AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de William Irish (185)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


J'ai vu rouge

Peut-on aimer un bouquin à l'action aussi trépidante que l'encéphalogramme d'un zombie de base lobotomisé à secret story ? C'est un gros oui affirmatif !



New-York, début XXe...Prescott Marshall est jeune, plutôt pas mal de sa personne mais pas vraiment crédible en sosie de Crésus. Qu'à cela ne tienne, Marjorie Worth est jeune, plutôt pas mal de sa personne et blindée. Ni une ni deux, le temps d'une courette expédiée à la va-vite et les voilà unis pour le meilleur et pour le pire. Pas de bol pour Marj, Prescott, devant l'hôtel, ne retint que le pire...



Que dire sans trop en dévoiler. Prescott / Raskolnikov même combat, avec, toutefois, une idée de repentance beaucoup moins ancrée chez le premier.

Irish magnifie la violence latente, celle que l'on ne voit pas, celle qui vous ronge de l'intérieur, allant presque jusqu'à confiner à la folie.



Instantané d'un couple corrodé par le doute, miné par la psychose galopante du pater familias aux dépens de sa femme, victime expiatoire collatérale.



Une écriture fascinante, un canevas au déroulé implacable, J'ai Vu Rouge est de ces bouquins qui vous laissent coi quoi, incitant le lecteur comblé à finalement déclamer " les bras m'en tombent ! ".

Un souci du détail poussé à l'extrême pour cet auteur mort de la gangrène en 1968 !



4.5/5





Commenter  J’apprécie          552
J'ai vu rouge

"J’ai vu rouge" est un roman plutôt surprenant.Surprenant et pas mal cruel.



Tout commence un soir de 1910. Prescott Marshall attend celle qu’il espère épouser un jour, une jeune femme répondant au nom de Marjorie Worth. Malheureusement pour lui, Marjorie ne viendra pas. Son oncle et sa tante ont été retrouvés morts, alors qu’ils effectuaient une croisière. La jeune femme ne se sent vraiment pas la force de laisser sa mère seule face à cette épreuve.



Marshall, qui s’apprêtait à lui faire sa déclaration justement ce soir-là, commet la maladresse de se laisser guider par sa déception et s’enivre plus que de raison. Sa route croisera celle de Leona Harris, avec qui il aura une aventure d’un soir. Grossière erreur de sa part, car la jeune femme a de la suite dans les idées. Ses chantages et ses harcèlements finiront par pousser Marshall au pire, transformant sa vie, mais aussi celle de Marjorie, en véritable enfer.



L’histoire nous fait plonge dans la paranoïa et les terreurs de Marshall. Souvent, je me suis retrouvé à ne pas savoir sur quel pied danser. Croire aux soupçons de Marshall ? Décider qu’il ne s’agit là que de fantasmes ? L’auteur joue beaucoup dessus, si bien qu’à de nombreuses reprises il parvient à piéger le lecteur, ce de façon particulièrement habile.



Quant à ses personnages, il est loin de les ménager et n’hésite pas à les conduire jusqu’à une situation de non-retour assez délirante. Si bien qu’il n’est pas difficile de plaindre et Marshall, qui espérait qu’un avenir radieux s’ouvrait devant lui, et Marjorie, qui ignorait jusqu’où la conduirait ce mariage tant désiré.



Un roman noir, donc, aussi prenant que stressant.
Lien : http://monsieurblop.wordpres..
Commenter  J’apprécie          50
J'ai vu rouge

Un suspense qui se lit sans ennui, un récit bien mené et dont la fin est inattendue…avec un style agréable, un excellent moment de lecture dans ce genre…
Commenter  J’apprécie          40
L'ange noir (Ange)

Une jeune femme se rend compte que son mari la trompe et décide de rencontrer sa rivale. Elles seront chez la maîtresse de son mari et la trouve morte.

C'est son époux qui sera accusé du crime est condamné à mort.

Aussi décida-t-elle de prouver l'innocence de celui-ci.

L'enquête s'avère délicate point en effet elle n'a en sa possession que 2 indices. Elle a trouvé une boîte d'allumettes marqué d'un H mais aussi un carnet d'adresse avec 4 noms qui est aussi commence par H.

Elle n'a pas le choix il va lui falloir rencontrer chacun de ces quatre H.

