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Critiques de Éléonore Devillepoix (404)
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La ville sans vent, tome 1

Lastyanax est un mage de génie. Alors seulement âgé de 19 ans, il devient ministre d’Hyperborée après la mort énigmatique de son mentor. Au moment de choisir son disciple pour compléter sa candidature, il sera marqué par sa rencontre avec Arka, jeune fille de 13 ans, très débrouillarde et au caractère bien trempé qui semble ne pas avoir été éduquée dans le moule très protecteur de la ville sans vent. Alors que Lastyanax enquête sur la mort de son mentor, les deux nouveaux comparses que tout oppose ne s’attendaient pas à se retrouver autant mêlé dans des problèmes politiques et des complots dont ils ne connaissaient pas du tout l’ampleur.



La ville sans vent d’Éléonore Devillepoix est un roman de fantasy adolescent très prometteur. L’univers dépeint, bien que très politique, est décrit avec fluidité. Ma première déception est d’ailleurs le fait de très peu sortir de la ville d’Hyperborée. L’univers d’ Éléonore Devillepoix semble très complet et plein de finesse politique, mais on ne fait que de l’entrevoir ici et cela m’a un peu frustrée je l’avoue alors que l’intrigue l’aurait permis. Le début du roman est très addictif et je suis rentrée très rapidement dans la dynamique de l’intrigue cependant au fur et à mesure, j’ai trouvé que l’on tourné un peu en rond. Le roman peut être très lent à certains moments et l’intrigue a vraiment du mal à décoller.



Malgré ces quelques petits reproches, je n’arrive pas à ne pas aimer ce premier tome car, oui, il reste un premier tome et je peux lui pardonner ces deux petits points noirs. Lastyanax et Arka sont deux personnages que j’ai vraiment su apprécier. Avec chacun leur personnalité et leurs défauts, ils sont vraiment attachants et avec une petite dose d’humour bienvenue. La magie a ici une place importante et j’ai beaucoup apprécié les passages concernant l’apprentissage d’Arka, bien qu’elle ne suive pas grand-chose en classe !



La ville sans vent est un roman vraiment divertissant et avec un univers vraiment plein de promesses. Je reste très curieuse de la suite qui, au vu de la fin, saura grandement me ravir et me faire oublier les maladresses de ce premier tome !
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La ville sans vent, tome 2 : La fille de la..

Le premier tome de La ville sans vent nous avait laissés sur une note assez triste, avec la séparation de nos deux héros : Arka et Lastyanax, et le destin d'Hyperborée entre les mains de l'ennemi. J'avais donc hâte de savoir ce qu'Éléonore Devillepoix nous avait réservé pour la suite et fin avec La fille de la forêt. J'ai beaucoup aimé dans sa globalité, même si certaines petites choses m'ont chagrinée. Rien de bien méchant, je vous rassure. Cette conclusion est très bien menée et elle offre à cet univers riche une porte de sortie, qui je croise les doigts, sera pleine d'espoir.



Mais revenons un peu au début. Ce que j'avais le plus apprécié dans La ville sans vent était la relation entre Arka et Lastyanax. Ici avec La fille de la forêt, le duo est beaucoup moins présent. Et le peu d’interactions qu'ils ont ensembles m'a donné une impression de trop peu. J'avais l'impression d'être une droguée en manque, qui se réjouissait des quelques scènes où le maître et la disciple se retrouvaient. Il y a du bon dans cette séparation cependant. On sent déjà combien cette rencontre les a touchés et a eu une influence sur eux. C'est mignon mais aussi agréable à voir. Même si c'était le duo le plus improbable qui soit, il a et aura un impact durable sur leurs vies. On les voit aussi grandir, l'un et l'autre. Mine de rien, le peu de temps qu'ils ont passé ensemble a fait qu'ils se sont mis à compter l'un sur l'autre, et se retrouver seul marque un déséquilibre qu'ils doivent tous les deux combler.



Arka nous offre aussi une vue plus générale de la vie des Amazones. Ce peuple gagne plus de poids ici. On y voit autant le côté positif que le négatif. Personne n'est parfait. Les différents peuples que nous rencontrons dans La fille de la forêt nous le prouve. Certains en ont conscience, d'autres se bornent à continuer dans la mauvaise voie. Pour chacun, le passé joue un rôle très important, façonnant le futur, souvent pour le pire. Ce sont encore une fois les jeunes, les plus impactés en soi, qui décident de faire changer les choses en prenant en main leur destin. Ce petit côté "révolutionnaire" est très sympathique et donne une envolée à l'histoire avec un esprit de contestation qui fait plaisir à voir.



La fille de la forêt a également un petit côté anxiogène. Nos héros sont souvent en danger, et il y a des pics d'adrénaline à plusieurs reprises. Cela rythme bien le récit et nous garde en alerte. Le danger est partout. On apprend aussi pas mal de choses, notamment concernant le maître des lémures et certaines amazones. L'imbrication des relations et des conséquences de certains actes prennent tout leur sens, et on voit ainsi l'histoire des protagonistes avec un autre regard. Pas jusqu'à leur trouver des excuses, mais à comprendre le pourquoi de leur attitude.



Il y a aussi des points que j'ai moins apprécié comme j'ai pu le dire au début de ma chronique. Que voulez faire le maître des lémures exactement ? C'est assez flou. Pour moi, son but n'est pas assez clair et comme il est le "méchant" de l'histoire, j'ai trouvé cela dommage. Certains passages sont aussi trop rapides (morts, disparitions, relations entre certains personnages), d'autres traînent un peu en longueur. Il y a un déséquilibre parfois qui fait que le récit est moins captivant ou bien qui laisse le lecteur dans une "confusion" ou un manque d'information un peu frustrant.



