Voici un livre très intéressant sur l'ancêtre des banques (changeurs, usuriers, prêteurs) et la naissance du capitalisme entre le XIIIe et le XVe siècle. Divisé en 6 parties (L'or et l'argent, le change, le prêt et l'usure...) cet ouvrage se lit facilement, est complet et présente de nombreux exemples ou références proche de chez nous (France, Italie, Flandres...). Si les juifs et les Lombards ont pratiqués le change et l'usure au Moyen-Age, les bourgeois français ne se faisaient pas prier pour pratiquer eux aussi le prêt. Les taux contrôlés par les autorités n'étaient alors pas excessif et l'usure était pratiquée sur les tables ou des "bancs" en place publique et acceptée comme quelque chose de nécessaire dans la vie des paysans et des artisans, comme celle des grands seigneurs. Ce livre m'a permis d'en savoir plus sur la vie économique au Moyen-Age et surtout de me débarrasser que quelques idées reçues assez éloignées de la réalité historique.
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Médiéviste de renom, professeur honoraire à la Sorbonne, spécialiste des villes, Jacques Heers […] montre, dans cet ouvrage, que le capitalisme prit, en réalité, son essor entre le XIIIe et le XVe siècle.
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En 1252, Gênes et Florence frappèrent des monnaies d'or à peu près semblables, le genovino, bientôt appelé ducat à Gênes, et le florin de Florence, pièces lourdes de quelque 3,6 grammes d'aujourd'hui et d'or presque pur. Ces nouvelles pièces mettaient fin à plusieurs siècles d'anarchie monétaire où, dans l'Occident chrétien, un nombre quasi infini d'ateliers monétaires, du roi, des princes, des grands et petits seigneurs, des archevêques, évêques et abbés, faisaient fondre des pièces d'argent de plus en plus mauvaises, de poids léger et d'alliage impur.
La naissance du capitalisme au Moyen Age, Jacques Heers