Alberta Murray, puisque c'est son nom va se retrouver embarqué dans des histoires et des milieux très différents. Et ses recherches pour disculper son mari entraîné très loin. Mais elle est prête à affronter tous les dangers même au prix de sa vie.

William Irish nous entraîne avec son incroyable héroïne à New York dans l'Amérique des années 40. Et cette histoire de rivalité sentimentale est brillamment construite. William Irish nous propose la un roman noir remarquables
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          40
L'ange noir (Ange)

Voilà une histoire plutôt originale et qui pourrait poser la question suivante : jusqu'où peut-on aller par amour ?

Alberta va prendre de gros risques et se retrouver dans des situations tout aussi improbable les unes que les autres.

Lorsqu'elle décide de traquer l'assassin de la maîtresse de son mari pour éviter à ce dernier la chaise électrique, elle ne sait pas quelles surprises cette chasse lui réserve.

A noter déjà que son mari était prêt à la quitter pour une autre et que malgré tout, elle décide de tout faire pour l'innocenter. Au-delà de l'affection qu'elle lui porte, il y a aussi l'instinct, l'intuition que quelque chose a été négligé dans l'enquête en s'appuyant sur une pochette d'allumettes et un carnet d'adresses.

Il faut ici tenir compte du contexte historique et que dans les années 40 il n'était pas possible pour une femme digne de ce nom d'aller n'importe où.

Les trouvailles qu'Alberta va faire en enquêtant sur les relations de Mia montrent que cette dernière était une femme aux accointances louches, voire dangereuses, entre un médecin dealer pour qui elle faisait l'intermédiaire, un paumé alcoolique, un gérant de bar mafieux et un psychopathe.

Même si j'ai trouvé que cette histoire n'était pas toujours très plausible, l'auteur arrive à créer une ambiance pleine de tension et de suspense car on se rend vite compte qu'il est facile pour le chasseur de devenir la proie.
Commenter  J’apprécie          20
L'ange noir (Ange)

Voilà ce qu’est un bon polar bien noir.



Une héroïne aussi belle que débrouillarde, une intrigue pleine de rebondissements, un récit au rythme soutenu, une ambiance bien glauque font de ce polar un petit chef- d’œuvre, du moins à mon avis.



A ne pas manquer

Commenter  J’apprécie          100
L'ange noir (Ange)

Roman noir paru en 1943, on retrouve quelques mauvais quartiers de New York, des individus méchants mais pas excessivement. Le roman est plus axé sur la psychologie des personnages, et surtout sur le scénario qui met en scène 4 suspects pour un crime dont on ne découvre qu'à la fin le réel coupable. La fin du livre nous donne quelques impressions sur l'auteur et son oeuvre. Le suspense domine comme toujours avec Irish, qui en est l'un des maîtres.
Commenter  J’apprécie          240
L'ange noir (Ange)

A titre personnel, j'adore les polars US où on est à l'os... le genre de roman ("de gare", disait-on avant, quand on lisait dans les gares...) où on ne se focalise que sur le nécessaire et où on se débarrasse du superflu. Oust la littérature au kilo... pas de ça chez William Irish.



Un jour le monde d'Alberta Murray bascule... Elle découvre que son mari est infidèle, qu'il projette de partir avec sa maîtresse, Mia Mercer une sorte d'allumeuse à la cuisse soyeuse et accueillante, avec en prime le fait qu'elle est assassinée et que son mari Kirk est le principal suspect. Pire... il est condamné à la chaise électrique. Alberta, en femme amoureuse, déterminée, forte et opiniâtre dispose de 2 mois pour prouver l'innocence de son mari, à laquelle elle croit fermement. Pour tous indices, elle dispose d'une pochette d'alumettes monogrammées d'un M, et du carnet d'adresses de Mia Mercer. Outre son mari, Alberta y trouve 4 autres "M"... Elle va donc incarner 4 femmes différentes afin de se rapprocher de ces 4 hommes et de trouver le coupable.



On le voit, on trace, c'est du William Irish... Soit dit en passant, on a un peu la même mécanique que dans La mariée était en noir, publié trois ans avant L'ange noir. On note aussi qu'Iris n'évoque à aucun moment la guerre dans ce roman.



Alberta se livre à un périlleux exercice d'infiltration auprès des 4 hommes, coupables potentiels. Elle va donc devoir s'adapter à 4 univers distincts... tout commeIrish va -avec sa plume ou sa machine à écrire- décrire 4 mondes distincts. Exercice de style pour l'auteur, dont il se tire avec brio.



