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EAN : 9782070329793
448 pages
Gallimard (02/11/2023)
4/5   3 notes
Résumé :
La gloire de Descartes est ambiguë. Regardé comme le premier philosophe de la modernité, il a aussi été, à toute époque, un penseur discuté et souvent caricaturé. De fait, son œuvre offre plusieurs visages qu’il n’est pas aisé de départager. Aujourd’hui encore, il y a donc une « question Descartes », que ce livre entreprend d’examiner dans ses principaux aspects.
Cela veut dire aller au plus près des textes, de manière à dénouer toute une série de malentendus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Bien des années après la publication de ses trois fameux tomes des « Notions de philosophie », Denis Kambouchner présente un passionnant Descartes au travail. Il touche dans ce dernier essai aux principaux thèmes de la méthode, de la métaphysique et de la morale. le grand spécialiste expose dans son livre une complexité intellectuelle, il faut bien le souligner, qui place d'emblée son message hors de la portée de ce que la pensée mainstream fait souvent entendre. Denis Kambouchner d'ailleurs prévient son lecteur, « cette [complexité] est inassimilable par les réseaux (…) [son message] s'adresse à celles et à ceux pour qui la lecture est restée chose sérieuse, et à qui tient à coeur le destin des bibliothèques et savoirs naguère encore qualifiés d'humanistes. » Impossible donc de rendre compte honnêtement en quelques lignes sur nos écrans de « La question Descartes », impossible de détailler la manière de l'auteur d'aller au plus près des textes, sa façon de dénouer les points clés de la philosophie cartésienne. Pour cette raison, il ne sera question dans ce commentaire que de la méthode cartésienne.


Denis Kambouchner se fait une règle de relever pour nous toute nuance, de réfléchir à toutes tensions et difficultés qui se rencontrent dans l'exposé de la méthode cartésienne. C'est pour ne pas quitter le chemin de la vérité, nous dit-il, que Descartes a présenté dans son célèbre « Discours » la manière dont on doit conduire sa raison. L'absolue nouveauté de sa méthode tient à un certain art d'inventer, à une manière universelle et une façon pour l'esprit de réfléchir à ses propres démarches. La volonté de Descartes est de dire suffisamment sur sa méthode pour la faire apercevoir et l'attester dans ses essais. Pour cela, il limite son exposé direct à seulement quelques préceptes. Il invite ainsi à considérer simplement comme vrai que ce que nous connaissons comme tel, à diviser les difficultés autant que possible, à aller du simple au complexe et à faire enfin une revue générale pour ne rien omettre.


C'est autour de ces quelques préceptes seulement que Descartes étend ses ondes. Il assure tout d'abord que les préceptes résultent tous d'un impératif de circonspection. Ensuite, il expose les conditions dans lesquelles ils ont été mis en place – maths pures – et il évoque trois autres sortes d'applications – morale, métaphysique et physique. Enfin, pas explicitement car la méthode « consiste plus en pratique qu'en théorie », il donne à voir sa mise en oeuvre dans le « Discours » – dioptrique, météores et géométrie. « La méthode pour Descartes est la science des procédés à mettre en oeuvre dans la résolution d'une ou de plusieurs questions d'un genre déterminé. » Elle s'incarne donc dans la résolution de questions et doit produire une parfaite certitude des résultats, c'est-à-dire qu'elle ne peut s'exercer que sur un terrain cognitif choisi et préparé.


