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Critiques de Wally Lamb (205)
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Le chagrin et la grâce

Caelum, professeur au lycée de Columbine, doit affronter le stress post-traumatique de sa femme Maureen, survivante du massacre. Tout en se questionnant sur les causes et conséquences d'un cataclysme tel qu'une tuerie dans un établissement scolaire, ils retournent s'installer dans la ferme familiale de Caelum, dans le Connecticut. Celui-ci trouve là l'occasion de se pencher sur son histoire et de déterrer quelques secrets de famille.

C'est un roman très dense, car il traite de plusieurs générations d'une même famille et de différents sujets, tels la théorie du chaos, la spiritualité, la quête de chaque individu. Un texte dense mais pas du tout brouillon ; au contraire il est intense et touchant de la première à la dernière page.

Wally Lamb fait le choix de mêler les faits réels de la tuerie de Columbine à sa fiction mais ce parti-pris est un hommage, une manière de ne pas nier, déguiser les victimes ou les tueurs. Il en ressort une sensation glaçante car on plonge bien plus profondément dans son récit que si tout était fictionnel.

Le roman aborde également d'autres sujets tels que le traitement des "femmes déchues" à la fin du 19ème siècle, lorsqu'elles étaient jetées en prison avec les hommes, et le peu d'évolution concernant la situation des femmes en prison de nos jours, à la merci de certains gardiens assoiffés de pouvoir.
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Le chant de Dolorès

Jamais un livre ne m'a semblé aussi long et ennuyeux. Le Chant de Dolorès est une véritable ode à la déception. On m'en avait dit tellement de bien, et quand je l'ai découvert miraculeusement le même jour à ma bibliothèque j'étais enthousiaste rien qu'à l'idée de le commencer... Tout ça, pour quoi ? Pour me faire CHIER pendant toute la lecture qui aura duré des semaines tellement j'ai traîné pour le finir. Dolores n'a rien d'attachant. Sa personnalité est plus que détestable, tout comme ses réactions qui frisent le ridicule. Une véritable aversion s'est crée entre elle et moi au fur et a mesure de ses différentes "leçons de vie". A un moment donné on a juste envie de lui foutre des baffes tellement son attitude désinvolte fait naître l'exaspération et le mépris. C'est tellement LOURD en sarcasme, en cynisme, et en rhétorique infantile que j'ai lâché à plusieurs reprises. La quatrième de couverture paraissait alléchante lorsqu'elle disait que la maîtrise de l'humour noir de Wally Lamb en faisait son point fort mais je crois qu'on ne doit pas avoir le même. Il a bien cerné l'ambivalence que pouvait connaître "les grosses" qui vacille entre l'envie d'être acceptées et la peur d'être rejetées au point de tout faire pour arriver à toujours tout gâcher, mais son style m'a laissé de marbre. Un très mauvais souvenir de lecture en ce qui me concerne.
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Felix Funicello et le miracle des nichons

Ce roman raconte le quotidien de Felix, un petit garçon qui vit à Three Rivers dans le Connecticut dans les années 1960. Sa vie c'est l'école Saint Louis de Gonzague, le restaurant familial, les copains, la nouvelle élève directement arrivée d'Union soviétique, la jolie institutrice parfumée au cognac, les préparatifs du spectacle vivant de Noël...Livre très divertissant, sympathique, qui peut plaire aussi à des adolescents car il est beaucoup plus léger que ses autres romans comme par exemple"La puissance des vaincus" ou "Le chagrin et la grâce". Moins essentiel mais agréable.
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Felix Funicello et le miracle des nichons

New London, Connecticut, 1964. Kennedy a été assassiné, les Beatles sont à leur sommet et les Funicello vivent le rêve américain. Les parents tiennent le buffet de la gare routière, leurs deux grandes filles sont au lycée et Felix, le petit dernier, attaque son année de CM2 à l’école Saint-Louis de Gonzague. Catholiques pratiquants, bien installés dans leur communauté, ils ont tout pour être heureux. Mais Felix s’ennuie à mourir en classe où, cerise sur le gâteau, la redoutable sœur Dymphna fait régner la terreur. Une sombre histoire de chauve-souris va pousser cette dernière au repos forcé. Sa pétillante remplaçante Mlle Marguerite, québécoise, laïque et surtout bien plus sympa, va lui redonner le sourire. Un sourire renforcé par l’arrivée peu après d’une nouvelle élève venue de Russie qui va faire connaître au garçon ses premiers émois sexuels. Car derrière son accent chantant et sa répartie, Zhenya fait rapidement comprendre à chacun qu’elle n’a pas froid aux yeux.



Un roman frais, léger et sympathique proposant un récit d’enfance qui joue sur le registre de l’humour en appuyant sur quelques points douloureux de l’éducation catholique à l’américaine (bigoterie excessive et sans nuance, rigidité des apprentissages, passage obligatoire à confesse, spectacle de Noël mettant en scène des tableaux biblique, etc.). Felix porte un regard naïf sur les événements tandis que les situations cocasses et pour le moins embarrassantes s’enchaînent, provoquant le sourire.



