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Aliénor d'Aquitaine tome 1 sur 3

Alain Sainte-Marie (Traducteur)
EAN : 978B0845RRRRF
593 pages
Hauteville (15/04/2020)
4.28/5   246 notes
Résumé :
« Votre père souhaitait pour vous un mariage qui fît honneur à votre personne et à l'Aquitaine, tout en vous hissant jusqu'aux plus hautes dignités. Il désirait également la sécurité et la paix pour vous-même et vos terres. Avant de partir, il a demandé au roi de France d'assurer votre sauvegarde. Dans ce but, il a arrangé un mariage entre vous et Louis, son héritier. Un jour, vous serez reine de France et, si Dieu le veut, à l'origine d'une dynastie de souverains d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
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Fille de duc, duchesse, Reine de France puis d'Angleterre, mère de 3 rois : quel destin pour cette jeune femme, mariée à à peine 15 ans (la majorité sexuelle était alors à 13 ans). 80 ou 82 ans (selon la date de naissance retenue) d'une vie bien occupée.

C'est dans un récit hautement romanesque qu'Elizabeth Chadwick livre une biographie romancée de ce personnage qui a marqué l'histoire de deux grandes nations européennes à une époque où les deux se cherchaient, se construisaient.

Il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans l'histoire. Mais on s'attache à cette jeune fille qui très tôt doit prendre son destin en main. Mariée très jeune à un prince de France qui se destinait à la religion et ne devint roi de France que par défaut suite au décès de son frère ainé, Aliénor se retrouve Reine de France, loin de son Aquitaine natale, exilée dans une cour nomade et hostile. Toute sa vie Louis VII dit le Pieux restera marqué par cette instruction rigoureuse reçue dans l'enfance, s'entourant d'hommes d'Eglise qui l'influenceront. L'auteure en donne l'image d'un extrémiste (on dirait « radicalisé » aujourd'hui).

Quant à Aliénor d'Aquitaine, on en dit souvent d'elle qu'elle était en avance sur son temps. Au travers du récit d'Elizabeth Chadwick, on a plutôt le sentiment, dans cette première partie de sa vie, de suivre une jeune femme élevée pour gouverner par un père ambitieux. Intelligente et belle, elle tente de suivre le destin qui lui est tracé sans le subir, tentant de se construire une autonomie à défaut d'une indépendance, faisant de son mieux pour s'adapter aux circonstances, dans un univers dominé par les hommes et où le seul rôle qui lui est assigné est d'être une génitrice. Pour les hommes de pouvoir, la reine n'a qu'une seule raison d'être : donner des fils au roi pour assurer la dynastie. Elle échouera avec Louis VI.

L'écriture est moderne. On se croirait parfois dans les séries TV « Les Borgias » ou dans « Game of thrones » : luttes de pouvoir, scènes de sexe, batailles et châtiments barbares, exotisme, romance maritales et adultérines, tous les ingrédients des récits historiques des années 2000 sont là.

La vision est très romanesque, notamment lors de la Croisade ou lorsque Aliénor quitte Poitiers après l'annulation de son mariage avec Louis VII ou encore dans le récit de ses premières années avec Henri qui n'est alors « que » duc de Normandie.

Visiblement le travail d'écriture est documenté. Nombreux sont les détails sur les lieux, les habitudes alimentaires, les modes vestimentaires, l'art décoratif et les bijoux (laïcs ou religieux), même si quelques libertés sont certainement prises.

