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Critiques de Yann Dégruel (123)
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La première Lettre

Rudyard Kipling déploie une nouvelle fois son imagination débordante pour nous expliquer, ce coup-ci, comment les hommes ont eu l'idée d'écrire. C'est une histoire pour enfant vraiment faite pour eux car ils peuvent particulièrement s'identifier à la protagoniste principale, une petite fille du néolithique.



La petite fille accompagne son papa dans bon nombre de ses déplacements. Mais aujourd'hui, pas de chance, le papa vient de briser son harpon et la pêche risque de s'en trouver sérieusement altérée. Le père est donc tout occupé à rafistoler son harpon avec des nerfs de rennes et autres brimborions préhistoriques quand survient un homme d'une autre ethnie et doué d'un autre langage.



Aussitôt, la petite fille à l'idée de courir à lui pour lui demander d'aller quérir le bon harpon de rechange qui se trouve dans la grotte où est demeurée la mère. (On voit au passage la haute vraisemblance de ce récit, transposition pré-antique du style de vie dans l'Angleterre fin XIXème.)



La petite fille s'ombrage du fait que l'étranger ne pipe mot de ce qu'elle lui raconte. Lui, avec sa logique propre, suppose qu'elle est la fille d'un chef car celui-ci ne prend même pas la peine de le saluer et semble affairé à bricoler son harpon. En gage de bonnes intention, il fait présent à la petite fille d'un morceau d'écorce de bouleau blanc.



Celle-ci saute sur l'occasion et griffonne sur le morceau d'écorce des dessins supposés expliquer en termes clairs l'objet de la requête, à savoir le bon harpon, et destinée à la mère de la susdite enfant. À force de gestes, elle parvient à convaincre l'étranger de se rendre avec cette missive dessinée jusqu'au repaire de la tribu. Qu'adviendra-t-il une fois arrivé sur place ? je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même.



Un gentil petit récit, dans la moyenne des Histoires Comme Ça et qui conviendra parfaitement à une petite fille tel que c'était le cas pour l'auteur, qui écrivait ces histoires à destination de sa fille chérie. Bien évidemment, ceci n'est que mon avis, une lettre à la mer, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les Veilleurs

Les précédentes œuvres de Yann Dégruel ne m'avaient guère marqué par le passé. Voici que cette dernière fait exception. Sans doute, l'auteur change totalement de registre pour se mettre en scène dans un roman graphique d'exception. Cela fait toute la différence !



On apprendra que 36% des auteurs de BD vivent sous le seuil de pauvreté. Certains ont un emploi à côté afin de boucler les fins de mois. Yann Dégruel va se lancer dans le rôle d'un veilleur de nuit dans une maison s'occupant des handicapés les plus graves. Bref, un job qui n'est pas de tout repos où il faut être totalement polyvalent : aide-soignant, psychologue, nettoyeur de surface, animateur...



Le thème principal se concentre sur ces lieux de vies où l'on essaye de prendre soin des personnes lourdement handicapées. Certes, ce n'est pas facile mais cela offre une certaine expérience de vie tout à fait appréciable. Il est vrai que dans notre société, on n'aime pas parler de la maladie et des handicapés que l'on stigmatise souvent en mongol.



J'ai bien aimé cependant la critique à peine voilée du milieu des auteurs où l'on se jauge par rapport au niveau de vente d'une BD. Parfois, il vaut mieux ne pas connaître ce genre de détail car on achète des BD à de parfaits connards prétentieux et misogynes. C'est ce que je retiendrais de cette réflexion et des exemples données par notre auteur qui n'est pas avare en détails. Evidemment, il ne balancera pas le nom de ses collègues sur la place publique. Dernièrement, une BD de Nicoby lors d'un passage dévoilait le même genre de spectacle de ce milieu qui fréquente les différents festivals pour se faire de la promotion. Bref, cela se recoupe parfaitement.



On se rend compte que notre auteur fait dans la vraie vie avec un métier difficile qui le place dans une situation honorable. Pour autant, il ne fera pas l'impasse sur ses nombreux défauts et ses erreurs fréquentes. J'ai beaucoup aimé cette honnêteté qui rend le récit très crédible et absolument touchant surtout vers la fin.



Oui, j'ai tellement aimé que j'accorde la note maximale certainement emporté par l'émotion d'une telle œuvre qui s'intéresse à des personnes en marge de notre société. C'est un très beau témoignage qu'il faut absolument lire pour tenter de comprendre et avoir une autre vision des choses sur le handicap. En même temps, on se rend compte que l'auteur a subi une véritable transformation et qu'il ne sera plus jamais comme avant. Il y a des expériences qui nous font changer.

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Sans Famille, tome 2 : La troupe du Signor ..