La fille de la forêt est tout de même un très bon second tome. On sent le travail de l'auteur, la richesse de son univers, le fait que les personnages se détachent clairement les uns des autres avec une psychologie étudiée. L'aventure de nos deux héros est fluide et cohérente, nous faisant voyager dans un monde magique fascinant. La conclusion en elle-même reste ouverte mais avec une dose d'espoir que j'apprécie énormément. Nos héros sont jeunes, ils ont encore leur vie devant eux, et maintenant que les cartes sont jouées, c'est à eux de le définir et de le rendre meilleur. Éléonore Devillepoix est pour moi une auteur à suivre et j'espère qu'elle saura nous émerveiller avec une autre histoire très bientôt.



Un petit mot aussi sur les superbes couvertures de cette duologie. Le choix des couleurs et les détails sont justes magnifiques, et rendent vraiment hommage à l'histoire.

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La ville sans vent, tome 1

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas autant apprécié un nouveau roman fantaisie. La couverture m'a tout de suite charmée entre le choix des couleurs qui donne une ambiance tout à fait en accord avec l'histoire et tous ces détails. J'avais hâte d'en apprendre plus sur cette ville cloîtrée dans cette bulle de verre.



J'ai tout de suite apprécié le fait que Éléonore Devillepoix prenne le parti de nous narrer l'histoire à travers les yeux de différents personnages. Surtout en fantaisie où nous entrons dans des univers uniques et inconnus, je trouve que cela donne une vue plus globale et plus facile à intégrer pour le lecteur. Connaître de surcroît les sentiments et les pensées des protagonistes est, pour moi, quelque chose d'assez essentiel. J'adore comprendre un personnage et cela donne une autre dimension à ce dernier avec ce procédé. Et puis, le dynamisme que cela apporte au récit est un bonus supplémentaire.



Arka et Lastyanax sont nos deux héros. Je les ai aimés tout de suite. Ils sont tous les deux à l'opposé l'un de l'autre. Arka est une jeune amazone débrouillarde, pleine de vie, fonceuse et qui après de nombreux malheurs, décide d'aller chercher son père en Hyperborée. Lastyanax est un jeune mage, tout juste diplômé. Il est intelligent, indépendant, sérieux et intègre. En plus de leur différence d'âge (treize et dix-neuf ans), je sentais que ce duo allait produire des étincelles. Il faut un petit moment avec qu'ils se rencontrent, mais je n'ai pas été déçue de leur alchimie. Leur évolution est d'ailleurs l'une des choses qui m'a le plus plu. On sent, petit à petit, l'affection et la tendresse apparaître. Ils se complètent parfaitement.



Nous rencontrons de nombreux autres personnages durant notre découverte de l'Hyperborée. Cela ne m'a pas le moins du monde gênée, bien au contraire, car j'avais l'impression d'un monde plus étoffé avec cela. Certains m'ont bien entendu marquée plus que d'autre comme les meilleurs amis de Lastyanax ou Symare. Ce dernier a une place très importante dans l'histoire malgré ses quelques apparences et j'ai tout de suite été attirée par lui. Il y a tellement de tristesse autour de lui qu'il est difficile de ne pas être touchée. C'est aussi un des gros points positifs de la ville sans vent. Ses personnages sont nombreux mais aussi très variés au niveau de la psychologie. Il y a un gros travail, même si certains sont un peu caricaturaux. Complexe et riche, cette diversité donne encore plus de poids au monde créé.



Concernant l'intrigue. Elle aussi a de quoi nous accaparer. On sent tout de suite que la superbe ville d'Hyperborée cache bien des secrets. Elle a peut-être une réputation de cité merveilleuse, mais c'est loin d'être le cas. Il y a tellement de complots, de recherche de pouvoir, de magouilles en tout genre… La politique est au coeur de la tempête qui va secouer nos héros, cela va de soi, mais on y découvre aussi une société si inégale avec des citoyens dont les droits sont bafoués à cause de leur sexe et de leur pauvreté. La ville sans vent est loin d'être parfaite.



Chacun essaye de trouver sa place, de chercher un but à sa vie et d'améliorer sa condition. Certains le font avec bienveillance, d'autres n'hésitent pas à écraser ceux qui sont sur leur chemin. S'ajoute à cela de la magie et des créatures légendaires. Il y a un rouage immense qui se met en branle et le voir prendre vie est vraiment intéressant. Pas de faux pas pour moi. Il y a un sens à tout avec cette touche de réalisme qui ne gâche rien, bien au contraire. Il est facile d'imaginer cette ville, ce monde.



La fin est spectaculaire. Impossible de lâcher le livre car on arrive à un point culminant qui va ébranler le destin de tellement de personnages. Une page se tourne, et c'est un nouveau monde qui se profile. Reste à savoir si nos héros prendront les bonnes décisions. Sans surprise, j'ai hâte de découvrir la suite de la ville sans vent.


