Chez l'être humain, "tout est façonné par les usages et les coutumes", c'est ce que montrent ces textes dédiés à la figure du voyageur : explorateurs, touristes et autres "civilisés" qui se frottent à une nature "sauvage"... Ces histoires vraies tirées de la littérature ethnographique sont un délice à lire. Entre rencontres saugrenues et vocation à "civiliser", chaque voyage transforme l'exilé, souvent plus que le local. Dans ce recueil l'on croisera ainsi le grand Darwin, de véritables naufragés revenus à l'état sauvage, des membres de tribus que l'on cherche à "apprivoiser", des chercheurs d'or sans scrupules, des explorateurs foireux, des exploitants de zoos humains sans âme. Entre chocs culturels et motifs d'étonnement, le sauvage est rarement celui qu'on croit !
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Un livre, composé de petites anecdotes évoquées par ordre chronologique, encensé par la critique et mon libraire. Je ne comprends pas trop pourquoi. Certaines anecdotes font sourire ou font (un peu) réfléchir, certes, mais la lecture de ce livre est quand même très ennuyeuse et n'apporte rien. J'étais content de le finir pour m'en débarrasser. Sans être repoussant et médiocre, c'est un gros "bof..." tout de même.
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Explorateurs, touristes et autres sauvages démystifie avec humour l'ethnologie, à travers une quinzaine de textes de récits de voyages ou d’aventures imaginaires.
Lire la critique sur le site : Liberation
Les Formosans, apprenait-on encore, se nourrissaient de viande crue; ils appréciaient particulièrement la chair des serpents (après en avoir extrait le venin). Mais surtout, ils ne dédaignaient pas la chair humaine, qu'ils consommaient également crue, avec juste un peu de sel et de poivre pour l'assaisonner. Les hommes avaient le droit de manger la chair des pécheresses et des femmes séparées. Les corps des suppliciés ou des victimes sacrificielles étaient d'ailleurs vendus à cette fin.
[...] à la fin des années soixante-dix, en Afrique centrale, des chercheurs firent une expérience qui consistait à projeter un western à la population locale. A la fin, ils demandèrent aux spectateurs de commenter le film et de parler de ce qui les avait vraiment frappés. A la grande stupéfaction des chercheurs, ils déclarèrent à l'unanimité que c'étaient les poules et les poulets qui, de temps à autre, traversaient les rues de la ville où se déroulait le western.
Qu'il existe des hommes qui ne veulent rien savoir du confort occidental, des lave-linge et des lave-vaisselle, des voitures, des supermarchés, des dentifrices et autres: c'est là quelque chose que l'Occident n'arrive vraiment pas à digérer.
Les américains, disent-ils, se goinfraient trop et de trop de choses différentes, et faisant "ils défiaient leurs viscères". Pour les indiens, trop manger signifiait perdre l'esprit combatif nécessaire quand on est en guerre. Le second jour, le machiniste proposa à Cushing d'inviter un des indiens dans la locomotive avec lui. Le chef Naiutchi fut choisi, parce qu'il n'avait peur de rien. Une fois dans la locomotive, Naiutchi resta immobile à observer son fonctionnement, et son seul commentaire fut : "les Américains sont vraiment des dieux, si ce n'est qu'ils doivent manger toute cette bouffe.e (p. 71)
Diawné disait qu'à certaines heures du jour, surtout en soirée, dans les jardin publics, des gens en caleçon courent vers on ne sait où ; souvent, à deux ; parfois c'est un homme qui court après une femme, parfois le contraire. Comme il ne comprenait pas cette coutume, il demanda à quelqu'un où ils allaient, et pourquoi ils se couraient après comme ça. On lui expliqua alors que ces personnes essayaient de rester minces, ce qui le laissa perplexe ; mais quand on lui précisa qu'en Europe on dépensait plus d'argent pour maigrir que pour se nourrir, il fut vraiment surpris. (p. 144)
A l?occasion de l'événement "L?ethnologie va vous surprendre" au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, retour sur la place des femmes dans la discipline ethnologique et réflexion sur ce que l'on découvre réellement, notamment sur soi, lorsqu'on part à la découverte des autres.
Pour en parler, nous recevons l?anthropologue Nastassja Martin, disciple de Philippe Descola et autrice de l'enquête "Les Âmes sauvages" et l'écrivain-traducteur italien Jean Talon, qui publie "Explorateurs, touristes et autres sauvages".
Pour en savoir plus : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/ethnologie-que-reste-t-il-a-declarer
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