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Expert religion

Cet insigne distingue les lecteurs versés dans la spiritualité. Leurs bibliothèques regorgent de livres religieux, guides spirituels ou essais sur la religion.
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Comment ça va pas ? Conversations après le 7 oc..

Un livre sans chapitre X, comment ça va pas ?



Aussi invraisemblable que cela paraisse, Grasset publie 10 conversations de Delphine Horvilleur, numérotées de I à XI, mais sans chapitre X.



Censure ? choix délibéré ? erreur ? je serais curieux de découvrir la clé de cette énigme.



Quoi qu'il en soit, ces conversations avec sa douleur, ses enfants, ses grands-parents, alternent avec celles avec Claude François, Rose, Israël et le Messie, et résultent du massacre du 7 octobre qui nous révèle que, 80 ans après la chute du nazisme, l'antisémitisme poursuit ses massacres et que, en France, aujourd'hui, la police sonne à la porte des israélites pour demander « y a pas moyen de changer votre nom sur la boite aux lettres ? … ça rassurerait beaucoup vos voisins »(page 33).



Delphine Horvilleur tente de rassurer sa famille, sa communauté, en plaçant le 7 octobre dans la longue lignée des progroms endurées par le peuple juif. Avec humour, avec gravité, elle nous mêne de la sidération à l'espoir d'un monde meilleur, de la haine au dialogue et ce plaidoyer doit être lu par tous ceux qui combattent pour la paix.



Mais son ouvrage oublie totalement le Hamas. Comme si, pour mettre fin à la Shoah, les alliés avaient oublié les nazis ? Comment imaginer une paix sans mettre hors de combat le Hamas et ses collaborateurs ?



C'est peut l'objet du chapitre manquant … un livre sans chapitre X, comment ça va pas ?



PS : le chef d'oeuvre du rabbin Horvilleur : Vivre avec nos morts
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L'épuisement

Saint- Rémy de Provence- 28 juillet 2003.- Relecture le 22 avril 2024



En reclassant et réunissant les écrits d'un de mes auteurs de prédilection, Christian Bobin, j'ai relu ce texte qui m'a éblouie aussi fort qu'à sa première lecture, il il y a près de 20 ans !!!



Curieusement et à la fois, de façon compréhensible, les mots de Christian Bobin, résonnent plus fort, plus profondément dans un monde qui s'abîme dans la technologie, le profit , le virtuel....qui se déshumanise, se dépersonnalise..



Je choisis , pour débuter, un extrait qui exprime fort l'un des thèmes si chers à l'écrivain. L'ÉCRITURE, outil de résistance et d' indépendance de Vie, dans un monde trop formaté !



"Je viens de terminer la lecture d'un manuscrit.Il s'appelle " Tu

m'entends ?"

C'est une vraie question.C'est une des questions les plus intéressantes qui soient.J'ai aimé ce livre.J'ai écrit ceci à son propos, je pense que ces lignes, qui accompagneront peut-être le livre de Patrick Renou dans sa publication, peuvent également être ici, doivent être ici, dans la proximité des deux images, celle de l'oiseau, celle de l'enfant. J'aime les écrivains. J'aime les écrivains quand ils sont fous de vérité, pas de littérature,quand ils écrivent pour toucher au réel, pas seulement esthétiquement mais en vérité, dans la vérité qu'ils ont d'eux-mêmes. Voilà : la grande beauté de ce livre lui vient de sa solitude épouvantable. Ce livre est seul de son espèce (...)"



Dans cet écrit construit en deux parties,l'auteur traite de tous les thèmes permanents qu'il a traités au fil de son oeuvre, tout en formulant , répétant la force de ses admirations fidèles, dont celles éprouvées pour Antonin Artaud, André D'hôtel, Nazim Hikmet, etc



On retrouve l'amour de la Poésie dans les choses les plus modestes de notre quotidien. le rejet de l' Utile. du prosaïque, de la rentabilité, de l'économie capitaliste au détriment de l' Humain..., de l'esprit "adulte" dans ce qu'il peut avoir de figé, docile, normatif, englué dans les stéréotypes et les conventions.Comme chaque fois, Bobin parle avec feu, de l'esprit d'enfance qu'il est si précieux de protéger , de conserver !



Je trouve de plus en plus salutaire la prose de Christian Bobin, qui résonne, avertit, en écartant, rejetant un monde qui recule doucement

" humainement", n'ayant plus que vénération pour la compétition, le progrès technologique, la course économique effrénée, et accélére ainsi l' oubli de l'essentiel et de valeurs humanistes basiques ....