Il découle de ce choix et de cette préparation un certain nombre de points détaillés dans les « Règles pour la direction de l'esprit ». Denis Kambouchner dissipe heureusement dans son ouvrage les brumes qui entourent ce grand et difficile texte cartésien sur la méthode. Dans ces « reguloe », Descartes réduit la science à une connaissance certaine et évidente qui découle d'opérations intellectuelles parfaitement distinguées, justifiées et enchainées sur des objets qui opposent à l'esprit aucune espèce d'opacité. Il conçoit, comme des actes donnant des résultats, des actes directs de l'esprit sur un donné déjà mis en ordre, plusieurs opérations de premier degré : l'intuition et la déduction – l'évidence étant propre à la première, la certitude propre à la seconde. Il y ajoute l'induction, inférence qui a lieu à partir de prémisses nombreuses et dispersées. Les opérations de second degré quant à elles sont celles de mise en ordre et de mise en forme de ce donné à l'intérieur d'une structure que les « reguloe » appelle question. A ce second degré se rapportent : la mise en série des objets, termes ou éléments à comparer – absolus ou relatifs en fonction qu'ils contiennent ou non la nature de la question posée ; l'énumération qui explore sans rien laisser tout ce qui concerne la question ; la réduction qui simplifie la question en sa forme la plus élémentaire ; enfin la translation et la symbolisation qui mettent en forme la question.


Pour Descartes, la capacité de l'esprit, cette faculté à considérer en même temps un plus ou moins grand nombre de données, est limitée. La difficulté des questions dépend pour le philosophe du nombre de données à prendre en compte et de la nature des relations entre les termes ou grandeurs connus ou inconnus. Il distingue donc les questions parfaitement comprises qui admettent des solutions purement déductives ; les questions imparfaitement comprises qui exigent un acte de délimitation des données ; les questions qui ne peuvent pas être traitées sur le mode de la science. Que l'esprit ne doive s'occuper que de questions proportionnées à son pouvoir de connaitre et que l'une de ses principales fonctions est de mesurer ses tâches et ses opérations de manière à en organiser l'économie, ce thème, nous dit Denis Kambouchner, est nulle part, mais il est pourtant partout présent dans les « reguloe ». Que l'esprit doive établir partout des proportions – entre des grandeurs à mesurer mais surtout entre des questions à résoudre – c'est aussi ce qui est nulle part affirmé mais que corroborent cependant plusieurs développements de première importance. le travail considérable de Denis Kambouchner en apporte la preuve. Descartes explique tout ce qu'on peut chercher touchant l'ordre comme la mesure et qui caractérise la mathématique (mathesis universalis cartésienne). Il précise à ce propos que l'ordre des mesures (un ordre non détaché des considérations de mesure), est une détermination plus générale que la mesure elle-même d'où il s'ensuit que la mathématique est avant tout une science de l'ordre, une science qui a les proportions pour premier objet. Descartes se propose de mettre en évidence, pour le domaine entier de la connaissance humaine des choses, une sorte de mathématique de l'esprit qui permette sa plus complète exploration. Il ramène pour cela la connaissance humaine à des premières notions intellectuelles, corporelles ou les deux, à des notions connues par elles-mêmes et dont toutes les autres sont nécessairement composées à un certain niveau (composées de natures simple, de natures composées), suivant un certain principe (expérience, conjecture, déduction) et sous une certaine forme (nécessaire ou contingente). La méthode cartésienne, forte de ses principes directeurs, s'achève par une analyse dont le mode précis doit être à chaque fois inventé. Bien que Descartes n'en livre aucune définition nous dit Denis Kambouchner, l'analyse est très certainement pour Descartes la voie méthodique par laquelle une chose cherchée peut être trouvée, pas simplement préparée ni entrevue mais authentiquement produite et obtenue. Chez Descartes, cette analyse se fait rarement à partir de règles explicites et c'est la conformation singulière du donné complexe de la question qui constitue à chaque fois la réflexion. La mathématique de l'esprit par nature est sans aucun doute insusceptible d'une exposition exhaustive séparée.


