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Critiques de Will Eisner (196)
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Bienvenue au coeur du New-York de Will Eisner, une ville qu'il a toujours aimé profondément et qui lui rend bien sous son crayon. Ce premier tome, La Ville de la trilogie New-York, le dessinateur nous emmène dans la grosse pomme de sa jeunesse.



Maniant avec talent son crayon, il dessine d'un trait certain et souple le quotidien de ces quartiers surpeuplés où règnent le bruits et les odeurs. L'amour d'un quartier ne veut pas dire que l'histoire sera remplie de bons et gentils sentiments. Car ici, il dépeint avec réalisme tout en noir et blanc que cela soit le viol, le vol, la solitude ou le malêtre. Mais bien entendu, il croque également l'amour, la tendresse et l'amitié. Un ensemble qui me berce dans une douce mélancolie.



Une surprenante première lecture de Will Eisner qui m'a donné envie de continuer de découvrir plus qu'un dessinateur mais un passionnée d'images et de sentiments à transmettre.
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

C'est un bel ouvrage que voilà. Plutôt atypique, et très agréable à lire.

Will Einser nous dépeint la ville (New York en l’occurrence mais ce pourrait etre n'importe quelle autre grande ville).

Des petites histoires de ce qui se passe tous les jours dans les rues, avec différents thèmes.

Nous profitons de l’œil vigilant de l'auteur pour nous faire partager tous ces bons moments.

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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Je n'arrête pas de découvrir un peu plus l'oeuvre de Will Eisner. C'est fascinant tout ce qu'il a pu faire dans sa vie cet auteur prolifique!



Ici, je découvre de petites histoires urbaines sur le quotidien des habitants de New-York City particulièrement de la population juive. On pénètre dans un microcosme particulier illustré de manière si singulière. La morale est toujours là pour illustrer le propos.



C'est toujours aussi bien dessiné mais je dois avouer que je préfère légèrement La Valse des Alliances ou encore Fagin le Juif.



Le dessin d'Eisner est dynamique et bavard, volontiers caricatural, théâtral, chorégraphique, plus que chez aucun autre. On peut parler de mise-en-scène et non de « plans » et autres « cadrages ».



Cette série vaut quand même la peine d'être découverte. Mais attention : ce sont des histoires bien tristes...



Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Dans la carrière de l'auteur, ce tome est paru entre Le rêveur (1985) et Le Building (1987). La première édition date de 1995. L'histoire comprend 170 pages de bandes dessinées en noir & blanc. Le tome s'ouvre avec une courte introduction rédigée par Will Eisner. Il évoque l'objectif qu'il s'était fixé : construire des vignettes bâties autour de 9 éléments qui pris ensemble brossent le portrait de n'importe quelle grande cité.



Chapitre 1 - Le trésor de l'Avenue C - L'Avenue C : un canal dans une mer de béton, avec son asphalte routier, son métro souterrain et ses crevasses. Mary retrouve Henry sur une grille de ventilation du trottoir. Elle lui rend sa bague excédée par l'insistance de ses avances, par sa demande en mariage pour retourner à la campagne. Dans un faux mouvement, l'alliance tombe et passe à travers les barreaux de la grille. Lâchés par d'autres personnes, d'autres objets tombent entre les barreaux. Chapitre 2 - L'escalier de perron - Ces marches qui mènent à la porte d'entrée de l'immeuble au-dessus de l'entresol sont comme des gradins dans un stade. 4 hommes affalés sur les marches d'un perron voient un type arracher le sac d'une ménagère revenant de faire les courses, et le vider pour piquer l'argent. Ils ne bougent pas et se font ensuite conspuer par la ménagère. Plus tard, ils répondent par contre rapidement quand leur épouse respective leur indique que le dîner est servi. Chapitre 3 - Métros - Les rames de métro progressent depuis les dépôts isolés et désertés, jusqu'à passer au milieu des immeubles à hauteur d'appartement où ils font trembler la vaisselle. Dans le métro, la promiscuité est dense, mais chacun pense à ses petites affaires, oublieux des individus collés contre lui. Chapitre 4 - Déchets - Chaque jour, les poubelles récoltent des milliers de tonnes correspondant aux rebuts de produits consommés, digérés et excrétés par les habitants. La benne à ordure ménagère passe faisant toujours autant de bruit, réveillant les dormeurs.