Cette relecture " nourrissante" m'a donné la vive envie de revoir le film de Tati, " Mon oncle", découvrir celui de Dreyer (** que je ne connais pas),

" Gertrud" et lire enfin cet écrivain qu'il défend vigoureusement : Patrick Renou...



Il y aurait encore beaucoup à dire de ce très beau texte, très dense...je préfère achever ces lignes par un extrait plus parlant que mes propres mots:



" (** À propos de l'écriture) C'est affaire de musique plus que de sens. C'est affaire de silence plus que de musique.Mon vrai désir ce n'était pas d'écrire, c'était de me taire.M'asseoir sur le pas d'une porte et regarder ce qui vient, sans ajouter au grand bruissement du monde.Ce désir est un désir d'autiste.Entre le mot

" autiste" et le mot " artiste", il n'y a qu'une lettre de différence, pas plus.



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Incandescentes

Nous sommes dans le courant du 19ème siècle dans ce qui était alors la Prusse, un royaume désormais démantelé du nord-est européen.

Dans un tout petit village vivent quelques familles protestantes archi-pieuses et résistant tant bien que mal à un protestantisme moins exigeant. Entre la Bible, la morale, et les corvées familiales, il n’y a guère de distractions. L’avenir des filles est dans le mariage, la maternité et surtout la piété, l’obéissance et la sagesse. Hanne est adolescente à cette époque, elle a du mal à trouver sa place dans cette société étriquée et rigoriste ; elle peine à intégrer le destin que sa famille lui promet.

Sauf qu’un jour, arrive dans le village Thea et sa famille arrive au sein de cette communauté. Et c’est le coup de foudre…Deux âmes sœurs !

A cette époque, les luthériens sont persécutés par les calvinistes, et à la faveur d’une décision du Roi de Prusse, les luthériens sont autorisés à émigrer. Ce sera l’Australie où les luthériens décident de tout quitter pour aller y fonder une colonie où ils pourront vivre leur foi comme ils l’entendent.

Le roman se passe à la fois en Prusse, en mer puis en Australie. Mais l’originalité réside dans le fait que la narration se fait à deux voix ; celle d’Hanne dans un premier temps, puis celle de son fantôme dans un second temps. On passe de l’une à l’autre sans effort d’adaptation, presque naturellement.

Hannah Kent aborde sous deux angles la passion, les amours interdites, l’emprise biblique, la laborieuse conquête du nouveau monde et de la liberté.

On quitte difficilement les personnages décrits avec acuité, tant l’écriture de ce roman est lumineuse.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Les Caves du Vatican

Je vous invite cette fois-ci à descendre à la cave.

Pas n’importe quelle cave : il s’agit d’explorer celles du Vatican.

Je vous présente, pour commencer, les trois sœurs Péterat (Gide a dû bien s’amuser à choisir les noms de ses personnages), trois sœurs au prénom végétal : Véronique, Marguerite et... Arnica.

Bon, on ne va pas se mentir, elles ne sont là que pour servir de liant littéraire ; les personnages principaux sont leurs trois maris.

(Ça, déjà, ça m’agace.)

Je vous présente donc Anthime, le gros tout perclus, là sur votre gauche, un scientifique qui vient d’être touché par la grâce : la Madone lui apparaît, et pouf, toute raison l’abandonne.

À votre droite le fringant Julius, écrivain et ex-futur académicien, on va dire, devant ses espoirs déçus.

Et au centre, le pauvre Amédée Fleurissoire qui n’éclot qu’un printemps.

Chacun son tour apparaît sur scène, choisissez votre préféré, ça n’aura guère d’importance car l’intrigue sera dirigée par deux comparses, Lafcadio et Protos.

Et le Vatican dans tout ça ???

C’est que les déclarations "progressistes" du pape (toutes proportions gardées) amènent les âmes simples à croire à... son kidnapping et son remplacement.

Oui, l’intrigue est très, très mince.

Gide s’est surtout amusé à tracer le portrait de personnages qui se font tous embobiner : Anthime par la religion, Julius par la notoriété, Amédée par l’escroc Protos et par les fake news, et même Lafcadio par la philosophie et l’idée d’acte gratuit. Des caves qui ne se rebiffent guère, en quelque sorte (Et non, aucun grand cru ne figure dans cette œuvre.)

Un petit catalogue, donc, une petite distraction pour Gide sans doute, puisqu’il a lui-même nommé "sotie", bouffonnerie, cette courte tragi-comédie.

Pas déplaisant, mais pas la lecture du siècle non plus.



Merci tout de même aux camarades de la lecture commune !



