AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Xavier-Marie Bonnot (342)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'enfant et le dictateur

Livre documentaire avec un récit choc que j'ai trouvé très bien documenté. On sent que les auteurs ont fait des recherches poussées et qu'ils connaissent leur sujet.



Petit bémol (personnel) : j'ai trouvé que par moment le récit était un peu trop généraliste et pas assez centré sur l'histoire de Marion.



En bref, j'ai passé un bon moment de lecture même si je m'attendais plus à un récit à la 1ère personne plutôt qu'à un livre documentaire...Je recommande tout de même à toutes celles et tous ceux qui veulent en apprendre d'avantage sur cette sombre période !
Commenter  J’apprécie          40
Des mots par la fenêtre

Je salue la formidable initiative qui a été mise en place pendant le confinement pour aider le personnel hospitalier qui en a tant besoin. C’est pour cela que j’ai voulu y contribuer de ma petite manière en achetant ce recueil de nouvelles.

Pour ce qui est des histoires en elles-mêmes, je ne vais pas vous cacher que cela a été laborieux. J’ai mis un temps fou à les lire parce que je n’ai malheureusement rien compris à certaines, d’autres se ressemblaient trop entre elles et pour certaines encore, je ne les ai pas trouvé abouti (même s’il faut prendre en considération que ce sont des nouvelles et les conditions d’écriture de ces histoires). Malgré tout, j’en ai aimé certaines qui m’ont un peu chamboulé. Je n’ai pas passé un mauvais moment mais disons que je n’ai pas été captivée à 100%. En tout cas, merci à tous ces auteurs d’avoir participé à cette belle initiative !!!
Commenter  J’apprécie          40
Des mots par la fenêtre

Quand j’ai découvert que ce recueil allait sortir, je n’ai pas hésité une seule seconde : une bonne action associée à de grands noms de la littérature. J’ai adoré certains passages, moins d’autres et j’en ai même zappé un ou deux qui ressemblait plus à des articles de presse et ne me tentait pas.



On traverse différent style de texte : poèmes, article, lettre, nouvelle… Les thèmes du confinement, de l’évasion, de la liberté s’enchaînent certains sont touchants, énervants, tellement vrais qu’on ne s’ennuient pas une seconde en parcourant les pages de ce recueil.



J’ai particulièrement adoré le texte de Maïa Kanaan-Macaux sur Le monde d’après. Le texte de Marc Levy m’a beaucoup plu dans sa poésie tout comme la lettre écrite par Tatiana de Rosnay qui m’a beaucoup ému.



Michel Bussi livre un extrait d’un futur roman et j’avoue que je n’aurais pas pensé que ce texte soit de lui. Ca m’a surpris (agréablement) ! Enfin, j’ai aussi eu plaisir à retrouver certains auteur comme Victor Dixen qui nous entraîne au confins de la galaxie, beaucoup plus loin que Mars 😉
Lien : https://lesmotsdevirginie.wo..
Commenter  J’apprécie          40
Nefertari dream

Deux histoires en une, ou plus exactement deux Histoires en une. Une plongée dans l'Egypte actuelle, tiraillée entre son illustre passé et son présent, sur fond de printemps arabe.



Deux personnages : un archéologue français (Rodolphe) et une jeune étudiante (Noah).



Deux visions du monde, mais unies par ce lien : la passion de l'Egypte Antique.



Pour être honnête, je n'aurais probablement pas lu ce roman, si je ne l'avais pas reçu en masse critique. Et cela aurait été bien dommage.



J'ai l'habitude de lire des livres sur des archéologues, type Indiana Jones ou sur l’Égypte Antique. C'est un univers que j'apprécie particulièrement, entre mythes et magies, avec la grandeur de l'Egypte Antique.



Ici Rodolphe est à l'opposé d'un Indiana Jones. Et pourtant j'aime le regard qu'il porte sur l'Egypte antique, cette sensibilité et son profond respect des traditions anciennes. Ce n'est pas un aventurier pilleur de tombe, mais un vrai archéologue, un regard mathématique. On y découvre sa vie, dans cette Egypte qui s'éveille/se réveille. On vit dans cette Egypte actuelle avec lui, les descriptions sont tellement "vraies", avec les habitudes des égyptiens, leurs interrogations, leurs peurs, leurs boissons, les jeux des enfants, les vendeurs de statuettes aux touristes...



