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Critiques de Vladimir Nabokov (672)
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Lolita

Je n'ai rien à dire sur la pédophilie en particulier ici à propos de ce roman.

Ce que j'y découvre par contre - et je ne m'y attendais pas - c'est l'humour, la distance (le cynisme peut-être) dans lesquels il est écrit.

C'est aussi, mais cela fait partie de son humour, ce ton désinvolte, cette recherche de vocabulaire alambiqué, néologique ; c'est cette sorte de troisième oeil qu'il porte sur lui

C'est tout cela qui mérite lecture !
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La Défense Loujine

La lecture de Nabokov nécessite une grande concentration, tant ses phrases s'allongent et s'amplifient à coup d'incises et d'avalanches de détails, dont la plupart - merveilleux exploit - ne s'avèrent pas superflus et participent de l'atmosphère capiteuse du roman : cette obsession du détail peut refléter l'obsession du joueur d'échecs examinant toutes les combinaisons possibles sur son plateau, afin de mieux s'enfoncer dans une pensée abstraite également retranscrite par le goût de Nabokov pour les envolées lyriques à l'improviste.



Il y aurait sans doute beaucoup plus à dire sur l'impeccable construction et la cohérence stylistique de « La défense Loujine », qui suit certains mouvements et motifs que l'on retrouve sur le plateau d'échecs. Mais encore aurait-il fallu que j'en connaisse assez sur ce jeu. Heureusement, ce dernier point n'est pas un frein à la lecture et à l'interprétation, car le roman escamote l'aspect le plus technique du jeu, pour se focaliser sur la psychologie du héros, et son rapport au réel.



De fait, la défense Loujine décrit la façon dont une passion dévorante recompose la réalité, en saturant la conscience. Nabokov dépeint les raisons qui, depuis l'enfance, conduisent Loujine à se "défendre", en s'enfermant dans le monde des échecs, où il devient inapte à une autre forme d'existence. Tout découle des difficultés initiales de l'enfant Loujine à saisir la nature des rapports sociaux, même avec ses parents. La vision du monde offerte par les échecs le fascine, car elle s'avère bien plus facile à appréhender pour sa psyché particulière. Loujine circonscrit et apprivoise dans ces carrés blancs et noirs un fragment de l'infinité effrayante du réel. Il trace des lignes, s'enferme dans des cases protectrices qui lui évitent de se confronter aux autres complexités de la vie humaine… du moins jusqu'à un certain point.



Car ne connaissant pas d'autre logique, d'autre rapport au réel, Loujine finit par pousser sa passion trop loin, au-delà de 64 cases. Les lignes se prolongent, se distordent, débordent dans la vie, et la folie n'est pas loin. « La verticale était infinie, comme toute ligne, et l'oblique l'était également » : cette propriété géométrique qui fascine Loujine finit par se retrouver dans ses rêves, où des glaces démultiplient son reflet devant le plateau de jeu en des lignes infinies qui effacent peu à peu son existence. le problème d'échec devient sans solution : continuer, c'est se consumer dans la flamme de sa passion. Mais s'arrêter c'est mourir à petit feu, car l'esprit de Loujine ne connaît pas d'autre façon de fonctionner. Dans les deux cas, nous avons affaire à une vie vouée à l'échec.



Les descriptions maniaco-minutieuses de Nabokov se mettent alors à dessiner un enfer comparable au panneau de droite du jardin des délices de Bosh, qui est décrit dans le texte sans être nommé.



Face aux autres et à leur pitié mal placée, la folie obsessionnelle de Loujine lui permet d'échapper à une vie se jouant sans lui (car son identité demeure celle d'un joueur d'échec). Mais bien entendu, une fois les limites du plateau flouées, le joueur n'a plus le contrôle de la partie. Ses rêves jouent aux échecs avec lui, et le sacrifient quand bon leur semble.
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Le Guetteur

Roman des premières années européennes, "Le Guetteur" (auquel il faudrait sûrement préférer son titre anglais, "The Eye") est un court condensé de toutes les obsessions littéraires de Vladimir Nabokov qui laisse errer sa plume enchanteresse et magique sur les nostalgies du passé, l'érotisme lancinant de la société ou les petits cercles de l'Ancien Régime russe en exil. Constamment caché derrière des jeux infinis de miroirs, le personnage principal - et son auteur malicieux - interroge sa propre image et la postérité de son reflet, détaché de toute obligation terrestre (il se suicide dans les premières pages).



Comme toujours avec Nabokov, le style, les délicieuses métaphores, les descriptions précises et colorées, la langue choisie, sublime, l'emportent largement sur l'intrigue. "Le Guetteur" ressemble à une longue nouvelle plutôt qu'à un épais roman, ce qui évite les longueurs. On se réjouira des personnages évoqués, typiques, si attachants ou méprisables, et des moments assurément comiques, tel cet intermède de l'au-delà avec Lénine et un esprit farceur !