Lien : https://loticadream.com/la-v..
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La ville sans vent, tome 1

La ville sans vent se trouve au cœur d’un régime verrouillé par un patriarche et une aristocratie crispés sur leurs privilèges. Le dôme qui protège les lieux du vent et du froid polaire semble également étouffer toute évolution politique : chaque caste reste cantonnée à son niveau et les préoccupations des basses classes n’ont que peu d’écho au sommet du système. Et pourtant, Lastyanax pourrait bien déjouer tous les déterminismes en grimpant un à un les échelons du pouvoir en dépit de ses origines modestes. Son chemin croise celui de Larka, une adolescente au passé trouble. Leurs quêtes respectives, l’un à la recherche de l’assassin de son mentor, l’autre sur les traces de ses origines, vont se croiser à un moment où sourdent de terribles conspirations politiques...



Le premier roman d'Éléonore Devillepoix, découvert sur le conseil avisé de Livresdavril, a plu à toute la famille : à la suite de mes moussaillons, je suis entrée avec plaisir dans l'univers d'Hyperborée où j'ai aimé voir une allégorie des clivages sociaux et de la marginalisation des minorités, de la mise en scène d'une méritocratie pour mieux préserver l'assise de puissantes dynasties, des jeux politiques de coalitions, de cooptation et de corruption ou encore de la désignation de boucs émissaires pour détourner l'attention des véritables menaces.



L'intrigue mêle judicieusement fantasy, dystopie et enquête criminelle. Cela fonctionne bien dans l'ensemble malgré un rythme un peu inégal, avec un certain flottement en cours de route et au contraire des dernières pages tellement magiques et rebondissantes que j'ai pu avoir un peu de mal à garder le fil. Certains personnages secondaires m'ont, par ailleurs, semblé trop stéréotypés (Phréton ou les trois mafieux par exemple). Cela n'enlève rien au duo de protagoniste, aussi intéressant qu'improbable, notamment grâce aux dilemmes de Lastyanax et à l'impulsivité déroutante d'Arka.



Un bon moment de lecture et un premier roman très prometteur, que je ne tarderai pas, comme mes enfants, à prolonger avec le deuxième tome !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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La ville sans vent, tome 1

Recommandé par un Babeliote dans un challenge, c'est avec plaisir que j'ai découvert ce titre et cette nouvelle série. Je ne m'attendais pas à passer un aussi bon moment.



On suit deux protagonistes : pour commencer, Arka, une jeune adolescente de 13 ans, sans famille et désireuse de retrouver son père qu'elle sait être un mage à Hyperborée, la magnifique cité-Etat au coeur des montagnes, protégée du froid par un dôme. Dans cette cité-Etat, on retrouve aussi Lastyanax, un jeune mage fraîchement diplômé, très ambitieux qui est sur le point de devenir un des ministres de la cité.



J'ai adoré l'univers présenté : la magie, le cadre, l'ambiance très Grèce antique ( sans le cadre méditerranéen), l'aspect politique avec une cité qui d'apparence semble parfaite du point de vue des institutions mais qui a ses propres défaillances et ses propres inégalités, que ce soit par le niveau de vie ou le genre des individus. On a en effet une caste richissime qui vit au septième niveau et des grosses différences de richesses selon les niveaux, atteignant une population profondément pauvre et à la merci du crime organisée. L'aristocratie est dilettante, les institutions peinent à fonctionner correctement, enlisées par la paranoïa du souverain en place. Dans cette société, les femmes sont exclues également de tous droits. A peine ont-elles le droit justement de devenir mage si elles en ont la capacité. Lesdits mages sont complètement mis au pouvoir de l'Etat et s'enorgueillissent de leurs privilèges, la plupart venant justement de familles aisées.

L'autrice est parvenue à mettre une place une très bonne fantasy politique accessible à un public jeune. Malgré le côté young adult, on n'est pas du tout dans de la mièvrerie.



Les personnages sont attachants tout en ayant des personnalités authentiques, avec des défauts. Surtout, j'ai apprécié que ce qui unit nos deux protagonistes ce soit non pas une relation amoureuse mais une relation Maître-Elève qui fonctionne, malgré leurs côtés réservés respectifs. Ce type de relation a le mérite de changer un peu.



On s'ennuie peu et on finit par être complètement happé par l'intrigue. Le rythme est bien mené, avec beaucoup d'actions ( sans que ça paraisse superfétatoire) mais aussi des rebondissements travaillés, intéressants et qui offrent de réels développements.



Je me lance directement dans le tome 2 en espérant que la conclusion sera à la hauteur des promesses du tome 1.
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Brussailes

Une fable animalière qui m'a enchantée. Sous fond d'enquête, ce récit distille des messages importants sur l'acceptation et l'ouverture d'esprit.



Rien qu'avec le titre, le ton est donné et on sent l'expérience de l'autrice en tant qu'attachée parlementaire à Bruxelles. On a une plume tout en humour qui nous régale, et ce, jusque dans les notes de bas de page.



On suit trois oiseaux : Jaboterne, un pigeon introverti, Chantperdu, un rouge-gorge tapageur et Sept, une corneille futée mais acariâtre. Ces personnages ont une mission : découvrir qui vole les oeufs! A travers cette mission, on apprend à les connaître, eux qui sont si dissemblables et qui ne sont pas faits pour s'entendre. Sept et Chantperdu finissent par nous émouvoir et Jaboterne par devenir un peu plus flamboyant.



L'enquête se fait un peu oubliée pendant un moment mais revient avec une sacrée chute, suivi d'un message des plus importants.



J'avais découvert Eléonore Devillepoix avec La Ville sans vent. Cette lecture me confirme que c'est une autrice que je vais prendre plaisir à suivre, ses histoires étant à la fois intéressantes, émouvantes et originales.

