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EAN : 9782253003403
336 pages
Le Livre de Poche (27/05/2015)
3.35/5   132 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'une fille qui ne veut pas aller au bal de promo, d'un apprenti poète qui l'a épousée pour trouver l'inspiration, et d'un petit garçon rondouillard qui, à défaut d'être cow-boy de l'espace, est ravi de tracer la route en camping-car avec eux.

L'équipée sauvage d'Hester Louise Day s'annonce comme un fiasco épique. Parce que la famille, même bricolée, ce n'est jamais un long fleuve tranquille, surtout quand on est recherché par la pol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 132 notes
J'aurais pas dû, non, j'aurais pas dû m'attaquer à la ballade d'Hester après avoir lu le dernier Loevenbruck.

S'ils ont tous deux soif d'insoumission et de liberté, les moyens pour y parvenir divergent légèrement.
Bohem et son clan tracent la route en deux roues alors qu'Esther s'affranchit de toutes contraintes en camping-car.

Pourtant le matériau est là et ne demande qu'à convaincre.
Atout notoire, la personnalité jusqu'au-boutiste de notre héroïne et sa gouaille ravageuse.
Parents, rien à foutre.
Frangine, rien à foutre.
Ecole, rien à foutre.
Conventions, rien à foutre.
Une boule de tendresse et d'ambition que je vous dis.

Ni une, ni deux, le temps d'épouser le premier gland croisé à la bibliothèque - le super héros le plus chiant de la galaxie, Philosophie-Man -, de larguer les amarres à bord de son camping-car bien pourri en prenant bien soin d'embarquer avec elle son grassouillet petit neveu à l'insu du plein gré de ses parents et les voilà s'aventurant sur les routes poussiéreuses pour le pire et le pire en beuglant Antisocial de Trust.

La ballade est touchante. Ces gamins prenant la tangente pour vivre leurs rêves et se construire séduit d'emblée.
Le scénario, à défaut d'être original, tient bien mieux la route que ce foutu camping-car et les dialogues emprunts de cynisme et de dérision claquent comme autant d'étendards au vent mauvais.
Mais encore une fois, tout s'est joué sur un timing délicat justifiant le fait de ne pas avoir apprécié cette ballade chaotique à sa juste valeur.
Un bon moment que je serais curieux de voir transposer sur grand écran.
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Mercedes Helnwein vous invite à une balade en camping-car à travers une partie de l'Amérique et dans la vie et l'esprit d'une adolescente de 18 ans franchement étonnante.

Le personnage, Hester Day, nous parle de sa déconnexion d'avec le monde qu'on tente lui imposer (la fac et un avenir tout tracé). Qu'on ne s'y trompe pas, même si l'héroïne de l'histoire est une ado, ce roman est clairement orienté vers un public d'adultes (même si les plus jeunes pourront clairement s'y retrouver).

C'est la marque de fabrique de la nouvelle maison d'édition La belle colère, dont c'est la deuxième publication, après l'éblouissant Dieu me déteste. Leur ligne éditoriale se résume ainsi : "des romans pour adultes dont les héros sont des adolescents. Des livres qui s'adressent aux adultes et se tendent, une fois refermés, aux plus jeunes, non pas parce qu'ils seraient adaptés à leur « niveau de lecture », mais simplement parce qu'ils nous ont profondément marqués" (dixit le site internet de l'éditeur).

Oubliez toute idée préconçue de tomber sur un roman nunuche. Cette histoire un brin extravagante va vous accrocher dès les premières lignes, par la grâce de la plume extraordinaire de Mercedes Helnwein.

Parce que l'auteure a un style proprement jouissif ! Une écriture drôle, décalée, caustique, acerbe et mélancolique. Les bons mots se succèdent (jamais gratuitement) à une vitesse folle, au point qu'on se dit qu'on va relire ce livre dans la foulée, tant sa lecture est réjouissante.