Si ce roman reste celui des jeunes années, loin des complexités stylistiques et psychologiques de la période américaine, il est déjà très nabokovien dans l'âme et l'écriture ; peut-être aussi une bonne porte d'entrée dans cet univers lyrique parfois déconcertant.
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Lolita

Ce livre fait partie des classiques de la littérature dit "érotique",et donc je me devais de le lire un jour, histoire de m'endormir moins bête... c'est chose faite.



L'aura sulfureuse qui entoure ce roman avait titillé ma curiosité et comme je ne sais pas résister à la tentation, j'ai plongé. Un peu comme ce que j'avais ressentis avec les écrits de Sade et de E.L. James... euh, non, là c'est une grosse blague!

Bref, j'ignorais totalement quel était le sujet du bouquin et lorsque je l'ai su, je me suis dit : "Tiens, pas courant ça, et plutôt osé". C'est donc avec un esprit grand ouvert et sans aucun a priori que j'entamai la lecture.



Disons le d'emblée, la prose de Nabokov est absolument sublime! On a rarement la chance et la joie de lire un auteur mettant la langue aussi bien en valeur et ayant une telle richesse de vocabulaire. J'ai été fasciné par le rythme et la musicalité de l'ensemble. Plus d'une fois j'ai dû consulter un dictionnaire pour y apprendre le sens de mots tels "solipsisée", "préprandial" ou "phocine" (bien utile si vous jouez au Scabble!). Les références littéraires y sont aussi légion, bien que là, j'avoue avoir été à chaque fois largué : ma culture littéraire n'est pas aussi étendue pour en apprécier toutes ces subtilités. Et il parvient à éviter le piège de rendre ses scènes scabreuses obscènes en choisissant un vocabulaire raffiné, tout en élégance. Une telle maestria est à saluer!



En ce qui concerne le cœur de l'histoire, ok, c'est du lourd. Le thème de la pédophilie est toujours aussi sensible actuellement qu'il ne l'était en 1955, même si les mœurs ont évolués et qu'on se dit plus libre d'esprit. Et la sensibilité de chaque lecteur fera également en sorte que la réputation du livre passera de dérangeant, choquant, pervers à magnifique voir fascinant.

N'ayant pas d'enfant j'ai peut-être été moins secoué par les pensées et les actes du personnage principal (attention, j'ai bien dit "moins secoué", pas "insensible"!). Ce dernier est un personnage cynique, froid, calculateur, manipulateur, prêt à tout pour attirer dans ses bras le Graal de ses désirs : une nymphette toute pure et innocente, lisez une fillette de 10-12 ans à peine. Que le type ait des problèmes psychologiques, c'est une évidence! L'attirance pour de très jeunes enfants est-elle un trouble psychologique ou une perversion abjecte? Je ne suis pas psy et donc pas armé pour y répondre. Mais ce que j'en ai déduit, c'est que Humbert a fait un transfert : son amour tragique/impossible avec la petite Annabelle a été projeté sur Lolita. Simple, basique. Mais son esprit tordu ne s'arrête pas là et lorsqu'il pense au fait qu'il pourrait éventuellement (avec beaucoup de chance!) mettre enceinte sa Lolita d'une petite fille (une nymphette nr 2 bien sûr!), petite fille qui, lorsqu'elle aura 7-8 ans pourra connaître les joies de son grand-papy encore "dans la force de l'âge"... là on tombe dans le glauque le plus fangeux! Mais n'en veuillez pas à l'auteur, c'est son personnage qui parle...



Et comment le lecteur doit-il percevoir ce texte? Difficile à dire... Certains le prendront au 1er degré et le brûleront sur le bûcher (ceux-là je les plains!) et certains, comme moi, parviendront à prendre leurs distances et à rester simple spectateur. Car là réside le machiavélisme de Nabokov : la narration du personnage principal entraîne quasi automatiquement le lecteur sur la pente du voyeurisme. Que vous le souhaitiez ou non, il vous prend par la main et vous entraîne avec lui dans ses sordides aventures! D'où le fait de ne pas se sentir très clean en lisant certains passages.



Question intrigue, le livre se divise clairement en 2 parties : la Chasse, qui comprend tous les plans et idées tordues afin que Humbert se rapproche de Lolita, et le road trip, où les 2 "amants" s'évadent vers un bonheur chimérique. En ce qui me concerne, j'ai trouvé la 2e partie moins digeste à lire. Les successions d'idées du personnage sont plus décousues, plus difficile à suivre.



Au final, une lecture pas toujours facile mais malgré ses longueurs, qu'on se doit de lire un jour.