Après, tout dépend de ce que l’on cherche mais la légèreté possède son revers. La veine enfantine présentée ici manque singulièrement de profondeur. Impossible de ne pas penser au Petit Nicolas en découvrant Felix et ses camarades. Loin de moi l’idée de considérer cette référence comme négative mais en ce qui me concerne, une jeunesse italo-américaine dans l’Amérique de l’après-guerre me ramène davantage au Bandini de John Fante. Et pour le coup le personnage de Wally Lamb ne tient pas la comparaison une seconde. Bien trop mièvre, bien trop gentillet, bien trop lisse. Comble du comble, les nichons annoncés dans le titre ne pointent pas le bout de leurs tétons et laissent au final en bouche un arrière-goût de tromperie sur la marchandise.



Sympa sans plus, donc. Il me semble que Wally Lamb a écrit des romans bien meilleurs, je vais donc me pencher de près sur sa bibliographie, je penser y trouver des choses plus à même de me convenir.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Felix Funicello et le miracle des nichons

Un livre léger sur les premiers émois. Un peu trop léger, peut-être.

Ça manque un peu de consistance tout ça.
Lien : http://noid.ch/felix-funicel..
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Le chagrin et la grâce

Le chagrin et la grâce, c’est l’histoire de beaucoup de choses, beaucoup de gens. J’en ressors avec un grand brouillon dans la tête. J’ai essayé de me poser, d’attendre quelques jours avant d’écrire mon billet, pensant que cela irait mieux. C’est toujours aussi brouillon mais les émotions sont là alors je les laisse parler.



Le chagrin et la grâce, c’est avant tout (à mon sens) l’histoire d’un couple, Caelum et Maureen. Caelum en est à son troisième mariage. Il n’a rien d’un mauvais type mais est impulsif, est parfois un peu fainéant, surtout lorsqu’il s’agit de faire des efforts dans une relation. Ils n’ont pas d’enfant, Maureen s’était déjà fait ligaturer les trompes lorsqu’ils se sont rencontrés. Ils n’en auront donc jamais mais cela ne leur manque pas au quotidien – du moins c’est ce qu’ils (se) disent.

Il doit tout de même y avoir un petit manque, une relation que Maureen aimerait avoir (Caelum aussi, peut-être ?) qui pourrait expliquer celle qu’elle a nouée avec Velvet, une étudiante paumée, seule au monde, qui l’appelle « Maman ».



Caelum est prof d’anglais et de littérature. Maureen est infirmière scolaire. Tous deux travaillent au lycée de Columbine.



Oui, Columbine, celui-là même où va avoir lieu une terrible fusillade en 1999. Ce jour-là, Maureen travaille. Elle fait des heures sup’, elle a rendez-vous avec Velvet à la bibliothèque. Caelum, lui, est à des kilomètres de là, au chevet de sa tante mourante. Lorsqu’il découvrira les infos, il se ruera sur le premier avion pour retrouver Maureen, sans avoir su la joindre, sans savoir si elle fait partie des victimes.



Maureen a survécu, cachée dans une armoire. Le soulagement est immense mais est malheureusement à sens unique. Maureen s’en veut, ne comprend pas pourquoi elle n’est pas morte, pourquoi c’est elle qui a survécu, elle qui n’a rien, pas d’enfant à élever, pas vraiment de but dans la vie. Elle plonge dans la douleur et ferme la porte à Caelum. Elle ne vit plus avec lui mais à côté, comme une ombre.



Maureen souffre du syndrome de stress post traumatique. Elle a des angoisses, des douleurs psychosomatiques, refuse de se faire soigner. Caelum cherche à l’aider mais se heurte à un mur, se retrouve démuni. Une chose est sûre, il faut quitter cet endroit, quitter ce lycée où ils ne retourneront pas travailler. Le salut viendra d’ailleurs alors Caelum et Maureen vendent leur maison pour déménager dans la vieille ferme familiale dont Caelum a hérité.



Le chagrin et la grâce, c’est donc l’histoire d’un couple qui cherche à se relever. D’un homme qui voudrait tout faire pour aider sa femme mais qui n’a pas toujours les bons mots, les bons actes. D’une femme qui se complait dans sa solitude, qui refuse d’ouvrir la porte. C’est également l’histoire d’un drame incompréhensible avec lequel il faut pourtant apprendre à vivre.



Et puis, en parallèle de tout cela se trouve une histoire familiale attachée à la ferme dans laquelle le couple part habiter. Une histoire pleine de secrets (quelle famille n’en a pas ?), une histoire qui touche parfois à la grande. Une histoire intéressante, certes, mais qui pour moi était de trop. Columbine, le couple, le stress post traumatique, … il y avait déjà matière à écrire un roman. Y ajouter une intrigue secondaire – qui prend parfois le pas sur la principale, me donnant l’impression d’abandonner Maureen à son sort – était de trop. Alors, certes, le roman est long et en 900 pages, Wally Lamb se donne le temps d’installer ses intrigues. Mais pour moi, le problème est qu’il s’est justement donné trop de temps. Les secrets de famille n’arrivent véritablement qu’aux alentours de la page 550-600, trop tard pour que je m’y intéresse vraiment.
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Nous sommes l'eau

Wally Lamb aborde dans ce roman un sujet peu exploité, le mariage homosexuel.