Alors... envie de découvrir Bruxelles par le regard de nos compagnons volatiles?
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La ville sans vent, tome 1

Le premier tome d'un dyptique jeunesse intéressant : on suit Lastyanax, jeune mage très prometteur dans une ville sous dôme où il fait partie de l'élite. Arka, jeune fille de 13 ans, arrive justement dans cette ville pour s'y réfugier en espérant y rencontrer pour la première fois son père. La route des deux jeunes gens vont rapidement se croiser et les ennuis arriver magiquement vers eux. J'étais vraiment totalement dedans lors de la première moitié : l'univers est riche, pleins de mystères, les voisins d'hyperborée intrigants et les personnages sont sympas à suivre. Clairement on veut suivre Arka à la fin du tome. Mais j'ai eu l'impression que les intrigues étaient trop rapidement éludées à la fin. Le procès par exemple se termine en trois lignes, tout s'enchaine peut -être un peu trop rapidement pour être complètement dedans. Il n'empêche que j'ai hâte de suivre la suite et fin des aventures de nos deux héros.

Challenge Mauvais genres 2021

Challenge séries 2021

Challenge auteures Sfff
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La ville sans vent, tome 1

J’ai lu peu de chroniques sur ce titre cependant, elles ont toujours été positives ! Alors, lorsque j’ai constaté que cet ouvrage à la superbe couverture prétendait au PLIB, j’ai voté pour lui sans hésiter. Or, « La ville sans vent » a totalement sa place dans le podium. Quelle imagination ! Je me suis régalée et j’ai adoré les deux héros !



Le début fut pourtant un peu difficile, car le monde était hyper riche et il y avait beaucoup d’éléments à prendre en compte. Ainsi, j’étais un peu perdue par la narration plurielle qui donnait la parole à une multitude de protagonistes, principaux comme secondaires. Puis, je m’y suis faite. C’est en réalité une bonne chose d’avoir le point de vue du tandem principal, de leur entourage ou des antagonistes. On a une meilleure vision d’ensemble. De ce fait, la sensation d’être un peu perdue n’a duré qu’une cinquantaine de pages. C’était surtout le temps d’appréhender tout l’univers fantastique, avec ses créatures incroyables, ses technologies originales, son fonctionnement ou encore la magie (ici appelée « anima ») mise en avant. La ville d’Hyperborée est tout simplement impressionnante ! Aux côtés de Lastyanax et d’Arka, on a sans cesse envie de la découvrir en détails, d’arpenter d’autres quartiers ou de rencontrer les habitants. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas forcément sympathiques ! Loin de là… On notera par exemple les Triplés Titanesques, qui m’ont rappelé certains membres du groupe des Tantalas dans Final Fantasy 9… Leur bêtise n’a d’égal que leur cruauté ou leur soif de richesse… Il y a aussi le groupe de Ponèria qui en fera voir de toutes les couleurs à la pauvre Arka…



Durant le premier tiers, Lastyanax et Arka vont vivre des aventures chacun de leur côté. Le quotidien du jeune mage sera bouleversé par le décès étrange, brutal et inquiétant de son mentor, le Maître Palatès. Très vite, Lastyanax va découvrir qu’il ne s’agit pas d’une mort naturelle : Palatès a été assassiné et il compte bien en découvrir les raisons ! Malheureusement pour lui, l’enquête patine et il est contraint de faire attention, car à Hyperborée, les mensonges, les secrets, les complots et la manipulation règnent ! De son côté, Arka est en pleine quête identitaire : elle cherche à retrouver son père. Or, malgré ses treize ans, l’adolescente est très dégourdie, vive, combattive, déterminée et autonome. Elle va progressivement tisser des liens et s’adapter à cette immense ville. Les chapitres où elle va participer à une course de chevaux ou au concours de magie m’ont grandement plu ! C’était dynamique et addictif. Dès que les deux héros se sont rencontrés, je n’ai plus voulu lâcher ce livre. J’ai été séduite par la relation disciple-mentor du tandem principal. Il y a des piques savoureuses, ce qui rend certains passages très drôles ! C’est un duo complémentaire, sympathique, drôle, attachant, tolérant et ouvert d’esprit. J’espère sincèrement retrouver cette complicité dans le second tome.



La plume de l’auteure est superbe : belle, parfois poétique, fluide, pleine d’humour, sensible, travaillée, ni trop facile pour de la jeunesse, ni trop compliquée, … Une fois l’enquête commencée, on se laisse porter par cette aventure effrénée et palpitante ! Le scénario est très intéressant, efficace et maîtrisé. Pour un premier roman, je tire mon chapeau à Éléonore Devillepoix. En plus de ses personnages géniaux et bien développés, j’ai pris plaisir à découvrir cet univers titanesque. L’idée d’Amazones et de Lémures fut originale et bien creusée ! Il me tarde d’en savoir plus grâce à la suite. Je recommande sans hésitation « La ville sans vent » qui vaut le détour que l’on soit un grand adolescent ou un adulte. On a là un premier roman fantasy complet, prenant, spectaculaire et prometteur ! Une pépite qui échappe de peu au coup de cœur en raison du début un peu long à assimiler et de quelques moments parfois trop lents. À découvrir d’urgence !
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La ville sans vent, tome 2 : La fille de la..

Suite et fin de cette duologie qui m'aura fait passer un très agréable moment.



Les personnages et leurs différentes relations m'ont séduits pour commencer. On en apprend plus sur le personnage d'Alcandre. Lastyanax et Arka ont une relation qui a le mérite de changer un peu dans la littérature. Enfin, les personnages secondaires ne sont pas en reste.