Si la mathématique de l'esprit est destinée à rester une idée, il demeure à vérifier avec Denis Kambouchner son universalité dans la recherche de la vérité chez Descartes. Toutes les sciences ne sont certes rien d'autre pour le philosophe que la sagesse humaine qui reste toujours la même si différents soient les sujets auxquels on l'applique. La suite des « Règles pour la direction de l'esprit » admet pourtant une distinction entre les questions relatives aux natures simples matérielles, questions de rapports et de proportions pour lesquelles l'entendement doit s'aider de l'imagination et les questions purement intellectuelles pour lesquelles l'imagination au contraire est source d'erreur et de confusion. L'unité de la science en effet n'a jamais impliqué pour Descartes l'effacement de toute distinction entre ses différentes branches. Denis Kambouchner interroge donc : sur quels fondement peut-on affirmer que la méthode cartésienne est bien à l'oeuvre en maths et physique aussi bien qu'en métaphysique et morale ? Alors qu'après l'époque du Discours et des Essais le thème de la méthode semble se retirer du premier plan des publications cartésiennes, la réponse de Denis Kambouchner est que la méthode dans l'entièreté de l'oeuvre de Descartes peut s'étendre à toutes sortes de matières pour autant que l'ordre et les proportions des opérations ne sont pas d'emblée donnés et sont partout recherchés et définis de manière spécifique. La preuve de cette permanence est sans doute, une année avant sa mort, le remarquable retour de la méthode dans la première des quatre lettres mises en préface aux « Passions de l'âme ». Descartes estime que s'il est parvenu à éclairer les obscures et difficiles problématiques des passions de l'âme, c'est bien que l'esprit humain a la puissance d'instituer ordre, nombre et mesure jusque dans des matières étrangères à l'étendue réelle des corps. Il était probablement indispensable à la méthode de s'appréhender d'abord sous une certaine figure mathématique relativement transparente. En s'attaquant par la suite à de toutes autres matières, elle perd la possibilité de s'exposer aussi clairement. Et Denis Kambouchner de conclure, « si les ultimes développements de la morale comme ses premiers travaux mathématiques sont ceux d'un esprit qui n'a jamais rien examiné que par ordre, cette unité de style se paie pour le lecteur d'une véritable frustration : nous ne saurons jamais au juste comment s'est construite ni de quoi se compose cette méthode qui consiste plus en pratique qu'en théorie. »
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A force de lire à tout bout de champ que Descartes aurait été l'initiateur de la « pensée moderne », l'initiateur maléfique du clivage corps-âme-esprit, le froid logicien et calculateur précurseur de la pensée scientifique totalitaire, un profond scepticisme avait commencé à s'installer en moi. Que tout le monde s'accorde aussi unanimement à désigner un coupable me semblait suspect et ma lecture du Discours de la méthode n'avait pas suffi à me convaincre que Descartes était en effet le terrible philosophe qui aurait fait basculer la pensée de notre civilisation dans l'impérialisme techniciste.


Avec cet essai, Denis Kambouchner arrive à point nommé pour apporter un peu de nuance au tableau des représentations négatives de l'héritage philosophique de Descartes, celles-ci pouvant se résumer à trois principaux griefs qui seraient : la prétention à une maîtrise technique de la nature illimitée et exempte de conséquences négatives ; le droit accordé à son propre esprit posant son existence comme premier principe de toute la philosophie ; la promotion d'un dualisme supposé couper l'existence et la vie de l'esprit de celle du corps.