Annie et Orion Oh forment un couple à priori banal. Lui est un psychologue de renom, qui s’occupe principalement de jeunes en difficultés. Elle sort de sa condition de femme au foyer en créant des œuvres atypiques, parfois violentes, en récupérant des objets jetés. Au fil des pages, on comprend que pour Annie, créer ces œuvres est une traduction de son mal-être et de sa souffrance. Après vingt-cinq ans, elle met fin à son mariage pour épouser sa galeriste, Viveca.

Au-delà de ce mariage, qui est presque anecdotique, on revient au fil des pages sur la vie d’Annie et d’Orion, leur rencontre, leur vie quotidienne et l’aboutissement final, qui explique les choix d’Annie.

Comme à son habitude, l'auteur nous entraîne dans un tourbillon de faits, d'anecdotes, jusqu'à une fin en apothéose. Encore un bon point pour Wally Lamb, décidemment un écrivain peu prolixe (seulement quatre romans entre 1999 et 2014). Si le thème peut en déranger certains, l’approche psychologique des personnages, notamment celui des trois enfants du couple et d’Orion, qui se sentent doublement trahis, est bien traduite.

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Le chagrin et la grâce

Caelum et sa femme Maureen sont un de ces couples qui ont réussi à surmonter l’adultère. Mais tout n’est pas rose et souvent, Caelum préfère écluser des bières devant la télé plutôt que de rejoindre sa femme au lit. Et c’est ce qu’il a fait ce jour-là, la dernière nuit qu’il devait passer avec Maureen avant que tout bascule, avant qu’il ne parte rejoindre Lolly, sa tante qui a fait une attaque, dans le Massachussetts et que Maureen ne devienne une des rescapées du massacre de Columbine, le lycée où ils travaillent tous les deux. Elle ne s’en remettra jamais vraiment et souffrira de graves troubles post-traumatiques. Le couple décide alors d’aller prendre du recul à Three Rivers, dans la ferme familiale dont Caelum vient d’hériter. Mais loin de les apaiser, la ferme va dévoiler les secrets du passé de Caelum lui révélant peut-être enfin l’origine de sa colère perpétuelle.



Ce roman me faisait envie depuis très longtemps car je l’imaginais dans la même veine que ceux de certains de mes romanciers favoris : Richard Russo ou Pat Conroy par exemple. J’en attendais sans doute trop, ce qui doit expliquer que j’ai ressenti une certaine déception en le lisant, ne le trouvant pas à la hauteur de mes espérances. Attention, c’est un bon roman, qui se lit facilement et avec une excellente intrigue mais qui m’est apparu fade à côté des auteurs cités ci-dessous.



En ce qui concerne le positif, Wally Lamb dresse un portrait critique des Etats-Unis, sans fard ni tabous, avec ses maux à partir d’événements authentiques. Il mêle la réalité en ne fictionnalisant pas les drames qu’il évoque mais en y insérant simplement quelques éléments fictifs. C’est ainsi que ses personnages principaux Caelum et Maureen se retrouvent mêlés aux véritables victimes de la tragédie de Columbine. Et lorsqu’il évoque Katrina, c’est par le biais de rescapés qui ont fui La Nouvelle Orléans et se retrouvent locataires de la ferme. C’est habile de la part de l’auteur même si on peut lui reprocher une vision très sombre et principalement négative de son pays, je trouve.



L’ensemble est excessivement bien documenté. Les suites psychologiques du traumatisme de Maureen sont réalistes et montrent combien un individu peut sombrer après avoir vécu une situation aussi stressante. La situation économique et les conséquences qu’elle a sur les différents personnages nous révèlent une autre facette de cette Amérique, celle où les gens doivent parfois cumuler plusieurs emplois pour joindre les deux bouts. Et ne parlons pas des dérives des médias ou de la religion qui profitent de la moindre catastrophe pour en faire leurs choux gras.



L’histoire de la famille de Caelum et ses secrets qui se font jour au fur et à mesure sont aussi intéressants. Même si je me suis parfois demandée si l’auteur n’avait pas pêché par excès en abordant tous ces thèmes et ces sujets. Mais j’aime la forme qu’il a choisie en intégrant des coupures de presse d’époque, des extraits de journaux intimes et autres archives pour faire progresser son intrigue. On découvre ainsi son arrière grand-mère qui a œuvré pour que les femmes aient droit à des conditions décentes d’emprisonnement. Mais cette femme si empathique pour ses semblables déchues, n’a-t-elle pas elle aussi des secrets à cacher ? Et la prison d’aujourd’hui ? Qu’a-t-elle gardé de ses apports ?