Tout en restant accessible à des plus jeunes, on a ici une formidable fantasy politique, qui prend sa source d'inspiration dans la Grèce antique, pose son cadre dans un milieu hostile comme le froid.



L'intrigue est intéressante. Il en va de l'avenir d'Hyperborée alors que celle-ci est considérablement affaiblie. Nos protagonistes ont des intérêts différents la concernant et leurs destins s'entrelacent habilement.



La conclusion est réussie : toute en pudeur et émotion mais également en conclusions simples, authentiques et réalistes.
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La ville sans vent, tome 1

Je lis peu de fantasy, quelques uns chaque année, et à chaque début de lecture j'ai toujours un peu peur d'être noyée dans un monde trop fantaisiste ( la cruche ), de ne pas réussir à m'imaginer l'atmosphère, à visualiser les personnages et / ou leurs pouvoirs, d'être ensevelie sous un vocabulaire incompréhensible.

Je n'ai pas tout compris de suite mais le point fort de ce roman est de donner la parole à plusieurs narrateurs. Voir cette cité sous cloche à travers plusieurs paires d'yeux nous donne une vraie vue d'ensemble et permet de mieux les cerner.

Ce roman d'aventures / magie / enquêtes / apprentissage / adolescent est de très bonne qualité et très prenant. J'ai été étonnée, moi qui ne suis pas vraiment la cible, d'être si happée par l'action, complètement sous le charme de Arka la jeune héroïne tellement attachante !

Je regrette de rester sur ma faim, j'aurai aimé une conclusion plus fermée. Lire ce livre implique de se lancer dans la lecture du deuxième tome. Je vais me le procurer au plus vite!
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Brussailes

Cela faisait un petit bout de temps que les très jolies couvertures des romans d' Eléonore Devillepoix me faisaient de l'œil.

J'ai finalement jeté mon dévolu sur Brussailes pour découvrir cette auteure.

Et ce fut une belle découverte enchantée !



Prendre le temps d'observer les oiseaux, d'écouter leurs pépiements incessants, de s'amuser de leurs prises de bec ou de leurs jeux amoureux, d'imaginer ce qu'ils peuvent bien se raconter ou encore de s'étonner de la proximité d'un pigeon, d'un rouge-gorge et d'une corneille. Voilà ce qui a certainement inspiré l'auteure, attachée parlementaire européenne à Bruxelles.



J'ai vraiment beaucoup aimé cette fable anthropomorphique pleine d'humour et de bravoure et qui donne une belle leçon sur le respect des différences et sur l'amitié.



Qu'on soit amateur de piafs ou pas, jeunes ou vieux, ce roman est un vrai régal, et il est certain que je ne porterai plus du tout le même regard sur les pigeons qui viennent se poser sur les poteaux électriques près de chez moi.

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Brussailes

Un roman original avec pour personnages principaux des oiseaux.

Suite à des vols d’œufs dans des nids, le parlement des oiseaux nomment un pigeon, un rouge-gorge et une corneille pour partir enquêter sur ces disparitions.

Tout le roman se fait dans la peau d'oiseaux avec le vocabulaire propre à ces animaux.

Entre amitié, coup-bas, vengeance et respect, nos amis vont vivre des aventures qui les changeront à jamais.

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La ville sans vent, tome 1

Lastyanax est un jeune mage ambitieux, son maître meurt juste après sa soutenance, ce qui lui fait lorgner son siège de ministre du nivellement, il est encouragé à y postuler par un de ses anciens professeurs. Le jeune homme est le seul à ne pas croire que son maître n’est pas mort de façon naturelle. Arka de son côté est arrivée en ville récemment, elle a treize ans et a échappé à l’incendie de sa forêt, sa mère est une amazone et elle cherche son père, un mage inconnu. Après quelques péripéties, Arka devient la disciple du jeune mage, ils enquêtent sur la mort de son ancien mentor, tandis que deux autres ministres sont assassinés à leur tour.



Contrairement à d’autres lecteurs, ce livre est très loin de m’avoir emballée, j’ai trouvé cette lecture très fastidieuse et ennuyeuse, mon seul plaisir étant de voir le pourcentage augmenter en bas de la page, me rapprochant de la fin de ce pensum. Je lis peu de fantasy et ce roman ne va pas m’inciter à me pencher davantage sur ce genre.



Il traite de complots divers et j’avoue que je me demande comment ce sujet peut intéresser son public cible, celui des adolescents. on nous parle d’une ville figée, avec ses privilégiés qui habitent au septième niveau tandis que les pauvres sont en bas, d’un pouvoir sclérosé et des complots qui l’entourent. L’intrigue est lente à démarrer et à se mettre en place, il y a des longueurs, les personnages principaux sont peu attachants.



Cherchons quand même des points positifs, c’est aussi le but du jeu, même si je n’ai pas aimé ce livre du tout : L’univers est assez complexe, il puise à différentes mythologies, avec une forte empreinte grecque. La langue est belle avec un vocabulaire riche, ce qui est important dans les livres jeunesse. Le sujet de la discrimination envers les femmes est important et actuel.



J’ai de plus en plus de peine à faire de longues chroniques bien argumentées de livres que je n’ai pas aimés du tout. Ces livres m’amènent à me poser des questions existentielles que je ne vais pas partager ici. Mon avis est totalement subjectif et la grande majorité des lecteurs a apprécié ce premier roman, ce qui est sans doute fort mérité. Merci à Netgalley et aux Editions Hachette pour cette découverte.