On vit avec lui ses découvertes, son entrée dans le tombeau. C'est tellement bien décrit que je m'y suis projetée, je faisait partie de l'équipe qui entrait là où aucun homme (ou femme) n'était entré depuis des centaines d'années.



Noah quant à elle est une jeune femme égyptienne, avec un passif familial compliqué (décès de sa maman qui était copte) mais qui a la chance d'avoir un père "ouvert" et de faire partie d'une famille aisée. Elle cherche ses racines. Elle est belle et indépendante, dans un pays où la femme n'a pas une place si facile.



Elle veut devenir archéologue. Sa meilleure amie, Amina, elle, vit une vie différente et cette opposition montre bien les "démons" de cette civilisation.



Le lien entre ses deux personnages que tout devrait opposer : la reine Nefertari, fille et épouse royale de Ramsès, dont la tombe n'a pas encore était découverte.



On voyage, entre les rives du Nil, le Caire bouillonnant et Paris. Certains passages sont assez dures, la scène où Noah découvre les "coulisses" d'un club de vacances est glaçante et pourtant tellement réaliste. Les passages sur le lien avec la Police également.



Petit bémol : le roman se déroule sur une longue période, et j'ai eu du mal par moment à me raccrocher à la temporalité.



Une histoire moderne, des personnages touchants, sur fond de tensions liées à la religion, aux usages et aux coutumes avec une montée de l’extrémisme religieux. Pas de clichés, ni de jugement, mais une histoire d'amour.



Une histoire de liberté aussi. Avec ses troubles et ses drames. Comme je le disais en introduction, deux époques, deux destins, une très belle leçon. Le tout avec une belle écriture. J'ai pris conscience de la réalité de la vie de ce pays qui me fascine tant. "Deux mondes qui se côtoient sans cesse sans jamais se rencontrer et encore moins s'unir".
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
Commenter  J’apprécie          40
Le tombeau d'Apollinaire

Xavier-Marie Bonnot offre une vie à Guillaume Apollinaire en l'envoyant au front, au cœur d'un roman, Le tombeau d'Apollinaire. Le poète, l'homme de lettres devient alors un personnage de roman, tout bonnement. Un personnage parmi d'autre. La fiction lui donne alors de belles allures de réalité...

Le narrateur, Philippe Moreau, jeune paysan de Champagne, est envoyé au front. Il ne va pas bien loin de chez lui puisqu'il est assigné à Tahure. Il quitte son adolescence pour affronter le monde adulte et la guerre. Que fait-il là ? Pourquoi se bat-il ? Il s'interroge sur le monde et son avenir. Ses copains meurent sous ses yeux. Reviendra-t-il chez lui ? Un chez-lui existe-t-il encore dans cette région dévastée par les obus ? Alors pour oublier et se souvenir, il dessine. Il dessine la vie nonchalante des tranchées. Il dessine le départ des soldats guillerets. Il dessine l'horreur de la guerre.



Un jour, un nouveau lieutenant, frais et pimpant arrive. Le Lieutenant Kostrowitzky. il s'intéresse aux dessins du jeune Philippe, le prend sous son aile et lui montre sa poésie, qu'il signe sous le nom d'Apollinaire. Il a déjà publié Alcools en 1913 et côtoie, à Paris, les plus grands artistes de l'époque : Cocteau, Picasso, Picabia, Péguy, Léger, Cendrars, Modigliani, ... Il apporte littéralement (et littérairement) de la poésie dans la guerre, des couleurs dans l'horreur.

En 1916, Philippe et Apollinaire sont blessés à la tête. La guerre est terminée pour eux et la démobilisation s'offre à eux. A Paris, une fois guéris, le poète prend de nouveau Philippe sous sons aile et le présente à sa cour d'artistes. La force de ses dessins le font entrer dans cette gente très prisée. Le jeune paysan de Champagne se fait rapidement un nom à Paris et commence une nouvelle vie, loin de l'horreur des tranchées...