Malgré tous ces points positifs, j’avoue que ce roman m’a à plusieurs reprises agacée. C’est principalement dû aux personnages, surtout Caelum et Maureen, auxquels je ne me suis jamais vraiment attachée. Caelum est pour moi l’homme typique qui se remet peu en question, est souvent à côté de la plaque en matière de psychologie et prend la plupart du temps de mauvaises décisions. Il préfère picoler plutôt qu’agir. Maureen a davantage eu mes faveurs, je l’ai plus souvent comprise mais elle m’a aussi souvent énervée par ses réactions. Le seul personnage qui tirait selon moi son épingle du jeu était Velvet mais la fin, censée porteuse d’espoir, m’a aussi déçue par son côté trop superficiel. Je dois d’ailleurs avouer que je suis restée un peu sceptique devant quelques idées véhiculées par ce roman, mais dont je ne préfère pas parler car ce n’est peut-être qu’une erreur d’interprétation de ma part.



Donc au final, un bon roman mais qui me laisse un peu mitigée. Je pense que je lirai un autre titre de cet auteur pour me faire une idée définitive.
Lien : http://www.chaplum.com/le-ch..
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Le chant de Dolorès





Allez, Madame Michu, le devoir vous appelle, on se bouge, on prend un petit quart d'heure pour conseiller à la foule en délire (???) un excellent roman , parce que nom de nom, c'est pas tous les jours!!



D'abord, merci à Yviane, qui m'a quelque peu harcelée () pour que je daigne enfin lire ce Chant qu'elle avait tant aimé, et qui m'a donc fait découvrir un auteur que je ne connaissais pas. Récemment publié en Livre de Poche, c'était donc le bon moment d'investir sans complexe 8, 60 euros.



Disons le tout net (à la limite, ceux qui me font confiance pourront ensuite s'éviter la lecture entière de l'article... quoi, vous ne le faites jamais??? Allons donc!), donc, oui, pour résumer la chose efficacement: j'ai beaucoup aimé ce livre définitivement sympathique. Voilà, ceux qui suivent mes articles depuis deux ans et demi peuvent tout de suite courir à la librairie.



Pour les autres , courageux décidément, ce scoop: jamais, jusqu'ici, je n'ai employé le terme "sympathique" pour décrire un roman. Alors, pourquoi?



OUI, POURQUOI???



Hum, Madame Michu va se métamorphoser, chausser ses lunettes, et faire sa prof: alors, mes chérubins, que signifie exactement l'adjectif "sympathique"? Et on réfléchit quelques secondes avant de lever le doigt!



Bon, j'abrège votre souffrance, l'année a été longue, c'est vrai... Alors, "sympathique", mes mignons mignonnets, ça signifie: "aimable, agréable, qui inspire l'amitié".



Et oui, c'est tout à fait ça, ce livre est profondément attachant, provoque un sentiment d'adhésion chez le lecteur, qui se sent si proche de Dolorès... C'est ce qu'on appelle la catharsis (cette fois, ouvrez votre dico, faut pas pousser non plus), et elle fonctionne parfaitement bien ici.



Presque jusqu'à la fin, j'ai cru que l'auteur était une femme, "Wally", le prénom, pouvait prêter à confusion, et j'ai été très surprise d'apprendre qu'il s'agissait en réalité d'un homme, dans la cinquantaine quand il a écrit ce premier roman, et qui a connu un grand succès aux Etats-Unis.



Wally Lamb s'est glissé dans la peau de Dolorès avec une grande habileté, et Dolorès, finalement, c'est nous... C'est ce qui fait la grande force du roman. On s'identifie totalement à cette anti-héroïne, parce que le livre raconte, dans un style basique mais agréable, le parcours d'une vie, à la fois simple et singulière, avec ses échecs, ses peines, ses drames, ses désillusions, mais aussi, cette volonté, toujours, cette lumière, au bout du tunnel... C'est un roman de la résilience, Dolorés, Douleur, celle du viol, du manque du père, du corps qu'on maltraite parce qu'il a été maltraité, de l'amour mal donné, mal reçu, des mensonges, et d'abord de ceux qu'on se fait à soi-même. Rien de facile dans les thèmes abordés, et pourtant, de bout en bout, on est emportés par l'émotion, et on a tellement envie qu'elle s'en sorte, Dolorés, notre soeur de coeur...







Un roman sympathique, vous disais-je? Vous ne le lâcherez pas une fois commencé, un peu comme la main d'un ami dans la vôtre, quand, parfois, le découragement vous gagne.








Lien : http://culturelles.eklablog...
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La puissance des vaincus

Un livre bouleversant. Les héros sont très attachants, on y découvre les ravages du massacre de colombine, les faiblesses et les joies d'un homme.
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La puissance des vaincus