Note : 7/10
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La Vénitienne et autres nouvelles

Un recueil de nouvelles avec un thème commun : l'après. Après l'amour, après un fait historique. Malgré le romantisme, les scènes sont parfois oppressantes. En effet, les descriptions sont poignantes et méticuleuses au point que le lecteur visionne les situations. La perfection de la retranscription de ce que voit et ce que ressent les personnages est parfaite.



Trois nouvelles se détachent de ce recueil : la Vénitienne, Bonté et Musique. L'amour pour l'art est est omniprésent et majeur. Le pouvoir d'un tableau, un récital de piano qui exacerbent les sentiments amoureux et les dépits causés par l'amour.



Un recueil de nouvelles sublimes.
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Autres rivages

Entrer dans l’œuvre de Vladimir Nabokov par son autobiographie, c’est un peu comme boire un grand cru sans décantation. On apprécie le style et la richesse de la composition, mais de nombreuses saveurs restent indiscernables. Mais ce manque ne fut en aucune façon source de déception. Au contraire, il a attisé l’impérieuse envie de le combler, car cette autobiographie permet de découvrir un auteur éclairé, conscient de ses qualités mais aussi de ses faiblesses. Enfin, V. Nabokov, fils aîné d’une riche famille de l’aristocratie terrienne de Saint-Pétersbourg, devenu paria de l’intelligentsia européenne après son exil pour échapper à la violence du bolchevisme, fut un formidable témoin de la terrible histoire de la première moitié du XXe siècle. Sa recherche indéfectible de liberté, lorsqu’il tentait, enfant, d’échapper à la vigilance de ses gouvernantes le long des chemins forestiers et des allées des grands parcs du domaine familial, ne pouvait qu’accroître, ultérieurement, son désespoir face à la montée des totalitarismes.
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Lolita

Humbert Humbert, c’est le nom du narrateur. Il est ce qu’on appelle un pédophile. Il serait facile de classer ce récit comme faisant l’éloge de la perversion, mais ce n’est pas le cas. En fait, le bouquin ne fait pas dans la morale. Il donne la parole, tout simplement, au personnage principal. Il pourra être difficile pour le lectorat de se retrouver ou d’apprécier le protagoniste, mais il est évident qu’il permet d’éclaircir certains points sur cette maladie sexuelle très délicate.



L’importance de ce roman est surtout dans les questions qu’il soulève. Humbert décrit les situations d’une façon émotive. Il aime Lolita, il le prouvera, allant jusqu’à tout sacrifier pour elle, mais elle n’a que douze ans. Certains diront que Nabokov brosse la fillette comme étant celle qui tire les ficelles, qui abuse du contexte à son avantage pour ensuite démolir le gentil Humbert. C’est un avis qui se vaut, mais ce n’est pas le mien. En fait, je reste très mitigé quant à la victime dans ce roman. C’est là, le coup de maître. Le doute qui s’immisce est sensible, innommable et tabou. C’est ce qui répugnera le plus le lecteur, être mis devant une situation délicate en tant que témoin, à l’encontre de sa propre morale. S’attacher au protagoniste est impensable et choquant.



Écrit il y a des années, le livre a été à mainte fois bannie, critiquée et vilipendée. Pour ma part, je crois qu’il s’agit d’une oeuvre incontournable. Malgré certaines longueurs, il est pratiquement parfait. Le sujet abordé émeut, choque et fait réfléchir. La plume, quant à elle, est simple, mais efficace. Le narrateur a toute la place. De plus, nous n’y voyons pas de description sexuelle, mais ce jeu de mystère est puissant et sournois. Certaines choses n’ont pas besoin d’être divulguées, il suffit de souffler un indice pour que l’imagination s’envole.



Je dirais que cette oeuvre doit être lue. Comme société, nous avons un devoir à l’égard des victimes des pédophiles, mais également envers ces êtres malades qui doivent être déchiffrés pour alors être pris en charge, ou du moins, éloignés. Se terrer derrière des jugements faciles ne règle pas le problème, mais l’analyse et le fait de se sortir la tête du sable est la voie à suivre. Ce livre démontre un côté de ces drames qui reste caché, parce que nous avons peur d’y réfléchir, nous avons la frousse d’accepter que ces monstres puissent avoir des émotions, véritablement aimer malgré notre forte incompréhension et notre dégoût. Humbert Humbert aimait véritablement Lolita, qu’on le veuille ou non.



Finalement,



Malgré les longueurs, c’est une oeuvre à lire. Ce sera choquant pour la plupart des gens, mais il ouvre les portes sur un sujet extrêmement tabou que l’on fuit encore, même aujourd’hui. 9 sur 10.