#LaVilleSansVent #NetGalleyFrance !
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La ville sans vent, tome 1

Une ville, 7 niveaux, un dôme qui la protège du froid : voilà pour le cadre.

Une jeune apprentie tête brûlée aux origines nébuleuses, un mage tout frais émoulu à l'esprit aiguisé, des politiciens véreux aux ambitions sourdes à la prudence, une élite magique, un souverain immortel, des personnages féminins fort agréablement charismatiques dans un monde qui ne les prend pas au sérieux, voilà pour le panel de figures.

Des complots politiques, de la magie alliée à la mécanique et des relents nécromantiques, des scènes aériennes stupéfiantes, des amitiés chaotiques, et des aventures palpitantes voilà pour l'intrigue.

Vous dire à quel point j'ai aimé ce premier opus serait délicat car ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman jeunesse de fantasy d'aussi bonne qualité stylistiquement parlant déjà (le vocabulaire employé est riche, varié, intelligent), scénaristiquement décoiffant par ses nombreux rebondissements et la complexité de ses implications, des décors somptueux, des moyens de transport originaux, une magie à double tranchant, des personnages fouillés et ambivalents.

Tout, je dis bien tout est ciselé et à sa juste place dans ce roman et c'est avec une joie non dissimulée que le deuxième et dernier tome du diptyque fera partie de mes prochaines lectures parce qu'on ne peut décemment pas rester sur cette fin de tome, les pieds dans la neige à l'entrée du dôme d'Hyperborée sans savoir la suite !!!!
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La ville sans vent, tome 2 : La fille de la..

J'ai trouvé ce deuxième tome tout aussi bon que le premier. il permet de répondre à pas mal de questions en suspens et de découvrir d'autres peuples, notamment les napociens et les amazones. Par contre je trouve toujours que ça part un peu dans tous les sens, il y a plusieurs intrigues en même temps, une multitude de personnages et parfois on en perd l'objectif de chacun ! Surtout que certains changent de camp ou il y a des alliances inattendues...On finit tout de même par s'y retrouver, notamment quand les personnages se rejoignent. Beaucoup d'actions et les rebondissements permettent de ne pas s'ennuyer. Les personnages sont attachants, même Lycandre je trouve. Un troisième tome serait encore le bienvenu car on a envie de voir si les amazones vont changer car je trouve leurs règles bien cruelles....Une auteure à suivre en tout cas !

Challenge Mauvais genres 2021

Challenge auteures sfff

Challenge pavés 2021
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La ville sans vent, tome 1

A dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s'attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d'Hyperborée. Il

devient ministre. Son chemin, semé d'embûches, va croiser celui d 'Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d'un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Lui recherche l'assassin de son maître, elle le père qu'elle n'a jamais connu.

Ils vont devoir s'associer pour mener l'enquête.

Trois ministres assassinés en peut de temps.

Vont-ils réussir à sauver la cité d’Hyperborée ?

Hyperborée, la ville aux sept niveaux qui reproduisent les inégalités sociales, plus on est haut, mieux c'est.

La très belle écriture de E. Devillepoix nous entraîne dans des intrigues politiques et magiques. Lastyanax et Arka, deux destins amenés à se croiser et à agir.

Les personnages de Arka et Lastyanax sont attachants et les décors de cette cité sont magnifiques. Imaginer les tortues emmenés des personnes sur leur dos à travers les canaux. Ce livre nous incite et nous donne envie de lire le deuxième tome.

Merci aux 68 Premières fois et aux Éditions Hachette romans de m'avoir permis de découvrir ce livre.

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La ville sans vent, tome 1

J'ai apprécié la lecture de La ville sans vent. Éléonore Devillepoix nous fait partager un univers riche et plein de fantasy, dans lequel elle fait évoluer des personnages bien croqués et attachants. On suit avec plaisir les aventures d'Arka, jeune fille talentueuse au passé obscur, et Lastyanax, son mentor, jeune homme plein d'ambition.

Malgré ces qualités, le livre souffre de quelques défauts. Tout d'abord, l'intrigue s'étire par moment un peu trop en longueur et peine à prendre son rythme. Ensuite, il y a certaines redondances par forcément utiles.

Pourtant, l'univers riche du roman et ses personnages tous plus intéressant les uns que les autres font attendre la suite avec une certaine impatience.

Merci à Hachette romans et à Netgalley pour cette découverte dépaysante.
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Brussailes

Qui a volé les œufs dans les nids de Brussailes ?

Le Parlement des oiseaux dépêche trois représentants pour mener l'enquête jusqu'aux confins de la ville, dans le territoire des perruches...

C'est l'occasion de voler par-dessus les toits de Brussailes, pour en découvrir les nombreux quartiers et attractions créés pas ces "deux-pattes-sans-ailes" aux mœurs étranges et incompréhensibles, à part leur forte consommation de frites, qui fait le plus grand bonheur des pigeons.

C'est aussi l'occasion de découvrir que chaque espèce d'oiseau a ses particularités, et chaque individu, son caractère personnel. Une bonne connaissances des "trucs d'humains" pour la corneille, un balancement perpétuel entre peur et courage pour le pigeon, et même, une "masculinité toxique" pour le rouge-gorge !

Ce trio de choc va devoir faire équipe pour vivre des aventures hors du commun et pleines de rebondissements s'ils veulent mener à bien leur mission, et pourquoi pas, changer le monde.

