Dieu, que ce livre m'a donné du mal ! Une présentation particulière : l'auteur ne va jamais à la ligne, il n'existe aucun paragraphe, les phrases sont interminables, avec des répétitions qui n'en finissent plus. La plus longue s'étend sur presque deux pages et, arrivée à la fin, je ne me souvenais de rien, j'ai dû la relire, lui trouver un sens… logorrhée…. Diarrhée verbale serait mieux adaptée d'ailleurs…
J'ai voulu l'abandonner dix fois, je me fixais un nombre de pages pour me motiver, et étrangement, chaque fois que le reprenais, je trouvais des choses très intéressantes sur l'art, la folie, la psychiatrie, surtout vue par
Jacek Dehnel et je continuais, d'autant plus que je n'aime pas abandonner un livre sans laisser une chance à l'auteur…
Il y a des réflexions intéressantes sur l'art, la peinture bien-sûr, mais aussi l'art en général, ce que représente une oeuvre, pourquoi il faut absolument la défigurer, comment se procurer de l'acide sulfurique pour arriver à ses fins.
La manière dont l'auteur parle de psychiatrie, de l'institution, des hospitalisations, de l'art-thérapie est au vitriol également. Ce qui m'a incitée à ne pas abandonner tout de suite, c'est la manière dont est construit le récit : un long discours, échevelé qui donne l'impression d'être dans un cerveau psychotique, mais je préfère étudier un vrai délire (cf. « La folie du doute avec délire du toucher » de
Henri Legrand du Saulle par exemple)
Je n'ai pu tenir le choc qu'en lisant d'autres romans en même temps… et page 74, c'est-à-dire au milieu du livre, ce qui devait arriver arriva, j'ai laissé tomber, car ses propos sur la peinture occidentale me hérissaient. Mauvaise pioche cette fois !
Le pire dans cette expérience, c'est le fait que ma critique est aussi échevelée que le texte et j'en suis vraiment désolée car il m'est hélas impossible de faire mieux…
Je remercie Babelio et les éditions Noir sur blanc, de m'avoir offert ce roman et j'espère qu'il plaira à d'autres lecteurs.
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