Femme à sa fenêtre, lisant...

Résumé : Agnès d'Aubusson est mariée à quatorze ans au seigneur limousin, Gouffier de Lastour. Élevée au milieu de ses frères, jouissant d'une grande liberté, elle a toujours suivi son père lors des parties de chasses. Mais, cette vie pleine de cavalcades et de jeux ne sied plus à son rang de jeune épouse. Contrainte de s'assagir, bien qu'appréciant son époux, Agnès s'ennuie.

Afin de la distraire, le chapelain Frère Anthelme vient souvent lui faire la lecture ; Agnès, par curiosité et pour chasser l'ennui, décide d'apprendre à lire, mais il lui faut obtenir l'autorisation de son mari.

Dans le même temps, un bruit circule qui met le château en émoi ; une croisade se prépare pour libérer la ville de Jérusalem, occupée par les Turcs…

Mon avis : Dès le prologue, l'autrice nous informe, Gouffier de Lastour est un chevalier limousin très connu qui participa à la première croisade de 1095. Il s'illustra dans plusieurs batailles et une légende raconte qu'il aurait sauvé un lion de l'attaque d'un serpent. Ce lion l'aurait suivi partout, ce qui aurait valu à Gouffier le surnom de « Chevalier au lion ». de sa femme Agnès d'Aubusson, on ne sait pratiquement rien. Michèle LABIDOIRE a donc imaginé un épisode de sa vie.

Nous vivons au rythme d'Agnès, son mariage à quatorze ans, sa condition de femme, les interdits, puis sa légère audace d'oser demander à son époux la permission d'apprendre à lire.

Agnès refuse la vie dolente des femmes de son époque, elle veut prendre part aux décisions prises au château et avoir des activités, les turbulences de ces jeunes années lui manquent.

Frère Anthelme vient lui faire la lecture et Agnès est subjuguée par les caractères, les enluminures !

Elle pressent que dans les livres se cachent les apprentissages, la connaissance et la liberté. Les livres permettent aussi de voyager.

Puis, la rumeur enfle, il faut se préparer pour la croisade...

Ce texte court (46 pages) témoigne de l'utilité de la lecture. C'est un roman concis, sobre mais efficace. L'autrice emploie un langage subtil dans un style qui semble moyenâgeux parfois, très facile à comprendre toutefois ; il n'est pas alourdi par des mots qui n'ont plus cours de nos jours, ce sont juste les phrases qui sont bâties un peu différemment pour les dialogues.

En bref, nous suivons avec plaisir Agnès d'Aubusson dans sa vie de jeune épousée, dans sa quête de liberté, dans son apprentissage de la lecture. Une histoire courte mais intense, très agréable que je vous recommande chaudement.

À lire avec des galettes de bon beurre, des tourtes aux herbes et de l'hydromel, confortablement assis sur un gros édredon rouge...

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Grâce aux éditions Ex Aequo, que je remercie, j'ai lu en service presse : Femme à sa Fenêtre, lisant... de Michèle Labidoire.
L'histoire se passe au Moyen Âge, au 11ème siècle.
Agnès d'Aubusson a épousé le puissant seigneur limousin, Gouffier de Lastours.
Mais dans son château, elle regrette son enfance dans le domaine de son père où elle courait libre avec ses frères et partait souvent dans la campagne pour des parties de chasse ou de folles chevauchées.
Désormais, elle s'ennuie et rêve, à la fenêtre de son château. Elle aurait tant aimé découvrir le monde.
Heureusement, le chapelain, Frère Anthelme vient souvent lui faire la lecture. Pour se distraire et par curiosité, elle décide d'apprendre à lire…
Pendant ce temps, dans le pays, des rumeurs circulent : une croisade se prépare pour libérer la ville de Jérusalem, occupée par les Turcs…
Femme à sa Fenêtre, lisant... nous emmène des années en arrière, à la fin des années 1000.
Gouffier de Lastours est un homme ayant réellement existé, de même que son épouse Agnès d'Aubusson.
Ce court roman historique nous raconte la vie qu'Agnès aurait pu avoir à cette époque.
J'ai aimé l'écriture de Michèle Labidoire, le fait qu'elle utilise parfois des expressions anciennes. J'ai vraiment eu l'impression d'être à cette époque avec Agnès.
C'est un personnage très intéressant, bien en avance sur son époque. Elle a envie de se promener, de chasser. Elle n'a pas envie de rester chez elle, dans son château. Elle apprend à lire, ce qui n'est pas commun pour une femme à l'époque. Elle est très jeune quand elle se marie, seulement 14 ans. Elle va tout quitter pour suivre Gouffier de Lastours.
Son mari la traite bien, ne l'insulte pas, ne la violente pas.
J'ai aimé le couple qu'ils forment.
Il ne se passe pas des tonnes de choses mais ce n'est pas lent pour autant, ça se lit avec plaisir.
Femme à sa Fenêtre, lisant... est un court roman historique que j'ai pris plaisir à lire d'une traite.