Rémi a vécu jusqu’à l’âge de huit ans dans l’affection de Mère Barberin dont il pensait qu’elle était sa maman jusqu’au jour où il apprend qu’il est un enfant trouvé. Suite à un accident, Père Barberin revient de ses chantiers de Paris et décide de louer les services de l’enfant à Maître Vitalis qui parcourt le pays en présentant les spectacles de sa troupe : les chiens Capi, Dolce et Zerbino, et le petit singe Monsieur Joli Cœur. C’est ainsi que Rémi se retrouve sur les grands chemins, avec toutes les difficultés que cela comporte, qu’il découvre l’art de la comédie et profite des leçons de son maître qui lui apprend à lire et à jouer de la musique…

Mon avis : J’ai de nouveau éprouvé beaucoup de plaisir à suivre Rémi dans ses pérégrinations. Avant même de nous entraîner à la suite de la troupe de Maître Vitalis sur les routes de France, Yann Dégruel nous présente Hector Malot et insiste sur la modernité de son roman en nous expliquant l’impact qu’il a eu. Comme dans le volume précédent, l’album consacre sa dernière page à un extrait du texte intégral d’Hector Malot, introduisant la suite de l’histoire, et un petit mot de Rémi qui invite à la découverte de la suite de ses aventures. L’accent est mis sur la curiosité et la soif d’apprendre de ce petit bonhomme qui va peu à peu découvrir la joie de savoir lire mais aussi de jouer de la musique. Les illustrations ont toujours autant de charme, le trait poétique rendant bien l’ambiance du moment et des personnages toujours aussi attachants. Les couleurs sont toujours aussi douces et harmonieuses, un peu plus joyeuses quand même puisque ce volume ne relate pas de période douloureuse pour Rémi. Je suis persuadée que les enfants voudront découvrir l’album suivant, d’autant que la fin de celui-ci annonce de nouvelles difficultés pour notre troupe de comédiens.

Petit bonus : bien qu’à mon grand regret, mon édition ne présente pas la même première de couverture, je vous invite à aller voir ce magnifique portrait du Signor Vitalis :

http://www.amazon.com/Sans-Famille-Tome-French-Edition/dp/images/2756003441

Public : à partir de sept – huit ans

Pour voir les critiques concernant le premier volume des aventures de Rémi sans famille vous pouvez suivre le lien ci-dessous :

http://www.babelio.com/livres/Degruel-Sans-famille-tome-1/42509/critiques

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteur et illustrateur, Yann Dégruel, vous pouvez suivre cette adresse :

http://degruel.yann.free.fr/Yann_Degruel/acceuil.html
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Les Veilleurs

Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Mise en lumière d'un sujet difficile et peu connu, ici traité avec sincérité et sans tabou.



Une lecture à la fois touchante et instructive.



Gilles

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L'univers du foyer de vie très bien raconté, avec humour, tendresse et véracité !!



Barbara

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Sans Famille, tome 1 (BD)

Rémi a huit ans et vit entouré de la tendresse de Mère Barberin qu’il aide comme il peut à la ferme pour les travaux des champs, pendant l’absence de Père Barberin qui travaille à Paris. Il sait aujourd’hui qu’il est un enfant trouvé et s’il pense à sa vraie famille c’est dans l’amour de celle qui l’a élevé. Mais, suite à un accident, Père Barberin a besoin d’argent et la vie de Rémi va basculer…

Mon avis : C’était il y a longtemps, très longtemps diraient même certains, de la malice plein les yeux, voire même un petit sourire narquois sur les lèvres… Mais peu m’importe, le souvenir est resté tellement vivant. Je ne devais même pas avoir dix ans quand j’ai pu regarder une adaptation télévisuelle du roman d’Hector Malot intitulée « Sans famille » et l’émotion a été tellement intense que j’ai tenu à ce que l’instituteur en charge des cours moyens deuxième année me prête le livre qu’il avait dans sa bibliothèque de classe pour pouvoir le lire. Par la suite, je me suis assise auprès de mes filles pour regarder avec elles le dessin animé « Rémi sans famille ». Alors, quand j’ai vu que Yann Dégruel - dont j’avais déjà apprécié le travail lors de ma rencontre avec « Saba et la plante magique » - en a tiré une série de six bandes dessinées, je n’ai pas pu résister plus longtemps. Et je suis de nouveau sous le charme. On sent à quel point l’auteur a voulu rester fidèle au texte d’origine dès la première phrase « Je suis un enfant trouvé… », reprise à l’identique. Ceci se trouve d’ailleurs confirmé à la fin de la bande dessinée puisque la dernière page nous livre un extrait du texte intégral d’Hector Malot, introduisant la suite de l’histoire, et un petit mot de Rémi qui invite à la découverte de la suite de ses aventures, soit en lisant le roman originel, soit en se la faisant raconter par un adulte, soit encore en découvrant le deuxième volume de la bande dessinée. Le récit est accessible pour un public jeune mais l’adulte que je suis a pris un immense plaisir à cette lecture, entrecoupée de pauses délicieuses pour admirer et me laisser envahir par l’émotion qui émane aussi des illustrations. La bouille de Rémi ne peut que faire fondre, pleine d’innocence… ses regards disent encore mieux que les mots les sentiments et émotions qui l’habitent. Le visage de Maître Vitalis ne pouvait être mieux rendu, empli de sagesse, de force mais aussi de tendresse et de compassion. Quant à Monsieur Joli Cœur, il est toujours là très à propos pour ajouter un peu de facétie et de légèreté… aidé en cela du chien Capi, très vigilent pour les moments de nostalgie trop douloureuse. Les couleurs sont douces et harmonieuses, rendant toujours très bien l’atmosphère du lieu et du moment que nous vivons. Que dire de plus… si ce n’est qu’en vous incitant à découvrir cet album, je sais déjà que vous n’aurez de cesse de vous plonger dans les cinq autres…