J'ai trouvé fantastique de croiser, sous les yeux du narrateur, Guillaume Apollinaire. Moi qui n'avait qu'une image figée du poète, j'ai pu le voir vivre. C'est jubilatoire ! Pendant la lecture du Tombeau d'Apollinaire, j'ai ainsi pu passer quelques instants avec lui. Des instants presque privilégiés.

Xavier-Marie Bonnot ne s'arrête pas là, dans son hommage à Apollinaire. Il a glissé, dans son roman, quelques poèmes et quelques alexandrins du poète. Des vers dans la guerre.

Mais surtout, Xavier-Marie Bonnot a soigné son écriture en lui offrant poésie et musicalité. C'était déjà un délice d'avoir pu relire à haute voix les quelques strophes empruntés à Apollinaire, mais l'écriture-même de l'auteur brillait de poésie. J'ai pris mon temps pour lire ce roman, comme on déguste un bonbon. Je ne voulais pas arriver à la fin pour ne pas perdre cette magie. Un bonbon, je vous dit, c'est la réflexion que je me suis souvent faite pendant ma lecture...
Lien : https://bibliza.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          40
Le tombeau d'Apollinaire

Novembre 1915. Nous sommes dans la Marne, dans les tranchées, en première ligne. Le sergent Philippe Moreau accueille le nouveau lieutenant : Guillaume de Kostrowitzky. Sang bleu apatride, l’homme fait sensation dans les tranchées. Il a quitté l’artillerie pour venir se colleter au combat, à l’avant.



Philippe ressent à la fois de l’attirance et de la méfiance pour cet homme cultivé qui semble passer son temps à écrire et à déclamer de la poésie. Philippe, lui, est fils de paysans, le seul de sa famille à avoir obtenu le baccalauréat. Il est dessinateur autodidacte.



« - Moreau ?

- Oui, mon lieutenant.

- Aimez-vous la poésie ?

Son regard d’azur s’éclaire.

- Oui, mon lieutenant.

- En lisez-vous ?

- J’essaie, mon lieutenant. Mais c’est pas facile. Parfois, je me dis qu’ici, la poésie on l’a au jour le jour.

- Qu’est-ce-que vous voulez dire par là ?

- Ben… Vu qu’on n’a pas trop le temps de vivre, on se retranche derrière chaque belle chose. Dans la nuit, quand les balles traçantes rayent la noirceur de la butte du Mesnil, c’est beau. Elles portent la mort, légères et rapides. Une beauté définitive. Cinglante. On ne dirait pas que c’est réel. Les canonnades, quand on est dessous et qu’on lève les yeux, c’est comme des constellations à portée de main. On pourrait presque se saisir du ciel et de la galaxie.

-Surréaliste, non ?

- C’est un mot que je ne connais pas, mon lieutenant.

- Un mot que j’invente. Un esprit nouveau. Parce que je suis poète. Je suis Guillaume Apollinaire, mon nom de plume. »



La suite de la chronique sur le blog : lien ci-dessous
Lien : https://leslecturesduhibou.b..
Commenter  J’apprécie          40
Le dernier violon de Menuhin

Un violon sur la couverture et l’immense Yehudi Menuhin dans le titre : ce roman était fait pour moi, il m’a littéralement appelée. Alors je remercie profondément les éditions Belfond et NetGalley pour ce beau roman que j’ai lu d’une traite.

Nous suivons donc le violoniste Rodolphe Meyer dans la douloureuse épreuve du deuil : après son père, sa mère et son frère, c’est sa grand-mère qu’il enterre aujourd’hui. Il se rend alors dans la dernière demeure d’Emilie qui lui appartient désormais, et y restera bien plus de temps qu’il ne l’avait prévu. Peu à peu, au fil de ses mots, on découvre des fragments de sa vie. La vie d’un homme qui n’a pas eu le temps d’être un enfant parce qu’il fallait s’entraîner encore et toujours. La vie d’un petit génie jeté dans le milieu impitoyable de l’Excellence. Alors oui il est doué, du moins il a été très doué, mais au moment de faire le bilan de sa vie, quelle grisaille il nous livre… Regrets, colère, rancune, rien en lui n’est tranquille et apaisé. Ça bouillonne en silence. Ça s’agite jusqu’à la douleur.

