Deux fils de la grande guerre met en scène Raoul un petit gars de la campagne, élevé par Ernestine et Raymond. La mère garde le foyer, et le père avec sa jambe de bois (souvenir douloureux de la der des Der) travaille aux chemins de fer.
Nous sommes en 1924. Raoul a 11 ans.
Dans un accès de colère, Ernestine lâche à Raoul qu'elle n'est pas sa mère, et que Raymond n'est pas son père. Raymond lui avoue même qu'il a un frère, Daniel. Commence alors, sur fond de Guerre des Boutons (ou presque), une quête identitaire que Raoul mène pour retrouver et s'approprier son frère qui essaie de dérocher son certif'.
Le nom de famille de Raoul et Daniel est Hubert. On surnommait aussi Raoul, "le petit des Richou"... On devine aisément que l'auteur,
Gérard Hubert-Richou, est le fils de Raoul. Daniel est son oncle. Je ne pense pas me tromper.
L'auteur essaie de rendre les émotions, le cadre des années 20, les vestiges de la guerre, à travers un vocabulaire tantôt populaire, tantôt argotique qui "fleure bon" le terroir. C'est plutôt intéressant.
Là où le bât blesse, à mon avis c'est dans le récit en lui-même. Il n'y en a pas, ou presque pas. C'est très creux. Pas de tension. Pas de densité aux personnages. La langue est fort simple, mais le style est inutilement alambiqué par le choix inopiné de termes ou d'expressions qui tombent un peu à plat.
J'ai lu le roman parce que mon aîné devait le lire pour l'école. Il semble avoir apprécié, mais il était loin d'être captivé. Il est clair que ce roman ne peut concurrencer une Nintendo Switch.