Roman total, roman puissant, roman intelligent sur la gémellité, sur la culpabilité, sur le pouvoir, sur l’amour, sur l’amitié, sur les faiblesses humaines, sur les guerres que l’on livre pour s’en sortir, pour ne pas se noyer. Wally Lamb signe une œuvre magistrale dans laquelle chacun fait ce qu’il peut, comme il peut et où tous les protagonistes ont leur part d’humanité et de vérité. Chacun est un entrelac de courage et de lâcheté, de peur et de réflexe de survie. Peut-être d’ailleurs est-ce là le fil conducteur du roman : le réflexe de survie. Dominick traverse la vie avec l’étiquette du plus fort face à son frère jumeau Thomas, fragile et schizophrène, mieux ou plus aimé par sa mère parce que plus fragile. Mais sa force est sa faiblesse et tout au long du livre, il voisine avec le chaos et le fil conducteur est que l’on ne peut s’en sortir tout seul : son ex-femme, personnage merveilleux, son ami fidèle et ambigu moralement, sa thérapeute indienne, son beau-père violent mais père quand même envers et contre tout, une assistance sociale. Autant de lueurs scintillantes dans un itinéraire sombre et cabossé. Une réflexion aussi sur les liens de sang – au cœur de la gémellité – et sur les liens de vie – le grand-père sicilien, seule personnage uniformément noir du roman n’est pas biologiquement son grand-père – qui sont parfois bien plus fort encore. Bref, Lamb a écrit un magnifique roman sur la vie, sur le souffle de vie, qu’il aurait pu intituler « De chair et de sang ». Petit cadeau au lecteur, oser une happy end comme une légère brise sur un monde dévasté.
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Le chant de Dolorès

Une lecture que j’ai trouvé très longue. 200 pages de trop pour moi. Quelle dommage. Pas de cœur pour moi avec cet ouvrage. J’ai mis du temps à le terminer.

Dolorès, 11 ans ses parents divorcent. 13 ans elle se fait violée et commence la descente aux enfers...
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Le chant de Dolorès

En cette fin d'année 2020, j'avais envie de lire ( ou relire ) un Beau livre. Cela faisait plus de 25 ans que j'avais fait la connaissance de Dolores Price et pour être honnête, ce livre ne m'avait pas vraiment plu lors de ma première lecture, je ne sais même plus si je l'avais achevée. Il me restait quelques souvenirs: j'avais beaucoup aimé et l'auteur se mettait incroyablement bien dans la peau d'une femme (comme le dit si bien John Updike, J.D. Salinger aimait ses personnages plus que Dieu, on peut dire la même chose au sujet de Wally Lamb! Je me posais aussi pas mal de questions : pourquoi avais-je voulu lire l'histoire d'une ado sur qui le malheur s'abat, encore et toujours? De plus, je trouvais la pochette du livre (traduction française) d'un mauvais goût, je n'y comprenais plus rien! J'ai alors lu de nombreuses chroniques très positives, ainsi que sur " Goodreads" et je suis retournée à la bibliothèque où j'ai retrouvé le livre que j'avais emprunté, avec une pochette néerlandophone sobre et belle, un bibliothécaire m'a dit qu'il était temps que je relise cette petite merveille de la littérature contemporaine américaine, ce que j'ai fait et heureusement! J'ai passé une semaine à retrouver chaque soir Dolores, à passer des rires aux larmes, à savourer l'écriture simple et fluide de Lamb. On suit ce personnage haut en couleurs, sensible, intelligente, pleine d'humour et parfois cynique et injuste. Dolores porte bien son prénom, Dolores sur qui le sort semble s'acharner d'année en annee ..Dolores qui petite, idolatre son papa qui va la quitter, sa maman qui va faire un long séjour en psychiatrie et se retrouver chez sa grand-mère, L'histoire de ce personnage fictif mais tellement réel et attachant débute en 1956, lors de l'achat de la première télévision et se termine sur une note d'espoir pendant les années '80. Dolores n'a pas d'amis à l'école, et pour couronner le tout, un locataire de sa grand-mère va abuser d'elle alors qu'elle n'a que 13 ans. Entre temps, sa maman, guérie, quitte l'institut psychiatrique et retourne vivre avec Dolores et sa mère. Dolores va se confier à sa maman et à sa grand-mère qui vont, comme elles le peuvent, souvent maladroitement mais avec amour, l'aider. Mais après l'abus sexuel et la trahison de cet homme que les trois femmes avaient accueilli à bras ouvert, Dolores s'enferme dans sa chambre et se goinfre de nourriture, devant la télévision et refuse de sortir, même pour aller chercher son diplôme en 1968. Un professeur qui l'a prise en sympathie essaie de la convaincre : malgré le peu de travail accompli, ses résultats sont bons, elle montre aussi un intérêt aussi grand pour la lecture que pour les séries tv et la nourriture. Seulement, Dolores à peur, peur de son image, elle s'isole de plus en plus, elle est devenue obèse, un médecin lui dit que si elle continue, elle mourra à l'âge de 40 ans. Et le sort frappe encore! Dolores perd sa maman! Nous la retrouvons à l'université où les jeunes filles font preuve d'une cruauté envers elle. Pas de répit pour Dolores! Elle passera aussi par la "case psychiatrie" pendant quelques années et va perdre plus de 60 kg! Dolores connaît l'amour, un jeune homme, Dante, mais comment cela va-t-il se terminer? Raconté de cette façon, vous devez déjà être dégoûté par cette histoire ! Oui mais, même si Dolores vous fait pleurer, vous agace, elle vous amuse et vous touche (ses paroles dépassent souvent ses pensées, elle ne mâche pas ses mots et effraie parfois son entourage, surtout sa grand-mère, une vieille dame très croyante, qui ne supporte pas ses jurons et ses crises). Dolores est aussi généreuse et fidèle même si sa première histoire d'amour sera un échec, ses relations amicales avec un psychiatre, un ancien professeur et son ami, une voisine de sa grand-mère, un homme qui l'aime et va tout faire pour l'apprivoiser...Dolores trouvera-t-elle enfin le bonheur? Ou du moins, une vie qui lui ressemble et lui procurera de beaux instants? Pour cela, il faut lire le livre! C'est "un pavé" mais je me suis surprise à ralentir la cadence, à tourner les pages plus lentement, afin de passer une soirée de plus avec Dolores. Pourquoi un tel succès? Outre le talent d'écrivain et de conteur de Wally Lamb, Dolores Price est un personnage dans lequel chacun de nous peut se retrouver, se reconnaître. Que ce soit dans les crises de désespoir de l'adolescence ou les premières déceptions amoureuses! Ce qui m'a aussi plu dans ce livre que je relirai un jour si le temps me le permet, c'est l'histoire des États-Unis, l'histoire de la musique des États-Unis sur une période de plus de 30 ans. Les premiers pas sur la lune, Woodstock, les présidents Kennedy, Nixon, Reagan...La musique est très importante tout au long de l'histoire : The Beattles, Jim Morrison,...Ce livre est rentré définitivement dans la petite liste des "livres à emporter sur une île déserte"! Je sais que ce n'est pas parce que j'ai aimé un livre que vous l'aimerez mais je me rends compte avec joie que nous sommes très nombreux à terminer notre chronique avec "Quoi qu'il arrive, vous n'oublierez pas Dolores"! Dolores, ce personnage qui m'a faut rire et pleuré aux larmes...
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Nous sommes l'eau