Ce qui m’a vraiment frappée dans ce roman, c’est l’extrême solitude de Meyer. Une solitude terrible, poisseuse, qui agrippe le lecteur et l’asphyxie. On sent une détresse muette, une errance infinie. On est englué dans cette solitude, on la ressent, on la respire, on l’entend même, puisque son violon – son seul véritable compagnon – lui chante douleur et nostalgie des temps qui ne reviendront plus. Mais bientôt apparaît Victor, « l’Enfant sauvage », personnage énigmatique et obscur, qui vient fêler sa solitude et le plonger dans de profondes angoisses qui le révèleront à lui-même…

Malgré cette solitude, Rodolphe Meyer n’est pas parvenu à m’émouvoir tout à fait. Trop d’arrogance, trop d’orgueil parfois, trop d’amertume vaine. Sa déroute m’a touchée, ses regrets m’ont touchée, mais l’homme en lui-même ne m’a pas émue. C’est sans doute à mes yeux le seul défaut du livre. Car l’écriture est ravissante, mêlant métaphores lyriques et phrases plus rugueuses. Les souvenirs de Meyer s’emmêlent au récit et nous font voyager dans des recoins inédits, éclairant certaines parts sombres de l’homme et en pardonnant d’autres. J’ai trouvé cette plume très sonore et mélodieuse – mais peut-être mon amour pour le violon a-t-il joué ici – et au fil des pages j’entendais les partitas de Bach s’agiter dans ma tête, j’entendais le concerto de Mendelssohn, j’entendais la fougue de Beethoven.

Ce roman est un bonheur pour les mélomanes. On évoque Paganini, Sibelius ou le célèbre Karajan, on touche un Stradivarius pour la première fois, on croise le chef d’orchestre roumain Celibidache et surtout, surtout, on parle Menuhin. Le Maître. Le chef inégalé. Et l’ombre de ce virtuose pèse sur tout le roman comme il pèse sur la silhouette fatiguée de Meyer. « Le son de ce génie, son beau visage, fier et noble, empreint de gravité… L’Ave Maria est facile, mais le jouer comme Menuhin est impossible. » Xavier-Marie Bonnot évoque ce poids du génie de l’autre qui nous demeure inaccessible. Les efforts acharnés pour tenter d’effleurer un fragment de ce génie mais peine perdue, le dieu est trop haut et il a volé la perfection pour se l’attribuer.

Mais si Menuhin appuie beaucoup sur l’existence de Meyer, ce n’est pourtant pas un roman sur le violoniste génial. C’est plus que ça : c’est un grave et rude questionnement sur la mort, son aberration, sa cruauté. Une réflexion sur ce qu’on laisse, ce qu’on aurait dû, ce qu’on aurait pu, aussi. Un dernier regard un peu nostalgique sur toutes ces décennies passées, parfois dorées, parfois plus ombreuses. C’est surtout à mes yeux un roman sur ce lien très étroit qui enlace le génie à la folie. Et ce beau et douloureux questionnement est embrassé par la grâce du Lord Wilton, un Guarneri del Gesù, « le dernier violon de Menuhin », qui sonne comme s’il pleurait, qui pleure comme s’il priait.

C’est surprenant, c’est poétique, c’est tout simplement beau : « je disais tous les mots inexprimables en un long coup d’archet, si long qu’il semblait monter au ciel. Il faut en avoir, des paroles tues, des bribes volées, des accents brisés, pour les mettre sur le fil de votre cœur. Nous, les virtuoses, sommes tous des névrosés, des orphelins de l’enfance. » Et même s’il m’a manqué une vibration, une brillance qui aurait rendu ce livre peut-être plus fort et plus prenant, j’en garde de belles émotions en refermant la dernière page et je suivrai cet auteur que je ne connaissais pas. Sur ce, je m’en vais prendre mon violon.
Commenter  J’apprécie          40
La dame de Pierre

Dés les premières pages de ce roman à suspens très prenant, la montagne prend une place très importante. Son influence sur le mode de vie des gens, sur la vie des familles, forgeant les caractères des hommes et des femmes.