On aime : la plume, le récit, les personnages, l’absence de moral sur un sujet délicat



On n’aime pas : quelques longueurs
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Rire dans la nuit

"Rire dans la nuit", 2e traduction de "Chambre obscure" par Vladimir Nabokov lui-même.



« Il était une fois à Berlin, en Allemagne, un homme qui s’appelait Albinus. Il était riche, respectable et heureux ; un jour il abandonna sa femme pour une jeune maîtresse ; il aima ; ne fut pas aimé ; et sa vie s’acheva tragiquement. »



Trompeur Nabokov ! L’incipit donne le ton : il racontera l’inceste, mais loin d’être une histoire d’amour commune, il remonte la pellicule et filme l’adultère sous une forme nouvelle (même soixante-dix ans après sa première publication), puissante, cruelle et tragique.



Albinus, critique d’art, rencontre une chienne. Il est pourtant marié à Élisabeth, une femme trop douce et parfaite pour ne pas être insipide, et père d’une petite fille née de cette union fortuite.



Guidé par les hasards et les fantasmes informulés, Albinus suit donc la chienne. Margot, dix-huit ans, espiègle, désinvolte et déjà vénale, veut devenir une star du cinéma allemand, avoir un luxueux appartement à Berlin et s’habiller de fourrures et d’escarpins...



La suite sur mon blog :

http://www.bibliolingus.fr/rire-dans-la-nuit-vladimir-nabokov-a80136616
Lien : http://www.bibliolingus.fr/r..
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Lolita

Ce monument controversé de la littérature mondiale a gardé un goût sulfureux parce qu'il traite d'un tabou, la pédophilie, et garde encore le parfum de scandale qui l'a entouré lors de sa publication en septembre 1955 . Pourtant cette vision sulfureuse, malheureusement entretenue par le film de Kubrick, représente un contre-sens total par rapport au but recherché par son auteur, Vladimir Nabokov, qui a construit son roman sur le modèle d'une tragédie grecque transposée dans le monde moderne, une tragédie mettant en scène un être odieux, calculateur en dépit d'une apparence raffinée et cultivée, et une pauvre gamine en conflit avec sa mère tombant dans un traquenard.

La lecture du roman nous met mal à l'aise car le récit se déroule dans la tête du narrateur pédophile, Humbert Humbert, qui fait son récit-confession depuis la prison.

Il dépeint son attirance esthétique pour les “nymphettes”, fascination qu'il fait remonter à son adolescence où, lors de vacances avec ses parents, il eut une aventure amoureuse avec une jeune fille de son âge, Annabel Leigh, qui mourra quelques mois après cette rencontre.

Devenu adulte, après un divorce avec sa première femme, HH part comme professeur de littérature pour les Etats-Unis. Après des vicissitudes, il fait deux séjours dans des hôpitaux psychiatriques puis atterrit ensuite dans une maison du New Hampshire, où sa logeuse, une veuve d'une quarantaine d'année, vit avec sa fille, Dolores Haze, âgée de 12 ans, Lolita, le narrateur ayant à l'époque trente sept ans.Il se marie avec la “grosse” Charlotte la mère de Lolita ,qu'il méprise, avec le dessein machiavélique de vivre sous le même toit que sa fille, dévoilant ainsi une personnalité calculatrice et abjecte . Découvrant le journal intime de HH, Charlotte lui écrit une lettre de rupture mais au moment de la poster elle se fait faucher par une voiture devant chez elle par mégarde car bouleversée par sa découverte . Après la mort de Charlotte, le narrateur kidnappe Lolita et part avec elle pour une escapade folle à travers les Etats-Unis, cachant dans un premier temps à Lolita la mort de sa mère .

Lors de cette traversée, qui donne l'occasion à l'auteur de faire une critique acerbe de certains aspects de la société américaine (longues descriptions monotones pour souligner une sorte de laideur américaine versus la charme de l'Europe d'où est issu la narrateur).Lolita a conscience de son pouvoir sur HH et prend peu à peu l'ascendant sur lui et finit par s'enfuir avec son nouvel amant Clare Quilty. Après moulte aventures, elle se marie avec Dick Schiller, jeune homme malentendant à la suite d'une blessure de guerre, et de son côté HH se remarie avec Rita une femme névrosée qui vend ses charmes, alors qu'il pense toujours à Lolita. Il la retrouve grâce à une lettre que celle-ci lui adresse pour lui demander une aide financière, étant enceinte et sans ressources. A cette occasion, elle finit par lui avouer, sous la pression, qu'elle avait été abusée lorsqu'elle était avec sa mère par Clare Quilty, par un dramaturge érotomane du même âge que Humbert Humbert dans un manoir lors d'orgies, où elle jouait dans une pièce de théâtre écrite par ce dernier. H H prend enfin conscience que Lolita cultive un jardin secret qu'il n'avait pas voulu voir, aveuglé par sa passion. Elle dit: "Lui il m'a brisé le coeur. Toi tu as simplement brisé ma vie".