Que j'aime ces romans qui me mettent d'emblée dans l'histoire, dans l'ambiance, qui m'attrapent pour ne plus me lâcher.



Dès le prologue, qui parle des années 50, j'ai pensé que la tristesse et la colère allaient me submerger. Ce qui ressortait de ces premières pages, c'était le racisme, cette énorme connerie qui fait que certains n'aiment pas quelqu'un juste pour la couleur de sa peau.



Rapidement je me suis demandé quel était le vrai sujet de ce roman. La famille ? Le couple ? La séparation ?L'homosexualité ? Le passé ? Les secrets ? New York ? La religion ? La tolérance ?

Ou c'est tout simplement La Vie !

Ça parle d'amour. De toutes les formes d'amour.

Je suis toujours fascinée par l'amour dans la fratrie, l'amour entre ces gens qui, bien que parfois très différents, s'aiment infiniment, même de loin quelquefois, et sont les uns envers les autres d'une loyauté indéfectible simplement parce qu'ils sont du même sang ou parce qu'ils ont grandi ensemble.



2009, Annie a divorcé d'Orion et s'apprête à épouser Viveca. Elle a invité toute sa famille à son mariage avec sa compagne, y compris Orion, son ex-mari.

Tour à tour, à travers les souvenirs de la famille Oh (j'adore ce nom), Annie, Orion, mais aussi de leurs enfants et d'autres personnes, on remonte le temps à la découverte de ce qu'a été leur existence, avant leur rencontre et pendant leur vie commune. C'est aussi un voyage dans le temps et l'Amérique, attrayant comme une visite guidée sur plusieurs décennies, comme un témoignage.



Mais alors, que j'ai eu de la peine et des regrets pour Orion ?. Je me suis dit que quand on a un mec comme ça, ben on le garde !!!

Seulement voilà, Annie a des secrets enfouis au fond d'elle, que même Orion ignore après presque trente ans de vie commune. Il se doute de certaines choses, après tout il est psychologue, il sait lire à travers des attitudes, des réactions.

Elle a un Jiminy qui lui parle dans sa tête. Qui est-ce ? Sa conscience ? Ses scrupules ? Ses regrets ? Ses peurs ? Une forme de folie ? Annie a des problèmes non réglés, plein !



J'ai été de plus en plus captivée à mesure que j'avançais dans l'histoire, me demandant ce que j'allais découvrir, ce qui allait se passer et espérant que les choses allaient bouger mais dans quel sens, je l'ignorais. En tout cas, j'espérais quelque chose de très fort, parce qu'au fond c'est ce que l'auteur laissait envisager.

Et là, j'ai été servie !!!



J'ai adoré ce roman chorale, beau et terrible à la fois, dans lequel parfois les voix ont résonné en harmonie.
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Le chant de Dolorès

Il est ahurissant de constater la maîtrise de Wally Lamb de ses personnages. Tous les protagonistes sont essentiels au roman ainsi ils sont pensés, formés, modelés, ils existent réellement dans l'imagination de l'auteur : en découle une mise en scène d'une justesse ébouriffante du début à la fin.

Ce livre se lit d'une traite, comme on regarde un feuilleton.

