AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Sylvie Cohen (Traducteur)
EAN : 9782749909028
220 pages
Michel Lafon (19/02/2009)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Le point commun de ces histoires, c'est ce moment décisif, intense, où des êtres humains sont confrontés à des événements qui perturbent le cours de leur vie. Au couvent des Petites Fleurs regroupe des nouvelles qui reflètent la réalité de l'Inde d'aujourd'hui, tiraillée entre la modernité d'un capitalisme flamboyant et la rigidité de ses classes sociales, de ses castes, ainsi que la variété des coutumes de cet immense pays.
Que lire après Au couvent des Petites FleursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai bien fait de ne pas me fier à la première des nouvelles de ce recueil. Car même si le sujet en était inattendu et émouvant, la mayonnaise eut la fâcheuse tendance à tourner, ce qui attira mes regards vers d'autres volumes, plus nourrissants à mon goût. Je n'ai guère été étonnée de lire dans la post-face qu'il s'agissait d'une nouvelle "de commande": rédigée à l'occasion d'un concours, elle se devait d'avoir pour décor la ville de Seattle.

Cependant, par chance, j'ai persévéré. Et j'ai été emportée, dans ces moments tragiques, ou simplement troublants, percutants de réalisme cruel, ou transpirant sensualité et ambivalence; en tous cas, j'étais à des milliers de kilomètres d'ici. Car le talent de cette femme écrivain, c'est de dépeindre son pays natal dans les couleurs chaudes de la vie, aussi absurde et dure soit-elle, loin des simulacres édulcorés et bariolés de Bollywood. Cette civilisation plus qu'ancienne, qui ne peut que nous être étrangère. Et pourtant, troublante...

Voici ce que dit l'auteure au sujet de ces nouvelles:

"Une nouvelle s'accomode plus facilement de la folie et de l'excentricité qu'un roman - où ce serait épuisant. Les romans, en effet, ont besoin de pauses, de respirations. Dans une nouvelle, la pause surveint après-coup, une fois l'histoire lue et reléguée dans un coin de la mémoire, quand on a le temps d'y repenser. le dénominateur commun de ces nouvelles - Si tant est qu'il existe- consiste dans le fait qu'elles traitent de l'instant crucial où l'on est confronté à un évènement dramatique de sa vie. Je n'ai pas échaffaudé ces nouvelles autour d'un thème bien défini, et je crois d'ailleurs qu'il n'y en a pas vraiment, hormis peut-être les souvenirs, anciens et nouveaux, de ma patrie."

Commenter  J’apprécie          20
Indu Sundaresan est une auteure que j'apprécie énormément. Elle m'avait totalement conquise avec sa trilogie moghole (La vingtième épouse, le Festin de roses et Princesse de l'ombre) puis avec La splendeur du silence même si ce dernier roman m'avait un peu déçue. Aussi, c'est avec beaucoup d'attentes que j'ai débuté ce recueil de nouvelles tout en sachant que celles-ci ne pourraient en aucun cas m'apporter la profondeur narrative et le développement des personnages qui m'avaient tant plu dans les romans. Mais la magie a opéré une fois de plus et c'est avec beaucoup de regret que j'ai tourné la dernière page de ce livre.

"At first there is no sensation, no feeling at all, not even fear. Just an intense, heart-filled longing for freedom. Then strangely it is peaceful, no remorse at leaving behind the old life and stepping into the new. Meha laughs out loud, listening to the sound of her voice echo down the well of balconies. But no one wakes in the flats. No lights come on, no heads stick out of windows, no fists are shaken in disgust. They all still sleep. Tomorrow they will know, Meha thinks. Tomorrow they will see what Chandar and she have done. Time enough for that." (Washington Square Press - p. 37) La majorité des nouvelles de ce recueil sont à l'image de ce passage : tristes, nostalgiques et sublimes à la fois. A travers les 9 récits de ce recueil, Indu Sunderasan dresse le portrait d'une Inde multiple et variée qui peine à évoluer dans un monde en mouvement permanent où les standards d'hier ne sont déjà plus ceux d'aujourd'hui. Sati, naissance hors mariage, parents maltraités, libertinage, homosexualité,..., l'auteure ne s'autorise aucun tabou et pourtant, combien de personnage trouve le bonheur dans ce recueil ? Je ne peux que vous conseiller de vous laisser emporter par ces histoires et si les nouvelles ne sont vraiment pas votre tasse de thé, plongez dans les romans de cette auteure, vous ne devriez pas être déçus du voyage !

Indu Sundaresan est une auteure à découvrir !
Lien : http://loumanolit.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
Cette superbe couverture cache de bien jolies nouvelles! Beaucoup d'émotion par exemple dans la première, qui relate l'histoire d'une jeune femme américaine ayant été adoptée dans un orphelinat indien et que sa mère veut contacter. Des histoires plus tragiques qui parlent de sati ou de de vieux couples toujours amoureux (Trois secondes et demie, Rêves au bord du lit), l'étonnant Key Club dont l'idée de départ a été suggérée à l'auteur par un courriel intitulé "Le croiriez-vous ? Cela se passe en Inde!" et l'intéressant "La faim" qui parlent de deux femmes décidant de prendre leur destin en main en laissant leurs maris en plan (je ne peux en révéler plus).

