Histoire mystérieuse de la disparition de jeunes étudiants sportifs en montagne russe. Comme il se doit, l'histoire a donc des hauts et des bas...
Pour le scénario, adoption d'une double temporalité : le présent, l'enquête sur les causes de la disparition, les recherches liées : corps encore non trouvés... le passé, l'expédition elle-même, les morts encore vivants...
On a parfois un peu de mal avec la tripotée de protagonistes croisés dans les deux temps. Entre Igor, Iouri, Iourka, Gueorgui, Sacha, Nikolaï, Sémion... Mais le tout est bien construit et on avance tant bien que mal dans la neige de l'Oural.
Le mieux : l'atmosphère très particulière de ces lieux et de ces temps qui ressort très bien de ces pages.
Les planches sont belles, bien que peu colorées. le choix s'est porté sur des teintes sépias, sur les deux temps, qui, je crois, invitent à nous rappeler que l'URSS hier, comme la Russie aujourd'hui, c'est triste...
Ce qui ne m'a plu qu'à moitié, c'est le refus d'explication du scénariste. les pistes sont évoquées mais pas réellement explorées...
In fine, c'est le dossier de fin d'ouvrage qui apporte l'explication la plus plausible, pas la bande dessinée. Comme si, en contradiction avec ledit dossier, un doute subsistait...
J'aurais préféré un engagement plus net du scénariste. Mais l'ensemble est quand même très agréable à lire et à partager. Avec des extra-terrestres?
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lub N°55 : BD non sélectionnée
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La BD qui décrit de manière factuelle cette énigme, n'apporte rien par rapport à un article de journal ou d'un magazine sur le fait divers en lui-même.
La lecture du dossier permet néanmoins, d'entrevoir des explications scientifiques.
Wild57
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En fait, j'ai trouvé super intéressant le dossier scientifique de fin où j'ai appris des choses météorologiques (avalanches attardées... ).
Nol
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Cela partait plutôt bien, les flash-back alternaient avec les séquences du présent : cette structure lut dans des romans est plutôt cool , le suspens monte et puis ?... rien !
on n'en sait pas plus...
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« Le corps a besoin de feu, mais l'âme n'a besoin que de poésie pour se réchauffer. »
Nos neuf alpinistes disparus d'une montagne russe auraient eu besoin de plus que de poésie pour échapper à leur destin. En plein Oural, ces soviétiques aventuriers partent faire l'ascension du mont Kholat Syakhl, qui signifie « montagne morte » en mansi. Selon les conclusions des autorités, ils seront victimes d'une « force irrésistible inconnue » et mourront tous et toutes de façon très mystérieuse.
L'album de Jandri et Mayen propose une fiction historique et policière très prenante avec, dans un temps, le côté documentaire de l'expédition, la présentation des jeunes hommes et femmes et les événements du 1er et 2 février 1959; et en parallèle, l'enquête menée par le procureur Lev Ivanov qui devra répondre de ces morts.
Les autorités russes semblent vouloir cacher des choses. La température est glaciale à cette période mais le froid n'explique pas tout. Certains des jeunes ont des fractures, un haut niveau de radioactivité; ils se sont séparés et certains ne sont presque pas vêtus.
Le procureur a peu de temps et de moyens pour trouver les réponses et les pistes s'effacent rapidement.
Cet album est très beau et bien construit. Les paysages de montagne sont magnifiques et l'époque bien reproduite. On s'imagine facilement l'enthousiasme de ces jeunes et l'horreur qu'ils ont vécue par ce froid extrême. Les habits et l'équipement de camping me surprennent à chaque page. Quelle fougue ont eu ces alpinistes avec ces rigueur hivernales.
Mon seul bémol, une fin abrupte, sans véritable réponse. Ou plutôt, la réponse du KGB, celle qui est inscrite encore dans tous les manuels.
Mayen a mis en annexe un dossier avec différentes théories. Les hypothèses sont scientifiques ou non mais toutes très intéressantes. On peu croire ce que l'on veut. Pour ma part, j'ai déjà éliminé la possibilité qu'un yéti soit impliqué. Il n'y a pas de traces de grand pieds!!
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Cédric Mayen et Jandro offrent avec "Le mystère du col Dyatlov" un véritable thriller qui poussera, à n'en pas douter, nombre de lecteurs et de lectrices à creuser un peu plus cette histoire encore sans réponse.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bien ficelé, vrai sur le fond. Très bon dessin qui reconstitue l’époque avec aplats et peu de couleurs pastels. Un dossier boucle l’album avec des interviews de spécialistes qui émettent leur hypothèses. Un album passionnant.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
- Vous savez comment on détermine une mort par hypothermie?
- Pas vraiment, éclairez-moi.
-Le sang cesse de circuler dans les extrémités pour tenter de maintenir la chaleur nécessaire aux organes vitaux. Il s’accumule et coagule dans le coeur et les poumons.
Sais-tu comment on appelle un marin blessé sur un navire de guerre?
Une ancre flottante. Et il n’y a rien de plus dangereux en cas de gros temps…
Le lien de confiance qui se tisse lors d’une ascension est indestructible. Je place déjà ma vie entre ses mains, comme il a mis la sienne entre les nôtres.