J'avais certes déjà entendu parler de
Jacquou le Croquant sans jusqu'alors, et à ma grande honte, n'avoir jamais lu le roman d'Eugène le Roy; J'admets que si en lisant cette adaptation en bande dessinée par
Christophe Lemoine et Cécile (pour le graphisme) pour le journal le Monde, cela ne rachète pas complètement mes lacunes, du moins me sens-je un petit peu moins ignare.
Jacquou , fils de Martissou qui sera envoyé au bagne pour avoir tué Laborie, un homme au service du comte de Nansac, vit dorénavant seul avec sa mère avant que celle-ci ne meure à son tour, le laissant donc orphelin avec une seule obsession en tête : venger la mort de ses parents. Recueilli par le curé Bonal qui lui fera peu à peu, non )pas complètement oublié sa haine mais la transformera en l'instruisant, Jacquou prendra alors la tête des miséreux afin de conduire une révolution en bonne et due forme sans effusion de sang et sans mise à sac du château. Ayant tout perdu, y compris son amour de jeunesse, Jacquou arrivera-t-il a se reconstruire une vie ?
Un sujet qui est indémodable. N'y a-t-il pas trop d'injustices encore dans le monde, trop d'écarts entre les plus riches et les plus pauvres ? En cela,
Eugène le Roy était un véritable visionnaire en son temps et je crois que malheureusement, cela n'est pas prêt de s'arranger. Se plaçant dans la lignée d'un
Emile Zola ou d'un
Honoré de Balzac, ceux-ci se sont intéressés à des sujets qui touchent le peuple.
Un graphisme assez bien travaillé, proche d'une bande dessinée destinée à la jeunesse et un dossier richement documenté afin de satisfaire les plus curieux. Aussi, tout le monde, petits ou grands, trouvera son compte en découvrant cet ouvrage, et cela n'empêchera pas certains, de se (re) plonger dans l'oeuvre originale, bien au contraire ! A découvrir !