Mercedes Helnwein nous conte l'arrivée pour le moins originale de cette adolescente anticonformiste dans l'univers des adultes ; jeune fille qui se demande si c'est elle qui n'est pas faite pour le monde ou si c'est le contraire.

Il pourrait s'en suivre une histoire banale, mais c'est sans compter sur une auteure qui a une imagination fertile et qui nous emporte dans un road trip ébouriffant. Une sorte de quête initiatique involontaire, ponctuée tout le long de joutes verbales jubilatoires.

Ecrit à la première personne, on se trouve dans la tête d'Hester Day et c'est une sacrée expérience, avec son "train de pensée qui déraille" régulièrement (comme elle le dit elle-même) et sa manière si particulière de voir notre société actuelle (elle, qu'on veut envoyer sur la voie toute tracée du métier de neurochirurgien mais qui préférerait plutôt "nettoyer les toilettes publiques avec sa langue", dixit le personnage lui-même).

Un vrai personnage original donc, même pas révolté pour deux sous, mais juste qui ne trouve pas sa place, se met à avoir des idées pour le moins fantaisistes et qui les applique dans la foulée. Et quelles idées ! Vous allez en être étonné tout du long. Car s'en suivent des péripéties déroutantes, avec des choix de vie décalés qui la plongent dans des situations inattendues.

Comme elle le dit elle-même, vers la fin du roman : "Ma vie s'est transformée en chef d'oeuvre. Maintenant, je n'ai qu'une envie, c'est de m'asseoir un peu en retrait avec des pop-corn et de l'observer à distance".

Alors si vous voulez passer un fichtrement bon moment, partager un petit bout de chemin avec l'irrésistible Hester Day et sourire devant la verve de Mercedes Helnwein, je ne peux que vous conseiller cette belle balade. Mais surtout, n'oubliez pas de chausser de bonnes baskets et n'ayez pas peur de sortir des sentiers battus.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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J'ai été agréablement surprise par ce roman, qui propose une ballade aussi touchante qu'elle est déjantée, mais qui n'en reste pas moins pleine de légèreté pour nous faire passer un bon moment. Hester Louise Day n'est pas une fille conventionnelle. Elle se rebelle face à ses parents, elle n'en fait qu'à sa tête et ne veut pas faire comme tout le monde. Mais derrière ses airs de gamine capricieuse et ses remarques cyniques, parfois tranchantes, Hester est une adolescente mature, courageuse, qui n'hésite pas à suivre ses envies. À l'aube de ses dix-huit ans, elle se marie sur un coup de tête avec un (presque) inconnu plus âgé qu'elle, tente d'adopter un enfant, puis décide de s'enfuir en van aménagé (surnommé Arlene) avec son nouveau mari (qu'elle n'aime pas) et son petit cousin Jethro, dix ans (sans prévenir personne, évidemment). L'aventure commence pour ce trio improbable qui se lance tout azimut, sans objectif précis, sur les routes américaines.

La ballade d'Hester Day, c'est un peu la définition de l'american way of life, ce précepte qui revendique un mode de vie tourné vers la liberté, la vie et la recherche du bonheur. Outre cette recherche de liberté, c'est l'ensemble des normes conventionnelles qui volent en éclat avec Hester : elle fuit la société de consommation, les préfabriqués, la réalité, pour vivre au gré de ses envies et de ses aspirations propres. le personnage même d'Hester est loin de ce qu'on peut imaginer d'une adolescente de dix-huit ans.

J'ai beaucoup aimé son franc parler, son ton incisif, très tranchant et ses blagues cyniques, décalées, parfois à la limite de l'acceptable, ainsi que sa folie parfaitement assumée. Son compagnon de route, nouvellement mari mal assorti, est à l'antipode d'Hester, plutôt calme, détendu et réfléchi, il aspire à la tranquillité mais à la même liberté que sa femme. Seul Jethro, petit homme embarqué bon gré mal gré dans ce road-trip improvisé, reste le petit garçon que l'on attend à voir : émerveillé, innocent, déconnecté de la réalité. Autant dire que les trois loustics forment un trio détonnant ! Leur aventure sur les routes américaines leur permettra de faire des rencontres parfois improbables mais touchantes ; chacune d'entre elles apportant un petit quelque chose à Hester, une réflexion, une pensée, du bonheur… Mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises : il y a vraiment un côté surréaliste à lire certaines pages. Autant dire que vous n'allez pas vous ennuyer avec ce livre.