Challenge Nobel

Club de lecture avril 2024 : "Un livre offert ou emprunté"
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La Société royale

C'est grâce à Masse Critique que j'ai pu lire cette enquête policière et historique de plus de 500 pages ! Au départ, le nombre de pages m'a un peu arrêté, mais rapidement j'ai été pris par l'intrigue qui se met en place et le désir de connaître le dénouement !

Je ne connaissais pas du tout l'histoire anglaise du XVIIe siècle qui est le cadre de ce roman. C'est une période très riche en affrontements : luttes entre les partisans de la royauté et du Parlement ; guerres entre les trois royaumes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande ; affrontements religieux entre les différentes tendances des anglicans ou des protestants ; crainte des papistes et de leurs prétendus complots... Je me suis un peu perdu parmi ces événements, heureusement qu'il y a quelques notes... et les dictionnaires ! C'est aussi l'époque du Grand Incendie de Londres et de la reconstruction de la ville dont l'un des héros du roman est l'un des bâtisseurs.

La Société Royale qui donne son nom au roman a pour nom complet : "Société royale de Londres pour l'amélioration des connaissances naturelles." Elle regroupe des scientifiques qui veulent pousser le plus loin possible leurs recherches, parfois trop loin pour ce qui est à la base de l'intrigue de ce roman. Robert J. Lloyd s'appuie sur une bibliographie très riche pour nous donner des détails les plus réalistes, parfois très crus comme lors d'autopsies ou de crimes. Il nous promène aussi dans tout le Londres de cette période et j'aurais eu besoin d'un plan de la ville pour mieux suivre les protagonistes de cette histoire riche en personnages et en suspens que j'ai vraiment appréciée.
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Les Caves du Vatican

Mais qu'allais-je donc faire dans ces caves ? Je n'y ai même pas trouvé de bonne bouteille à ouvrir, heureusement j'y étais bien accompagnée, et comme souvent cela a fait le sel de cette aventure. Merci à Hélène, Isa, Pat et yellowsub de m'y avoir suivie, parfois précédée, éclairant de leurs lumières la nuit dans laquelle je m'enfonçais, et à Nicola et Doriane d'avoir supporté par leurs commentaires les participants à la LC.



Un ressenti mitigé pour moi, je vous invite à aller lire ceux de mes compagnons de lecture, Ils ont dans l'ensemble plus apprécié, capables d'y discerner des choses qui m'ont échappé.

PS : Ayant lu le retour d'Hélène avant de poster le mien, je confirme que sa lecture a été beaucoup plus fructueuse que la mienne. Son retour est très complet et m'a fait découvrir des aspects que je n'avais même pas entrevus.



J'ai aimé, passé un petit temps pour refaire connaissance, le style de l'auteur. J'ai aimé les noms loufoques des personnages. J'ai aimé la construction qui paraissant un peu anarchique au départ, enchainant des péripéties apparemment sans rapport les unes avec les autres, finit par tout réconcilier à la fin du livre.

Mais je me suis un peu ennuyée, peinant à vraiment m'intéresser aux mésaventures de tout ce monde.

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Les Blancs m'ont refilé un Dieu moribond

Premier livre que je lis de cet auteur. Je me garde "Je suis noir et je n'aime pas le manioc" que l'on m'a également prêté pour un peu plus tard. Il s'agit ici plutôt d'un témoignage. Comment, le christianisme est arrivé au Cameroun avec la colonisation. Imposé, comme tout le reste. C'est son grand-père qui a subi la nouvelle religion et a dû laisser ses dieux animistes au placard. Cependant, pas de manichéisme chez Kelman. Rien n'est tout noir ou tout blanc, si j'ose dire. Et le christianisme, il y adhère complètement et y est très actif à travers des associations. Mais il va questionner notre besoin de Dieu et de religion de manière plus large. "C'est à la réflexion sur nos angoisses existentielles que ce modeste texte voudrait apporter sa contribution". Nous dit-il en introduction. On ressort de cette lecture avec un certain bien-être. Kelman ne juge pas, il se contente de dire, lui, ce qu'il fait ou pense à travers des aller-retours dans l'histoire de Jésus, comparant parfois son action en Palestine avec notre société actuelle. Mais il fait également des rapprochements avec l'Afrique, n'hésitant pas à égratigner Noirs et Blancs au passage. Le chapitre sur sa dévotion mariale est réellement touchant, ainsi que la description de ses pèlerinages annuels n à Lourdes. Il émaille parfois son récit d'anecdotes et emploie volontairement un style teinté d'humour, rendant ainsi son texte plus léger, plus distancié. Il ne se prend pas au sérieux mais contente de se raconter. Et c'est très bien. C'est un livre que je recommande à tous ceux que le sujet intéresse.
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Les Chevaliers, tome 1 : Thibaut ou la croi..