Chapitre 5 - Musique de rue - Les sons générés par la ville sont innombrables et diversifiés, participant de son identité. Les sons qui sortent par une bouche d'égout, le bruit ambiant permanent qui mange la moitié des conversations y compris entre amoureux, les musiques des musiciens de rue, s'échappant des fenêtres, des systèmes portatifs, des klaxons, etc. Chapitre 6 - Sentinelles - Dans chaque rue, il y a du mobilier urbain qui constitue autant de jalons, de sentinelles : les bornes à incendie, les boîtes à lettre, les signaux tricolores, les lampadaires, les bouches d'égouts. Chapitre 7 - Fenêtres - Chaque façade comporte des fenêtres, autant d'ouvertures entre 2 mondes. Il y a le monsieur dans son fauteuil roulant qui passe sa journée à observer ses voisins de l’autre côté de la rue, la voisine qui passe sa journée à la fenêtre à faire la commère commentant tout, la fenêtre par laquelle passe le cambrioleur, la fenêtre fermée qui sépare le riche dans son appartement de luxe du miséreux sans domicile qui le regarde de l'autre côté sur le trottoir. Chapitre 8 -Murs - Les murs de la ville peuvent être des surfaces pour peindre, des murs qui emprisonnent les individus dans des appartements minuscules, des murs qui forment un labyrinthe dans lequel court le cambrioleur pour échapper à la police, des murs qui tombent et laissent la place à un jardin partagé. Chapitre 9 - Le quartier - Un homme qui a réussi fait visiter le quartier populaire où il a grandi à sa femme. Un couple à la retraite décide de quitter le quartier où il a vécu toute sa vie pour aller à la campagne. Un jeune homme plein d'espoir raccompagne une jeune femme dans un beau quartier.



Pour une autre bande dessinée, Dropsie Avenue : Biographie d'une rue du Bronx (1995), Will Eisner expliquait qu'il se lançait parfois dans la création d'un ouvrage sur la base d'un concept innovateur, comme un défi lancé à lui-même. Effectivement, sans l'introduction, cette bande dessinée ne ressemblerait à rien, si ce n'est une collection de saynètes très courtes (de 1 à 3 pages) mettant en scène des habitants d'une grande ville dans des situations diverses. Dans le premier chapitre, la première histoire tient en 2 pages, et le lecteur n'est pas tout à fait convaincu par ce monsieur éconduit par une femme qui souhaite vivre sa vie à la ville et cette alliance qui tombe bien évidemment à travers la grille. Dans la page suivante, il assiste à la pantomime d'un monsieur en costume et cravate, qui lance une pièce en l'air pour décider sur quel canasson parier, et la pièce passe par la grille. Les mouvements et le langage corporel sont épatants comme toujours avec ce bédéaste, mais il est difficile de parler d'histoire. Arrivé à la fin du premier chapitre (page 10), le lecteur se dit qu'il va passer un agréable moment, tout en ayant oublié ce qu'il a lu dès qu'il attaque le chapitre suivant.