Il faut attendre le dénouement tragique du roman (le meurtre de Clare Quilty par HH) pour prendre conscience que cette histoire ressemble à un récit cathartique dont le but, comme dans les tragédie grecques, est de mettre en évidence certains côtés sombres de l'âme humaine. D'ailleurs le roman débute par un prologue, nous évoquant encore les tragédie grecques, dans lequel nous sommes avertis que HH est un “personnage abject et horrible, un exemple insigne de lèpre morale, un composé de jovialité et de férocité qui masque peut-être une détresse sans fond, mais n'est pas fait pour nous inspirer la sympathie”.

C'est un roman truffé de références littéraires et de mots rares, le narrateur étant professeur de littérature européenne aux Etats-Unis, et polyglottes comme Nabokov, ce qui pourrait parfois prêter à confusion. D'autant que le récit, fait par ce diable de narrateur, est d'un style littéraire éblouissant à mille lieues d'un langage pornographique, et dans lequel alternent des moments odieux mais aussi des passages purement sentimentaux et de tendresse, HH essayant d'endormir le lecteur comme dans un conte de fée. Aussi n'est-il pas étonnant que l'auteur ait multiplié les mises en garde , notamment dans un texte accompagnant l'édition américaine du livre, texte figurant également à la fin du roman dans la version parue en livre de poche. Par ailleurs, Nabokov étant aussi entomologiste reconnu (spécialiste de l'étude des insectes), a pris soin de glisser dans le vocabulaire du narrateur, qui a souvent recours à dans ses descriptions à des termes liés à l'entomologie, des erreurs volontaires et ce, pour éviter de toute interprétation autobiographique. C'est du moins ce que l'on apprend-t-on dans une interview d'anthologie réalisée en 1959 par Pierre Dumayet que l'on retrouve sur le site de l'INA. le style du roman fait parfois penser à celui de Proust, un des écrivains préférés de Nabokov, avec des phrases aux arabesques interminables.

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Lolita

LOLITA de VLADIMIR NABOKOV

Livre sulfureux s'il en fût à l'époque de sa sortie dans les années 50 je le trouve excellent, bien écrit et évitant brillamment les écueils liés au sujet. Seul bémol pour moi la longueur et une certaine répétition dans les analyses des sentiments du narrateur. Facile à lire d'une grande lucidité, le narrateur assume sa maladie son délire et finalement son amour qui finira par s'imposer à lui malgré le vieillissement de Lolita. À lire sans préjugés ce qui n'est pas forcément simple.
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Lolita

Voilà un roman on ne peut plus ambivalent pour le lecteur. Il faut bien reconnaître que l'on ne peut détester le personnage d'Humbert : élégant esthète qui éprouve de réels sentiments pour sa Lolita. Pour autant il n'est pas moins un pédophile puisque la dite Lolita est une nymphette. Sa personnalité assez déplaisante masque de vrais fêlures.

C'est donc loin des jugements de valeur et de nos référentiels qu'il faut analyser cette oeuvre qui sous la plume de Nabokov prend une forme de beauté. Jamais nous ne sombrons dans le vulgaire ou l'écoeurant.
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Lolita

Objet de controverses, Lolita est le témoignage de Humbert Humbert, qui, depuis sa cellule de prison, fait le récit de sa rencontre avec Dolorès Haze, une enfant de douze ans. Agé d’une quarantaine d’années, il tombe amoureux de la fillette et va tout faire pour la garder auprès de lui.



Les faits étant narrés par Humbert Humbert, la lecture peut s’avérer insoutenable pour le lecteur qui n’a aucune envie d’en savoir davantage sur les pensées d’un pédophile. Néanmoins, une fois cette étape surmontée, on se rend compte que ce roman n’a rien d’obscène. Certes, le narrateur est un pédophile et son obsession pour Dolorès alias Dolly alias Lolita est dérangeante, mais ses actes sexuels envers la jeune fille ne sont pas explicités. Lolita est une œuvre dont l’intrigue est originale et osée, mais elle reste une œuvre littéraire extrêmement travaillée et qui mérite d’être appréciée. L’écriture est riche et très belle. Le personnage d’Humbert Humbert est complexe. J’ai trouvé que l’auteur avait su équilibrer les états d’âme du personnage. Il n’est pas tombé dans le cliché du pédophile inhumain, on voit bien qu’Humbert Humbert est détestable et à la fois possesseur d’émotions. Ce n’est pas pour autant que l’on ressent de la compassion à son égard, mais j’ai apprécié cette complexité. En revanche, j’ai moins aimé la façon dont le personnage de Dolorès est présenté. Je n’ai pas réussi à me faire une idée de qui elle est véritablement.