Nota Bene : ce premier volume regroupe les cinq premiers chapitres du roman d'Hector Malot

Public : à partir de sept – huit ans

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteur et illustrateur, Yann Dégruel, vous pouvez suivre cette adresse :

http://degruel.yann.free.fr/Yann_Degruel/acceuil.html

Si vous voulez voir l’adaptation télévisuelle qui m’a tant marquée, je vous offre deux liens :

http://www.ina.fr/video/CPF86640153/sans-famille-1ere-partie-video.html

http://www.ina.fr/video/CPF86640154/sans-famille-2eme-et-derniere-partie-video.html
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Tamba : L'enfant soldat

Un sujet aussi sensible rend difficile,voire dérisoire, une critique...je dirai simplement que Marion Achard et Yann Degruel ont conjugué leur talent pour dénoncer et rappeler que les enfants soldats existent toujours. Par le biais de Tamba,qui n'a que 8 ans lorsqu'il est kidnappé par des rebelles pour en faire une arme de guerre, le lecteur balaie toute l'horreur de ce que vivent ces enfants. La peur d'être tuer,celle de devoir tuer. La culpabilité, les cauchemars perpétuels...A partir de cette fiction ,mais aussi avec les commentaires en fin d'album,j'ai aussi découvert ce que sont les commissions vérité et réconciliation dont la plus connue à été créée en 1995 en Afrique du Sud juste après l'apartheid. Commissions dont le travail est complexe mais qui visent à " réparer" sur la base de témoignages afin ,si ce n'est de pardonner,au moins de rétablir une paix sociale.
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Tamba : L'enfant soldat

Enrôlé de force dand une armée de rebelles alors qu'il n'avait que 8 ans, à l'âge de 16 ans, Tamba se retrouve face à un "tribunal " dirigé par la Commission Vérité et Réconciliation. Ses années et méfaits en tant qu'enfants soldats sont passées au peigne fin, et les victimes attendent réparation...



C'est une bande dessinée très bien documentée sur le sujet des enfants et des camps de réfugiés. Les portraits de personnages et situations présentées ne sont ni larmoyants, ni voyeurs, ni misérabilistes : Tamba est autant victime que bourreau.

Lla colorisation créée un contraste intéressant entre fond et forme : des couleurs chaudes et pétillantes illustrent ce macabre récit.

Le dossier en fin d'ouvrage permet de compléter ses connaissances sur le sujet.



Un document intéressant pour les ados et jeunes adultes.
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Sans Famille, Tome 4 : Neige et loups

Après les adieux déchirants faits à Mme Milligan et Arthur, c'est une nouvelle étape qui attend Rémi, plus encore difficile à surmonter. Rémi va devoir faire face au deuil et à ses sentiments de culpabilité, en même temps qu'il a froid et faim, l'hiver étant très rigoureux.



Arrivés à Paris, deux nouveaux personnages entrent en action : le terrible Garofoli (et non pas Garofoldi comme il est mentionné ici) et Mattia, ce dernier qui jouera un rôle bien plus important plus tard. Quelques sous-entendus sur le passé secret de Vitalis sont disséminés par-ci par-là, Rémi se posant des questions et doutant un peu de son maître. Mais les événements qui suivent sont durs, et il est temps de penser d'abord à leur survie dans ce froid glacial...



Les dessins sont toujours aussi beaux, quoique plus estompés et moins colorés, en corrélation avec le gris et le blanc de l'hiver, ou avec la misère et la malpropreté de Paris. Les émotions dans les regards sont toujours aussi intenses, et ce même dans le regard des animaux.