Le ressenti du lecteur change avec le chapitre suivant. Il est placé en position d'observateur, regardant des individus en train de regarder une agression se dérouler sous leurs yeux. Le talent graphique de Wil Eisner épate toujours autant : des cases dépourvues de bordures, une capacité incroyable à reproduire une rue de New York, en donnant l'impression d'un croquis, mais qui s'avère très détaillé et construit quand le lecteur prend le temps de le regarder. Il a l'impression de pouvoir s'asseoir sur les marches de cet escalier, de profiter de la chaleur et du calme relatif, de devenir alangui, sans s'inquiéter de la scène qui se déroule sous ses yeux. Dans les chapitres suivants, le même phénomène de projection se reproduit. Le lecteur éprouve la sensation d'être dans le wagon du métro, d'abord debout et tassé, puis seul avec un autre voyageur dans une autre rame. Il entend littéralement les bruits de la rue, en marchant aux côtés du couple : ronronnement du moteur d'une voiture sur laquelle bosse un mécanicien, pétarade d'un deux roues, métro aérien, marteau piqueur, mélopée sortant d'un magasin d'instruments de musique, marteau piqueur, sirènes, etc. Il ressent le plaisir de la fraîcheur à se mouiller à l'eau de la bouche incendie sur un trottoir rendu brûlant par le soleil. Il jette des regards inquiets tout autour de lui alors que l'éclairage public fait défaut dans le quartier qu'il traverse. Il pénètre dans l'intérieur de plusieurs newyorkais : un appartement si minuscule qu'il pourrait s'agir d'une cellule de prison, un appartement si luxueux qu'il pourrait s'y perdre. Dans l'introduction, Will Eisner attire l'attention du lecteur sur le fait qu'il s'agit de sa vision personnelle de New York, mais s'il y a déjà séjourné, le lecteur ressent les sensations qu'il a découvertes en s'y promenant la première fois.



Le ressenti du lecteur change également avec les autres êtres humains qui vivent sous yeux. Autant dans le premier chapitre, ils semblaient n'être que des clichés sans grande personnalité, autant ils sont totalement incarnés par la suite. En tant que directeur d'acteur, Will Eisner met en scène des personnages dont le comportement oscille entre le naturalisme et l'exagération théâtrale en fonction des moments de la scène. Lorsque que le voyou arrache le sac de la dame, le mouvement et les postures appartiennent au registre naturaliste. Quand la ménagère se met à hurler, son comportement glisse vers le théâtre. Ces fluctuations de registre combinent réalisme et expressivité avec un art consommé de la narration dramatique, un souffle de vie incroyable animant ces 2 pages dépourvues de phylactère et de cellule de texte. au fil de ces nombreuses saynètes, le lecteur observe des individus de tous horizons : jeunes adolescents en train de jouer à la balle dans la rue, jeune secrétaire assise dans le métro avec un charmant jeune homme debout à côté, gugusse aviné en train de chanter à tue-tête dans une rame quasiment vide, père en pyjama tenant son nouveau-né dans les bras pour l'endormir, éboueurs blasés, dame sans domicile fixe en train de fouiller dans une poubelle, trio de musiciens de rue débordés par le nombre de concerts de rue à donner, policiers, employés de bureau, cadres supérieurs, etc. Saynète après saynète, le lecteur côtoie des individus issus de différentes classes sociales, se rendant à leur boulot ou vacant à leurs occupations domestiques : il voit l'infini diversité de l'humanité peuplant la ville, lui insufflant sa vie.



Il se produit un effet cumulatif des saynètes qui donnent à voir la comédie humaine dans toute sa profusion, dans l'environnement très particulier d'une grande ville. L'humanisme de Will Eisner transparaît dans chaque séquence : son amour pour l'être humain, mais aussi sa capacité à observer les comportements, à rendre compte des comportements admirables comme blâmables. Comme à son habitude, il utilise de nombreuses techniques narratives, allant de la bande dessinée traditionnelle avec ses cases alignées en bande et ses phylactères, à des images juxtaposées, en passant par des dessins avec un texte en dessus. Il suffit de regarder les passagers d'une rame de métro perdre une part de leur contenance alors qu'il n'y a plus de courant et que la pénombre règne dans le wagon. L'auteur dessine six cases de la largeur de la page, 3 par page, et un texte d'une phrase court au-dessus de 5 des 6 cases. Le lecteur a face à lui 5 personnages debout qui se tiennent à une poignée accrochée au plafond. Il voit leur visage changer progressivement d'expression, et leur posture évoluer de concert. C'est une leçon de narration tout en nuance et en justesse.