J'avais un apriori négatif sur cette auteure mais comme la bibliothèque permet d'essayer des romans qu'on n'achèterait pas forcément, j'ai tenté le coup ... et bien m'en a pris car cette lecture a été des plus agréable .



Un jeune homme Renaud a réussi in-extrémis à sauver sa peau d'une pendaison . Il se réfugie chez un proche, un vieil homme vivant dans un coin perdu. Celui-ci, malade et proche de la fin , protège le jeune homme et lui donne à lire ses souvenirs et quels souvenirs !



Thibaud de Courtenay, qui fut chevalier, a vécu dans le royaume de Jérusalem, il a combattu Saladin, participé aux combats, aimé , souffert.



Dans un contexte historique mouvementé et sanglant on suit les guerres, les combats, les intrigues et les amours des nombreux personnages. L'auteur y ajoute une pointe de mystère autour de la "vraie croix" et de l'Arche d'alliance , inévitable en ces lieux et ces temps .C'est un vrai plaisir de se déplacer sur ces terres convoitées de tous de chaque côté de la Méditerranée. J'ai adjoint à ma lecture une carte car je connais peu ces villes . La lecture des ces 600 pages se fait sans difficultés, ni on ne s'ennuie ni on se noie , le fil conducteur tient tout du long , le mélange roman/histoire est bien dosé et on ne le confond pas avec un documentaire tout en s'enrichissant des éléments historiques semés.



Ce fut donc une très bonne lecture dépaysante et plaisante qui me donne envie de lire la suite de cette trilogie .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Ayahuasca : Cérémonies , visions, soins, le c..

C’est sous la forme d’un dialogue que ces aventuriers des plantes de visions nous racontent leur parcours.



Jan Kounen et François Demange sont tous les deux partis explorer, à leur façon, le monde des plantes. Ils nous révèlent leurs expériences, leurs ressentis et relations avec ces plantes maîtresses de la médecine amazonienne, en particulier l’ayahuasca.



C’est un tout autre univers que ces auteurs nous présentent, une totale immersion au sein de cette nature vivante dans laquelle nous évoluons.



Afin d’enlever toute ambiguïté et méconnaissance autour de ces plantes, de cette culture, ils nous livrent un guide extrêmement complet sur ce qu’ils ont vécu dans l’espace des visions, que ce soit leurs sensations physiques et cognitives, mais également sur ce savoir qui existe depuis des milliers d’années.



Cet échange est passionnant. Au fil de la lecture, on se rend compte qu’il ne suffit pas d’aller en Amazonie pour diéter une plante, mais l’importance de se pencher sur son utilisation en lien avec le savoir de la culture indigène qui connaît le chemin pour entrer avec respect dans cet espace des plantes.



L’intention de ces auteurs, qui ont plus de vingt ans d’expérience dans ce domaine, n’est pas de nous pousser à prendre de l’ayahuasca, mais d’indiquer aux personnes qui désirent en faire l’expérience, ou celles qui, comme moi, souhaitent comprendre cette connexion au monde des plantes et leurs langages, comment bien s'y préparer, s’orienter dans ce voyage intérieur afin d’intégrer le mieux possible ce type d’expérience.



« Il ne s’agit pas de venir, de vivre une expérience forte, puis de repartir dans son quotidien sans rien changer à sa relation à soi-même et au monde. Les états modifiés de conscience sont une aide à la compréhension et à l’évolution, à la fois de soi et de notre rapport à la société, à la vie. »



Ce livre nous offre de façon claire cette opportunité de bien comprendre l’implication des auteurs dans le monde du chamanisme, leurs connexions avec les différents peuples amérindiens et les autres cultures.



En fin d’ouvrage, se trouve également une liste de plantes médicinales d’Amazonie péruvienne.



Et pour finaliser ce captivant voyage, nous pouvons écouter un chant d’ouverture de cérémonie d’ayahuasca en langue shipibo. Cette énergie du chant que nous offre François Demange nous invite à nous relier directement à cette tradition.
Lien : http://www.leslecturesdeflor..
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Le Nom de la rose, tome 1

J'avoue, je n'ai jamais rien lu d'Umberto Eco, bien qu'ayant aimé le film Le nom de la Rose il y a fort longtemps!

Dans cette magnifique adaptation de Milo Manara, le récit coule tout seul.