C'est un tome bien triste, avec très peu d'espoir. Très touchant mais accablant.
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Les Veilleurs

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Les Veilleurs de Yann Dégruel.

L'auteur est devenu pendant trois ans et demie veilleur de nuit dans une maison de type TSA. Il va côtoyer des personnes handicapés, parfois lourdement.

Les résidents vont l'amener à changer le regard qu'il porte sur les handicapés.. et sur lui-même..

Les Veilleurs est un album qui parle du handicap, mental et physique.

Yann va accepter de devenir veilleur de nuit dans une maison de type TSA (pour les troubles autistiques).

Au départ, il est auteur de bande dessinées mais il n'est pas facile d'en vivre, même quand on a du talent ! Alors il accepte de prendre ce poste, qui est compatible avec sa carrière.

Sans formation au départ (mais il se formera au bout de quelques mois) il ne sera pas aussi évident pour lui de réussir à appréhender toutes les contraintes inhérentes à ce poste.

Un handicapé a des besoins, notamment.. parfois.. d'être changé. Ce n'est pas facile pour un novice.

Il faut beaucoup de patience, c'est un métier qui ne s'apprend pas tout seul ! Veilleur de nuit ne veut pas dire.. dormir toute la nuit ! Surtout dans ce genre de structure.

Il faut aussi supporter les crises de colère, les fugues.. Sans oublier le regard des autres quand il dit où il travaille en parallèle de son métier de dessinateur de BD.

J'ai aimé le regard que l'auteur porte sur le handicap et sur lui-même. Sans concession, avec de la bienveillance, parfois de l'humour.

Par contre j'ai trouvé l'ensemble un peu fouillis notamment au niveau de certaines illustrations, moins travaillées que d'autres. En tout cas, c'est l'effet que cela m'a fait. Par contre j'ai apprécié la colorisation et, dans l'ensemble, les textes.

Les Veilleurs est un roman graphique intéressant, que je recommande.

Pas de coup de cœur mais un joli quatre étoiles bien mérité.
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Sans Famille, Tome 4 : Neige et loups

Avec le retour de Maître Vitalis à sa sortie de prison, Rémi a dû se résigner à faire ses adieux à ses nouveaux amis, une jeune femme anglaise, Madame Milligan, et Arthur, son enfant malade, avec qui il vient de passer deux mois de quiétude sur un bateau, Le Cygne. Les voilà repartis de par les routes afin de regagner Paris au plus vite avant les fortes rigueurs de l’hiver… là, ils pourront donner plusieurs représentations en attendant des jours plus doux. Mais le froid et les intempéries arrivent plus vite que prévu et Rémi va connaître de très douloureux moments…

Mon avis : « Neige et Loups » est l’album le plus intense et le plus noir de la série « Sans famille ». On partage avec Rémi des moments de souffrances physiques et affectives, on a envie de l’aider à se confronter aux événements et de le soutenir face à son profond sentiment de culpabilité envers son maître et ses compagnons de voyage. Lui qui a déjà subit plusieurs séparations atténuées par l’espoir de se retrouver un jour, va connaître des déchirements inéluctables avec la mort de Zolce, Zerbino et Joli cœur… Comme dans les volumes précédents, l’album consacre sa dernière page à un extrait du texte intégral d’Hector Malot, introduisant la suite de l’histoire, et un petit mot de Rémi qui invite à la découverte de la suite de ses aventures. Les illustrations ont toujours autant de charme, le trait poétique témoignant bien de l’ambiance du moment ; l’hiver, le froid et leur impact sur les voyageurs sont très bien rendus et les personnages sont toujours aussi attachants. Les couleurs restent douces et harmonieuses, un peu plus sombres et froides quand même puisque ce volume relate une période très douloureuse pour Rémi. Je suis persuadée que les enfants voudront découvrir l’album suivant, d’autant que la fin de celui-ci nous oblige à quitter Rémi dans une fâcheuse posture, plus démuni que jamais…

Public : à partir de sept – huit ans

Pour voir les critiques concernant les trois premiers volumes des aventures de Rémi sans famille vous pouvez suivre les liens ci-dessous :

http://www.babelio.com/livres/Degruel-Sans-famille-tome-1/42509/critiques

http://www.babelio.com/livres/Degruel-Sans-Famille-Tome-2--La-troupe-du-Signor-Vitalis/63164

http://www.babelio.com/livres/Degruel-Sans-Famille-Tome-3--Le-Cygne/63163

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteur et illustrateur, Yann Dégruel, vous pouvez suivre cette adresse :

http://degruel.yann.free.fr/Yann_Degruel/acceuil.html
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Sans Famille, tome 2 : La troupe du Signor ..