Ce tome est à nouveau une réussite complète, incroyable de sensibilité, brossant le portrait d'une grande métropole, par petites touches (des scènes d'une, deux ou trois pages), en observant les individus évoluant dans différents endroits de la ville, avec à chaque fois un thème, celui du chapitre. Le lecteur regarde un organisme complexe, expliqué par l'auteur qui met en lumière des flux, des comportements, des sons, des interactions.
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

C'est absolument génial !

Je ne connaissais pas du Will Eisner et j'ai été plus que surprise en découvrant que cet auteur était né en 1917.

Précurseur du roman graphique, en réalité, il est l'un des piliers du comics. Pour mon premier du genre, je ne pouvais donc pas tomber mieux !



Ici, l'auteur nous présente sa ville natale : New York. Mais ce qu'il nous montre, ce sont les petits travers de la ville, ceux qui la font vivre. Ces moments sont en réalité propres à toute grande ville. Aussi, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire les scènes du métro, m'y trouvant également lors de ma lecture. Que du bonheur ! Paris, New York... ces moments de vies peuvent être partout !



La magie de la ville est magnifiée sous les illustrations d'Eisner. C'est captivant, c'est vivant et surtout, cela n'a pas pris une ride !



En conclusion, que du plaisir, je recommande fortement !
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

L'un de ces livres qu'il faut avoir lu pour connaître la BD. On comprend certes la portée de l'œuvre quand on a une certaine culture BD, mais l'ouvrage restera un peu hermétique pour le lecteur lambda. Très ancré dans une époque et une culture, probablement pas très parlant pour les lecteurs français. Mais une œuvre forte néanmoins.
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

J'avis repéré cette BD dans une anthologie sur le roman graphique. Le livre y était annoncé comme une étape dans l'apparition du genre. La composition de la planche prise en exemple, ses nuances de gris m'avaient donné envie d'aller plus loin.

Une fois la BD en main, j'y ai bien retrouvé ce brio pour assembler les cases, des lieux et personnages décrits avec un coup de crayon parfaitement maitrisé, mais aussi cette façon de nous amener à la chute des histoires parfois en seulement quelques mots, voire aucun.

On ressent la ville depuis ces éléments caractéristiques : les transports en commun, les bouches d'incendie, les feux de signalisation suspendus, les perrons des immeubles. Puis on zoome sur la population des quartiers populaire et on y est, on est dans la rue avec le voleur, le papy, les gamins dans la rue, la mégère à sa fenêtre etc...Presque un coup de cœur ! Mais j'ai trouvé les dernières pages moins prenantes, moins surprenantes !

A confirmer avec les prochains volumes ;-)

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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Ce livre est à lire comme une succession de fenêtres sur le quotidien d'une ville. En l'occurrence il s'agit de New York, mais ce pourrait être n'importe quelle grande ville ou presque ! Le graphisme de Will Eisner fait passer beaucoup d'émotions.
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

(...)les pages de Will Eisner grouillent, virevoltent de vie. Il créé des planches audacieuses, n’hésitant pas à casser les codes de la bande dessinée classique, utilisant le texte comme un dessin et son trait comme une phrase. Un trait précis, efficace et dynamique doté d’un sens de la composition et de la mise en scène inimitable. Avec Will Eisner, une bouche de métro devient la scène d’un petit théâtre urbain et un immeuble le personnage central de la vie de quatre personnes d’origines diverses. Il ne suffit que d’un instant pour pénétrer dans l’atmosphère poussiéreuse et enfiévré de la rue new yorkaise. Dans cet espace de liberté, les éléments graphiques et narratifs sont intimement liés. L’art de la fusion texte-image qu’est la bande dessinée prend tout son sens. La modernité frappe et on contemple comme un enfant, en se taisant doucement. On prend un cours de BD. On rit et on pleure(...)
Lien : http://www.iddbd.com/2011/05..
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Dans le premier tome (La Ville), on découvre la ville par des éléments insignifiants au premier abord : les perrons, une grille d’aération, le métro, les bouches à incendie, les détritus, etc. Le second (L’Immeuble) raconte d’abord l’histoire de quatre personnes liées par un immeuble : un homme hanté par les regrets qui échoue à sauver des enfants, une femme qui renonce à son amour, un violoniste qui dépérit simultanément à la destruction de l’immeuble, un promoteur immobilier hanté par ce bâtiment. Suivent ensuite le Carnet de notes sur les gens de la ville qui traite du temps, de l’odeur, du rythme et de l’espace de la ville. Le troisième enfin (Les Gens) est composé de l’histoire de trois personnes, trois invisibles.



