Etant un grand fan de l'oeuvre
De Balzac, je ne pouvais pas laisser de côté ce magnifique polar dont la Comédie humaine est au centre de l'intrigue. J'étais étonné toutefois qu'il n'y a pratiquement aucun écho ou compte-rendu dans les médias ni sur le web.
C'est d'autant plus incompréhensible puisque c'est un livre très bien écrit qui se lit d'un seul trait, et qui nous fait vivre l'enfer chez quelques balzaciens érudits qui se détestent cordialement mais qui doivent se côtoyer pendant deux jours en colloque à Tours, avec comme climax qui vire au cauchemar une sortie au château de Saché, lieu où
Balzac se réfugiait le plus souvent qu'il pouvait pour écrire au calme. C'est dans ce sanctuaire balzacien qu'ils sont invités à un escape game consacré à la Comédie humaine, préparé avec amour par l'équipe du château de Saché. Mais tout ne finit pas comme prévu...
Le lecteur, malgré lui, est comme entraîné dans la spirale de négativité qui entoure ce groupe de balzaciens, et toutes les rivalités, frustrations, haine et mépris qui règnent parmi ses membres. Au centre de toute cette turpitude se trouve Henri Bideau, spécialiste international
De Balzac et professeur émérite de la Sorbonne, en charge d'une nouvelle édition de l'oeuvre
De Balzac dans la Pléiade. Il se comporte tel un roi soleil et mal lui en prendra.
L'ambiance venimeuse s'empire du moment où Henri reçoit des menaces anonymes, comme par exemple ce texte (qui m'a fait rire malgré moi) : « On aura ta peau, mais sans chagrin. »
D'un style léger et mordant, l'auteur nous fait vivre des moments d'hilarité, de tensions et de suspense. Pour ceux et celles qui ne sont pas encore très familier avec l'oeuvre et la vie
De Balzac, c'est d'ailleurs une excellente lecture pour en apprendre un peu plus.