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EAN : 9782842714017
276 pages
La Musardine (02/08/2012)
2.17/5   3 notes
Résumé :
Ce livre est réservé à UN PUBLIC AVERTI.

Objet de débats où la passion l’emporte bien souvent sur la raison, la pornographie semble à première vue s’opposer au féminisme. Or, les années 1980 voient éclore aux Etats-Unis un courant se définissant comme « pro-sexe » porté par des figures telles Annie Sprinkle ou Candida Royalle. Avec l’idée que la pornographie n’est pas systématiquement condamnable, la question suivante s’impose : peut-on parler de moye... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant toute chose je dois avouer que je suis loin d'être une lectrice neutre car si j'ai voulu lire ce livre, c'était parce que le sujet m'intéressait et que je suis déjà acquise à la cause. Il y a quelques années en lisant Virginie Despentes je me suis dit “ oh mais elle est dans ma tête cette dame!” et là j'ai découvert que ce que je pensais était même représenté par des courants féministes mais pas trop en France...
Pour montrer que ma non neutralité n'a pas tué tout mon sens critique, je vais commencer par les points faibles. ;) Il s'agit d'un ouvrage un peu trop scolaire, j'ai eu l'impression de lire un mémoire de fin d'études (mais plutôt maîtrise que doctorat), avec tout ce que ça peut avoir parfois de laborieux, dans le style et dans la dialectique. En effet j'ai noté pas mal de répétitions, de lourdeurs et des maladresses ( franchement qui dit “ les gens de couleurs” pour parler des noirs?!). Côté dialectique c'est un peu pareil, j'ai trouvé ça un peu faible, quand on lit le sommaire son exposé est très factuel, chronologique. Souvent on retrouvait dans le développement des choses déjà abordées dans des notes en bas de pages, alors ça devenait un peu lourd et donnait l'impression qu'on n'avait pas à faire à une argumentation très rigoureuse, u peu comme quand on veut à tout prix noircir des pages quitte à se répéter.)
Et il faut avouer que l'auteur avance toujours avec la conviction que les arguments des féministes “pro-sexe” sont les bons face à un féminisme un peu plus dépassé. (Et même si je suis assez d'accord avec lui, pour un ouvrage d'analyse je trouve cela un peu dommage. Et je serais bien curieuse de connaître l'avis de quelqu'un qui ne serait pas déjà convaincu par les thèses pro-sexe.)

Malgré toutes ces petites critiques, cet ouvrage est très intéressant parce qu'il permet d'en apprendre plus sur le porno. Je fais partie des rares personnes qui n'ont jamais vu plus que quelques secondes de porno “ par accident” en zappant. Donc autant vous dire que c'est un univers qui m'est assez inconnu. Donc j'ai appris plein de choses! Et j'ai plutôt envie d'en savoir plus sur le porno fait par les femmes. (Et ça sera une tâche aisée grâce à toutes les références.)
le travail de recherche pour expliquer un peu toutes ces histoires de féminisme abolitionniste et féminisme “pro-sexe” est très intéressant et j'ai particulièrement apprécié les notes en bas de page (qui sont une petite mine d'information pour continuer la réflexion de son côté). de la même façon je pense que les interviews placées en annexe auraient fait un très bon démarrage pour la réflexion( en plus de nous éviter une certaine redondance). En effet, le plus important pour moi c'est qu'on puisse enfin en savoir plus en France sur ce mouvement de pensée. (Parce qu'il s'agit de théories qui sont loin de ses limiter au porno.)
J'ai d'ailleurs été étonnée que le livre soit présenté comme pour un “public averti” car il en s'y lit rien de bien choquant. Si ce n'est quelques noms de pratiques sexuelles que l'on ne connait pas toujours :D
Donc pour moi il s'agit d'un livre à lire, à mettre entre les mains de beaucoup d'hommes et de femmes ( surtout dans le camp des féministes qui ont du mal à laisser être la femme maître de son corps et non plus seulement une victime). Un livre peut-être un peu trop entre deux, entre l'ouvrage universitaire et l'ouvrage de vulgarisation qui à mon sens mériterait un deuxième travail sur la forme afin de le rendre à la fois plus facile d'accès et un peu plus construit.
( Et en passant j'ai pu découvrir un éditeur avec plein de titres qui me font de l'oeil.)

Bref encore une MasseCritique réussie pour moi!

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Commençons par le commencement: la couverture. Mais qui a eu l'idée détestable de mettre cette vulve difforme en gros plan!! Avec une dame au visage de poupée de gonflable dedans! Alors certes, on échappe à la couleur violacée et aux poils qui repoussent des vulves qui se retrouvent dans un tel état en général mais tout de même. Si j'avais du acheter ce livre, je l'aurai reposé tout de suite!! En plus, 17€ pour une couverture carton et de papier recyclé, très épais et très désagréable à manipuler... J'ai un peu l'impression que l'éditeur se moque de nous.

Passons maintenant à l'essentiel: le texte. Si pour une thèse c'est plutôt bon, pour un livre c'est affreux. On lit un simple devoir de classe. Bien fait, certes, qui mérite un bon 15/20, mais guère plus.