Will Eisner, considéré comme le père des romans graphiques, porte un regard extrêmement sensible et acéré sur la ville dans cette trilogie. Ce n’est pas un éloge un peu guimauve de la ville, non, mais il dégage un amour très fort pour cet environnement. Mais la pauvreté est là, la cruauté aussi : morts, vols, viols se déroulent sous les yeux des gens indifférents ou, du moins, qui prétendent l’être pour se protéger. Tous des anonymes, des inconnus. Une femme et son bébé se jettent par la fenêtre pour échapper à l’incendie ; la huitième page du second tome est marquée par la mort d’un enfant. La ville est brutale et Will Eisner le montre tout au long de ces trois tomes.

Will Eisner possède un véritable don d’observation – peut-être aiguisé par les années – pour noter et croquer toutes ses vies, toutes ses nuances, toute cette différence qui se côtoie en ville. Sans aimer la ville, je reconnais que c’est quelque chose de fascinant, cette multitude de gens, de caractères, de styles qui vivent ensemble sans se regarder. Black City Parade : une ville, c’est vivant, c’est multiple, c’est des histoires qui cohabitent. Des histoires tristes et des histoires gaies que Will Eisner dessine. Certaines se racontent sur une seule planche, d’autres sur quelques pages. Certaines sont extrêmement bruyantes et bavardes, d’autres muettes.



Will Eisner rend le son de la ville, on entend les voix, les voitures, les klaxons en lisant ces livres. Je me suis sentie oppressée parfois : par la promiscuité, par ces murs qui enferment et bouchent tous les horizons.
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

remarquable observation de la société
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Ce premier volume est l’oeuvre d’un fin observateur des habitants de New York et de la ville qui les entoure.



Les murs, les blocs, les égouts, le métro sont des acteurs à part entière de la ville. Les personnes semblent être dépendantes de leur état décrépit ou pas, de leur évolution ou de leur transformation.



Les courtes histoires sont rarement joyeuses, il y a quelques fois de l’humour mais cela vire souvent à l’humour noir et au cynisme. Le côté réaliste des récits fait que ce sont fréquemment de petits drames qui nous sont racontés, certains plus tragiques que d’autres : comme la mort d’une immigrée mexicaine qui meurt dans un incendie et dont la colocataire se jette avec son bébé du troisième étage pour échapper aux flammes ou comme la condamnation d’une bouche incendie qui était la seule source d’eau d’une femme noire.



Les dessins ont peut être vieillis mais la description des habitudes et des comportements reste toujous d’actualité et très pertinente.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Dans la trilogie de Will Eisner on lit des histoire tragiques, des histoires tristes, des histoires absurdes, des histoires de solitude, des histoires drôles … tel NY on y retrouve un melting pot d’émotions. En quelques cases, quelques détails dans le dessin Will Eisner arrive à nous transporter dans la Grande Pomme. On entend les bruits, on s’imagine les odeurs … en lisant cette BD j’avais l’impression de me retrouver dans une nouvelle de Damon Runyon.
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

bande dessinée en noir et blanc sur la vie new yorkaise, ça grouille de personnages, de détails des rues de cette grande ville

j'aime beaucoup le graphisme, j'ai dévoré la trilogie
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New York Trilogie, Tome 1 : La Ville