On aura tour à tour un dépressif amoureux, un médecin dealer, un dandy séduisant et un mafieux méfiant... Le premier épisode est expédié rapidement. Le deuxième exige d'Alberta qu'elle se transforme en ramasseuse d'argent. Elle tombe amoureuse du troisième. Et le quatrième va tout faire pour l'épouser. A cette galerie de portraits s'ajoute l'inspecteur Flood toujours là quand il le faut. Irish semble avoir une faible opinion de la justice, mais une bonne opinion de la police.



Irish nous dresse surtout un portrait de femme. Irish aime son héroïne. Il dépeint une femme déterminée, blessée mais combative. Une femme amoureuse, qui pardonne, et qui peut avoir l'air d'une cruche si on s'en tient au fait qu'elle est enamourée au point d'en oublier l'infidélité de son mari... Il faut aller au-delà des apparences et Irish réserve aux lecteurs qui pensent cela un final très particulier où on voit apparaître un bleu à l'âme d'Alberta. C'est très intelligemment amené. Je n'en dis pas davantage.



On est dans un roman très représentatif du polar US des années 40-50. D'ailleurs, il a été adapté à l'écran en 1946, avec quelques modifications majeures. A part Peter Lorre, aucun nom particulièrement retentissant au menu.



Donc, le style Irish, comme celui d'Hammett, de Goodis, de Thompson, est de supprimer le superflu. Pas de latte machiato au parfum de noisettes... pas de vie sociale en dehors du seul récit. On est à l'os. Ce n'est pas la veine scandinave de thrillers sociaux. Au final, on a un polar (pas vraiment un roman noir, en ce qui me concerne) tout à fait correct, avec un final très rythmé et dynamique.
Commenter  J’apprécie          90
L'ange noir (Ange)

« L’Ange Noir » date de 1943 et a été adapté au cinéma en 1946. Ce roman a été écrit sous le pseudonyme de Cornell Woolrich. La narration avec le « je » pronom personnel plonge le lecteur dans la tête d’une femme trompée qui répond au nom d’Alberta. Ses soupçons ont éclos lorsqu’il a arrêté de l’appeler « mon ange ». Puis, c’est son complet bleu qui a disparu de la penderie et le complet gris. Un mensonge ici et là et un poudrier avec l’inscription : A Mia, souvenir de Craig. Enfin, une valise, elle était lourde. Elle a appelé à son bureau. Pas de voyage prévu avant des mois. Alors ? Elle s’est habillée, puis elle est sortie, direction l’hôtel où cette aventurière qui avait séduit son mari séjournait.

La scène de crime, comme souvent, est la chambre à coucher. La voleuse de mari, Mia Mercer est étendue là, étouffée sans doute par un coussin. Avant de quitter la chambre, elle chaparde le carnet d’adresses. Alberta ne peut pas croire que son mari est un assassin. Sans doute n’en a-t-il pas la carrure. Il sanglote. Elle y pense sans arrêt. Elle ouvre ce carnet d’adresse à la lettre M où est noté le prénom de son mari. Trois noms, Trois autres possibilités. Elle traque le véritable assassin.

Alberta est une femme courageuse et moderne. Elle s’enfonce dans les bas-fonds, jusqu’aux enfers. Elle démasque le meurtrier et dans le même temps perd ce que l’homme a de plus précieux : l’amour. La vie ne sera plus la même.

Plus je découvre l’œuvre de William Irish plus je suis fascinée par cet auteur. Il exprime l’atmosphère de la société américaine des années 40 comme personne.

Commenter  J’apprécie          50
L'ange noir (Ange)

En fait, je ne me suis pas du tout ennuyée mais je n’ai pas non plus trouvant l’ensemble du roman palpitant (oui c’est bateau dit comme ça). Mais comme il fait tous justes 200 pages et qu’il a suffisamment de péripéties, la lecture se passe bien. C’est donc un polar noir, qui se lit vite et voilà.
Lien : http://caput-mortuum.fr/lang..
Commenter  J’apprécie          12
L'heure blafarde

Plus thriller que polar. Tic tac, tic tac... Haletante course contre la montre dans laquelle s'engage un homme menacé d'être inculpé d'un crime qu'il n'a pas commis. Suspense qui tient en haleine jusqu'à un dénouement imprévisible.
Commenter  J’apprécie          30
L'heure blafarde

"C’est donc un polar bien ficelé avec deux personnages principaux très attachants impliqués dans une enquêtes bien menés. J’ai hâte de lire un autre polar de cet auteur."
Lien : http://helran.fr/lecture/boo..
Commenter  J’apprécie          21
L'heure blafarde

Quinn, un jeune homme instable et désoeuvré, découvre par hasard un coffre-fort à l'intérieur d'un appartement privé. Il se retrouve alors sans savoir pourquoi – et le lecteur non plus – en possession de la clé de l'appartement. Il décide d'y retourner histoire de faire un sort au contenu du coffre.