En bref, ce roman n’a pas été un coup de cœur pour ma part, mais il reste une bonne découverte et me donne envie de lire d’autres œuvres de Nabokov.
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Lolita

Rendez-vous raté avec ce roman considéré par certains comme un chef d’œuvre ... Non je n'arrive pas à dépasser le rejet viscéral que j'éprouve pour Humbert Humbert.

Je l'ai terminé avec peine mais heureuse d'en avoir fini!
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Lolita

Quel roman ! Nabokov sait y faire, assurément. Il nous promène en plus de 500 pages dans la peau d'un pédophile. D'un pervers. D'un type rempli d'orgueil et de suffisance, mais aussi de culture et d'aisance intellectuelle. Nabokov brouille les cartes... Et il dresse un portrait. Mais à mon avis, pas le portrait d'un homme, ni d'une nymphette (pour reprendre les mots d'Humbert Humbert, personnage principal du roman), ni d'un couple... mais de la société. A l'instar d'un autre roman-fétiche pour moi: de Sang-Froid, de Truman Capote.



Reprenons... la pédophilie, c'es mal. C'est clair. C'est indéfendable, pervers, obscène, illégal, immoral, et bien d'autres choses encore. Et Nabokov ne le nie pas. Même si, à mon avis, il ne prend pas parti et affiche une certaine neutralité. Ce qui chose le lecteur, clairement, si j'en juge par un bonne partie des commentaires.



Car Nabokov aime jouer avec le lecteur. Il écrit en "je"... C'est énorme... Comme dans "Il est de retour", le livre de Timur Vermes, écrit à la première personne... par Adolf Hitler. C'est gênant, choquant, inconvenant... Comme dans Bord de Mer de Véronique Olmi où une mère va tuer ses enfants. le lecteur n'est pas habitué à endosser le mauvais rôle, celui d'un salaud, d'une ordure, d'un désaxé, malade. Nabokov, fort intelligemment, débute son roman par une lettre de psychiatre. Et ensuite, c'est Humbert Humbert en prison... ouf, la morale est sauve. Il est en taule.



Les 100 premières pages sont dures. Vomitives, sans nul doute. Humbert Humbert y professe son amour du manque de courbes, des silhouettes impubères, du bassin étroit, etc. Il déborde de cynisme sur les femmes faites. Il faut bien avouer que ce cynisme, cette morgue, ces diatribes à l'encontre des femmes, cela m'a fait rire. Bien sûr, le rire n'est pas franc, car il est la contrepartie d'une monstruosité.



Ensuite, Nabokov relâche un peu la pression. C'est la partie "couple". La fuite en avant. Et la lente descente vers la folie et la destruction de l'image d'elle-même que peut essayer de construire toute jeune fille.



Le roman est intelligent, je l'ai déjà dit, car Nabokov nous donne à voir les choses à travers le récit d'Humbert Humbert. Récit reconstruit, mythomane, bien sûr. Donc, en permanence, il faut être vigilant, savoir percer l'envers du décor.



Mais Nabokov laisse filtrer, j'en ai touché un mot, une certaine image de la société. Humbert Humbert et Lolita croisent ce couple avec lequel ils jouent au tennis. L'homme, la trentaine au moins, la fille, une starlette de 16 ans... 16 ans, c'est légal, permis, casher. OK. Idem un peu plus tard avec le type qui gère les avoirs... et qui lâche sa femme pour une qui a la moitié de son âge. Permis, légal, casher. Ou le comportement de Kilt décrit en fin de livre... orgies, bacchanales. Permis, légal, casher.



Nabokov rebat constamment les cartes. En viendrions-nous à trop relativiser Humbert Humbert, et l'auteur nous balance les relations tarifées entre ce quadra et sa Lolita... on atteint le fond du fond du trou de l'abysse... quelques cents pour telle caresse... Et un peu plus tard, les pratiques teintées d'inceste quand Humbert Humbert s'identifie à la figure paternelle (dont manque Lolita, clairement). On est aussi dans le viol à plusieurs reprises. La séquestration et le rapt semblent finalement des délits mineurs... Voler l'enfance, il n'y a pas de mots pour cela, sauf ceux de Nabokov.



