Dans ce roman, le dragon n'est pas un être magique qui déploie des ailes immenses et souffle le feu, mais un simple soldat, Georges Devaux, originaire de l'Allier et envoyé faire son service militaire en 1912 dans un régiment de soldats à cheval, les dragons. Il sa fiance dans sa commune natale, et le bonheur semble promis aux futurs parents. Hélas, le service militaire est prolongé, la guerre éclate, et Georges ne reviendra pas...
C'est l'histoire de la vie quotidienne de cette fiancée qui ne désespère pas, qui tente de survivre en quittant sa campagne et les jugements des gens sur cette mère sans époux. L'histoire de ses recherches, de sa résignation aussi. D'un quotidien à l'arrière d'une boucherie qui n'épargnait personne.
Très touchée par ce roman écrit par le petit-fils des protagonistes, qui vit près de chez moi et m'a dédicacé son livre sur un marché. Bien écrit, sensible et intelligent, ce roman rend hommage à l'armée d'anonymes promis à une vie simple et changés en chair à canon.
L'auteur ne tombe pas dans la facilité, et si parfois son regard attendri sur ses grands-parents est empreint de naïveté, on sent une sincérité et une universalité simples. Georges m'a fait penser à mon arrière-arrière-grand-père, disparu au front, jamais retrouvé, resté sans sépulture, un trou béant dans la mémoire familiale. Un joli roman auto-édité.
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