Ce livre invite à lever les yeux et à contempler les oiseaux qui nous entourent. La trouvaille du titre et l'élégance de sa couverture nous incitent à l'ouvrir pour découvrir la géographie particulière de Brussailes vue du ciel. Le soin des illustrations pleine page et le signet rouge pour marquer les pages achèvent de nous convaincre ; les belles inventions de vocabulaire aviaire ajoutent encore au plaisir de la lecture.
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La ville sans vent, tome 1

Une cité-État fascinante mais non dénuée de dangers… témoin de la naissance d’un duo inattendu !



En plus d’être absolument splendide, la couverture vous laisse déjà entrevoir l’architecture d’un univers foisonnant construit avec un soin du détail impressionnant. J’ai ainsi été subjuguée, si ce n’est émerveillée par l’imagination et la minutie de l’autrice qui nous plonge dans les rues et les décors si particuliers d’Hyperborée. Une cité-État construite à la verticale, chaque niveau témoignant du niveau de richesse de ses habitants. Si l’idée n’a rien d’original en soi, on ne peut que saluer la manière dont l’autrice se l’est appropriée et l’a développée pour nous en proposer quelque chose d’absolument fascinant et enchanteur.



Une fascination qui pousse les lecteurs à rêver de parcourir, à dos de tortue si possible, cette ville mais pas vraiment à y poser ses valises. Car si Hyperborée est indéniablement majestueuse, la ville est également le symbole d’une politique inégalitaire et profondément injuste : quand le premier niveau se débat dans la fange et est phagocyté par la pègre, le septième niveau, celui des mages, se caractérise par l’aisance et la complaisance devant l’insalubrité et la misère des moins lotis et nantis.



Une situation intolérable, bien que largement tolérée, mais qui pourrait évoluer suite à la nomination du jeune mage Lastyanax au poste de ministre du Nivellement, suite à la mort de son mentor qui occupait jusqu’alors ce poste. Néanmoins, les espoirs du jeune mage vont vite être revus à la baisse, son avis étant loin d’être entendu et écouté et ne suscitant guère l’enthousiasme de ses pairs. Mais c’est surtout une découverte surprenante qui va le déstabiliser et le pousser à mettre les pieds dans un engrenage qui risque fort bien de lui coûter plus que sa carrière. En effet, contrairement à ce qu’il pensait, son mentor n’est pas mort naturellement, mais a été assassiné. Il ne lui en faut pas plus pour se lancer dans une enquête afin de faire toute la lumière sur ce meurtre !



Les débuts des ennuis et de la preuve que son mentor n’était peut-être pas aussi insouciant et indolent qu’il le pensait. En parallèle, il doit assurer le tutorat de son apprentie, Arka, une jeune fille de treize ans dont l’orthographe tend quelque peu à le froisser, mais qui possède bien d’autres talents, du genre de ceux qui vous permettent de rester en vie ! Et quand on habite à Hyperborée, ce n’est clairement pas à négliger. Si j’ai été déçue, dans un premier temps, de la froideur avec laquelle Lastyanax considère son apprentie, je dois avouer que j’ai été convaincue de l’évolution de leur relation que l’autrice a su gérer d’une main de maître.



J’ai, en effet, adoré ce lien quasi fraternel, empreint de pudeur, de défiance et d’affection, qui se développe au fil des pages avec beaucoup de naturel et de réalisme. N’étant pas les personnes les plus expansives et sentimentales qui existent, les deux personnages prendront un certain temps à s’apprivoiser, mais ils finiront par se trouver plus de points communs qu’ils ne le pensaient, dont l’un que je n’avais pas anticipé… Voici donc une relation maître/apprentie qui ne manque pas de saveur et qui prouvera qu’associer un esprit vif et intelligent à la débrouillardise et à un bon instinct de survie, ce n’est jamais une mauvaise idée !



Une histoire complexe et immersive, plus sombre qu’il n’y paraît, qui suscite émotions et interrogations !



L’attention portée à l’univers est indéniable, et le rythme qui monte crescendo ne manquera pas de maintenir votre esprit éveillé et en ébullition. Il faut dire que l’intrigue est tout simplement foisonnante que ce soit au niveau des différents personnages que l’on rencontre, des péripéties, des scènes d’action, des secrets, des différents mystères qui apportent tension et suspense... Pour ma part, j’ai adoré les nombreuses questions qui me sont venues à l’esprit tout au long de ma lecture, notamment sur les capacités hors norme d’Arka, la personne qui semble veiller sur elle en secret et ses motivations, les jeux de pouvoir pour s’emparer d’Hyperborée (dirigée par un souverain obsédé par d’anciennes ennemies et pas vraiment conscient du véritable danger), l’identité du meurtrier du mentor de Lastyanax et celle du père d’Arka… Intuitivement, des connexions s’établissent, des hypothèses se dégagent, mais il reste tellement de zones d’ombre que l’on finit par se laisser porter par les événements, en espérant simplement que notre cœur et les personnages n’y laissent pas (trop) de plumes.



Car loin d’être une gentillette histoire, La ville sans Vent, c’est avant tout un roman dans lequel différents fils s’entremêlent pour tisser une toile complexe dont il est bien difficile d’appréhender tous les enjeux. Si vous aimez les histoires de famille compliquées, de complot, de politique, de campagne de haine pour détourner l’attention des habitants des vrais enjeux et ennemis, et vous perdre dans les faux-semblants et les secrets, vous allez adorer votre lecture. En ce qui me concerne, j’ai vécu à 100% chaque chapitre, chaque révélation, chaque doute, chaque blessure, l’autrice ayant un talent certain pour nous embarquer émotionnellement dans son récit.