En creux de cette sordide histoire, je l'ai dit, il y a la société... Notre société flirte largement avec l'équivoque sur le physique des femmes. Les magazines nous en montrent clairement androgynes. Twiggy, Kate Moss, ou les mannequins de ce pape de la haute couture à l'accent allemand. René tombe amoureux de Céline Dion alors qu'elle n'est pas pubère. Lewis Carroll n'adressera plus la parole à "son" Alice lorsqu'elle aura 18 ans... Pensons à cette chanson de Renaud où il parle de SA Lolita, et se trouve assez HS par rapport au sens du mot. Ou pensons à ce chanteur français encensé, vénéré, qui avouait régulièrement son amour des gamines... comment? Il y a plusieurs chanteurs qui correspondent...? Il m'est arrivé plusieurs fois de croiser des collègues qui aiment les pubis épilés. Silence dans la conversation, puis on change de sujet... Clap de fin. Lolita est un roman magnifiquement écrit sur un sujet difficile. le parti-pris de Nabokov est le seul qui permette de dénoncer les choses.
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Lolita

Humbert Humbert a toujours eu le sentiment d’aimer les nymphettes et dès son plus jeune âge.

Il ne fait que regarder car il sait que c’est mal. Mais lorsqu’il croise Dolores chez sa mère qui lui loue une chambre, Humbert Humbert vibre. Dolores dont le surnom est Lolita est consciente de l’effet qu’elle fait aux hommes et elle en use. Malheureusement pour elle, cela va plus loin que ce qu’elle voulait.

Elle n’a cependant pas trop l’air d’en souffrir et n’a pas vraiment conscience des abus inappropriés de son beau-père. Elle a des sautes d’humeur et semble profiter de la situation mais en fait elle est perdue et inspire une vie familiale plus basique.

Malgré ce sujet de pédophilie si difficile à aborder et à romancer, Nabokov décrit ses personnages, les endroits avec plein de vocabulaire de haute qualité. Ce roman dérangeant montre avec un regard extérieur les sentiments des pédophiles conscients de leurs comportements inappropriés et interdits. Il humanise parfaitement ce monstre qui ne parvient à maîtriser ses pulsions malsaines, incestueux mais aussi plein d’amour pour Lolita.

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Lolita

Un supplice, autant être clair, je ne l’ai pas fini et je n’en ai pas l’intention. Ma lecture s’est terminée à la lecture de la première ligne du chapitre 16 soit à la page 129 (sachant que le roman débute page 31).

Les romans érotiques ne sont pas ma tasse de thé à la base mais j’arrive toujours à m’accrocher à quelque chose pour le finir, là non. Dès la première page, ça annonce directement l’ambiance : pédophilie et procès.

J’ai tenté de le lire en début de semaine, j’y suis revenu ce matin mais ça m’a pris la journée pour arriver 100 pages, c’est l’inverse d’un coup de cœur, je ne comprends pas l’engouement autour de ce livre et encore moins ce qu’il vient faire dans les classiques. La Russie a fait mieux, les USA ont fait mieux, l’écriture n’a rien de spéciale.



J’invoque mon droit de lecteur de ne pas finir ce livre.
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Lolita

Morceau difficile. J'ai fini ce livre depuis une semaine et je sais toujours pas quoi dire. Je sais pas comment on peut écrire un livre comme ça par contre je comprends qu'on le lise. Est-ce que ce livre est mauvais ? Bonne question.



Non ce livre n'est pas mauvais, le sujet est dur mais ça ne rends pas le livre mauvais. Au contraire, il est innovant et le style d'écriture est particulier. Tout est parfaitement assemblé ensemble. Alors pourquoi ça va pas ?



Parce que c'est de la pédophilie. La manière dont elle est amené donne une vision scandaleuse de cet amour interdit. Mais à qui la faute ? A Humbert Humbert ou la jeune fille ? Et c'est ça la vraie question du livre. Forcément la culpabilité incombe à Humbert parce qu'il aime les petites filles et ce depuis avant Lolita. Il a toujours eu un faible pour elles, ils les regardent, les observent et pendant la plus grande partie de sa vie, il n'a fait que les imaginer en rêve.



Ensuite, il y a eu Lolita. Lolita et ses airs ravageurs, Lolita et ses provocations. Lolita qui joue. Lolita qui perdra. Humbert l'avoue, il lui a gâché sa vie. Son "papa" l'a brisé alors qu'elle pensait mener le jeu.



Déjà, elle n'avait pas un cadre familial des plus favorables. Son père mort et sa mère qui l'a déteste. Bonne ambiance. Mais ça n'excuse pas tout. Même l'acharnement de sa mère.



Rah je vous jure c'est difficile ! C'est une plume magnifique qui décrit un amour immoral. C'est beau et horrible en même temps. J'en viens même à me dire que c'est impossible de dire que c'est beau alors que je parle juste de l'écriture. C'est envoûtant. On veut savoir la suite.



C'est la faute de tout le monde et de personne. Lolita n'est plus vierge et n'avait pas pris énormément de plaisir mais c'était quelqu'un de son âge. Elle a 12 ans, lui en avait 13. Et Humbert qui arrive après. C'est elle qui a lancé l'étreinte, qu'à tout voulu diriger.