Bien qu'il s'y consacre nécessairement pour apporter des nuances aux accusations dont pâtit la philosophie de Descartes, Denis Kambouchner ne cherche pas seulement à fournir de justes exposés des doctrines du philosophe. Il propose, comme une règle de lecture qui devrait s'appliquer indifféremment à tout philosophe et écrivain, de « se mettre en quête de ce que les auteurs eux-mêmes ont cherché, donc [de] réfléchir sur ce qu'a pu être leur travail de pensée, avec les alternatives qui se présentaient à eux, le paysage culturel dans lequel ils se déplaçaient, les écueils dont il fallait se garder, et souvent la difficulté à quoi n'échappent pas les plus grands esprits, d'atteindre à des formulations pleinement satisfaisantes ». Denis Kambouchner ambitionne ainsi de nous montrer un Descartes au travail sur une série de points de son oeuvre, parmi les plus significatifs. Nous pouvons ainsi entrer dans la pensée de Descartes en abandonnant toute velléité de jugement rétrospectif ; il est facile en effet, plus de trois siècles plus tard, de se décharger de sa culpabilité et de faire porter le poids d'une civilisation qui a mal tourné, mais dont nous jouissons pourtant, à un homme qui n'en a jamais goûté le sucre ni l'amertume. Denis Kambouchner présente une quinzaine de thèmes majeurs de l'oeuvre de Descartes dans une langue précise, dont la structure grammaticale ne laisse rien au hasard. Il rend la pensée de Descartes à la vie qui en est à l'origine, ouvrant ses réflexions à l'intertextualité et les ramenant à leur contexte d'émergence, constituant par la même occasion une bibliographie stimulante.


En apportant ainsi de la nuance à l'oeuvre d'un philosophe trop facilement vilipendé pour des raisons devenues idéologiques, Denis Kambouchner est conscient de se confronter à un « impitoyable paradoxe » : vouloir « explorer toute une complexité intellectuelle, se faire une règle de relever toute nuance un peu significative, réfléchir sur les tensions et les ambiguïtés qui se rencontrent dans les oeuvres étudiées, c'est en principe offrir des armes contre toute caricature ou représentation simpliste, et notamment contre tout “récit hâtif” […] touchant notre histoire culturelle » suscitera une complexité qui « placera d'emblée le “message” hors de la portée de ce que les nouveaux manichéens, si nombreux à présent de tous côtés, sont en état d'entendre ». Denis Kambouchner travaille pour l'art de la nuance, pour l'amour de l'homme et de la pensée, pour
« ceux pour qui la lecture est restée chose sérieuse et à qui tient à coeur le destin des bibliothèques et savoirs naguère encore qualifiés d'humanistes ». Son essai s'achève sur la question de savoir « que vaudra une pensée détachée de tout art de lire ». C'est nous laisser imprégner par la charité que de lire les grands hommes (ceux qui ne travaillent pas pour l'idéologie) ainsi que Denis Kambouchner nous invite à le faire.
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On ne peut déjà pas dire que l'auteur rende Descartes plus limpide : c'est souvent très filandreux et peu clair. Ensuite, honte à l'éditeur qui a rejeté les très nombreuses notes en fin de volume. Mais le comble, c'est quand l'auteur convoque Heidegger, un individu profondément nazi ! Et pourquoi pas aussi Badiou, qui est amoureux de Mao Zedong ?
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critiques presse (1)
LeMonde
15 décembre 2023
Au lieu d’un classique figé, Denis Kambouchner fait revivre un penseur multipolaire, passionné et passionnant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Pour ce qui est du « Dieu trompeur », par la figure duquel il est aisé de se laisser fasciner, il n’est en fait que le fantôme d’un instant, une ombre lointaine qui se dissout quand on s’en approche. « Dieu trompeur » : l’expression, que Descartes évite soigneusement, ne tient pas seulement du blasphème ; c’est une expression intrinsèquement contradictoire, si par « Dieu » nous devons entendre un être infini, autrement dit un être souverainement parfait, dont les perfections sont infinies. Or, comme indiqué au début de la Méditation IV, il est transcendantalement évident que si pouvoir tromper est puissance, vouloir tromper est impuissance. Et dès la fin de la Méditation I, pour que nul ne s’y trompe, Descartes avait écrit : « Je supposerai donc qu’il y a non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie… »
[…] Sans un Dieu tout-puissant, « souveraine source de vérité », pas de réalité stable, et rien d’assuré non plus dans la pensée. Le sujet cartésien, de la sorte, ne se définit qu’en s’arrimant à l’infini.
