix, qui paraît aux Editions Albin Michel pour la rentrée littéraire.



Oliva a 15 ans. Elle aime l'école, étudier le latin, aider son père à bricoler. C'est l'âge où l'on parle mariage et l'époque des derniers mariages arrangés entre famille. Mais son adolescence est malmenée par un homme qui désire la posséder.

Le drame survient et Oliva doit choisir d'en accepter les conséquences ou de tout refuser, sans savoir ce qu'il adviendra d'elle.



Ce roman est aussi sublime que triste. Il parle d'une Italie divisée entre le monde des progressistes et celui des traditionnalistes. Ceux de la ville et ceux des campagnes dans lesquelles la femme est encore un objet qui se marchande. Elle n'a pas son mot à dire. Mais la société italienne change et les bruissements de la ville commence à retentir dans les contrées plus éloignées.

L'écriture est belle et fluide. J'étais auprès d'Oliva, dans cette italie des années 60-70.

Magnifique...













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Le train des enfants

Nous sommes dans les années 1946 en Italie du Sud.



L'histoire est racontée par la voix du petit Amerigo âgé alors de 7 ans au début de l'histoire, c'est avec ses yeux et sa façon bien à lui de voir et raconter les choses que nous suivons son histoire et celle de plusieurs personnes.



Il quittera l'Italie pauvre du Sud avec des milliers d'autres enfants vers l'Italie du Nord plus riche, c'est une initiative du parti communiste pour sortir ces jeunes de la misère après le conflit mondial qui vient de se terminer. Ils seront recueillis par des personnes aimantes et solidaires.



Sa façon de raconter les évènements lui est propre, il est parfois drôles et attendrissant à la fois mais on y ressent aussi malgré tout de la tristesse d'avoir quitté sa mère Antonietta ainsi que son petit frère pour une vie meilleure



Je me suis régalée avec ce roman entre tendresse pour ce petit garçon et avec un fond de tristesse pour ce qu'il lui arrive, Retirer ces enfants à leurs parents : est ce bien ? est-ce mal ?



Un coup de coeur pour ce roman avec un petit goût d'Italie. Il ne faut pas oublier non plus que des enfants ont vraiment vécu cette histoire.



Ici c'est aussi une histoire de rendez vous manqué qui m'a tiré quelques larmes dans la dernière partie.
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Le train des enfants

Dans ce roman passionnant où humour et émotion se disputent le récit, Viola Ardone nous dévoile un fait historique méconnu de la plupart d’entre nous au travers de la relation affective entre un enfant (Amerigo) et sa mère (Antonietta), séparés par la pauvreté, les inégalités sociales et par leur amour incompris mais très fort.

Nous sommes en 1946 après le conflit mondial. L’Italie du Sud, très touchée par cette guerre tente de survivre. A l’initiative des femmes du parti communiste, il est proposé aux femmes les plus déshéritées d’envoyer leurs enfants quelques mois en Italie du Nord dans des familles d’accueil.

Tout le récit est fait par un enfant de 8 ans, Amerigo, gamin des rues, malmené par la vie, débrouillard et éveillé, mais à qui tout n’est pas expliqué. Avec son regard et ses mots d’enfant, nous vivons l’angoisse de l’inconnu, la peur de l’abandon quand il est mis dans le train avec des centaines d’autres, puis la découverte de « l’opulence » et de la bienveillance des adultes.

Beaucoup d’entre eux décidèrent de rester dans ces familles, d’autres, de retour chez eux furent véritablement déchirés entre l’amour de leur mère et celui de leur famille d’adoption.

Une histoire poignante, tirée de faits réels avérés, pleine d’humanité qui montre des personnages au grand cœur et la solidarité de tout un pays pour sauver ses enfants.



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Le train des enfants

Quel roman que ce Train des enfants qui nous emmène sur les traces d'un chapitre méconnu de l'après-guerre ! En 1946, un an après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les camarades du Parti communiste italien et l'Union des femmes italiennes ont eu pour projet d'envoyer en Italie du nord où la nourriture était plus généreuse le plus possible d'enfants nécessiteux originaires des communes du sud. Dès lors, c'est en train que près de 70 000 enfants âgés quatre à dix ans ont été convoyés vers ces familles d'accueil pour quelques mois, dans le but d'y être hébergés, nourris et éduqués. Viola Ardone met en lumière la générosité, l'entraide et le dévouement manifestés par de nombreuses familles italiennes. Elle aborde également le ressenti de ces très jeunes enfants contraints de s'éloigner de leur famille pour partir quelque part, sans savoir où, le compréhensible sentiment d'abandon qui les a forcément saisis, puis l'arrivée dans un foyer inconnu, avec de nouvelles règles à s'approprier. Quid aussi des parents qui par amour pour leurs enfants, ont dû les laisser partir pour leur bien et les voir les quitter ? Dans ce roman poignant et bouleversant, on oscille en permanence entre sourires et larmes et l'émotion est toujours présente. On s'attache énormément aux personnages, notamment au narrateur, Amerigo, petit garçon espiègle, vif et intelligent. Viola Ardone brosse parfaitement ses sentiments, ses craintes, ses espérances, ses doutes, ses contrariétés, ses contradictions, ses souffrances, et ce jusqu'à des décennies plus tard. Un roman magnifique à la douce mélancolie qui me restera longtemps en mémoire !
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Le train des enfants

A la fois intéressant, bien écrit et émouvant !

C'est l'histoire en 1946 d'enfants de l'Italie du sud que le Parti Communiste envoie dans des familles de l'Italie du nord. Tous doivent être volontaires mais le nombre est très important. On remplit ainsi plusieurs “trains des enfants”.

Les parents du sud le font à cause de la misère, ils n'arrivent pas à nourrir et vêtir correctement leurs enfants. Ce n'est pas le superflu qui manque mais le nécessaire le plus basique et ceux du nord le font par esprit de solidarité et désir de partage. Ils se disent que ce serait inhumain de ne pas partager leur aisance matérielle avec les enfants du sud. C'est une adoption… provisoire. Quelle générosité et quelles convictions !



Le narrateur est un garçonnet de peut-être six ans au début, le ton du livre est donc très enfantin et souvent drôle. C'est encore le cas lorsque des choses importantes ou glaçantes sont dites. L'auteur ne se prive pas d'user d'une fausse naïveté dans ce domaine où l'enfant raconte ce qu'il vit ou observe, en ne comprenant pas tout. le lecteur, lui, devine le reste.



Le déchirement familial est double, d'abord pour tous, d'avec les vrais parents, puis pour ceux qui retournent un jour dans le sud en quittant leur gentille famille d'accueil. Notre narrateur choisit le nord mais la cicatrice ne se ferme jamais. On s'identifie bien à son état d'esprit parce que c'est très bien écrit.

Au passage, à mon avis c'est très bien traduit, puisque jamais on n'a l'impression d'un texte traduit, se faire oublier, c'est l'idéal, donc chapeau pour la traductrice Laura Brignon.



Un point m'a étonné mais est très intéressant. Je m'imaginais que dans chaque région d'Europe, il y avait toutes les strates de populations, de la plus riche à la plus pauvre, c'est vrai en France, avec des nuances bien sûr mais pour l'Italie, il semble qu'il y ait à cette époque comme une cassure nette entre deux pays différents, un développé et un sous-développé. Le résultat, c'est que de chaque côté, les enfants ne réalisent pas qu'une autre Italie existe.

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