La geste des chevaliers dragons, tome 28 : Contrebandes

Le chevalier dragon Sybille est envoyée à Haxinandrie pour enquêter sur un trafic d'esclave potentiellement en rapport avec la présence d'un dragon. Sur place elle retrouvera une vieille connaissance : Tarek, le contrebandier.

Nous retrouvons dans ce tome ce qui a forgé la légende de la geste des chevaliers dragon. Une jeune femme vierge et son écuyère envoyées pour combattre un dragon qui transforme les hommes en monstres. Ainsi qu'une histoire d'amour impossible se terminant nécessairement mal.
Cest plaisant à lire même si je trouve l'enquête très peu mise en valeur. La lumière est plus mise sur la "romance" impossible que sur la piste des esclaves. Dommage.
Le dessin est assez moyen je trouve bien que très dans l'ambiance de la série.

Et bien il s'agit d'un tome que j'ai trouvé plutôt moyen. Non pas qu'il soit mauvais en soir, non plus qu'il sorte de l'intrigue globale de la série, et qu'il acquiert une certaine indépendance, mais bien parce qu'il traite d'une romance impossible entre un contrebandier et un chevalier dragon, entre un homme et une femme.
Ce thème a déjà été traité maintes fois et le fait de l'inclure à la mythologie des Chevaliers Dragons, n'apporte selon moi, rien de bien nouveau, ne serait qu'en soi, mais également au sein de cet univers là. Pourquoi ne pas avoir choisi une Matriarche ou même une soeur de la vengeance? Cela aurait eut plus d'impact émotionnel, et beaucoup plus d'intérêt politique dans le contexte développé depuis quelques tomes.
Dans ce récit, l'accent est mis sur le personnage de Tarek. Il est bien caractérisé, son caractère et sa personnalité suffisamment développés pour donner un personnage intéressant. En revanche, le personnage de Sybille manque cruellement de profondeur, car uniquement cantonné à son rôle de chevalier dragon et présenté comme entièrement dévoué à sa cause. Ce n'est pas la dernière séquence qui ramènera Sybille à la hauteur de ce qu'elle aurait mérité.
Je crois que ce tome, on l'aimera ou on ne l'aimera pas. En ce qui me concerne, il m'est apparu comme largement dispensable.

On pourrait croire qu'au bout de tant de volumes la série s'essouffle, et pourtant ce tome-ci réussit encore à livrer avec succès une tranche de vie d'un personnage que l'on a déjà croisé dans les tomes précédents.
Visuellement, on a connu mieux (surtout en terme de chara-design car il ne faut pas cracher dans la soupe non plus, cet album est agréable à l'oeil )mais on a surtout connu bien pire au sein de cette série que je suis depuis maintenant 15 ans, et c'est un réel plaisir que de voir qu'elle peut encore perdurer avec succès avec de nouveaux volumes de cette trempe.