Chose faite, et maintenant doté d'un copieux pactole qu'il trimballe dans ses poches, le remord le ronge insidieusement. Il décide de retourner une nouvelle fois sur les lieux du cambriolage, cette fois-ci pour remettre le butin à sa place. Là, un cadavre l'attend et il s'enfuit, effrayé. Puis il y retourne, pour mener sa propre enquête de peur de se voir accuser à tort de ce crime…

Bon, soyons clair, il faut être vraiment bon public pour suivre Quinn dans cette errance un peu ridicule.



Aidé de Bricky, une jeune femme rencontrée dans un dancing au début de la nuit et dont l'unique but dans la vie semble être de quitter New-York impérativement par le prochain bus de 6h du matin, ils vont se lancer sur la piste du ou de la criminelle. Une enquête à boucler avant le lever du jour, donc, ce qui ne devrait pas poser trop de problèmes, New-York ne comptant que quelques millions d'habitants. Ce n'est pas comme si c'était une grande ville !



- Essayons d'y voir clair. Quinn, tu es un homme. J'imagine que tous les hommes doivent agir à peu près de la même façon dans une circonstance donnée.



Le ton est donné. C'est à partir de ce postulat fumeux que Bricky et Quinn comptent s'y prendre pour, à partir de la scène de crime, suivre la piste (quelle piste ?) et confondre le coupable. On n'est pas rendu !

On le voit, ce n'est pas vraiment le souci de vraisemblance qui anime William Irish, dans cette cavalcade nocturne rythmée, de chapitre en chapitre, par le défilement de l'horloge (puisque, ne l'oublions pas, tout doit être bouclé avant 6h du matin !).

Reste un style fluide et agréable, assurance de passer un bon moment sans prise de tête superflue. Pour amateurs d'invraisemblances, de déductions hasardeuses, de coïncidences fortuites et de grosses ficelles.

Commenter  J’apprécie          52
L'heure blafarde

C'est la nuit. L’histoire se déroule d' une heure moins dix à six heures.

- Une heure moins dix à New-York :deux jeunes paumés se rencontrent : Elle(Bricky) taxi-girl, lui (Quinn) chômeur.

Originaires de la même ville, Glen Falls, ils décident, pour ne pas être dévorés par New-york , de rentrer chez eux par le car de six heures. Avant de rentrer Quinn se doit de rapporter l'argent qu'il a volé . Arrivé dans la maison où il a commis le vol il tombe sur un cadavre. Pour ne pas passer pour le coupable Quinn doit trouver l'assassin.

- Trois heures moins cinq ils partent chacun de leur côté à la recherche du coupable.

- six heures moins le quart : ils se retrouvent enfin.

Arriverons-t-ils à temps pour le car de six heures ?



A la lecture de ce court roman on est plongé dans un film noir américain des années 50*. Chaque scène , chaque décor des rues, des logements, chaque personnages leurs visages, leurs vêtements l' ambiance de la nuit, les lumières, les bruits, sont décrits, rien n'est oublié.

lecture intéressante.



*(un film aurait été réalisé par Harols Clurman mais Je n'ai rien trouvé sur internet )
Commenter  J’apprécie          111
L'heure blafarde

Un polar bien construit, des personnages intéressants, du suspense, .... de quoi passer un bon moment. Une belle découverte pour moi.
Commenter  J’apprécie          20
L'heure blafarde

Ce roman apporte un bon petit moment de lecture si l'on veut se mettre un livre sous le nez, il y avait une bonne idée derrière tout cela. Ce n'est cependant pas le meilleur de l'auteur, on a l'impression que certaines choses qui arrivent aux personnages sont tellement irréalistes. Beaucoup de coïncidences et de hasards en une seule soirées, trop beau pour être vrai. Par contre, j'aime la peine que prend l'auteur pour décrire la vie nocturne de New York, il prend la peine de décrire certaines scènes du quotidien etc, j'ai toujours aimé les auteurs qui décrivent des scènes comme ça, même si cela ne rajoute rien à l'intrigue, mais au moins... :)
Commenter  J’apprécie          70
L'heure blafarde