Un road-trip rafraîchissant, déjanté, surprenant, qui prône la liberté d'agir et l'anticonformisme. Un livre sans prétention qui nous fait passer un bon moment de lecture.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Après Dieu me déteste, La belle colère s'enrichit d'un second roman sur l'adolescence. En même temps, c'est le principe de cette collection, proposer des romans dont les héros sont des adolescents sans que le «jeune public» soit spécifiquement visé. Pour le coup, l'objectif est une fois encore atteint.

La ballade d'Hester Day raconte les déboires existentiels d'Hester, 18 ans, gamine un peu paumée, incompréhensible pour son entourage, asociale sans être véritablement rebelle, juste incapable de se voir un avenir. A la veille de rentrer à l'université, elle va, sur un coup de tête, se marier avec un apprenti poète qu'elle connait à peine puis embarquer avec lui pour un road-trip en camping car en emmenant dans ses bagages son cousin de dix ans.

L'idée était vraiment sympa et aurait pu donner un texte enlevé et jubilatoire mais ce n'est pas le cas. le problème c'est que tout sonne faux. Je n'y ai pas cru une seconde. Trop de caricatures : l'ado en crise, la mère hystéro, le père invisible qui veut juste qu'on évite de le déranger, la soeur haïe, le cousin obèse et rêveur, l'apprenti poète ronchon mais touchant, etc. Et puis de drôles coïncidences, nécessaires pour faire avancer le schmilblick mais paraissant sacrément artificielles (comme les retrouvailles d'Hester et de Fenton dans l'ascenseur de l'hosto par exemple, ou celles avec Jack dans une ferme isolée du fin fond du Kansas…). Je n'ai pas non plus aimé l'écriture faussement djeune, les « putains » et les « connards » pas franchement indispensables ou les réflexions philosophiques creuses comme « j'imagine qu'on ne peut pas vivre sans apprendre ». Et puis, une narratrice qui, parlant de sa mère et à cent pages d'intervalle, utilise deux foisl'expression « elle en chierait dans son froc d'extase », désolé mais ça ne passe pas.

Ok, je chipote, je rentre dans des détails sans intérêt. Je crois simplement que je l'ai mal pris, ce roman. Que c'était pas le bon moment pour m'y lancer, que j'étais pas d'humeur à subir la logorrhée d'une ado qui se cherche et ne parvient pas à se trouver. D'ailleurs je dois reconnaître quelques qualités à ce texte, des séquences marquantes, des dialogues percutants et des passages plutôt drôles.

Pour autant, je suis resté totalement extérieur à l'histoire. Rien à cirer d'Hester et des ses états d'âme, de Fenton, de Jethro du conflit parents/enfant et de ce road trip tout sauf trépidant. Je suis passé complètement à coté, quoi. Ça arrive…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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La ballade d'Hester Day suit le voyage de 2 adolescents, Hester et Fenton, qui semblent totalement en décalage avec le monde qui les entoure. Ils sont également accompagnés d'un petit garçon, Jethro, rondouillard et qui, a défaut de pouvoir être un cowboy de l'espace, va partir avec eux dans une aventure assez surréaliste.


Pour commencer, je pense que si j'avais lu ce livre quand j'avais 16 ans, l'histoire m'aurait plu. Pas de prises de tête, qui se lit d'une traite, thèmes de la liberté, l'amour, l'adolescence etc.

Mais voilà, j'ai grandi, et j'ai lu des livres avant celui-ci, parlant du même sujet, et maintenant ça m'a paru juste comme une histoire banale d'adolescents. Des adolescents un peu étranges et stéréotypés à l'extrême en plus. le seul qui ne m'a pas semblé en décalage, c'est le petit Jehtro. Il est cohérent, il fait son âge au moins.