Dans le tome précédent, nous avions quitté Rémi qui venait de dire adieu à Mère Barberin. Nous le retrouvons ici sur les routes de France avec Vitalis et sa troupe. Malgré les dernières planches qui ne présagent rien de bon, cette deuxième étape dans les aventures de Rémi est moins triste, il apprend la vie de bohème, la comédie, la lecture et la musique.



Les dessins sont toujours aussi splendides, beaucoup plus colorés mais toujours aussi doux, tantôt plutôt flous, tantôt nettement plus précis. Les expressions des visages et l'intensité des regards interpellent toujours autant.



C'est à nouveau un très bel album.
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Sans Famille, tome 1 (BD)

C'est parce que j'ai relu récemment "Sans famille" d'Hector Malot que j'ai eu envie de le faire découvrir à mon fils. Le roman étant encore bien trop complexe pour lui, je lui ai proposé l'adaptation en bande dessinée, se composant de six volumes. Il les a presque tous lus d'une traite, il a adoré !



C'est à mon tour de les découvrir, à commencer par ce premier tome, dans lequel Rémi apprend qu'il est un enfant trouvé, il quitte Mère Barberin et commence à sillonner les routes avec Vitalis et sa troupe.



Les graphismes sont magnifiques et d'une extrême douceur. Tantôt précis et/ou colorés, tantôt plus flous ou plus sombres, ils reflètent l'ambiance et les états d'âme superbement. C'est à travers les regards des personnages, surtout, que l'on perçoit l'intensité des émotions. Vraiment sublime.



Quant à l'histoire elle-même, elle est forcément résumée, mais pas du tout dénaturée. Les événements forts sont bien retranscrits, ainsi que la peur, l'incompréhension et la tristesse qui s'en dégagent.



Ce tome se termine sur une note d'amitié naissante et d'espoir, nous consolant un peu du sentiment d'abandon qui accompagne Rémi depuis le début.



C'est un très beau début d'histoire, dans laquelle est relatée la première étape d'une aventure que l'on sait de plus en plus éprouvante.
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Tamba : L'enfant soldat

Dans un camp de réfugiés, quelque part en Afrique (aucun pays n'a été choisi par les auteurs par respect de la neutralité mais ils ont choisi volontairement l'Afrique car ce continent est malheureusement le plus représentatif des enfants enrôlés de gré mais plus souvent de force, dans les milices armées et rebelles mais aussi parfois dans les forces régulières) un adolescent est interrogé par la Commission Vérité & Réconciliation. Il se nomme Tamba Cisso, il a à peine seize ans et a été enlevé dans son village par un chef de guerre rebelle à l'âge de huit ans. Il raconte son drame mais les auditeurs voient en lui un assassin, un criminel, une personne qui a attenté aux droits de l'homme et à la vie et la liberté de ses semblables. Tamba se raconte, il conte aussi l'histoire des autres enfants enlevés et enrôlés. Beaucoup on périt au combat, quand ils n'ont pas été assassinés par les hommes de leur camp car ils ne voulait plus de la guerre. Tamba a fuit, en compagnie d'Awa, une jeune fille enlevée aussi et qui, encore enfant, est esclave sexuelle de la troupe et aussi la bonne à tout faire. Un autre enfant s'est enfui avec eux, Aceyta, qui s'accroche un coquillage à chaque vie qu'il enlève, pour ne pas oublier l'horreur des actes qu'on l'oblige à commettre. Tamba arrive dans un camps de réfugié de l'HCR, le Haut-Commissariat aux Réfugiés. Georges, un vieil homme plein de sagesse, réfugié depuis des lustres, tente d'aider le jeune homme a retrouver une vie normale. Awa arrive à son tour dans le camp. Elle est enceinte des viols qu'elle a subis mais Tamba, solidaire, décide de la protéger et d'élever l'enfant qu'elle attend. Mais Tamba doit être interrogé pour les crimes qu'il a commis. Il n'est pas encore considéré comme une victime. Et puis, les rebelles approchent du camps de réfugiés, lourdement armés…