L'histoire qui se déroule sur une année entière nous dépeint un paysage à la fois grandiose et terriblement cruel avec les hommes qui osent l'affronter comme Pierre Verdier, ancien alpiniste, devenu éleveur comme ses parents à la suite d'un drame. Il aime sa sœur, Claire, mais ne sait rien de sa vie parisienne. Celle-ci venue passer quelques jours à la ferme semble tourmentée par des cauchemars de plus en plus violent. Un drame finit par arriver.



Commenter  J’apprécie          40
La vallée des ombres

René Vasseur revient dans son village près de Grenoble après 20 ans d'absence. Pour quelles raisons est-il revenu? Pour accompagner les derniers instants de son père qui meurt d'une tumeur? Pour revoir Samia son grand amour? Pour reprendre le fil de sa vie interrompu il y a 20 ans quand il a fui et s'est engagé dans la Légion Étrangère? Pour venger son frère assassiné à l’âge de 18 ans?

Pour quelles raisons est-il parti?

C'est au fil des pages que nous allons remonter le passé de René, celui de ses amis et ennemis d'alors et que la vérité va apparaître. Je n'en dis pas plus car il faut le lire pour apprécier toute la puissance de l'histoire.



En effet l'auteur parvient à nous toucher de plusieurs manières. Tout d'abord par ses personnages qui sont à la fois touchants et agaçants. Ce sont des êtres qui ne laissent pas indifférent car ils prennent totalement possession de l'espace et nous font réagir en fonction de leur ressenti et de leur implication dans cette histoire.

Il nous subjugue également par son histoire, celle d'une rédemption, d'un pardon et d'une envie d'avancer sans se retourner en laissant le passé et ses douleurs derrière soi.



Histoire touchante qui prend aux tripes sur certains passages avec des personnages "vrais" et une écriture très agréable, c'est un vrai bonheur de lecture que je recommande vraiment.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          40
La dame de Pierre

La montagne est un lieu particulièrement propice aux situations fermées et angoissantes. Les montagnards sont souvent des taiseux, rudes et habitués aux rigueurs de la nature. Et dans ce charmant village alpin de Saint Vincent, les familles sont toutes plus ou moins liées, les problèmes de consanguinité pourraient même être responsables de certaines folies.

Pierre Verdier, ancien guide de montagne exceptionnel se retrouve après un drame personnel un paysan passant son temps seul entre sa bergerie avec Capitaine, son chien patou et ses deux vieux voisins enfermés dans leur habitat crasseux.

Lorsque sa sœur, Claire vient passer quelques jours dans la maison familiale, Pierre est ravi d’avoir un peu de compagnie. Mais Claire, chercheuse en biologie à Paris semble perturbée. Cauchemars, rôdeurs, empreintes dans la neige, que se passe-t-il dans ce coin de montagne habituellement tranquille?

C’est lors de l’enquête sur la mort de Claire, retrouvée pendue au plan des Aiguilles que les passés de Pierre et de Claire se dévoilent. Orgueilleux et meurtri, Pierre ne parle jamais de ce qui s’était passé en montagne avec sa fiancée.

» Au fond, il a toujours bravé le danger parce qu’il avait le mal de vivre. L’ivresse de l’extrême était une came bien plus dangereuse que celle que l’on se fout dans les veines. »

Claire craint aussi de révéler son homosexualité et le fait qui l’a peut-être poussée vers Vicky, cette Aphrodite grecque qui aujourd’hui la hante.

» » Penchants », « orientation » les mots sont pauvres. Personne ne parle d’amour« »

Les mondes du frère et de la sœur sont tellement différents. En fait, ils ne savent rien l’un de l’autre.

Xavier-Marie Bonnot utilise parfaitement ce milieu montagnard, superbe massif des Ecrins, avec son côté naturel, rude et maléfique pour construire son scénario avec un style particulièrement simple et fluide. La psychologie des personnages principaux est bien cernée en balayant les causes et analysant les réactions aux différentes situations. Même si je relève quelques longueurs, surtout dans l’évocation des vacances de Claire et Vicky et quelques sentiments un peu trop niais, notamment chez l’adjudant Portal et la juge Ingrid Montaz, La dame de pierre est une lecture agréable.


Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          40
La dame de Pierre

Et encore un petit polar/thriller pour ce mois d’octobre, je ne sais pas si c’est l’automne qui veut ça, mais en ce moment c’est un peu mon genre de prédilection, même si j’en lis toute l’année.



Dans ce roman, nous sommes en montagne, dans les Alpes. Dans le petit village de Saint-Vincent, Pierre Verdier s’apprête à accueillir Claire, sa sœur, qui vit à Paris. C’est une scientifique. Il se fait une joie de la retrouver et ainsi de briser un petit peu la solitude de son quotidien. Pierre vit de l’exploitation des moutons, en cette saison, c’est la période des naissances. Pierre passe énormément de temps dans la bergerie à surveiller ses brebis.



Mais voilà, dès le départ, ce roman commence comme un thriller à l’atmosphère angoissante. La tombée de la nuit, ou le petit jour sous le brouillard de l’aube, le climat humide et glacial, le vent qui souffle, les ombres qui s’attardent dans les bois alentours, et des traces de pas mystérieuses autour de l’exploitation de Pierre. On entre directement dans une ambiance assez inquiétante.



Tout ça se confirme très vite à l’arrivée de Claire. Cette dernière fait des cauchemars à répétition, il se passe des choses autour de l’exploitation. Claire semble plonger dans la folie. Pierre s’inquiète et il a raison. Un matin, Claire est retrouvée morte. Et pour le policier en charge de l’enquête, Pierre fait un coupable idéal. L’ambiance passe alors du thriller au polar. On assiste à l’enquête à charge du policier qui ne cherche pas plus loin que le bout de son nez. On est révolté.



Dans la dernière partie, tout s’accélère à nouveau. On découvre que Claire avait une vie cachée à Paris. Elle a vécu une belle histoire d’amour qui s’est mal terminée. Depuis, elle n’était plus la même. Un nouveau meurtre tâche la vallée de Saint-Vincent, quelqu’un qui était proche de l’entourage de Claire et Pierre. Qui s’acharne donc sur la famille Verdier ?



J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Dès les premières lignes, je suis entrée dans l’histoire. J’ai surtout aimé l’atmosphère et l’ambiance. Ce petit village perdu et isolé dans la montagne, était l’endroit idéal où placer le scénario de ce thriller. La description des paysages m’a subjuguée. J’ai aimé aussi la retranscription des caractères des personnages. Des hommes durs, rustres et solitaires, autant que l’endroit où ils vivent. Des hommes qui vivent en harmonie avec la nature.



Je ne connaissais pas l’auteur, mais je suis ravie de l’avoir découvert. J’ai aimé l’écriture efficace, et addictive. Pour moi les deux points forts de ce polar sont premièrement la description des lieux et de l’ambiance, et surtout la maîtrise parfaite de la psychologie des personnages. J’ai également aimé le découpage du livre qui se divise en quatre parties, pour quatre saison. Le roman commence donc à l’automne, pour se terminer en été.



En bref, vous aurez compris que j’ai vraiment apprécié ce livre qui n’est pas passé loin du coup de cœur. Je vous le recommande vivement.



Je remercie les Editions Belfond pour leur confiance.



La dame de pierre est disponible en librairie depuis le 1er octobre 2015.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
Commenter  J’apprécie          40
La dame de Pierre

La Dame de Pierre est un roman entouré de mystères avec une ambiance angoissante. Pierre, un paysan du fin fond des Alpes, se retrouve plongé malgré lui au cœur des secrets de sa sœur, mais aussi de sa famille et de son village.

C’est le premier roman de Xavier-Marie Bonnot que je lis et si j’ai beaucoup apprécié l’ambiance qui se dégage de cette histoire, je dois avouer que j’ai été un peu dérouté par le style de l’auteur. J’ai surtout été gênée par l’emploi du présent et par la concordance des temps dans les 60 premières pages du livre. Par la suite, l’histoire est vraiment lancée et je me suis laissée porter par les événements, oubliant alors le style.

L’histoire en elle-même suit un schéma de roman policier assez classique et j’ai assez vite compris où l’histoire se dirigeait, mais j’ai quand même eu quelques surprises.