L'évolution de Dolorès tout au long du livre est d'une cohérence impressionnante, celle des personnages qui l'entourent aussi. Chapeau bas Mr Lamb.
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Le chagrin et la grâce

C’est à une plongée au cœur des Etats-Unis que nous invite Wally Lamb, de son Histoire comme de ses dérives les plus terribles. Caelum et son épouse Maureen travaillent tous deux au lycée de Columbine. Caelum est appelé au chevet d’une proche lorsqu’y a lieu la terrible fusillade, faisant de nombreuses victimes. Cachée dans une armoire de la bibliothèque, Maureen s’en réchappe par miracle mais en sort profondément marquée. Trouvant refuge dans la ferme famililale, le couple tente de panser ses plaies. C’est sur le lieu-même où il a passé son enfance que Caelum fait des découvertes sur sa famille – une aïeule abolitionniste, une autre créatrice de la première prison pour femmes – et met à jour des secrets soigneusement enfouis.

Ancré dans l’Histoire comme dans l’actualité – la guerre en Irak, le cyclone qui a détruit la Nouvelle Orléans -, cet extraordinaire roman a du souffle et de l’ampleur. Grâce à l’extraordinaire tension dramatique qui le traverse, on est littéralement scotché, ne voulant pas perdre une miette du récit et bouleversé par ses personnages, si profondément humains.

Le Chagrin et la Grâce, Wally Lamb, Le livre de Poche
Lien : https://bcommebouquiner.com
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La puissance des vaincus

Thomas et Dominick sont jumeaux, et vivent avec leur mère, remariée avec un certain Ray. Ce dernier les élève à la dure, en particulier Thomas qu’il juge trop féminin. Pour compenser, la mère privilégie ce fils plus faible, le couve. Ballotté entre ces deux contradictions, Thomas vit une adolescence difficile, sous l’œil passif de son frère qui ne sait pas quoi faire pour l’aider. A 19 ans, Thomas commence à montrer des troubles psychologiques, une paranoïa aiguë et agit bizarrement. Dominick va devoir vivre avec la schizophrénie de son double, jusqu’au jour où ce dernier se tranche un poignet dans une bibliothèque, pour protester contre les différentes guerres américaines. Il est alors enfermé dans un centre de détention violent, d’où son frère va essayer de le faire sortir par tous les moyens.



J’ai d’abord eu des difficultés à entrer dans ce roman dense (1000 pages !), n’accrochant pas aux descriptions de la vie américaine qui m’agace souvent. Et puis petit à petit je me suis intéressée à ces deux personnages, si semblables et si différents. Au début, on peut avoir l’impression que le personnage central sera Thomas, à qui est dédiée la première scène violente. Mais très vite on se rend compte que le plus perdu des deux est Dominick, qui se voit obligé de revenir sur leur enfance pour comprendre ce qui a pu amener son frère à commettre ces actes, et appréhender sa propre part de responsabilité.



« Toute ma vie, mon frère a été comme une ancre qui me tire vers le fond. Même avant sa maladie. Avant de péter les plombs devant… Comme une ancre. Il me laisse tout juste assez de longueur de corde pour rester à la surface. Pour respirer. »



Jeune homme puis adulte en colère, Dominick s’en prend plein la tête, tout en refusant ce destin qui lui colle des étiquettes de « fils aimant », « soutien de son frère ». Au fil du récit, on le voit s’apaiser et accepter la réalité.



L’écriture de Wally Lamb est belle, maîtrisée, efficace. Il a un don pour entrer dans la psychologie des êtres qu’il crée, sans lasser le lecteur. Entremêlant avec génie les récits actuels, du passé ainsi que les souvenirs du grand-père des jumeaux, il interroge la maladie, les liens du sang, la relation à la famille. Comment vivre avec un beau-père violent mettant en avant les symboles de la virilité ? Avec une mère faible, qui voue un culte à son propre père, lui-même violent et macho au possible ? Comment vivre sans connaître son propre père ? Comment accepter de voir tous les jours son frère s’enfoncer dans la folie ? Comment accepter de le perdre ? Comment retracer fidèlement des événements qui se sont déroulés 20 ans plus tôt, et qui pourraient expliquer le présent ?



« – […] Mais je ne sais jamais, quand je vous parle, si je déforme mes souvenirs ou si je réinvente le passé.

– La mémoire est sélective, Dominick, c’est vrai. Elle est une interprétation, exacte ou non, des faits tels que nous nous les rappelons. Pourtant ce que nous avons choisi de retenir peut nous apprendre beaucoup, vous ne pensez pas ? »



La puissance des vaincus est un livre magnifique, une fresque impressionnante : cru et sensible, sombre et optimiste, il touche en plein cœur et ne peut laisser indifférent. Je découvrirai à coup sûr les autres romans de cet écrivain talentueux !
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Le chant de Dolorès

Dolorès porte bien son nom, il semblerait que la douleur et la souffrance lui colle à la peau. Le départ de son père, la folie de sa mère, le viol, l'obésité, la folie, le mensonge... Mais surtout, une énorme soif d'amour, qui a bien failli la détruire, mais qui sera finalement sa bouée de sauvetage.