Hester se sent elle-même opposée aux autres, mais elle ne fait rien pour arranger ça. J'avais plutôt l'impression que c'était un personnage égoïste et totalement inconscient.
Sans rire ? Même si un gamin de 10 ans te demandent de venir dans un voyage vers l'inconnu, tu n'acceptes pas, parce que ça s'appelle du kidnapping voilà tout. Et dans le monde des grands, Hester, on ne fait pas ça, jamais ! Et pourtant, elle est censée avoir grandi.
Elle dit vouloir être mère mais elle "kidnappe" un gosse ? Bon sang bon sang... Et en plus, elle se marie avec un gars qu'elle connait pas, qu'elle ne supporte pas ?!

Au fil de ma lecture j'ai tout de même réussi à m'attacher à la relation Fenton/Hester, parce qu'ils deviennent tellement incompréhensibles que ça en devient mignon, on se dit qu'ils se sont trouvés dans leur folie et leur inconscience de tout, que c'est ça qui les unis.

Malgré tout, je reste vraiment déçue. Le livre est simple à lire hein, mais je pense que j'en suis arrivée à un moment de ma vie où j'ai besoin d'en voir plus. Les personnages ont trop de stéréotypes ridicules, Hester on a l'impression qu'elle est à la fois timide, excentrique, ouverte d'esprit (ou bien au contraire renfermé justement), et tout ça en même temps, ça la rend bizarre...

Mitigée.
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critiques presse (1)
Lexpress
30 juin 2014
L'héroïne de Mercedes Helnwein fausse compagnie aux shémas de la petite bourgeoisie américaine et emmène le lecteur dans un formidable road-movie.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Donc vous ne m'en voudrez pas si je vous dis que j'ai les nerfs à vif chaque fois que j'ai affaire à des officiers de police.(...)Ils sont là, à vous griffonner une amende pour excès de vitesse, et pendant ce temps vous voyez bien qu'ils s'imaginent être des agents infiltrés sur le point d'arrêter un dangereux trafiquant de drogue et alors ils braqueraient sur lui un de leurs stylos qui, en fait, se trouverait être un flingue. Si ça, c'est pas adorable...
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Il ne faut que peu de temps pour tout réduire en miettes. Un tremblement de terre ravage des villes entières en quelques secondes. Une seule balle peut détruire des organes et terrasser un spécimen d'être humain en parfaite santé quelques millisecondes plus tôt. Il suffit d'une bombe pour causer les mêmes dégâts à l'échelle d'une ville entière. Un incendie dévore une maison et rote un nuage de fumée avant même que les pompiers n'aient le temps d'intervenir. Renversez de l'eau sur un ordinateur et toute cette merveille de technologie est réduite à néant ! Ça prend une éternité pour cultiver quelque chose qui vaille le coup dans la vie. Alors, pourquoi est-il si facile de tout démolir en un rien de temps ?
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"Tu aurais pu mourir!"

Ce que ma mère ne comprenait pas, c'est que n'importe qui pouvait mourir à n'importe quel moment. Il n'existait pas de vérité plus générale. Les avions peuvent s'écraser. Les médecins peuvent foirer une greffe de cœur. Les tentatives se suicide maladroites d'adolescents peuvent fonctionner.....
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Je ne crois pas que deux êtres humains puissent être plus mal assortis que nous et pourtant aussi satisfaits que nous l'étions."Imbéciles heureux", il me semble que c'est ça le terme technique.
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Alors, qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? demanda-t-il tandis qu’on quittait l’allée. Je pensais que tu ne voyais pas l’intérêt d’aller au bal de promo.

Ben, on ne peut pas vraiment dire que j’aie changé d’avis de mon plein gré … Tu vois, ma mère fait apparemment partie d’un culte qui vénère l’American way of life, et si j’avais refusé de me rendre au bal elle aurait été excommuniée.
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