C’est par leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Quels sont donc les fruits du socialisme ? Où se cache leur prospérité ? Où trouver les nouveaux emplois, les prix stables, les impôts réduits ? Où débusquer les ressources créées par une économie florissante, et disponibles pour financer nos écoles et nos hôpitaux, nos retraités, nos personnes malades et handicapées ?
Ce qui caractérise le socialisme de nos jours, ce sont les promesses non tenues. Et par-dessus tout, la promesse non tenue de favoriser l’avènement d’une société plus juste et prospère.
Notre nation guette l’indice qui signalera que nous pouvons réussir là où les travaillistes ont échoué. Leur impasse doit nous servir de point de départ. L’idée selon laquelle seuls les travaillistes peuvent parler au monde du travail a sombré dans les flots à Blackpool. À mon tour, si vous le voulez bien, de lancer le dialogue conservateur à l’occasion de notre congrès conservateur.
Ce qui est anormal c’est qu’on veuille recevoir toujours plus sans ne rien donner en retour. Pour pouvoir prétendre à des niveaux élevés de salaires et de traitements, il faut savoir se donner de la peine. C’est une façon d’aborder les choses très différente et autrement stimulante que celle qui consiste à juguler les revenus.
La politique des prix la plus efficace n’a pas été opérée par le biais du contrôle des prix par le gouvernement, et l’instrument de la commission des prix et des revenus, mais grâce au souci constant des Conservateurs de s’assurer que la concurrence peut se donner libre cours. C’est dans les supermarchés bien plus que dans les entreprises nationalisées que les prix ont pu baisser. Une telle réalité met en évidence la différence qui existe lorsque, d’un côté, l’État intervient lui-même, et de l’autre, lorsqu’il crée les conditions d’une baisse des prix en favorisant le jeu d’une concurrence véritable.
La prévarication comme la corruption, aujourd’hui disparues, étaient autrefois monnaie courante. Les votes des électeurs se payaient au prix fort. Le célèbre Lord Shaftesbury, lorsqu’il portait le nom de Lord Ashley, déboursa 15 600 livres pour assurer sa victoire dans le comté du Dorset en 1831. Il est intéressant de remarquer que, de cette somme, 12 000 livres furent dépensées dans les estaminets et les auberges pour régaler le bon peuple. Et cela à une époque où le verre de gin coûtait un penny !