Après un prologue présentant Umberto Eco qui, tel Borges, parcourt villes et antiquaires à la recherche du Manuscrit de dom Adson de Melk où celui-ci relate comment, dans sa jeunesse en 1327, il assista à des événements étranges, commence le récit en lui-même, au coeur de la montagne italienne.

Le jeune Adson est alors le disciple de frère Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur et connu pour ses talents de déduction et d'analyse, un Sherlock Holmes précurseur quoi.

Avec eux, on évolue dans ce monsatère haut perché et aux règles strictes, on découvre les illustrations profanes du jeune frère retrouvé mort peu auparavant et pour lequel Baskerville est convié à enquêter.

Bien sûr, le récit est bien ficelé et les illustrations sont superbes, mais on a affaire à deux très grands auteurs, Manara et Eco.

La plume de Manara se fait très discrètement érotique mais d'une grande érudition dans ses représentations d'un monastère du 13ème siècle.

J'ai maintenant hâte de lire la suite, et peut-être même, qui sait, de lire le roman lui-même!



Petit coup de coeur pour la citation d'Eco:

"Quand j'ai envie de me détendre, je lis un essai d'Engels; si, au contraire, je veux me pencher sur quelque chose de sérieux, je lis Corto Maltese": j'adore!

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Partir : Sur les chemins de Compostelle

Autant j'ai surkiffé la trilogie de Lili Sohn sur son cancer du sein, autant je suis un peu resté à quai (ou au gîte) avec ce périple vers Compostelle. A quoi m'attendais-je? Je n'en sais rien, mais sans doute à autre chose. Quelque chose de différent de ce que Lili Sohn propose, sans doute.



Lili Sohn raconte son voyage à Compostelle. 1000 km au bas mot fait de jambes non rasées, de gros beaufs croisés sur le trajet, de chouettes rencontres, de pluies, de gîtes rustiques en plein COVID, de contacts épars avec son mari. Elle mélange croquis, cartes faites main, photos, impressions, portraits, conseils, humeurs. On partage quelques bribes de sa vie au gré de son périple.



C'est sympa. Mais je n'ai pas rêvé, je ne me suis pas projeté. A aucun moment je ne me suis dit... "oh tiens, et si j'y allais moi aussi". J'ai regardé cela comme un spectateur qui regarderait un peu sa montre en se demandant quand cela allait se terminer. Ce n'est ni mal ni bien. Là où le récit autour du cancer du sein était intime mais universel, le récit de son périple vers Compostelle est individuel, pas intime ni universel. C'est sans doute cela qui a coincé en ce qui me concerne. J'ai l'impression que ce voyage n'appartient qu'à la personne qui l'entreprend (contrairement au cancer du sein qui concerne tout le monde). Et c'est ce qui me laisse assez distant.
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Rhapsodie balkanique

Ce roman est un véritable coup de cœur et je trouve qu’il mériterait d’être plus connu. On suit une famille sur trois générations :

- Theotitsa, la grand-mère grecque installé en Bulgarie, mariée à Todor qui a déjà perdu 8 enfants et qui en vieillissant, noie son chagrin dans la religion.

- Miriam, sa fille qui tombe amoureuse d’Ahmed, un musulman pauvre avec lequel elle ne pourra pas officialiser son union à cause de leur confession différente.

- Puis Haalim, leur fils, qui grandit entre Istanbul et la Bulgarie.



J’ai vraiment adoré Miriam et Ahmed, je les ai trouvé tellement beau ensemble face au reste du monde. Puis le petit Haalim m’a énormément touché par son courage des son plus jeune âge. C’est une histoire incroyable et je suis triste de refermer le livre car je n’ai pas envie de dire au revoir à cette famille.



J’ai beaucoup aimé la structure du récit, les chapitres courts racontés par les différents personnages, et entre deux, des interviews de l’auteur à ces personnages pour comprendre leurs décisions et choix.



La Bulgarie, la Grèce et la Turquie sont trois pays qui me font rêver et j’ai adoré le dépaysement et le voyage que m’a procuré cette lecture.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Vikings dans la brume, tome 2 : Valhalla Ak..

Deuxième volet des aventures de ces vikings, toujours aussi drôle, avec des répliques formidables, des personnages pétillants, un graphisme ultra-expressif, c'est un océan d'humour. Une histoire en continue divisée en gags d'une demi page, c'est rythmé, dynamique et bien pêchu. Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec Hagar Dunor, même si le style est très différent, on rit tout autant, voire plus encore. Et dans ce deuxième volet, les auteurs prennent le risque d'aborder le sujet de la religion, on connaît le côté anar de Lupano, ici, il ose, ça grince fort et j'ai beaucoup ri, c'est un régal !
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Comment obtenir cet insigne?
    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

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