Un étrange domaine à la Havane. Un jardin luxuriant, et des maisons perdues dans la végétations, dans laquelle sont disséminées aussi d'étranges statues, qui permettent aux habitants des lieux de s'y retrouver. Helena joue le rôle de portière, qui veut n'accède pas au domaine. Les habitants aiment se retrouver et parler entre eux. Rolo, le libraire, Casta Diva, la cantatrice, le professeur Kingston, Marta l'aveugle et sa soeur jumelle Mercedes, Berta l'institutrice, Merengue le vendeur des gâteaux et beaucoup d'autres. Et les enfants Tingo, Sebastian, Vido. Ce sont eux qui découvrent un jeune blessé, que les habitants vont cacher et soigner. Ils ne savant pas que son apparition, ainsi que celle d'un mystérieux marin annonce la fin de leur petit monde, tel qu'ils l'aiment.
C'est plein de personnages, parmi lesquels on s'égare quelque peu, même s'ils sont intrigants. Ils prennent forme peu à peu, mais ils restent des silhouettes, décoratives, un peu comme les statues, plus que des personnes de chair et de sang, dont nous suivrions les destinées. Une sorte de nature morte de ce domaine magique qui fascine l'auteur (et nous comprenons pourquoi à la fin du livre). Par construction, c'est décousu et fragmentaire, ce qui m'a un peu gêné dans ma lecture. J'ai d'avantage accroché à certains passages qu'à d'autres, par moment j'ai trouvé cela un peu long.
Commenter  J’apprécie         20
346 pages de mots qui s'alignent sans vraiment de grâce, pour au final, ne pas dire grand chose (simple opinion).
Commenter  J’apprécie         40
Quelle beauté quand tout disparaît peu à peu, quand l'Ile n'est plus qu'un sillage, un mirage, la pluie m'enchante : grâce à elle on se sent transporté hors du temps et de l'espace, la pluie m'enchante, elle m'arrache à la succession monotone des jours, je ferme la librairie, à cette heure personne ne viendra faire ses achats, encore moins sous cette pluie, la pluie intense redonne aux choses leur vraie valeur, la maison, par exemple, n'est pas tout à fait la même sous la pluie, la pluie la rend accueillante, aimable, elle la transfigure, la pluie me donne envie de lire ou de dormir, ou bien les deux en même temps, oui, comme il serait merveilleux de dormir tandis que la pluie tombe, de lire en dormant ou bien de ne pas lire, car le sommeil serait formé de mots, serait un rêve qui ressemblerait à ceci : la pluie cingle la verrière rouge et les grillages des balcons fleuris de luxuriants volubilis qui enroulent leurs festons fleuris aux feuilles des peupliers que les vents froids font frissonner, et l'on entend pépier du fond de leurs nids nuptiaux de polissons moineaux.
Mercedes esta sentada al borde del mar. El sol esta en el centro mismo del cielo, hasta el punto que las sombras no existen.
p.225 ed. TUSQUETS,1997
Mercedes est assise au bord de la mer. Le soleil est au centre même du ciel, au point que les ombres n'existent pas. (traduction personnelle du contributeur)