À la fin de ce tome 1 on quitte Aliénor à la veille du couronnement de Henri II, roi d'Angleterre, et on a très envie de lire la suite.
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J'adore Aliénor d'Aquitaine. J'aime surtout sa personnalité tellement moderne et avant-gardiste. Une femme libre qui pensait par elle même et assumait ses ambitions, ses besoins et ses désirs.
Du coup, cette biographie n'est que la... Xième que je lis ! En fait, je ne les compte plus.
J'ai bien aimé l'écriture, fluide et qui nous entraine au fil des pages. J'ai aussi aimé l'angle choisit par l'auteure, on comprend de suite qu'elle a de l'affection et un immense respect pour son personnage.
Par contre, j'ai regretté qu'elle s'éloigne parfois de la vérité historique pour laisser la place au romanesque. En même temps, je comprends : c'est un roman qu'elle écrit et non une thèse.
Donc je ressorts de cette lecture avec un avis très positif et je dois dire que j'y ai pris beaucoup de plaisir. Je rajoute vite fait la suite dans ma PAL.
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Grand Prix du roman historique 2021. Ce premier tome "L'été d'une reine" retrace l'histoire d'Aliénor d'Aquitaine de 1137 à 1154.

1137. Une année de bouleversements pour la jeune Aliénor âgée de treize ans. Son père Guillaume X, duc d'Aquitaine, meurt lors d'un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle. Dans son testament, il propose sa fille aînée en mariage à l'héritier du trône des Francs. le roi Louis VI, dit le Gros, voit dans cette alliance une aubaine puisqu'elle apportera à son royaume le duché d'Aquitaine et le comté du Poitou. Il envoie son fils Louis à Bordeaux pour épouser Aliénor.

Aliénor, qui aurait préféré épouser un vassal de son père Geoffroy de Rancon, n'a d'autre choix que d'accepter le rôle qu'on lui a destiné. le futur Louis VII ne tarde pas à arriver en Aquitaine et le mariage est célébré dans la Cathédrale Saint-André de Bordeaux. Mais la mort soudaine du roi Louis VI entraîne le retour précipité du couple à Paris. Pétronille, la soeur d'Aliénor les accompagne.

Devenue reine, Aliénor doit concilier entre un époux très pieux soumis à l'influence de l'Abbé Suger et une austère belle-mère, Adélaïde de Savoie. En décembre, Louis et Aliénor sont couronnés à Bourges. La reine est alors troublée par la présence de Geoffroy d'Anjou, un homme séduisant qui semble avoir les dents longues.

Le décor est posé dans ces 100 premières pages qui concernent l'année 1137. Les évènements se succèdent ensuite pour nous faire découvrir l'incroyable histoire de cette reine de France de l'insurrection communale de Poitiers (1138), en passant par la Deuxième croisade (1146-1149), l'annulation de son mariage avec Louis VII et son remariage avec Henri d'Anjou revendiquant le trône d'Angleterre (1152).

Au début, j'étais un peu sur ma réserve face au côté parfois un peu romancé. Mais, très vite, remarquant que l'auteure était particulièrement attachée à la vérité historique, j'ai baissé ma garde et je me suis laissée emporter par ce roman historique.

L'écriture est fluide et agréable. J'ai été passionnée par le récit de la Deuxième croisade faisant suite à la prise d'Edesse par les musulmans en 1144. Aliénor suit Louis VII lors de cette croisade. Ils entament un dangereux périple, traversent le royaume de Hongrie, font halte à Constantinople (où ils rencontrent l'empereur Manuel Comnène et l'impératrice Irène) avant de se rendre à Antioche (gouvernée par l'oncle d'Aliénor Raymond de Poitiers).

L'histoire se dessine sous nos yeux. J'ai énormément appris sur cette période médiévale. Je ne pouvais plus lâcher ce livre !

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Aquitaine, été 1137. Âgée de 13 ans, Aliénor apprend par son père qu'elle a été promise au dauphin du royaume de France et que ses noces sont imminentes. Celui ci part sur le chemin de Compostelle, d'où il ne reviendra jamais, et, jeune mariée à la Cour, où les us et coutumes sont bien différents, elle ne peut compter que sur sa jeune et fantasque soeur, Pétronille.

