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Citations de Xavier de Moulins (348)


Savoir couper le cordon, c'est la force des mamans chats, ça évite des générations de chatons névrosés.
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Il est curieux de préférer fermer les portes plutôt que de les ouvrir en grand, tout contrôler plutôt que de lâcher prise. La peur de tomber, sans doute, empêche les hommes d’être chats, la peur de ne pas être à la hauteur les retient de s’étirer sur les paliers de leur existence, de bien tailler la zone, d’être libres et légers. Ils préfèrent acheter des verrous et tout fermer à double tour. Elle était là, ta leçon. Oui, tu étais dans ma vie, la vie en mieux.
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Elle a beaucoup de qualités mais pas de chat à la maison, elle n’a jamais fait de place à cette expérience-là, à cette joie merveilleuse d’avoir contre ses jambes un chasseur de spleen, un attrape-cœur délicieux, un masseur de l’âme, une bête à chagrin. Elle ignore que les chats sauvent le monde.
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En arrivant au bureau, j’ai miaulé que tu étais mort. Personne n’a relevé cette info, tout le monde était très occupé à surveiller l’huile sur le feu, l’état du monde sur son écran.
L’état du monde, c’est du sérieux, alors un chat, faut pas pousser.
J’ai miaulé que tu étais mort, et je n’en ai surtout pas rajouté, voyant s’égrainer sur mon ordinateur le nombre de tués dans la nuit. J’aurais aimé pourtant, je te jure, qu’une tête se redresse en ma direction, qu’un œil m’offre ses condoléances en silence, qu’une main caresse mon épaule en passant, ça m’aurait au fond un peu rassuré sur la nature humaine, et n’aurait rien changé pour toi. J’ai eu du mal à tenir, ce lendemain de ta disparition. J’ai eu envie de partir et de foutre le camp, loin. Après mon annonce en catimini, personne n’est venu jusqu’à moi. Personne, sauf le silence.
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En plus de mettre du zen dans nos rouages, tu embellissais les énergies des autres. C’était flagrant. À ton contact, chacun de nous redescendait de ses tensions, de ses pressions, de ses complications. Quand je rentrais trop nerveux, tu prenais sur ton dos mes furies et filais les cacher.
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Sur le fil, toi, le chat funambule, tu nous as collé une sacrée frousse et un curieux vertige. T’en souviens-tu seulement, du paradis ? Je t’ai imaginé plongeant la tête la première dans la cour de la concierge, atterrissant les quatre fers en l’air, quatre étages plus bas, entre les bacs de fleurs et les poubelles de tri, et heureusement ma main… J’ai eu peur de te perdre ce soir-là. Pour la première fois, quelques semaines après ton arrivée chez nous, j’ai osé te serrer dans mes bras.
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À peine en as-tu franchi le seuil que la maison t’a fait roi. Avec ta tête de prince, tes faux airs de lionceau, ta démarche de gangster, tu avançais, enfant gâté déjà sous nos mains baladeuses et les compliments extatiques des visiteurs.
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Je ne pige pas. Je tourne le dos à cette histoire. Pourtant, ce matin, tu allais bien. Je t’ai quitté sans trop te prêter attention, j’avais des choses plus urgentes à régler que de m’inquiéter pour mon petit chat pépère.
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Je refuse de comprendre le jargon de ta véto qui sent si bon ; je me noie dans la piscine de ses paroles, je me débats contre la vérité, je ne cherche pas à savoir, je refuse d’accepter et je pense à ta famille, aux enfants, à l’affolement après l’annonce, aux soins qu’il va falloir leur prodiguer.
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Nimbé dans ma pudeur, je n’ai jamais parlé avec elle ( = mère du narrateur) de ce qui nous lie depuis toujours, « ses antennes » et notre connexion. Dans notre façon d’être ensemble, tout est dit. Même si elle m’agace parfois, même si je ne supporte pas de la voir s’abîmer, même si j’ai peur de la perdre et que je résiste à sa vieillesse en la niant, que j’évite sa fatalité, nous sommes toujours connectés. Elle et moi.