Humbert l'Incapable. Il fait du chantage autant que la petite princesse. Lui a l'autorité en plus. Elle ira même jusqu'à demander de l'argent pour des "câlins" car madame est ambitieuse et monsieur est faible face à son amour.



Impossible de donner une note, d'avoir un avis concret. Je suis pas partisante d'Humbert mais on suit son raisonnement. C'est compliqué... Je comprends aussi que ça soit un livre à lire dans sa vie, vis-à-vis de toutes les Lolita qui ont suivis. Pour comprendre. Humbert a des arguments mais Lolita n'est pas des sociétés qu'il évoque et il ne pouvait pas prévoir les ravages que cela aurait.



Mitigééééée.
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Lolita

Lolita de Nabokov est une œuvre majeure mais singulière. Intrigue intéressante mais dérangeante.Le lecteur est pris par l’engouement du récit mais ressent toutefois un malaise diffus tout au long de l’histoire. Aussi, on comprend que le livre a été censuré en raison du sujet qui reste encore tabou même dans notre société moderne.

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Lolita

Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme... Sublime ou atroce, je ne saurais qualifier ce roman qui m'a pourtant touchée au plus profond. Je crois que je suis même incapable de dire si je l'ai aimé ou non. Une chose est sûre, Lolita est un roman dont on ne ressort pas indemne.



Glauque et poétique à la fois, dans un style taillé à la serpe – bien aiguisée, la serpe – et avec un niveau de langue plus que soutenu, Nabokov réussit l'exploit de changer en art un texte qui aurait pu être sordide. Nulle description crue ici, juste des non-dits qui en disent long, qui laissent l'imagination du lecteur dessiner les contours d'une relation contre-sociale – j'allais écrire contre-nature, mais je n'en suis plus si sûre finalement. Dans certaines societés la sexualisation des fillettes est vue comme normale alors que l'homosexualité par exemple est considerée comme un péché. Qui à tort, qui à raison, c’est une bien vaste question qui n’a pas sa place dans ma critique, car je n'aime pas Paul et Mickey ;)



Etonnament, moi l'amatrice de formes littéraires hors du commun j'ai été déconcertée par le style de Nabokov. C'est parfois un peu long, voire vraiment trop long. Certains passages sont tellement métaphorés qu'ils en deviennent difficiles à comprendre (j'ai dû à plusieurs reprises relire des pages entières pour m'assurer d'avoir correctement saisi). Est-ce un parti pris pour faire rentrer le lecteur dans l'esprit torturé d'Humbert ou bien un simple effet de style, je ne sais pas. Toujours est-il que c'est déroutant.



Je ne m'attendais pas être choquée par la forme, mais plutôt par le fond. Et finalement c'est tout le contraire. Nabokov réussit à retranscrire sans la moindre vulgarité une histoire pourtant profondément malsaine. Et vous allez peut-être me prendre pour une malade mentale, mais c'est justement cette ambiance malsaine que j'ai aimée ! La vision intime du narrateur rend touchant un évenement qui, d'un point de vue extérieur pourrait sembler simplement ignoble, ou ignoblement simple ! La lutte d'Humbert entre ses fantasmes et sa raison est poignante, on le sent sincère, déchiré, incapable de prendre le dessus sur lui même. Et le récit à la première personne renforce encore cette sensation en nous plaçant directement dans sa tête, au coeur de sa folie.



Voilà en vérité un livre que je ne suis pas prête d'oublier.
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Lolita

Ce roman se présente comme le plaidoyer adressé par un psychopathe en passe d’être jugé à son jury. C’est l’histoire d’un homme attiré par les nymphettes, qui tombe sous le charme d’une jeune fille Dolly, plus connue sous le nom de Lolita…



Une remarque préliminaire : ce classique mérite d’être reconnu comme tel grâce à son écriture très soignée, que ce soit au niveau de l’intrigue ou du style. D’une histoire a priori répugnante, Vladimir Nabokov a réussi un excellent roman. Il joue avec ses lecteurs, notamment en écrivant la plupart de son texte à la première personne, le rendant très réaliste, tout en se servant de ses préfaces/postfaces pour prendre de la distance par rapport à son ignoble héros, et remettre son histoire en perspective. De plus, "Lolita" est d’abord un ouvrage très bien écrit, avec de superbes passages (chapeau d’ailleurs au traducteur, qui a réussi à rendre ce style en français) comme le troublant incipit :

« Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta. »

Mais ce roman est assez difficile à lire, car ses personnages sont tout simplement détestables, tous sans exception. Il est impossible de ressentir la moindre empathie pour eux (alors qu'ils n’ont rien de cliché). La lecture du livre s’apparente donc presque à une expérience, à laquelle il faut être préparé. "Lolita" est en effet tout, sauf une lecture de plage.

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