Une bande dessinée reportage d'un réalisme surprenant. Un livre qui nous ouvre les yeux sur le drame que vivent ses enfants, enlevés, enrôlés, dressés à tuer, à violer. Comment, après tous ces drames, ces lavages de cerveaux, ne pas être considérés comme de simples criminels de guerre. Comment, quand depuis la plus petite enfance, on a été dressé à assassiner, ne fut-ce que pour survivre, retrouver une vie normale et réintégrer la société. Comment passer une nuit sans cauchemar qui vous rappelle sans cesse la violence que fut toute votre jeune vie. Cette bande dessinée m'a touché. D'autant qu'au Congo (RDC) j'ai eu des missions de collaboration après les guerres civiles où je devais remettre en ordre des centres de formations pilotes, créer avec des Africains, par approche de compétence, des référentiels de formation techniques. Formations qui ne devaient pas demander de prérequis scolaires pour pouvoir offrir un avenir professionnel à des enfants qui n'avaient pu être éduqués car soit enrôlés de force dans des milices militaires, soit abandonnés pour des raisons aussi stupide que sorcelleries car un vieil oncle était décédé sans qu'on ne sache pourquoi dans la famille. Ses enfants ont été confrontés à la terreur, au viol. La mort a été leur quotidien, les blessures aussi, celle du corps est de l'esprit (je ne crois pas à l'âme). Je me rappelle de leur regard, parfois éteint, dur, insensible ou bien encore hagard, traumatisé, avec une peur logée au fond des yeux. Il fallait trouver des solutions pour leur redonner confiance en l'humanité, leur donner des chances pour retrouver leur humanité. Jamais ils n'oublieront l'horreur qu'ils ont vécu mais le rendre un peu d'espoir, c'est déjà un pas vers la guérison et l'avenir. Il fallait tout reconstruire, les centres de formations, des logements d'accueil, former les formateurs, ré équiper les centres, les nettoyer, les remettre en route. La tâche est ardue et longue mais je me dis toujours, même si nous n'en sauvons qu'un, c'est déjà extraordinaire. Voilà aussi pourquoi je suis si ému par cette lecture. Les enfants soldats, dressés pour être des tueurs en herbe, ne sont que des victimes de guerre à qui on a volé leur enfance, leur famille, leurs espoirs mais, avec générosité, avec de beaux projets de coopérations comme ceux auxquels j'ai eu la chance de participé et d'être impliqués (coopération officielle, organisée par la coopération technique belge), nous pouvons les aider à retrouver leur humanité. Bref, un livre qui ne m'a pas laissé indifférent, superbement bien illustré, de surcroît, avec aussi une belle mise en couleur. Lu en numérique en format KINDLE avec une très belle numérisation, lu sur un iPad Pro.

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Sans Famille, Tome 3 : Le Cygne

Loué par Père Barberin, son père adoptif, à Maître Vitalis qui parcourt les routes de France en produisant les spectacles de sa troupe, Rémi va de ville en ville tout en continuant ses apprentissages. C’est une vie rude et pleine d’aléas mais il s’est attaché à ses compagnons de voyage, ce qui l’aide à supporter sa séparation d’avec Mère Barberin et de l’affection dont elle l’entourait. Mais un jour, alors qu’ils se produisaient dans une nouvelle contrée une altercation avec un représentant de forces de l’ordre tourne mal et Maître Vitalis est condamné à une amende et deux mois de prison. Voyant le moral de la troupe tomber au plus bas, Rémi joue de la harpe. Il ne se doute pas que, d’un bateau arrimé à la berge voisine, une jeune femme anglaise, Madame Milligan, et Arthur, son enfant malade, l’écoutent pour leur plus grand plaisir. C’est ainsi qu’il va être invité à monter à bord…

Mon avis : Un moment de quiétude pour Rémi puisqu’il va passer les deux mois d’emprisonnement de Maître Vitalis sur un bateau, entouré de l’affection de Madame Milligan et de son fils malade, Arthur… une petite pause d’insouciance, enfin un vrai moment d’enfance pour lui ! Comme dans les volumes précédents, l’album consacre sa dernière page à un extrait du texte intégral d’Hector Malot, introduisant la suite de l’histoire, et un petit mot de Rémi qui invite à la découverte de la suite de ses aventures. Les illustrations ont toujours autant de charme, le trait poétique rendant bien l’ambiance du moment et des personnages toujours aussi attachants. Les couleurs sont toujours aussi douces et harmonieuses, un peu plus joyeuses quand même puisque ce volume ne relate pas de période douloureuse pour Rémi. Je suis persuadée que les enfants voudront découvrir l’album suivant, d’autant que la fin de celui-ci annonce de nouvelles aventures pour notre troupe de comédiens qui reprend la route et ses haltes de représentations.

Public : à partir de sept – huit ans

Pour voir les critiques concernant les deux premiers volumes des aventures de Rémi sans famille vous pouvez suivre les liens ci-dessous :

http://www.babelio.com/livres/Degruel-Sans-famille-tome-1/42509/critiques

http://www.babelio.com/livres/Degruel-Sans-Famille-Tome-2--La-troupe-du-Signor-Vitalis/63164

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteur et illustrateur, Yann Dégruel, vous pouvez suivre cette adresse :

http://degruel.yann.free.fr/Yann_Degruel/acceuil.html

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Sans Famille, Tome 6 : L'héritage

"L'héritage" est le sixième et dernier tome de l'adaptation en bande dessinée du roman "Sans famille" d'Hector Malot, dans lequel on retrouve Rémi en quête de ses origines.