En conclusion, La Dame de Pierre n’est pas un grand roman, mais j’ai passé un agréable moment en me laissant porter par cette histoire de montagne isolée. Je remercie donc les éditions Belfond de m’avoir fait découvrir ce roman.
Commenter  J’apprécie          41
Le pays oublié du temps

Le docteur Delorme, un vieux neurochirurgien est assassiné à son domicile. Le meurtre a été étrangement mis en scène. Affublé d’un masque papou, assis à son bureau, la victime semble lire « Totem et Tabou » de Sigmund Freud. Il est évident qu’une pièce de la collection d’art océanien, une tête surmodelée, a été dérobée… L’arme est également surprenante : une flèche en roseau dans la tête. Mais bientôt, une autre victime est découverte.

Ainsi commence cette enquête « artistique » de Michel de Palma surnommé le Baron, flic solitaire et blessé par la vie, héros des romans policiers de Xavier-Marie Bonnot. Une véritable révélation : il découvre les arts premiers et l’univers implacable des marchands, des collectionneurs, des trafiquants également. Mais les pièces les plus recherchées de Papouasie-Nouvelle-Guinée sont des crânes humains, décorés de terres colorées afin de retrouver un « visage », le visage de l’esprit. Echangées avec les explorateurs occidentaux contre quelques coquillages ou autres bouts de fer blanc, elles se négocient aujourd’hui plusieurs dizaines de milliers d’€ sur le marché de l’art. Alors le Baron comprend très vite que l’assassin s’en prend aux antiquaires, conservateurs et ethnologues qui ont eu des contacts avec certaines têtes. Mais pour résoudre l’énigme, il lui faudra s’envoler pour l’hémisphère sud, sur les berges du fleuve Sépik. C’est là que tout a commencé quand Delorme et ses compagnons, voyageurs épris d’aventures, ont défié les ancêtres de tout un peuple.

Un texte à tiroir : il contient deux autres récits. D’une part, le récit, sous forme de journal de bord, de l’expédition de 1936. De l’autre, les souvenirs d’enfance de l‘assassin en série. Enfin, l’enquête à proprement parlé avec ses différents rebondissements, ses fausses pistes et son dénouement final, terriblement poignant. Ce qui donne pour résultat un récit très documenté, haletant et captivant, nourri par la lecture de « Tristes Tropiques » de Claude Lévi-Strauss. En effet, les objets que nous qualifions d’œuvres d’art, restent, pour certains, encore et toujours sacrés, investis d’un pouvoir magique. Ils sont donc perçus comme dangereux. L’art est et reste très certainement un concept occidental, hérité de la tradition antique, et totalement étranger à bien d’autres sociétés.
Commenter  J’apprécie          40
Place du Paradis

Comme tous les livres de xavier-marie Bonnot, j ai beaucoup apprécié Place du Paradis. L histoire est prenante et nous donne matière à réfléchir. On ne sort pas indemne de ce livre qui traduit bien le climat actuel. Merci à Babelio et à Recamier de m'avoir permis de le rencontrer ce fut une rencontre très intéressante et très agréable.
Commenter  J’apprécie          30
Place du Paradis

Livre très intéressant sur la période des attentats.

Ce livre donne l'avis d'un reporter de guerre ainsi que d'une jeune fille partie rejoindre son conjoint en Syrie. La vie d'une femme de combattant. Les espoirs en partant la bas et la réalité de cette vie.
Commenter  J’apprécie          30
Place du Paradis

Lors du procès des attentats du 13 novembre, un photographe est convoqué à rendre visite à une jeune femme, brisée, dans le parloir d'une prison. Ils s'étaient rencontrés il y a 5 ans, à Raqqa, en Syrie. Lui est photographe de guerre, elle, a choisi l'état islamique.



La partie fictive de ce roman est très bien entremêlée à la réalité. Beaucoup de témoignages des victimes des attentats sont inclus dans ce roman.



