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EAN : 9782882504951
160 pages
Noir sur blanc (15/02/2018)
3/5   5 notes
Résumé :
Krivoklat, citoyen autrichien, est à nouveau interné en institution psychiatrique. A chaque fois qu'il en sort, il réitère son geste fou : asperger ou tenter d'asperger d'acide sulfurique un chef-d'oeuvre de l'art occidental. Son idée fixe est de celles qui vous donnent du talent. Son tourment, sa colère noire, sa passion déchirante, il nous les expose dans un monologue torrentiel, atrabilaire, drôle à pleurer que l'auteur a conçu comme un hommage amusé au grand Tho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dieu, que ce livre m'a donné du mal ! Une présentation particulière : l'auteur ne va jamais à la ligne, il n'existe aucun paragraphe, les phrases sont interminables, avec des répétitions qui n'en finissent plus. La plus longue s'étend sur presque deux pages et, arrivée à la fin, je ne me souvenais de rien, j'ai dû la relire, lui trouver un sens… logorrhée…. Diarrhée verbale serait mieux adaptée d'ailleurs…

J'ai voulu l'abandonner dix fois, je me fixais un nombre de pages pour me motiver, et étrangement, chaque fois que le reprenais, je trouvais des choses très intéressantes sur l'art, la folie, la psychiatrie, surtout vue par Jacek Dehnel et je continuais, d'autant plus que je n'aime pas abandonner un livre sans laisser une chance à l'auteur…

Il y a des réflexions intéressantes sur l'art, la peinture bien-sûr, mais aussi l'art en général, ce que représente une oeuvre, pourquoi il faut absolument la défigurer, comment se procurer de l'acide sulfurique pour arriver à ses fins.

La manière dont l'auteur parle de psychiatrie, de l'institution, des hospitalisations, de l'art-thérapie est au vitriol également. Ce qui m'a incitée à ne pas abandonner tout de suite, c'est la manière dont est construit le récit : un long discours, échevelé qui donne l'impression d'être dans un cerveau psychotique, mais je préfère étudier un vrai délire (cf. « La folie du doute avec délire du toucher » de Henri Legrand du Saulle par exemple)

Je n'ai pu tenir le choc qu'en lisant d'autres romans en même temps… et page 74, c'est-à-dire au milieu du livre, ce qui devait arriver arriva, j'ai laissé tomber, car ses propos sur la peinture occidentale me hérissaient. Mauvaise pioche cette fois !

Le pire dans cette expérience, c'est le fait que ma critique est aussi échevelée que le texte et j'en suis vraiment désolée car il m'est hélas impossible de faire mieux…

Je remercie Babelio et les éditions Noir sur blanc, de m'avoir offert ce roman et j'espère qu'il plaira à d'autres lecteurs.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai essayé pourtant, je me suis accroché, j'ai interrompu ma lecture pour la reprendre en ce temps de confinement, mais je dépose les armes et abandonne...
Je n'arrive pas à digérer ce style, l'absence de tout paragraphe, ces phrases interminables.
J'ai donc abandonné définitivement ma lecture.
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C'est un livre assez particulier que Krivoklat. L'écriture est brouillonne, complexe, très lourde à digérer. de nombreuses virgules ponctuent la logorrhée du narrateur comme un torrent de verbiage. Celui-ci, vous l'aurez compris, est fou complètement fou. Et malgré la justesse de certaines phrases, celles-ci sont perdues dans l'immensité du nombre. le but de sa vie ? Brûler à l'acide des tableaux d'une grande valeur pour montrer par la perte la place de l'Art dans la vie.

Ai-je aimé ? Je ne saurais répondre. Je suis partagée entre l'expérience de lecture, et la difficulté à progresser dans celle-ci. La répétition des informations aura eu raison de ma témérité.

Ceci dit, c'est un livre à découvrir. Même s'il semble assez complexe à appréhender de par sa nature. C'est un véritable ovni dans la littérature contemporaine.