L'essentiel de l'action se déroule à Londres, dans un quartier malfamé, d'où les tons "éteints" des graphismes, aux différentes nuances de marron. Les couleurs se ravivent dans les dernières pages, évoquant le dénouement heureux.



C'est le volume que j'ai le moins apprécié. Il y manque beaucoup trop d'éléments et d'informations concernant le périple de Rémi. Il est pour moi trop "bâclé", tout arrive trop vite. Et l'œuvre d'Hector Malot est bien trop déformée ici, l'auteur ayant pris bien trop de liberté, dénaturant complètement l'histoire à partir de l'arrivée de Rémi et Mattia chez les Driscoll.



En ce qui concerne la série dans son entier, j'ai globalement apprécié, bien que plus on avance dans les tomes, plus mon avis se fait mitigé. Les 3 premiers sont superbes, tant au niveau du graphisme que de l'histoire. À partir du quatrième, beaucoup trop d'éléments passent à la trappe, alors que plutôt importants et/ou marquants à l'origine, d'autres sont déformés ou trop "synthétisés", jusqu'à un dénouement vite expédié. Beaucoup d'émotions dès le début, mais plus rien sur la fin. Très fidèle au roman d'Hector Malot au départ, mais beaucoup moins en suivant.

Côté graphique, en revanche, ils sont tous un régal pour les yeux. Telles des peintures à l'aquarelle, les dessins sont lisses, aux tons et nuances plus ou moins colorés selon les circonstances, tantôt nets tantôt plus estompés. Les personnages sont très réussis, leurs regards surtout, intenses et sachant refléter toutes les émotions.
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Sans Famille, Tome 5 : La vache du Prince

Nous avions quitté Rémi sur un drame, dans un tome plein de tristesse et de peu d'espoir. Nous le retrouvons ici dans un tome un peu plus gai, sa situation s'étant pour le moment améliorée.



J'ai trouvé les dessins moins précis, mais les regards sont toujours aussi beaux. C'est également beaucoup plus coloré, en lien avec l'arrivée du printemps tout d'abord, mais aussi avec des périodes plus heureuses : la vie au sein de la famille du jardinier, la complicité de Lise, puis de Mattia, l'acquisition de la vache et bien évidemment les retrouvailles avec Mère Barberin.



C'est dans l'ensemble un bel album. Il y a toujours, en revanche, cette faute (volontaire ?) quant au nom de Garofoli (et non Garofoldi comme mentionné ici). Il manque également le terrible épisode de la mine, passage assez marquant dans le roman d'Hector Malot, et qui n'est pourtant même pas évoqué ici.



Ce volume se termine sur la révélation qui changera l'avenir de Rémi, et qui le contraindra bientôt à quitter de nouveau Mère Barberin. La vérité sur son abandon se profile...
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Saba et la plante magique

Les enfants d’une tribu d’Abyssinie se retrouvent dans le toukoul de Grand-Pa pour lui réclamer une histoire. Mais pas n’importe quelle histoire : celle qu’il leur a déjà racontée maintes fois et dont ils ne se lassent pas. Celle du jeune berger Mamusch, de sa petite sœur Saba, et de leur chèvre, aussi têtue et indisciplinée que celle de Monsieur Seguin. En effet, cette dernière ne cesse d’échapper à leur vigilance pour se réfugier dans la montagne. Mais que peut-elle bien y trouver qui exerce sur elle un tel attrait ? Alors un jour Saba, toute aussi téméraire qu’elle, décide de la suivre pour en avoir le cœur net, au grand dan de Mamusch…