Beaucoup de grâce et de sensibilité dans ce recueil, une belle façon de raconter des histoires, un style simple et efficace qui m'a souvent touchée.


C'est quand même l'auteur qui est la mieux placée pour parler de son livre et je cite un paragraphe des dernières pages (ne lire celles-ci en entier qu'après avoir découvert les nouvelles du livre !!!)

"Une nouvelle s'accomode plus facilement de la folie et de l'excentricité qu'un roman - où ce serait épuisant. Les romans, en effet, ont besoin de pauses, de respirations. Dans une nouvelle, la pause survient après coup, une fois l'histoire lue et reléguée dans un coin de la mémoire, quand on a le temps d'y repenser. le dénominateur commun de ces nouvelles - si tant est qu'il existe - consiste dans le fait qu'elles traitent de l'instant crucial où l'on est confronté à un événement dramatique de sa vie. Je n'ai pas échafaudé ces nouvelles autour d'un thème bien défini, et je crois d'ailleurs qu'il n'y en a pas vraiment, hormis peut être les souvenirs, anciens et nouveaux, de ma patrie."
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          20
Des nouvelles très fortes où l'on retrouve dans la majorité des personnes dans un moment décisif de leur vie, ce genre de moment où des souvenirs de toute une vie refont surface en quelques instants.
Parmi ces neufs nouvelles, certains sujets abordés sont de très grands intensités et donnent de grandes réflexions. L'auteure sait les aborder sans entrer dans les clichés, reprend ce que l'on pourrait appeler la multitude de l'Inde et se sert des opposés qui la compose : les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, la modernité et les traditions, les riches et les pauvres, ...
Parmi quelques thèmes abordés : le sati, la maltraitance des anciens ou leur abandon, l'adoption, la naissance d'un enfant hors-mariage, la relation amoureuse hors-caste, la vieillesse, le suicide la lapidation ... Mais des sujets plus suprenants comme on retrouve dans les nouvelles nommées "Key club" et "La faim", dont je laisse la découverte aux futurs lecteurs.
Des nouvelles très agréables à lire, à découvrir sans tarder.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
Commenter  J’apprécie          50
Je suis bien triste de ne pas retrouver les notes que j'avais prises pour parler de ce livre parce que ça doit faire 2 mois que je l'ai lu et que, même si je me souviens l'avoir beaucoup aimé, je vais avoir bien du mal à vous en parler après si longtemps.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles qui réussit à nous parler de la réalité indienne d'aujourd'hui dans sa diversité, ses contradictions, mais sans clichés, sans exotisme gratuit et très joliment racontée.

Je me souviens avoir été touchée par chacune de ces 9 nouvelles d'une façon à chaque fois différente.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les singes hantaient le temple d'Hanuman, mendiant des bananes et des noix de coco aux pèlerins. Ils envahissaient le banian au point de ne plus former qu'une masse de fourrure gris argenté percée d'yeux brillants cerclés de noir. De temps à autre, un bébé tombait des bras de sa mère, qui se balançait de branche en branche et se rattrapait au tronc de ses petites pattes flageolantes. Bikaner en avait rapporté un à la maison quand il avait cinq ans. Il lui avait lié les mains et attaché une patte à un rocher.
Commenter  J’apprécie          50
"At first there is no sensation, no feeling at all, not even fear. Just an intense, heart-filled longing for freedom. Then strangely it is peaceful, no remorse at leaving behind the old life and stepping into the new. Meha laughs out loud, listening to the sound of her voice echo down the well of balconies. But no one wakes in the flats. No lights come on, no heads stick out of windows, no fists are shaken in disgust. They all still sleep. Tomorrow they will know, Meha thinks. Tomorrow they will see what Chandar and she have done. Time enough for that." (Washington Square Press - p. 37)
Commenter  J’apprécie          40
Dans la lumière froide du matin, il se retrouve face à son grand-père, devenu brusquement un étranger. Jadis, cet homme le prenait sur ses genoux et lui parlait pendant des heures. Ses propos, sa voix évoquaient les rois et les dieux peuplant la mythologie hindoue, qui devenaient vivants et réels grâce aux convictions de dada et à l'imagination de Ram. Même son nom, Ram, vient de lui.
Commenter  J’apprécie          50
Je regarde mon regard sur Kamal, la gorge nouée. Cet homme jadis si passionné n'est plus qu'une forme vide gisant sur des draps aussi blancs que son teint. Des veines saillent sous la peau fragile que, jadis, je couvrais de baisers. Quelque part, dans sa poitrine, un souffle parvient à pénétrer ses poumons qu'il emplit brièvement avant de s'échapper.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : indeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
150 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..