Bonne lecture.
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Alors tout d'abord merci merci merci Babelio de m'avoir une nouvelle fois offert une Masse Critique issue du catalogue ô combien alléchant des éditions Noir sur Blanc!
Krivoklat est interné, il a la facheuse tendance d'asperger à l'acide sulfurique les oeuvres d'art... Il vous raconte son quotidien à l'asile, son amitié avec Zetmeyer, ancien assistant dentaire, excellent dessinateur. Il vous raconte aussi pourquoi, comment, mais pas de considérations techniques plutôt une magnifique réflexion sur l'art, sur sa constitution, sur sa consommation,... Une belle réflexion aussi sur notre société (médias, enseignement, systèmes de soins, etc.) en découle avec une intelligence et un humour fin et acide (oui, c'est facile mais tellement vrai).
Sur la forme aussi le titre de Jacek Dehnel est une réussite. En effet, Krivoklat ne connait pas la séparation (ni chapitre, ni paragraphe) et nous entraine donc dans un monologue intérieur riche et intense! Il faut donc se ménager des séances de lecture car ce récit quasi oral (ah de judicieuses répétitions qui sonnent comme un refrain!) se lit dans un souffle.
J'ai passé un beau moment en compagnie de Krivoklat, je me suis aussi beaucoup interrogée sur la conception de l'art et je n'ai qu'une envie le relire pour découvrir les détails cachés au creux de ce roman polonais!
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Faut-il brûler les chefs-d'oeuvre ? Selon Krivoklat, héros du roman de Jacek Dehnel, c'est une très mauvaise idée : pour détruire une toile de maître, l'acide sulfurique est bien plus efficace que le feu. Et il s'y connaît : Krivoklat a consacré sa vie à la destruction. Dürer, Rembrandt ou Vermeer ont subi ses attaques, perpétrées entre deux séjours en hôpital psychiatrique. Mais il n'est ni un fou ni un vandale. Son but est clair : rappeler au monde la valeur des tableaux qu'il détruit, afin d'inciter chacun à se confronter à l'art… Avant qu'il ne soit trop tard. Si Krivoklat est un roman compact, présenté comme un dense monologue intérieur, il n'est en rien austère grâce à la radicalité pleine de panache de Krivoklat. Attachant, délirant, dérangeant mais souvent drôle, Krivoklat est un très grand personnage de roman, et son jouissif projet de “soigner à l'acide sulfurique la société elle-même” invite à une profonde introspection sur notre rapport à l'art et à la folie.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Puisque je veux absolument détruire un ou des chefs-d’œuvre, et non pas un chef-d’œuvre et quelques toiles insignifiantes d’une école X ou d’un atelier Y, alors deux solutions s’offrent à moi : ou bien il me faut prendre pour cible, le cycle – quoi qu’il n’y ait pas en peinture, ne nous leurrons pas, de nombreux cycles vraiment remarquables, dans bien des cas, un cycle ne comporte en fait de chefs-d’œuvre qu’un seul tableau sur trois, sur quatre, voire sur six, voire sur dix, en outre chacun d’eux se trouve accroché sur un continent différent, et même si le goût déplorable des conservateurs de musée faisait qu’ils soient tous accrochés ensemble, de toute façon je n’aspergerais des Visions de l’au-delà de Bosch que la Montée des bienheureux vers l’empyrée, du cycle de sainte Ursule de César de Mantegna je pourrais éventuellement détruire les Porteurs de vase, mais tous ces tableaux sont déjà tellement abimés que je n’aurais pas le cœur d’y porter la main, quant aux quatre Allégories de l’amour de Véronèse, reproduites d’ailleurs sur des planches distinctes dans l’album des Chefs-d’œuvre de la peinture italienne, pas une seule toile ne se prête à l’aspersion, pas une seule – il me reste encore la seconde solution qui consiste à trouver un salle dans laquelle l’espace entre un chef-d’œuvre et un autre est exactement celui que je serais capable de parcourir entre la première attaque et le moment où le gardien va m’immobiliser, ou l’un des visiteurs proches de moi, à vrai dire plutôt le gardien, car les visiteurs trouvent rarement en eux la fibre héroïque ;

Si vous avez eu le courage de lire jusqu’au bout, il faut savoir que pour atteindre la fin de la phrase, il faut encore autant de mots ! ….
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