Je n'ai pas pu lâcher ce roman pendant des heures, le rythme est prenant, l'écriture est agréable, on s'identifie facilement à Dolorès, on souffre et on espère avec elle.
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La puissance des vaincus

J’ai lu ce roman grâce à la blogosphère, je mettrai les liens si, sur un commentaire, je reconnais celui où celle qui aime cet auteur. ( J’ai perdu la référence du blog où j’ai noté ce nom, c’était au début de l’été 2017.)



Le titre américain est « I know this much is true ». Ces deux titres révèlent une vérité du roman mais pas exactement la même, le titre américain insiste sur la tension qui sous tend tout le roman. On sent que Dominick, le narrateur qui essaie de sauver son frère Thomas, schizophrène, des griffes d’une institution psychiatrique répressive après qu’il s’est tranché la main dans les locaux de la bibliothèque, va dévoiler peu à peu une enfance terrible qui cache des drames qui l’empêchent aujourd’hui de reprendre pied dans sa vie. Le titre français représente le point final du roman, on ne peut construire sa vie qu’en acceptant les différents aspects de sa propre personnalité. Thomas le fragile, le malade, le protégé de la mère des deux jumeaux est finalement plus fort que le bouillant et toujours en colère Dominick, enfin c’est une façon de parler car Thomas est du côté du malheur et la répression s’abat sans pitié sur lui, la soit-disant force des vaincus est de savoir reconnaître en chacun de nous cette part de faiblesse, c’est alors que « les vaincus sont puissants » .



Wally Lamb nous plonge dans l’histoire d’une famille « dysfonctionnelle » (j’emprunte ce mot à Pat Conroy élevé à la dure lui aussi par un ancien Marine). La différence est que Ray n’est pas le géniteur des enfants, il a épousé la mère et reconnu les jumeaux. Durant toute leur enfance, il n’aura pour but que d’en faire de braves petits soldats et les endurcir pour affronter un monde qu’il sait ne faire aucune place aux faibles. Dominick s’en sort à sa façon, il affronte avec bravache cette éducation, mais Thomas réagit par les pleurs. Plus sa mère le protège, plus Ray s’énerve jusqu’à une scène terrible qui arrive après 900 pages. C’est le reproche que je fais à ce roman pourquoi faut-il à cet auteur 976 pages pour accoucher de cette souffrance qui dévore toute une vie ? Bien sûr ce roman nous permet de visiter les bas-fonds des hôpitaux psychiatriques américains, de partager les tensions de l’arrivée des immigrants italiens, de revivre le racisme ordinaire contre les indiens et les noirs, et de comprendre que la peur d’avoir du sang noir dans les veines a provoqué bien des secrets, que rien n’est pire que statut de fille mère … Bref nous sommes avec les vaincus souvent et il est vrai que nous mesurons qu’eux aussi on fait la force de ce grand pays. Mais j’aurais aimé un peu plus de concision, même si je comprends que le rythme de cette écriture vient du dévoilement progressif que Dominick réalise grâce à une thérapie très douloureuse. Au bout de tant d’horreurs, la fin heureuse a mis un peu de baume sur mon cœur tellement meurtri surtout quand je lis pendant des pages et des pages les souffrances que l’on peut faire subir à des gens sans défense dans les hôpitaux psychiatriques.
Lien : http://luocine.fr/?p=8836
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Felix Funicello et le miracle des nichons

Je remercie les Editions Belfond et Masse critique de Babelio pour m'avoir permis de faire cette lecture. Je ne connaissais pas cet auteur et c'est donc le résumé qui m'a tenté. Je craque pour tout ce qui touche aux années sixties Un brin de nostalgie pour une époque durant laquelle je n'étais qu'une gamine. C'est donc ces références qui m'ont motivé en premier lieu.

A vrai dire on ne sait pas à quoi s’attendre avec cette lecture. Un Felix adulte pour des raisons que l'on ignore, nous entraine sur son chemin initiatique, plus particulièrement son son passage de l'enfance à l'adolescente. Certaines scènes sont amusantes voire hilarantes et le tout assez bon enfant, mais on se laisse prendre par la belle plume de l'auteur.

Nous suivons donc Felix Funicello, avec en toile de fond l’Amérique provinciale des années 60, tiraillée entre valeurs désuètes et modernité.

Un conclusion avec un épilogue sur ce que sont devenus tous ces gosses formés à l'école catholique.

Ce roman est court et même si j'ai passé un excellent moment en suivant tout à tour les personnages très charismatiques et les plus détestables , ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Peut-être bien trop court pour que l'on s’imprègne totalement de l'ambiance sixties comme dans Happy Day avec le voyou de Fonzie (nous avons Lonny ici, mais il est vrai que ces gamins n'ont qu'entre 10 et 12 ans)

Le titre un peu émoustillant en version française , mais déconcertant quand on en découvre sa version VO Wishin' and hoppin'. On peut donc s'attendre a ce que notre Felix nous fasse partager ses premiers émois. Mais l'année mémorable en Cm2 est bien sage.

Une histoire qui se lit très rapidement, légère et sans prise de tête, dont je cherche quand même un peu l’intérêt.

Un moment agréable de lecture sans plus dirais-je. A vrai dire si je pouvais mettre des 1/2 étoiles se serait 2 et 1/2
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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