[…] Pour autant qu’une métaphysique est nécessaire, celle-ci consiste certes presque toute dans la construction et dans l’ajustement d’un dispositif de protection de la connaissance, telle que Descartes la conçoit ; mais ce n’est pas pour autant qu’un défaut de protection ait été expérimenté sur un mode que l’on pourrait qualifier d’existentiel. Ce défaut est plutôt appréhendé comme une virtualité abstraite dont il convient seulement de démontrer l’irréalité par les moyens appropriés.
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[Dans les Méditations], le doute est proposé avec des indices du fait qu’on s’apprête à en sortir. En tant qu’opération de renversement (eversio) de l’ensemble des opinions acquises, en aucune manière ce doute ne constitue une fin en lui-même.
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Deux traits frappent ici, et plus généralement dans les Regulae : la pleine efficacité de la recherche méthodique du vrai, représentée parfois de manière quelque peu triomphaliste ; et le fait que cette efficacité ou positivité ne soit conquise sur aucun état négatif qui le précède. L’ingenium, par définition encore, est en partie inné, ce dont témoigne l’allusion de la Règle IV à des semences de vérité implantées dans tous les esprits, semences qu’il s’agit seulement de cultiver, au lieu qu’elles soient étouffées par des études qui les contrarient, transversis studiis suffocata. […] [l’intuition] sait reconnaître ce qui est douteux et ce qui ne l’est pas, et seul l’intéresse ce qui frappe l’esprit par sa clarté et son évidence ; il ne s’occupe pas du reste.
Autre élément frappant dans le même traité : l’absence de Dieu – non seulement d’un Dieu qui pourrait nous tromper, mais aussi d’un Dieu vérace, « source de toute vérité ».
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Descartes a voulu porter la philosophie, et d’abord ses principes, à un degré de solidité jamais atteint, et c’est pourquoi il a conçu et mis en œuvre la grande épreuve du doute « hyperbolique ». La certitude cartésienne est donc supposée acquise dans des conditions extrêmes, qui la qualifient comme certitude métaphysique, plus absolue encore que celle qui s’attache aux propositions des mathématiques pures.
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[…] la méthode n’est rien d’autre que l’expérience et l’habileté acquises, d’abord dans les questions mathématiques, par un esprit qui a commencé par reconnaître sa propre puissance d’ordonnancement et la nécessité de la cultiver. […] nous ne saurons jamais au juste comment s’est construite ni de quoi se compose cette méthode qui « consiste plus en pratique qu’en théorie ».
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Videos de Denis Kambouchner (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis Kambouchner
Avis à ceux qui n'ont pas “la bosse des maths” et aux laissés-pour-compte des équations : et si vous faisiez preuve d'imagination ? Fermez donc les yeux et méditez en bons cartésiens. 
Dans ce sixième épisode, vous aurez la chance d'écouter deux brillants esprits, David Bessis et Denis Kambouchner. L'un est mathématicien et écrivain, l'autre philosophe et spécialiste reconnu de Descartes. Grâce à eux, vous explorerez une approche audacieuse des mathématiques, fondée moins sur la raison que sur l'imagination et l'intuition. Selon David Bessis, un bon mathématicien est avant tout un adepte éclairé du yoga mental, un pratiquant de la méditation, un aventurier de la conscience ! Et cela, Descartes l'avait parfaitement compris, peut-être même qu'il en avait rêvé. Les mathématiques ne sont pas ce domaine froid, aride ou même éthéré, réservé à une élite, que l'on nous enseigne trop souvent. Et si elles avaient plutôt quelque chose à nous dire de notre vie intérieure ? Constituent-elles, comme le pressent Descartes, une affaire hautement sensible ? Alors pourquoi continue-t-on de faire rimer cartésianisme avec rationalisme ? Gageons que cet épisode saura vous réconcilier avec les mathématiques et peut-être même vous convaincre qu'en toute logique, n'importe qui peut les aimer.
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