Je ne sais pas trop dans quelle catégorie classer ce roman, un mélange de noir, policier et suspense. Le démarrage est drôlement efficace. J'ai beaucoup aimé l'ambiance rendue par l'auteur. Ici le danger, c'est la ville de New York, qui emprisonne et ensorcelle les gens venus y chercher fortune et les tient sous son emprise. Nos deux protagonistes se rencontrent par hasard et réalisent qu'ils viennent du même village. A eux deux, ils vont se soutenir afin d'échapper aux griffes de la ville, mais celle-ci n'a pas dit son dernier mot... Malgré des situations qui m'ont semblées invraisemblables, comme le fait que nos deux protagonistes décident de retrouver un meurtrier en quelques heures, seuls et armés de leur seule volonté de fuir, j'ai passé un agréable moment et j'ai été prise par le suspense.
Commenter  J’apprécie          90
L'heure blafarde

Où vont-ils tous les deux dans la nuit ?



Même eux ne le savent pas, perdus dans des idéalismes de jeunes gens venus réussir à Big Apple, finalement déçus de courir après la petite monnaie pour vivre dans des appartements miteux, sans envergure, sans réelles carrières.

Alors si Quinn dégote du fric dans un coffre par hasard, il préfère le redéposer ensuite dans cette sombre maison, un voleur facile car il a la clef du lieu, mais au retour, il y a un cadavre. Deux jeunes gens un peu paumés, enquêteurs malgré eux, dans la nuit avec l'horloge qui tourne car ils souhaitent repartir vers leurs villes de province loin de tout cela.

Une intrigue aux enchainements caricaturés pour un film gentil des années 50s, un délassement de quai de gare, peut-être un peu suranné, trop vieillot !
Commenter  J’apprécie          00
La liberté éclairant le mort

Ce recueil comprend 4 nouvelles : “La Liberté éclairant le mort” (titre du livre), “Entre les mots”, “Le Mari de Miss Alexander” et “Pour acquit”. “La Liberté éclairant le mort”, excellente, est également présente dans les recueils “Irish liberty” et “Couleur épouvante”.
Commenter  J’apprécie          10
La liberté éclairant le mort

Bien connu en France pour au moins deux de ses romans adaptés au cinéma, La mariée était en noir et La sirène du Mississipi, William Irish de son véritable patronyme Cornell Woolrich, fut un insatiable et infatigable rédacteur de nouvelles dont l’un des aspects principaux résidait dans le suspense et l’angoisse qui englobaient pratiquement tous ses textes.



Et quand j’écris bien connu, ce sont surtout les films, les réalisateurs et les interprètes des films qui sont connus, car le nom de William Irish ne dit presque plus grand-chose sauf à quelques vieux routiers de la littérature policière américaine de suspense. La mariée était en noir par exemple, film de François Truffaut en 1968 avec Jeanne Moreau, et La sirène du Mississipi du même François Truffaut avec Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve et Michel Bouquet. Mais pour vous rafraîchir la mémoire, le mieux est peut-être de vous rendre sur un site qui lui est consacré.



Ce recueil, composé de quatre nouvelles, est presque la quintessence de son œuvre, ou plutôt de l’esprit qui anime son œuvre. Un suspense habilement ménagé avec une dose d’humour sous-jacent, et dont l’épilogue laisse parfois au lecteur le soin d’imaginer certains aspects de l’histoire. En dire trop, de la part de l’auteur, aurait effacé les parts d’angoisse et de suspense, qui imprègnent ses nouvelles.