Ce roman a été assez difficile à lire. On y retrouve une cruauté qui est difficile à imaginer et à la savoir vraie est encore plus compliquée. Ce livre nous permet d'essayer de comprendre comment certaines personnes peuvent se faire enrôler dans tout ce processus et comprendre certaines des dérives terroristes.
Commenter  J’apprécie          30
Place du Paradis

Place du Paradis est un roman dans lequel on perçoit l'immense travail de l'auteur. En plus de la partie fiction ce dernier insère les témoignages réels des accusés et des victimes des attentats du 13 novembre cela donne une dimension différente à l'histoire. En se penchant sur le passé de Marie il nous parle de racines, de religion, d'éducation pour nous éclairer sur la décision de cette jeune femme de tout quitter pour rejoindre un pays en guerre. Notre rôle de lecteur n'est pas de lui donner raison ou tort mais celui de mieux comprendre sans juger. La rencontre de la prisonnière et du photographe est intense, les regards se croisent, les souvenirs affluent et ils sont nombreux. Ces deux personnes diamétralement opposées ont été réunis par la guerre, rencontre improbable sur la place du Paradis où tant d'événements tragiques ont eu lieu.



J'ai lu ce livre assez lentement car il ne se dévore pas. Il m'a fallut du temps pour m'imprégner de l'atmosphère et du sujet tragiques de ce roman. L'écriture de l'auteur est travaillée, détaillée et nous livre les moments forts d'une dérive et d'une rencontre au milieu des décombres. Ce fut pour moi une lecture qui m'a éclairée un peu sur les raisons de ceux qui décident de rejoindre l'Etat Islamique. Une lecture utile écrite par un auteur de talent.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
Commenter  J’apprécie          30
Nefertari dream

De romans en romans Xavier-Marie Bonnot a l'art, et la manière, de nous divertir en nous faisant voyager dans des lieux variés, à différentes époques, et de nous faire rencontrer des personnages particuliers.

J'aime beaucoup cet auteur toujours intéressant et passionnant car je n'éprouve aucune difficulté à entrer dans ses récits.

Cette fois c'est l'Egypte, le Caire et Louxor, les fouilles archéologiques, la fin de "règne" du président Moubarak, le pouvoir absolu de la police et l'armée, les difficultés d'un pays musulman où les très riches cotoient les très pauvres et où la minorité de chrétiens coptes, pourtant présente depuis plus de 2000 ans, est de plus en plus menacée.
Commenter  J’apprécie          30
La vallée des ombres

C'est le premier roman de l'auteur que je lis et surement pas le dernier.

On retrouve René qui après 20 ans retourne dans cette vallée aux sombres secrets.

C'est un endroit qui a vu mourir son frère, un endroit où il a connu soin premier amour, ses premières déceptions.

Il y revient pour comprendre et découvrir a tué son frère, mais aussi pour être auprès de son père mourant qui lui aussi à des choses a lui révélé.

De nombreux thèmes y sont abordés, la vengeance, le pardon et la rédemption.

Que seriez-vous prêt à faire pour découvrir le meurtrier de votre frère?

Comment auriez-vous réagi aux drames de la vie de René?

Un roman captivant, addictif dont je me souviendrais longtemps.



L'avez-vous lu?

Dites moi?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Berlin Requiem

Voici donc une biographie, en partie romancée, du plus grand chef d'orchestre allemand des années 30, 40 et début 50. Je suis impressionné par la somme des connaissances que l'auteur a du accumuler pour réussir à s'imprégner de la réalité historique de ces époques. Et, évidemment, de son amour immense pour la musique classique sans lequel il lui aurait été impossible de rendre ce roman aussi vivant. J'ai beaucoup lu sur la seconde guerre mondiale, je n'avais jamais entendu parler de Wilhelm Furtwängler, j'ai pourtant trouvé cette lecture passionnante. Elle m'a aussi permis de mieux comprendre comment un non sympathisant du nazisme arrive à vivre avec, quitte à accepter quelques compromissions.

Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Xavier-Marie Bonnot (775)Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez vous les romans de Robert Merle ?

Roman historique lauréat du prix Goncourt publié en 1949 racontant la retraite d'un groupe de soldats français lors de la défaite franco-britannique lors de la seconde guerre mondiale. Mon titre est "week-end

chez ma mère'
à Deauville'
à Zuydcoote'
en amoureux

8 questions
112 lecteurs ont répondu
Thème : Robert MerleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}