Je me suis laissé parfois surprendre, j’ai souvent été bluffée par l’imaginaire de l’autrice, j’ai eu quelques bouffées d’angoisse devant des scènes où nos héros sont clairement en mauvaise position, j’ai été révoltée par certaines actions et complètement soufflée, même si dégoûtée serait plus juste, par le plan machiavélique d’un être qui se révèle fin stratège. Ses actions sont glauques à souhait, mais force est de reconnaître leur implacabilité et la manière dont elles permettent de se jouer du destin tout en se basant sur ce dernier. Il y a du génie, assurément. Dommage pour nos protagonistes qu’il soit utilisé contre eux !



Un duo parfaitement complémentaire, mais des personnages secondaires manquant de profondeur…



Mais rassurez-vous, Lastyanax et Arka ont de la ressource et nous prouveront leur complémentarité. J’ai fini par m’attacher au jeune mage qui se révèle plus nuancé qu’au premier abord, peut-être en raison du décalage entre son milieu d’origine très modeste, et celui bien plus huppé auquel il a accédé grâce à sa formation de mage et son poste de ministre. On sent qu’il veut bien faire, mais il emploie des moyens parfois contestables, et se laisse trop facilement détourner. Imparfait, mais intelligent, travailleur et doté d’une certaine fragilité, il a touché une corde sensible en moi.



Étrangement, alors que j’ai trouvé Arka très courageuse et ai adoré son impertinence et sa tendance à foncer tête baissée, je n’ai pas réussi à m’attacher à cette dernière, l’autrice ne partageant pas vraiment ses émotions. La jeune fille n’en demeure pas moins touchante dans la naïveté avec laquelle elle se lance à la recherche de son père, seul et unique vestige d’une famille idéalisée qui n’a jamais vraiment existé. Ce personnage est pour moi celui qui soulève le plus de questions que ce soit directement ou indirectement, et par conséquent, celui qui apporte le plus de tension, de mystère et de suspense à l’intrigue. On sent qu’il y tout un enjeu autour de sa personne, mais il faudra attendre la dernière partie du roman pour en saisir la teneur. Attendez-vous d’ailleurs à être surpris et à plus d’un titre ! L’autrice a frappé fort avec ce personnage qui va devoir affronter des vérités inattendues et plutôt perturbantes. Heureusement pour elle, elle a l’esprit combatif et peut compter sur ses nombreux talents.



Nous suivons plus particulièrement le mage et son apprentie forte tête et aimant à problèmes, mais le panel de personnages est assez varié. Toutefois, j’ai trouvé qu’on restait très en surface de la psychologie des personnages secondaires. Cela ne m’a pas dérangée outre mesure, l’univers étant d’une telle richesse et complexité qu’il contrebalance ce point, mais j’ai été frustrée par la manière dont est gâché le potentiel d’une mage, Pyrrha. Ce personnage permet à l’autrice d’aborder l’inégalité entre les sexes dans une cité où celles-ci sont cantonnées à un rôle traditionnel et subalterne. Mais là où Pyrrha aurait pu aider à faire avancer les choses, elle se contente d’être désagréable, geignarde, égoïste et versatile… Dommage donc que la cause féminine doucement ébauchée soit sacrifiée en cours d’intrigue sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. On notera également des tentatives avortées et peu convaincantes de sentiments amoureux…



En résumé, ce premier tome déploie sous nos yeux un univers incroyable, complexe et d’une grande richesse, mis en valeur par la plume immersive, fluide et rythmée d’une autrice dont je salue l’imaginaire foisonnant. On prend ainsi un plaisir certain à découvrir, au fil des pages et des rebondissements, les dessous et les dangers pernicieux qui menacent une cité peut-être pas aussi bien protégée qu’elle ne le pensait. Entre mensonges d’État, faux-semblants, manipulation, magie, malédiction, secrets de famille, amitié et enquête, vous ne devriez pas vous ennuyer !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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La ville sans vent, tome 1

Bienvenue dans la Ville sans vent, qui ne porte pas son nom de manière fortuite, et dans cet univers fantasy et magique complexe, savamment construit où rien n’est laissé au hasard. En effet chaque détail compte et interviendra à un moment donné dans l’intrigue que ce soit un objet, un personnage tout juste croisé, une parole prononcée. Lorsque la lecture commence, c’est un puzzle aux pièces éparpillées qui se recompose peu à peu sous nos yeux. Toute la magie de l’écriture est là !



Au début j’ai eu l’impression de lire un roman d’initiation épousant un modèle déjà utilisé maintes fois : l’arrivée d’un personnage dans une nouvelle ville, qui va de découvertes en découvertes et tente de s’intégrer. Toutefois plus j’avançais dans ma lecture, plus les mystères s’épaississaient et certains détails remontaient à la surface pour jouer leur rôle. J’ai été plusieurs fois très surprise, fort agréablement du reste, en constatant comment l’auteure tirait les fils de l’intrigue et nous menait exactement où elle l’avait décidé, sans qu’on ne voie rien venir !

Cet univers est envoutant et très crédible. On sent que l’auteure connaît son sujet et possède une grande culture antique qui l’a fortement inspirée, tant pour les lieux, les symboles, que pour la création de tout le contexte politique et la structure socio politique et économique de la ville (le nom même de la ville, les griffons, les lémures, les Amazones, les canaux suspendus, …).



Premier roman et premier tome d’un dyptique, C’est une réussite !
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