La Liberté éclairant le mort (The Corpse in the Statue of Liberty – Traduction de M. B. Endrèbe) :



Accusé par sa femme de trop regarder la télévision et de boire des bières en rentrant du travail, ceci après sept mois de mariage - au lieu de se cultiver, lire par exemple, d’aller dans des musées ou autre - un jeune policier décide de visiter la statue de la Liberté. Il prend le bateau qui rejoint l’île sur laquelle est érigée la statue en compagnie de quelques passagers puis grimpe jusqu’au faite. A mi-montée, il aperçoit un homme, en surcharge corporelle, qui se repose sur un banc disposé exprès, entame une conversation, puis continue son ascension. En haut il peut découvrir New-York et l’océan, mais surtout une jeune femme inscrivant quelque chose sur le montant des vitres, comme bien des visiteurs le font. Il redescend, ne retrouve pas l’inconnu sur son banc puis interroge le liftier qui dirige l’ascenseur situé dans le socle de la statue. L’employé n’a pas vu l’inconnu aussi notre policier remonte jusqu’au banc pour découvrir le cadavre dans une sombre anfractuosité menant au bras de la statue. Le travail d’un policier ne s’arrête jamais. C’est également un bon moyen de visiter cette statue comme si vous y étiez.







Entre les mots (Murder Obliquely – Traduction de M.B. Endrèbe) : cette nouvelle, la plus longue du recueil, met en scène quelques personnages, dont Dwight Billings, un homme riche qui envoie un jour une nouvelle policière. Annie Ainsley, la directrice d’un périodique consacré à la publication de nouvelles policières, et son assistante, Joan, ne sont pas vraiment emballées par ce texte mais comme il faut boucler le magazine et qu’il y a une place à combler, elles le corrigent et en informent l’auteur avant de le publier. Annie est agréablement surprise lorsque ce trentenaire se présente au bureau, elle une quadragénaire qui n’a jamais eu d’amoureux dans vie. Ils font plus ample connaissance, elle se rend chez lui, un appartement luxueux qu’il a reçu en héritage, et prennent un verre ensemble. Seulement la petite amie de Dwight arrive en compagnie d’un bellâtre, et repart, après une altercation, en laissant sur place, manteau et vêtements, quasiment nue. En réalité Dwight est toujours marié et Annie se trouve entre deux feux. Une étude psychologique sur deux personnages, Dwight et Annie, qui à l’évidence s’aiment mais ne peuvent conclure. C’est également une leçon d’écriture destinée aux lecteurs qui se piqueraient de rédiger des nouvelles.







Le mari de Miss Alexander (Murder Obliquely – Traduction M.B. Endrèbe) : Vétéran de la dernière guerre, ayant perdu une main dans un combat, Blaine Chandler attend le retour de sa femme, chez lui seul, non, pas seul puisqu’il est en compagnie de son chien. Elle n’a pas déserté le foyer conjugal miss Alexander, mais elle fréquente les tournages cinématographiques. Elle est devenue une vedette fort demandée et souvent les correspondants au téléphone ont la mauvaise habitude d’oublier son nom de Chandler, pourtant connu en littérature, au profit de celui de sa femme. Sa main manquante est un handicap qui le gêne dans certaines démarches même s’il parvient sans difficulté, ou presque, à allumer ses cigarettes avec une allumette d’une seule main. Mais le tournage d’un film est parfois dangereux et il apprend que sa femme vient d’être victime de brûlures. Elle n’est pas décédée, heureusement, mais il en résultera toutefois quelques conséquences.







Pour acquit (I.O.U.- 1938. Traduction de G. Sollacaro) : Jeune inspecteur de police, Clinton regagne sa demeure là-haut sur la colline, à bord de son antique véhicule. Sa délicieuse femme et sa non moins délicieuse fille de sept ans l’attendent et ils doivent aller cinéma. La gamine s’engouffre dans le véhicule alors que Clinton et sa femme finissent de se préparer. Hélas, le frein à main a peut-être été mal mis ou la gamine a joué avec, le véhicule commence à descendre la rue. Clinton a beau courir, il ne peut empêcher sa voiture de basculer par-dessus le parapet et tomber dans la rivière. N’écoutant que son courage, Clinton se jette à l’eau, oubliant qu’il ne sait pas nager. Heureusement, un automobiliste passant par là sauve d’abord le père, puis la fille. Tout est bien qui finit bien. L’inconnu repart sans attendre de remerciements. Cinq ans plus tard, il demandera à Clinton de faire un geste en sa faveur, accusé qu’il est de meurtres. Un cas de conscience se présentera alors à Clinton.







Quatre nouvelles d’inspiration différente mais qui mettent en avant tout le talent de William Irish, et jouent sur le côté psychologique des personnages.






Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de William Irish (1120)Voir plus

Quiz Voir plus

Spécialités culinaires (salées)

La moutarde de ........ ?

Charleville-Mézières
Roubaix
Dijon
Clermont-Ferrand

15 questions
37 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}