Tout d'abord, on ne nous parle que de pornographie dans les films. Certes, il y a au début une "histoire de la pornographie", qui parle de tous les supports avant l'apparition du film, mais dès le vingtième siècle, on en oublie les livres, les photos, pourtant souvent écrits ou réalisés par des femmes et qui auraient certainement eues aussi leur mot à dire là dessus. En tant qu'auteur et amatrice d'érotisme, je me suis sentie frustrée de ne pas avoir d'avis plus larges.
En parlant de largeur, le gros défaut de ce livre, c'est qu'il est très orienté. Il est "pro femmes pro sexe". Alors bon, je suis moi même pour que les gens fassent ce qu'ils veulent, et qu'ils se libèrent comme ils le souhaitent, mais j'aurai aimé avoir des points de vue de féministes anti porno (même féminin) pour avoir un vrai chemin de réflexion, un vrai débat, et pas juste un "pourquoi les femmes qui font du porno c'est trop bien". le plus intéressant est d'ailleurs les interviews en annexe. Tout le reste est répétitif. En 30 pages ça aurait été bouclé. On tourne en rond "pro sexe c'est bien, anti sexe c'est nul". Moi qui n'aime pas qu'on essaye d'imposer une seule pensée (même si je la partage), ça m'a bien refroidie.

Autre erreur: s'adresser à des gens qui connaissent les pornos (films, je rappelle que tout autre support est totalement ignoré). du coup, quand on se retrouve face à des termes comme "gonzo" ou "queer" ou ce genre de chose... Ben... Même monsieur Larousse ne peut plus rien pour nous.

Tout ça est très dommage car le thème était intéressant et porte au débat mais c'est à peine survolé et surtout, il n'y a qu'un seul point de vue qui y est développé. Un essai raté donc, ou plutôt, qui aurait du être plus travaillé.

Mon seul réel plaisir, fut de le lire dans le train, couverture bien en évidence, mais ça, seulement parce que j'ai un mauvais fond! :)
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Intrigant que cet essai qui voudrait combiner féminisme (ou néo-féminisme plus exactement) à la pornographie ! Cela semble bien osé mais il faut bien différencier ce nouveau féminisme qui se veut libérateur des moeurs à un ultra-féminisme moralisateur.

La question qui est posé me semble être, les femmes dans le porno et principalement celles qui réalisent peuvent elles changer le porno de demain ?
La réponse semblerait négative car aujourd'hui les espoirs d'Ovidie et consorts n'ont eu qu'un effet de mode si l'on tient compte des maigres répercussions sur le monde du X.

C'est donc en partie l'histoire de ces pionnières du X qui chacune a des périodes différentes ont apportés leurs contributions à la libération des moeurs en promouvant le plaisir féminin à travers les médias de masse.
La conclusion la plus importante de cet essai me semble qu'il « revient aux femmes de mettre en place une nouvelle culture pornographique qui leur soit plus adaptée » et ce malgré les difficultés rencontrés par le secteur dut à la gratuité de l'offre sur internet par le biais de supports de mauvaises qualités (Youporn, etc...)

L'essai de David Courbet est clair, méthodique et permet a un lecteur non coutumier des codes du X de comprendre aisément le sujet abordé et surtout l'intérêt de son travail. Il faut dire que l'auteur nous présente à la fois les origines de toutes représentations pornographiques mais aussi la genèse des mouvements féministes de par le monde.
Il s'en suit le traitement du sujet à proprement parler pour déboucher sur plusieurs entretiens avec des femmes soit réalisatrices, productrices ou bien philosophes toutes engagés dans la lutte pour une reconnaissance du plaisir féminin.

Il est dommage que l'auteur ne nous permette pas de connaître aussi l'avis de personnes proches des milieux pornographiques sur le sujet traité sans que ceux ci soient proches des mouvements néo-féministes.
Livre pour lecteur averti mais qui plaira à un public assez large puisqu'il y est question de la place du sexe dans les sociétés occidentales et l'avenir du porno est lié à notre propre mode de vie et nos choix de sociétés.
Lien : http://unpetitavisenpassant...
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critiques presse (2)
NonFiction
24 juin 2013
L’ouvrage de Courbet est très introductif, parfois (beaucoup) trop. Il a cependant le mérite de donner directement la parole à certaines des réalisatrices concernées dans une série de courts entretiens tout à fait passionnants.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Liberation
19 novembre 2012
Un essai qui recontextualise le débat entre abolitionnistes et prosexe, qui renaît en France à propos de la prostitution.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les réalisations féminines de contenus explicites ne se résument pas à une musique romantique, de l'amour, de l'affection et à de doux rapports hétérosexuels. La palette de choix offerte au travers du post-porno permet au public féminin d'apprécier, sans honte, et à sa juste valeur des films centrés sur leurs désirs et leur épanouissement sexuel, ceci dans une optique non-sexiste.
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Les féministes se réclamant pro-sexe insistent davantage sur la répression sexuelle que sur la violence faite aux femmes. Elles récusent les arguments abolitionnistes de l'oppression sexuelle systématique dont seraient victimes les femmes, même parmi les travailleuses du sexe : l'enjeu principal serait la lutte à l'encontre de la répression du désir sexuel féminin.
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