Will Eisner est à priori un grand nom de la BD, mais comme vous avez compris que ce n'est pas trop mon truc, je ne le connaissais pas. Son oeuvre la plus connue est une trilogie sur New-York, dont "La ville" est le premier volet. De petites histoires sont racontées en noir et blanc sur une ou plusieurs planches. Il y en a des simplement descriptives, des drôles, et même des carrément tragiques. De mon point de vue rien de transcendant ni de révolutionnaire (quoi que le coup de crayon soit joli), mais suffisamment de quoi susciter ma curiosité pour avoir envie de lire les 2 autres volets. A suivre donc.
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New York Trilogie, Tome 2 : L'Immeuble

Dans cette BD c’est un immeuble new-yorkais qui est au centre de l’histoire, un immeuble qui a fait partie de la vie d’un tas de personnes qui un jour fut démolit et remplacé par une superbe structure de verre.



Pourtant le vieil édifice était plus qu’une bâtisse sans « vie » c’était lien entre les différents personnages, et les quatre personnages en question sont maintenant des fantômes errants aux abords de l’immeuble, se remémorant leur passé. Un passé que l‘on va visiter comme l’on peut visiter un monument.

....
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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New York Trilogie, Tome 2 : L'Immeuble

Au contraire du 1er tome, celui-ci commence avec une longue histoire, ou plutôt 4 histoires, les destins de 4 personnes autour du même immeuble.

La 2ème partie revient avec des instantanés et des réflexions sur la vie dans les grandes villes, qui sont pour la majorité encore très pertinents aujourd'hui (30 ans après la publication de l'ouvrage).
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New York Trilogie, Tome 2 : L'Immeuble

http://lacasebd.overblog.com/2014/04/the-building-will-eisner.html



Hello les amis,



Aujourd’hui j’ai l’esprit léger et le pas guilleret, un peu comme la floraison des cerisiers au Japon, car j’ai déterré pour vous un auteur figure de proue d’un renouveau bd aux US, j’ai nommé Will Eisner (ouais, rien que ça !).



Ne prenant que mon courage à deux mains je suis parti tirer les vers du nez de mon libraire, ce qui n’était pas une mince affaire vu son rhume, et j’ai déniché un « pas si vieux que cela » (1987) bouquin portant le nom de « Building ».



Pour la petite anecdote, Will Eisner est un gars genre bien mort (1917-2005) mais qui est devenu avec les années un pilier de l’art visuel de la BD américaine grâce notamment à une inventivité graphique en avance sur son temps, un style narratif unique et une vision des choses différente des us et coutumes de l’époque ; du coup il a été une inspiration pour pas mal d’auteurs underground et estampillé « bête de guerre » dans son genre. Il a même défini le concept du « roman graphique » tel qu’on le connait aujourd’hui c’est-à-dire des histoires bd sérieuses et pas forcément chiantes. Alors oui, aujourd’hui c’est presque du petit lait mais à l’époque les comics et bd avaient une connotation infantile et ça faisait un peu rétrograde quand un adulte un poil sérieux en lisait une (pointage du doigt, bonnet d’âne, ricanement, plumes et goudron, etc.). Bref, un auteur des plus célèbres outre-Atlantique à tel point que l’Oscar de la bande dessinée porte son nom.



On ne va pas se repasser tout son curriculum en vue mais si l’on doit retenir quelques œuvres notables du gaillard, je ne citerais que The Spirit, A contract with God, Fagin le Juif, The building et j’en passe.



The Building va nous téléporter à une époque où la longueur des jupes commençait à rétrécir et les pantalons à pinces étaient toujours à la mode ; nous voilà en plein sixties ! Quatre personnages complètement atypiques vont nous faire découvrir la vie d’un immeuble new-yorkais : un violoncelliste passionné, une femme infidèle éprise d’un poète, un homme aigri par l’argent ainsi qu’une personne ayant eu un traumatisme et qui s’est donné pour mission d’aider les enfants, voilà pour nos guides attitrés. Tous vont partager une histoire, leurs histoires ; parfois triste, mélancolique et avec des sursauts de joies ayant pour lieu commun : l’immeuble (The Building en VO) ; cet immeuble qui est justement l’élément central, et qui sera le témoin de cette tranche de vie, du temps qui passe et des liens entre les hommes. Un immeuble peut-il avoir une âme ?