Je remercie les Editions Ex Aequo ainsi que l'auteur pour cette belle découverte.
J'avoue que je ne lis pas souvent de roman historique mais l'histoire m'intriguait et le format court m'a plus que convaincue. Et je ne le regrette pas car j'ai vraiment été emballée par l'histoire d'Agnès d'Aubusson.
Histoire d'une jeune fille libre qui courait avec ses frères à travers la campagne, qui chassait avec son père ou chevauchait tel un homme.
Mariée à Gouffier de Lastours, chevalier limousin à l'esprit ouvert, qui va l'autoriser à apprendre à lire avec l'aide de Frère Anthelme. le Chapelain lui fait très souvent la lecture mais Agnès s'ennuie et aimerait pouvoir déchiffrer comprendre ses lectures par elle-même et s'évader. Gouffier et Agnès forment un couple uni, épris l'un de l'autre, je les ai trouvés modernes pour l'époque car son époux n'est pas violent, il la respecte et partage de beaux moments avec elle. Quant à Agnès on devine dans son portrait une femme dévouée à son mari, heureuse en ménage mais qui a besoin de nourrir son intellect pour ne pas sombrer dans la mélancolie.
C'est une tranche de vie au XIème siècle, le vocabulaire utilisé par Michèle Labidoire colle parfaitement, les descriptions des scènes domestiques étoffent le récit et laissent courir l'imaginaire du lecteur. le personnage d'Agnès est très intéressant, j'ai été captivée par la jeune femme.
La plume est agréable, fluide. On sent bien les recherches faites par l'auteur pour coller au plus près de la réalité. Ça aurait très bien pu être la vraie vie d'Agnès d'Aubusson. Un témoignage éloquent sur l'utilité de la lecture.
Ça se lit vite, et si le roman avait été un peu plus long je n'aurais pas dit non car j'ai beaucoup apprécié ma lecture. le tout dernier paragraphe a retenu toute mon attention quand Agnès rejoint la grande salle et y retrouve son traité d'astronomie : « A travers les cartes et les lettres tracées, je cherche mon chemin et celui de mon enfant dans les méandres du ciel, pendant que mon époux laisse sa trace dans la poussière du monde », c'est très imagé et vraiment poétique.
Un mot sur la couverture, très jolie et qui m'a fait penser aux chefs-d'oeuvre du Musée de Cluny.
Un excellent moment de lecture que je vous invite à découvrir.

Aujourd'hui je suis partie au XI ème siècle, à la découverte d'Agnès d'Aubusson, qui vient d'épouser un grand Seigneur, Gouffier de Lastours..

Si les personnages sont réels ainsi que beaucoup de faits, la vie d'Agnès d'Aubusson dans ces quelques lignes est plutôt imaginaire, un peu une histoire rêvée.
L'histoire n'a jamais été mon dada soyons honnête, mais là tellement prise dans les mots, je me suis surprise à m'attacher au couple au points de voir mes yeux s'embuer.
La plume de l'auteure m'a fait voyager dans cette époque révolue où le mariage à 14 ans n'est pas honteux, mais plutôt où la femme d'un seigneur n'a pas besoin de lire, on lui fait la lecture et pour une femme comme Agnès qui s'ennuie, rêve de voyage et qui est nostalgique de son insouciance d'enfance, les journées sont longues.
Grâce à l'ouverture d'esprit de Gouffier, elle demandera et sera autorisée à apprendre à lire avec Frère Anthelme le Chapelin et elle va pouvoir voyager dans les Saintes écritures et autres. Elle peut désormais prendre le temps de comprendre ses lectures plutôt que de les réciter bêtement.
Coté personnages, j'ai apprécié le couple qui est proche. On les sent épris l'un de l'autre, Gouffier a du respect pour sa femme et partage beaucoup de moments avec elle comme les chevauchées à travers leurs terres.
Mon seul regret c'est la rapidité de ma lecture, j'aurais vraiment voulu y rester plus longtemps car j'ai vraiment adoré ce petit bout d'histoire.
Mon petit plus : entendre parler de Limoges ou de Fontevraud et vouloir faire des recherches sur la vie réelle de ces personnes.

La couverture m'a attirée, elle représente bien l'histoire.

La jeune Agnès d'Aubusson quitte sa famille, suite à son mariage avec Gouffier de Lastours. Elle va devenir la maîtresse de maison de son château….

Agnès a eu une enfance heureuse et proche de son père, qui en a fait une femme à l'esprit ouvert et curieuse.
Elle a la chance d'avoir un mari qui accepte qu'elle puisse apprendre à lire et qui ne l'a confine pas à un simple rôle de dirigeante de la domesticité.

Je me suis rapidement attachée à Frère Anthelme dans son rôle de précepteur, à l'écoute de son élève. J'ai ressenti son amour du savoir.

En quelques mots, l'auteure m'a fait plonger en plein coeur du Moyen ge, au sein d'un château et des terres qui l'entourent.
Elle nous offre un beau panel de femmes mais surtout peint un portrait du rôle de la femme au sein de la société.
J'ai adoré découvrir et suivre les us et coutumes des habitants, mais aussi ressenti l'ambiance des villes et des châteaux.

J'ai été touchée par cette tranche de vie qui m'a fait découvrir ce monde.

La plume est fluide et agréable à lire, elle sert un texte où j'ai senti le travail de recherche effectué pour être au plus proche de la réalité de cette époque.

Merci de m'avoir fait voyager dans le passé.