L’affaire des livres envolés se déroule durant le règne de Louis XIV. Le papa d’Odilon est exempt de la police parisienne et travaille sous les ordres de Monsieur de La Reynie, lieutenant de police.
Odilon va devenir, à sa plus grande fierté, l’assistant de son père. Il faut dire que cette affaire, bien particulière, requiert l’agilité d’un enfant. Elle permettra aussi à Odilon de faire ses preuves.
Grâce à ce livre et aux illustrations, on découvre le Paris du 18è siècle. Des ruelles malpropres, des baigneurs dans la Seine « à découvert », des vinaigrettes (voitures à deux roues) et des carrosses, des « gens honnêtes », c’est-à-dire des aristocrates et riches bourgeois, des roturiers et le bas peuple.
C’est aussi une belle enquête au cœur des livres et des secrets de famille. Ce roman nous offre de jolies phrases pour désigner les beaux livres :
« Je tourne en rond autour de la table centrale, où trône un énorme livre habillé de cuir de buffle, épais, aux angles cloutés de cuivre. Ses feuillets sont épais comme des galettes de sarrasin et gondolent un peu…Il m’observe le bougre ! Telle une gigantesque bernique, qui va ouvrir sa coquille pour me happer un doigt, la main, le bras…et m’engloutir tout entier ! ... »
Et oui, on sent la vie qui anime ces livres et le respect que leur porte Odilon. Les maisons avec leurs parquets et leurs poutres de bois qui craquent, ainsi que le Paris qui s’éveille et s’endort au rythme du soleil, nous invitent à un voyage dans le passé.
Une façon originale de donner une petite leçon d’histoire pour les jeunes lecteurs, à travers la vie d’Odilon et du travail de son père. Tous deux sont décidément de sacrés complices ! Les enfants ont le beau rôle dans cette histoire. Ils ont une façon toute neuve de penser et savent se poser les bonnes questions.
Commenter  J’apprécie         320
Cette histoire se passe au 17è siècle, à Paris. À cette époque, les aristocrates, le clergé, les bourgeois et les militaires vivent dans la richesse, tandis que le bas-peuple vit parfois dans les rues.
Et les roturiers alors ?
Odilon et sa famille sont des roturiers, ils vivent simplement, mais ne sont pas pauvres. Odilon rêve de devenir membre de la police, comme son père.
Son père accepte qu'il l'accompagne pour une affaire de livres volés.
Cela se passe chez le comte de Pluvinel. Celui-ci affirme que toutes les portes étaient fermées à clé. Alors, le voleur serait-il un fantôme ?
Leur affaire va aboutir sur un secret de famille, une énigme à résoudre...
J'ai bien aimé cette enquête, mais je trouvais certains mots difficiles. Il y a aussi beaucoup de descriptions. Je l'ai lu avec ma maman, pour qu'elle m'explique les mots compliqués, parce qu'au 17è siècle on ne parle pas comme au 21è siècle !
Je suis sûre qu'Odilon fera un excellent policier, ou plutôt un exempt, comme ils disent.
Je remercie ma maîtresse, de ma classe de CM1-CM2, pour avoir inscrit ma classe à un rallye lecture, ce qui m'a permis de découvrir ce livre.
Commenter  J’apprécie         170
Quelle surprenante affaire ! Les livres disparaissent les uns après les autres chez le comte de Pluvinel.
L'officier de police Grignac mène l'enquête aidé de son fils, Odilon.
Au coeur du 18eme siècle, nous découvrons Paris, sa vie courante, ses classes, et son langage.
C'est un roman plein d'aventures et de rebondissements qui ravira notre petites têts blondes !
Et cette plongée dans Paris du 18eme leur fera peut-être un peu sortir la tête de leur téléphone, pour les plonger dans les délices de l'imagination !
Commenter  J’apprécie         30
Le soleil grimpe la pente derrière l’horizon, ho hisse ! Que c’est dur … et après, il lui faudra s’élancer d’un bond dans le ciel, sauter le zénith pour redescendre à l’opposé. Et comme ça tous les jours. Enfin, c’est une image : je sais que la terre tourne sur elle-même. Toutefois, c’est un concept difficile à avaler et nombre de personnes sensées n’y croient pas encore.
Les adultes n'ont pas la même vision des évènements que lorsqu'ils étaient jeunes, et leur réflexion a aussi évolué. Ils ont oublié les choses simples. Nous autre, enfants, notre pensée est toute fraîche éclose, nos connaissances toutes neuves, notre réflexion directe, sans détours...
Ce sont les poutres qui craquent, chaque crépuscule et chaque aurore…Comme si le bois se souvenait qu’il avait été arbre.
Impressionnant !
Je me trouve au milieu d’une armée de savants bardés de cuir… Ils m’observent, alignés, droits sur leur rayonnages, exhibant leurs titres et les noms de leurs auteurs.
Vont-ils s’animer et me questionner toute la nuit sur mes connaissances ?...
Il n’y a aucun mal à rêver car ce sont les rêves les plus solides qui se concrétisent, pas les bulles de savon !