Vous l’aurez compris, ici on ne cogne pas, pas de communistes en mal de destructions massives ni de terroristes palestino-indiens, et encore moins de tripes virevoltantes ne vous laissant pas le temps de faire marcher vos neurones. Au contraire, décapsulez une boisson gazeuse, respirez un bon coup et mettez-vous plutôt à l’aise sous la couette.



Visuellement c’est beau, sobre, agréable à lire et est un vrai plaisir à regarder avec sa mise en page hors-norme remplie d’audace graphique et au dessin épuré ; chaque planche est émouvante et emplie d’émotions et vous plongera dans le gris de l’existence comme un bon coup de pelle projetant du mortier dans les dents (désolé, c’est mon côté maçon qui ressort). Mitonné de second degré et d’un double niveau de lecture, vous verrez au fil de la lecture les cases s’effacer pour donner vie à cette histoire au thème humaniste et qui étudie le comportement humain et social sans pour autant porter un quelconque jugement, ni être moralisateur.



Non content d’être un excellent album se suffisant à lui-même, celui-ci fait partie d’une trilogie (The building est en fait le tome 2), et est composé de 80 pages nous montrant un instantané de la vie raconté avec une finesse poétique assez rare, à tel point qu’on le termine sans s’en apercevoir. Bref, c’est une lecture un poil étrange, qui sort des sentiers battus et qui est rafraichissante.



Au final, voici une œuvre intemporelle, originale et même novatrice vis-à-vis de tout ce qui sort actuellement et qui se résume trop souvent à un gros méchant, un complot et des boy-scouts qui sauvent la princesse à coup de semelle cloutée pointure 44. Alors, pardonnez mon hardiesse, somme toute pas subtile du tout, de vous suggérer la lecture de cette bd sous peine de passer à côté de quelque chose.



Si vous aimez les bonnes et belles BD avec une histoire intelligente qui vous ouvrira l’esprit, celle-ci est clairement pour vous !
Lien : http://lacasebd.overblog.com..
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New York Trilogie, Tome 2 : L'Immeuble

Après avoir fait un panorama de la Ville en un premier tome que j'ai trouvé particulièrement réussi, Will Eisner focalise son regard, toujours mordant, peut-être un peu plus tendre cependant, dans ce deuxième tome, sur un immeuble comme les autres, enfin presque, qui, après avoir trop vécu, a été démoli, et remplacé par un autre immeuble, plus grand, plus clinquant, plus dans l'air du temps.



Au pied de cet immeuble, quatre fantômes de son passé, dont l'auteur va raconter un à un l'histoire. Les saynètes laissent ainsi place, cette fois, à de véritables récits, qui trouvent leur liaison dans le fait que chacun a fait partie, plus ou moins directement, de l'histoire de l'immeuble démoli, et s'est croisé, à un moment ou à un autre, en son parvis.



Ce sont des histoires tragiques que celles de ces fantômes, qui montrent encore une fois toute la cruauté de la Ville, de la Vie, même s'ils finiront par trouver un sens à leur présence en raison d'un autre évènement tragique qui aura lieu, encore, sur ce même parvis, même si d'un nouvel immeuble.



Les graphismes servent toujours à merveille les histoires douces-amères que nous transmet l'auteur, et je n'ai qu'une hâte : pouvoir enfin me procurer le troisième tome !
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New York Trilogie, Tome 2 : L'Immeuble

Dans la trilogie de Will Eisner on lit des histoire tragiques, des histoires tristes, des histoires absurdes, des histoires de solitude, des histoires drôles … tel NY on y retrouve un melting pot d’émotions. En quelques cases, quelques détails dans le dessin Will Eisner arrive à nous transporter dans la Grande Pomme. On entend les bruits, on s’imagine les odeurs … en lisant cette BD j’avais l’impression de me retrouver dans une nouvelle de Damon Runyon.
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