Mon avis : Je ne suis pas en charge des acquisitions en bandes-dessinées de la médiathèque, d’ailleurs, sauf exception, je recule toujours à l’idée de devoir en critiquer une dans le cadre de mon comité lecture ou à la faveur d’une masse critique… parce que dans ce domaine, en ce qui me concerne, ce n’est qu’une question de goût, j’aime ou je n’aime pas, sans être capable de discerner ce qui pourra ou non séduire mes jeunes lecteurs. Mais comment aurais-je pu résister à celle-ci et ne pas avoir envie de partager avec vous mon plaisir de lecture ? Il s’agit d’un conte, africain qui plus est, qui nous est rapporté par un vieux conteur Ethiopien qui régale les enfants de sa tribu en accompagnant son récit d’ombres chinoises. S’il dit bien qu’il est préférable d’obéir à ses ainés, il ne prouve pas moins que la curiosité est un défaut qui peut permettre de bien chouettes découvertes… mais je n’en dirais pas plus pour étayer mon propos, si ce n’est que la chute inattendue du récit offre un petit apport culturel non négligeable. Les illustrations se veulent tout aussi dépaysantes et prennent une large part à mon coup de cœur, d’autant que l’on devine le tissage de la toile sur laquelle elles ont été apposées. Les teintes choisies se déclinent dans tous les tons sépia avec quelques touches de couleur plus soutenues pour les vêtements des personnages ; ces derniers nous sont rendus très expressifs et pleins de malice, de cette malice que je capte souvent dans le regard de mes petits auditeurs lors de mes animations contées avec les classes du village. Enfin, j’ai trouvé très astucieuse l’idée de présenter sur la page de garde les différents protagonistes du récit et ce qu’ils représentent : la chèvre d’Abyssinie, la liberté ; Mamusch le grand frère, la protection ; Saba, la curiosité ; la panthère sauvage, la nature périlleuse ; la plante, la nature nourricière… Je n’ai jamais osé m’essayer à une animation avec un support bande dessinée… grâce à « Saba et la plante magique », je m’en sens capable pour la première fois ! Il ne me reste plus qu’à attendre la rentrée de septembre… et pour patienter, de découvrir Yann Dégruel dans ses adaptations en Bande Dessinée de certaines nouvelles de Rudyard Kipling.

Public : à partir de cinq – six ans en lecture accompagnée.

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteur et illustrateur, Yann Gégruel, vous pouvez suivre cette adresse :

http://degruel.yann.free.fr/Yann_Degruel/acceuil.html
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Les Veilleurs

Yann Dégruel si un album autobiographique en racontant son expérience de veiller de nuit au sein d'une maison d'accueil de type TSA.

Ignorant tout ce milieu, il va petit à petit se prendre d'affection pour ces êtres à part. Avec tendresse et naïveté, il affronte un quotidien où les habitudes doivent changer, le regard sur les autres s'affiner. Si la peur prend parfois le dessus, il montre aussi le dévouement dont font preuve ceux qui travaillent dans ces structures.

Mais il montre aussi que ces êtres sont un reflet de nos propres faiblesses, pas toujours faciles à regarder en face, mais qui apportent tellement de bonheur quand on le fait.

Les dessins sont simples, avec des couleurs assez basiques appuyant la naïveté du narrateurs quand il arrive dans cette maison.

Un joli album, qui sans être un coup de cœur permet de plonger dans le monde à part des TSA.

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Sans Famille, Tome 3 : Le Cygne

Suite des aventures de Rémi se déroulant ici essentiellement sur Le Cygne, bateau dans lequel Rémi et sa troupe ont embarqué en attendant le retour de Vitalis.



C'est d'abord la rencontre d'Arthur et de sa mère, Mme Milligan, grâce à laquelle Rémi retrouvera un peu l'affection et l'amour maternel qu'on lui avait arraché dans le premier tome. C'est aussi un bel épisode d'amitié et de repos avant de parcourir à nouveau les routes. Les retrouvailles entre Vitalis et toute sa troupe sont touchantes mais les adieux à Arthur et sa mère sont déchirants.



C'est un album plein d'émotions, d'amour et d'amitié, de joie et de tristesse. Les dessins, toujours aussi beaux, rendent le récit encore plus lumineux et attendrissant.



Un très très bel album, tout comme ses prédécesseurs.
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Les Veilleurs

Yann Dégruel est un auteur de bande dessinée mais le monde de l'édition n'est pas tendre et ne permet pas toujours d'en vivre. C'est pour cette raison qu'il s'est mis à la recherche d'un autre boulot, plus alimentaire celui-ci. Pendant trois ans, il est donc devenu veilleur de nuit dans une maison particulière, qui accueille des personnes porteuses du trouble du spectre autistique. A moins d'y être confronté personnellement, je pense que la majorité des gens perçoivent le monde du handicap avec une image peut-être naïve, un peu ignorante mais sans forcément avoir de préjugés négatifs. Des livres comme celui-ci permettent de nous ouvrir les yeux, tout en douceur.



Ce qui est intéressant avec cette bande dessinée, c'est justement de découvrir avec l'auteur un monde qu'il ne connaît pas et que je connais très peu également. Au fil des pages, les rencontres se font, la peur s'efface et les dessins réalistes, touchants, nous montrent une réalité qu'il n'essaye pas d'embellir. J'ai été touchée par son cheminement, par sa réflexion qui change au fil du temps. Touchée par les rencontres, qu'elles soient avec les collègues ou les résidents, émue de ce regard qui évolue et qui permet de voir bien au-delà du handicap. L'être humain, quel qu'il soit, si on gratte un peu, peut posséder des ressources insoupçonnées.
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