J'ai beaucoup aimé me plonger dans cette biographie très romancée d'Aliénor d'Aquitaine, que l'on connait finalement très peu, de ses 13 ans à ses 30 ans, à l'aube de fouler le sol d'Angleterre dont elle vient de devenir reine par mariage. L'auteure explique très bien en fin d'ouvrage qu'il a parfois fallu "combler les vides", y compris sur la description physique d'Aliénor et opérer des choix en ce qui concerne le caractère des personnages également (comme le côté versatile, influençable, bigot, voire violent de son premier époux, une fois les premières années de mariage écoulées). J'ai adoré m'immerger au 12e siècle et en apprendre plus sur cette période, avec une multitude de détails, mais également une vision assez réaliste de la vie de Cour, où règnent luttes de pouvoir, complots, trahisons et bassesses en tous genres. Je trouve qu'on imagine assez bien les lieux fastueux qui nous sont présentés, comme le palais des Comtes du Poitou, ou les châteaux de Constantinople et Antioche. La partie la plus intéressante est selon moi le départ en croisade pour prêter main forte à Raymond, l'oncle d'Aliénor, et tous les obstacles que la troupe, ou la reine elle-même, rencontrent. Je suis moins séduite par les scènes de combat que j'ai trouvées très brouillonnes et expéditives, mais cela n'enlève rien au plaisir de lecture!
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Ce premier tome traînait dans ma PAL depuis déjà quelques temps. Il m'intimidait avec ses presque 700 pages et je me suis lancée dedans sans vraiment réfléchir. C'est une biographie romancée qui raconte la vie d'Aliénor d'Aquitaine, qui fut reine de France puis d'Angleterre au XIIe siècle. Je n'y connais pas grand chose en Histoire et encore moins lorsqu'il s'agit d'époques aussi lointaines, mais je me suis laissée tenter par la perspective de ce récit historique.

L'histoire commence en 1137, au décès du père d'Aliénor alors que celle-ci a 13 ans. Dès lors, elle devient duchesse d'Aquitaine et est mariée quelques mois plus tard au prince et futur roi de France, Louis VII. Très vite, le père de Louis décède et Aliénor se retrouve sur le trône de France au côté d'un homme qu'elle connaît à peine et qu'elle n'a jamais voulu épouser.

Pour ceux qui, comme moi, auraient peur d'être noyés dans les faits historiques et dans une multitude de personnages (d'autant plus en voyant les arbres généalogiques imposants en début de livre), il n'en est rien. le roman est très accessible, l'autrice fait en sorte de ménager son lecteur et à aucun moment je ne me suis sentie perdue. le récit est immersif, on nous décrit les décors, les tenues, les us et coutumes de l'époque, exactement ce que j'en attendais. On sent que l'autrice a fait ses recherches et qu'elle essaye de retranscrire au mieux ce qu'elle pense être au plus proche de la vérité.

