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EAN : 9782895188025
Nota Bene (15/11/2022)
3/5   2 notes
Résumé :
Madeleine Monette trace un parcours d’écriture exemplaire depuis une quarantaine d’années. Dans son exil new-yorkais où elle vit sa condition particulière de migrante, elle habite et incarne de façon singulière la langue et la culture québécoises. Parmi les voix exilées de notre littérature, la génération d’Anne Hébert regardait le Québec depuis l’Europe, tandis que celle de Madeleine Monette fait corps avec une Amérique à la fois différente et semblable, surtout pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Madeleine Monette est une écrivaine québécoise qui vit à New York depuis quarante ans. « L'Amérique est aussi un roman québécois » regroupe plus d'une vingtaine d'essais et d'entretiens. Plusieurs de ces textes sont de véritables témoignages sur la vie et le travail de l'auteure, où Madeleine Monette analyse parfois en détails ses propres romans. D'autres textes nous renseignent sur la place de la littérature québécoise dans le monde. de l'ensemble s'exprime une vision de la littérature qui, pour ma part, m'a parfois ravi, d'autres fois laissé froid et quelques fois outré.
Je suis d'accord avec l'auteure pour dire que la littérature « opère des déracinements temporaires, des mises en suspens de ce que nous croyons être, elle déplace nos repères et fragilise, nous extrait des constructions du moi et nous remet au monde, elle exige une trêve de la crédulité, un refus de ce qui va de soi. » (p. 38) Cette idée du déracinement lui est chère, et pour cause, elle vit en exil (volontaire) depuis longtemps. « Laboratoire de connaissances » (p. 218), « le roman nous rend présents à la part inexplicable de l'humain. » (p. 188). C'est bien dit.
Par contre, je suis en désaccord avec sa conception de la littérature qui en fait quelque chose de froid, de trop raisonné. Si elle n'exclut pas totalement le plaisir (du texte, de la lecture), ne semble guère l'encourager. Mais peut-être est-ce là que ma lecture de ses textes se fausse. J'ai malgré tout eu cette impression que pour l'auteure la littérature doit être absolument sérieuse, que si elle est digressive, les « questions fondamentales » ne peuvent être écartées, qu'elle doit impérativement révéler le lecteur au lecteur. Encore une fois, ceci est mon impression, mes goûts personnels, mon horreur du trop sérieux qui s'expriment ici.
Cet ouvrage s'adresse aux lecteurs de Madeleine Monette, mais pas seulement. Les lecteurs curieux, amateurs de réflexions sur la littérature y trouveront aussi leur compte.
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Madeleine Monette écrit depuis une quarantaine d'années. Elle vit un exil volontaire à New-York depuis autant d'années. Elle est une écrivaine grandement médaillée.
Je n'ai jamais lu les romans de Madeleine Monette. J'avais coché ce livre dans une liste de la masse critique de Babelio par curiosité. Je me disais que ce serait peut-être un bon moyen de connaître son écriture avant de lire ses romans. Et disons-le, j'étais curieuse d'en apprendre un peu plus sur le métier d'écrivain.
Car, comme elle le dit elle-même dans l'avant-propos ce sont « des essais-témoignages et des entretiens » sur son écriture.
Elle écrit en français mais elle vit en anglais.
« Je suis seule dans ma tête. Seule à sourire et à me comprendre. Seule dans ma langue. » (p. 107)
La lecture des premiers chapitres m'a demandé beaucoup d'attention. le style manque de fluidité, les phrases sont farcies de virgules. On dirait qu'elle essaie de se justifier, de démontrer pourquoi elle écrit en français plutôt qu'en anglais. « Une position de francophone qui, à sa manière refuse de choisir. » (p. 48)
« Touriste à demeure, j'ose espérer que mes romans contribuent à leur modeste façon à révéler le visage québécois de l'Amérique, mais aussi à déconstruire et à reconstruire nos valeurs notre identité même. Comme le font par essence l'art et l'écriture. » (p. 49)
On dirait qu'elle craint de perdre sa langue maternelle. Alors elle cisèle et cisèle.
« …plus j'avance, plus j'éprouve (?) que l'écriture est en soi un but et plus je reconnais que le désir de travailler mon matériau, comme la pierre pour la sculpture ou le corps pour la danse, est à l'origine de mes textes. » (p. 103)
Mon chapitre préféré est celui où elle parle de New-York. La fragilité de sa démesure (2003). (p. 61) Son écriture a changé. Des phrases plus courtes, des phrases trépidantes comme cette ville. « New-York vous entre dans les veines. » « Une ville qui vous défie de l'écrire. » Mais aussi : « Une nouvelle patrie qui ne demande pas de patriotes, où les communautés coexistent pour le meilleur et pour le pire. » (p.62) À réfléchir.

Après avoir lu ce livre, je dirais que les Québécois sont des Français d'Amérique sans renier leurs origines. le tout se reflète de plus en plus dans l'écriture. le fait de vivre dans un milieu anglophone et dans un autre pays exaspère la difficulté tout en stimulant l'écriture.
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Vidéo de Madeleine Monette
Madeleine Monette - Skatepark .À l'occasion du Salon du Livre de Paris 2015, Madeleine Monette vous présente son ouvrage "Skatepark" aux éditions Galaade. Retrouvez le livre http://www.mollat.com/livres/monette-madeleine-skatepark-9782351763605.html Notes de musique © Station Ausone Mollat Librairie Mollat www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/Librairie.mollat https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Librairiemollat https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemollat http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/
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