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Le rire et le dialogue sont les deux piliers de l'espérance, il n'en faut pas beaucoup plus pour traverser la vie à deux. (p. 160)
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L'amour est un aller-retour permanent entre des petits gestes invisibles, la douceur d'un petit sourire échangé, une main posée sur une épaule, un baiser furtif, des milliers de gestes, tout un arsenal. (p. 148)
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Aimer nous rend milliardaire, en joie et en emmerdements (p. 120)
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Il convient de se méfier des fantômes d'un bonheur passé, ils sont les mauvais gardes suisses de notre vie d'avant. (p. 23)
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La seule chose qu'il vous faut savoir c'est que la mort prendra la mesure de l'amour que vous portez en vous et que cet amour là est la clé
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Je regarde ta photo posée sur l'étagère du salon.Tu es debout, les pattes sur la fenêtre, tes yeux jaunes transpercent la buée jusqu'à l'immeuble d'en face. Tu es beau. Je suis triste de ta disparition, je suis surtout reconnaissant à la vie de t'avoir mis sur mon chemin.
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Les humains sont fascinants. Ils sont capables d'être amoureux sans s'aimer, de s'aimer sans être amoureux, de décréter qu'ils ne s'aiment plus. Après avoir partagé leur litière, beaucoup se haïssent jusqu'au cimetière.
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Ce n'est pas écrit sur la tête de minus, pourtant tu en connais déjà un rayon sur la vie. Que les amours des humains sont bien plus compliqués que les amours des chats. Que contrairement à nous, les chats ont une merveilleuse estime d'eux-mêmes, ils s'aiment avant toute chose et n'attendent pas d'un autre de les aimer pour deux, de combler leurs failles, les trous béants de leur passé, les bosses sur les pare-chocs de leurs âmes cabossées par d'autres bien avant. J'en passe et des meilleures.
Les chats ne jouent pas à ce genre de jeu destructeur, les chats ne tiennent pas de comptabilité sordide, les chats ne mélangent pas amour et culpabilité, les chats ne cherchent pas à se venger, les chats aiment en toute indépendance, chez eux la jalousie existe peu, les pensions alimentaires pas du tout, pas la peine de prendre un avocat pour décider de la garde des enfants, ni un psychanalyste pour apprendre à s'aimer un peu.
Les chats aiment hors contrat.
Tout est plus simple, un peu, beaucoup, chez eux.
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Marcus, on passe sa vie à attendre qu’un autre vienne nous aider à nous sentir aimés, puis, quand cet autre entre enfin dans notre vie, on devient terrifié à l’idée qu’il puisse nous abandonner. Alors, pour limiter ce risque, on est prêt à tous les compromis, même à se taire, à changer ce que nous sommes pour devenir un autre. Nous devenons complices de notre propre destruction. Il n’y a pas de meilleur moyen de se perdre.
Trop de gens qui ne s’aiment pas se tuent à prétendre l’amour.
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J’aime ta tête de petit con muré dans ses écouteurs. Le nez sur ton foutu téléphone, qu’espères-tu ?
Que faisons-nous sur nos écrans ? Attendons-nous un message de Dieu ? De simples mots d’amour ? Mais sommes-nous aimables ?
Nous avons tous les culots !
Est-ce que sa mère lui a écrit depuis que nous sommes partis ? Combien de messages a-t-il reçu ? Que ressent-il quand il voit « Maman » s’afficher sur son écran ?
Depuis que ma mère est morte, elle me manque. Quand elle était en vie, je voulais la voir morte. Il convient d’être prudent avec les sortilèges.
Tu veux bien, mon garçon ?
Apprendre est le plus précieux de tous les biens qui nous sont donnés. On ne termine jamais notre apprentissage.
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