À seulement 13 ans, Aliénor est déjà mature pour son âge. Elle est astucieuse et stratège et a un caractère bien trempé. Elle est aussi pleine de joie de vivre mais est étouffée par sa vie à Paris, par sa belle-mère qui ne l'approuve pas et son mari très pieux et parfois violent. J'ai beaucoup aimé Aliénor, cette jeune femme pleine de force qui peine à se sentir à sa place dans son nouveau rôle, loin de chez elle. J'ai ressenti de la colère face à son mari qui se révèle inaffectueux et borné. À noter qu'il y a quelques scènes de sexe dans ce roman, particulièrement vers le début, ce qui peut mettre mal à l'aise car Aliénor est encore à ce moment une jeune adolescente.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié ce roman qui permet d'en apprendre plus sur un personnage historique que, pour ma part, je ne connaissais pas, et de se plonger dans l'époque du Moyen-Âge et des croisades. J'ai ressenti une pointe d'ennui vers la moitié du roman, il faut dire que c'est un sacré pavé ! Je n'ai pas été entièrement convaincue par ma lecture, il y a de façon générale un manque d'action et des longueurs, pas forcément de gros rebondissements, mais c'est normal puisqu'il s'agit d'une biographie. Je continuerai sûrement la saga qui a tout de même piqué ma curiosité, mais j'attendrai un peu le temps de digérer ce premier tome.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
-Prenez-garde, madame ! Vous êtes ma femme et me devez obéissance. A moins que vous ne vouliez être enfermée sous bonne garde, il va falloir vous montrer raisonnable.
Lui vouant une haine féroce, Aliénor se demanda comment il avait pu un jour lui plaire, voire la séduire. L’homme qui se tenait devant elle était un être acariâtre, vieux avant l’âge, bouffi de colère moralisatrice, torturé par la culpabilité et la haine de soi ; en vertu de quoi tous les malheurs du monde devenaient le péché du premier bouc émissaire venu. L’affection qu’elle avait ressentie pour lui s’était tarie. Elle avait autrefois cru possible de le tirer du marasme et de l’amener à changer, mais il s’y était enfoncé bien trop profondément, l’entrainant avec lui.
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Aliénor contempla les tentes du cantonnement des Francs déployé sur l'autre rive tel un amas de champignons exotiques. Louis et son armée étaient arrivés la veille peu avant la tombée de la nuit et avaient établi leur camp aux dernières lueurs du jour, tandis que le soleil descendait sur les eaux claires de la Garonne. En périphérie se dressaient les tentes de toile brunâtre des soldats, tandis qu'au centre un embrasement de soieries étincelantes et de fleurons dorés signalait la présence de la haute noblesse et du haut clergé. Alienor fixa son regard sur le plus grand pavillon. Il était bleu lapis-lazuli saupoudré d'or. Devant ses rabats ouverts, une oriflamme rouge flottait dans le vent chaud. Elle vit des hommes aller et venir, mais comment savoir lequel d'entre eux était son futur mari ?
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L'union d'Aliénor et Henri fut célébrée à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers. On avait enroulé des guirlandes de fleurs printanières autour des piliers de la nef. Lys, roses et chèvrefeuille - les fleurs emblématiques du pays d'oc en cette saison - mêlaient leurs arômes délicats au parfum de l'encens, dont les volutes diaphanes s'élevaient jusqu'au ciel. Pour la deuxième fois, Aliénor se vit mettre un anneau à l'annulaire gauche ; pour la deuxième fois, elle fit vœux d'obéissance et de fidélité. Pour le meilleur et pour le pire.
A la sortie de la cathédrale, Henri se tourna vers elle, lui prit les mains et les porta à ses lèvres.
- Ma femme, commença-t-il, nous avons à présent un empire à gouverner et une dynastie à fonder.
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Il semblait à Aliénor que l'on essayait de l'enterrer vivante, l'exilant à jamais de la lumière et de la vie. Il n'était venu à l'idée de personne de l'aviser des changements à venir. Tout ce passait comme si elle n'était rien d'autre qu'un colis précieux qu'on se passait de main en main. Quel avantage avait-elle d'hériter s'il lui fallait remettre sur un plateau son duché aux Francs ? Elle se sentait peinée et trahie. Son protecteur lui avait caché la vérité pendant tout ce temps, et son père, alors même qu'il prenait congé d'elle pour la dernière fois, avait nourri cette ambition. Autant passer sa vie à manger des fruits confits en écoutant des ragots imbéciles.
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Elle n'avait jamais caressé le rêve de devenir reine de France. Assumer le rôle de duchesse d'Aquitaine était son devoir le plus sacré et le seul qui importât à ses yeux. Lorsque, dans l'intimité, elle se laissait aller à rêver mariage, c'était Geoffroy de Rancon, seigneur de Gençay et Taillebourg, qu'elle voyait à ses côtés. Elle imaginait alors que, peut-être, le galant pensait à elle sous le même jour, bien qu'il n'en n'eût jamais rien dit.
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