La voie de l'ascendance, tome 2 : Le seuil de la maison des morts

J'avais commencé mon aventure avec l'oeuvre de Steven Erickson avec le livre des martyrs... Je me souviens avoir eu un gros souci pour comprendre ce qu'il s'y passait 🫣 J'avais donc mis le texte de côté avant de découvrir le tome 1 écrit par Ian C. Esslemont. C'était beaucoup plus accessible dans l'ensemble.

Me revoilà avec le tome 2 pour découvrir la suite des aventures de Wu (un mage renommé) et Danseur (un assassin notoire). J'ai adoré les accompagner tout au long du roman, ainsi que suivre le personnage de Dassem Ultor, la redoutable et intrigante Glaive des goules !

Le livre compte pas moins de 41 personnages 😭, ce qui peut parfois prêter à confusion, mais certains n'apparaissent pas régulièrement. Il faut rester concentré, et ne pas hésiter à stopper la lecture si on est fatigué. Les cartes magnifiques de Quon Tali et de Malaz sont également présentes au début de l'oeuvre avec un précieux document : la liste des personnages.

Au sein de ce roman, j'ai été vraiment happé par les instants se passant lors des différentes mises à mort (vous aimez les insectes ? Vous allez être servi 😅). Sans oublier les scènes se déroulant dans la nouvelle petite boutique des compères ainsi que ce qui touche à la maison des morts, à l'Ombre, aux fantômes des temps passés et futurs...

C'est une lecture qui reste un peu difficile, bien que plus accessible que le livre des Martyrs. Mais j'ai vraiment apprécié et j'ai hâte de continuer avec le tome 3 qui sortira au printemps 2024.

Quelle bonne surprise que ce deuxième tome de la préquelle du Livre des martyrs !
Alors que le premier tome m'avait laissé de marbre, déroulant une histoire de peu d'intérêt avec des personnages manquant de personnalité, ici la livrée est tout autre.

Et ce deuxième tome est pourtant la suite directe du premier. Nous retrouvons donc Danseur et Wu qui s'établissent sur l'île de Malaz et qui très vite prennent possession d'une taverne occupée par une bande provenant de l'ïle de Nap.
Ces napiens ne sont pas les bienvenus et doivent faire face à la pègre locale soutenue par l'officieux dirigeant de l'île : Moque.
Aux côtés de Moque, se trouve la mageresse Loquevoile, qui lui voue une fidélité sans faille.
Wu, en compagnie de Danseur, va explorer toujours plus loin la garenne de l'ombre et s'absenter de plus en plus. Les napiens, eux, cherchent un bateau afin de rejoindre un autre endroit et fuir le coup d'état ayant ébranlé leur royaume.

En parallèle, le Glaive mortel de Goule, Dassem, a quitté la cité de Li Heng et se dirige à présent vers le sud.
Une autre bonne partie de l'histoire est consacrée à Tayschrenn, prêtre prodige du culte de D'rek, le Ver de l'Automne. Personnage important du Livre des martyrs, son passé est ici précisé, et de belle manière ! Peu à peu victime d'une machination, cet homme au caractère insensible va devoir s'accrocher à sa foi pour lutter contre l'adversité.


Tout d'abord il faut mettre en avant ces napiens, qui nous rappellent, dans leur comportement, les Brûleurs de pont (et donc la bande à Toubib dans La compagnie Noire). de façon moins ahurissante, cependant ; Ian C. Esslemont étant toujours un bon cran en dessous de Steven Erikson et de Glen Cook dans la caractérisation des personnages, selon moi.
Et puis c'est le nombre bien plus important de personnages qui retient l'attention ici, et qui rappelle le cycle mère. À l'instar du Livre des Martyrs, les points de vue s'enchaînent, parfois de façon très brève, mais la plupart d'une manière marquante, suscitant de l'intérêt (je ne l'ai pas encore cité jusqu'ici - et je ne le ferai pas - mais l'un des personnages les plus badass du cycle de Steven Erikson a le droit à une belle exposition).

Le duo Danseur et Wu fonctionne plutôt bien, et leurs virées dans la garenne de l'Ombre se révèlent de plus en plus passionnantes au fil du récit.
Dassem aussi se taille une belle place et devient l'une des figures principales du cycle (sachant son importance dans ce qu'il reste à venir).
Par petites touches, d'autres éléments faisant le lien avec le Livre des martyrs apparaissent çà et là et comblent le vide laissé par Steven Erikson dans le mystère qu'il a entretenu dans sa décalogie.
Les derniers chapitres sont épiques à souhait et définissent l'évolution des protagonistes quant à leur devenir.


Sans aucune contestation, un tome très réussi, maîtrisé de bout en bout et dont la lecture est totalement addictive !
Vivement la troisième partie qui, si elle continue dans la même lancée, devrait constituer comme il se doit LA porte d'entrée au cycle malazéen !

Retour dans l'univers crée par Erikson (le livre des martyrs) ,sous la plume de Ian C. Esslemont .Ce deuxième tome de la trilogie « La voie de l'ascendance » reprend comme personnages essentiels le couple atypique du mage déjanté Wu (qui devient Kellanved) et le maître assassin Dalin (devenu Danseur) . Ils ont quitté Li Heng et vont exercer leurs talents sur l'île de Malaz ,nid de pirates où se concentrent de mystérieuses puissances. L'histoire est ,de nouveau, très riche en épisodes magiques et en combats , de la guerre de gangs au conflit entre puissances maritimes. On voit paraître dans des arcs narratifs secondaires de personnages appelés à jouer un rôle important (Dassem , Tayschrenn , Loquevoile, etc) et en arrière-plan les manigances des dieux anciens et nouveaux qui manipulent les humains. Encore une fois la cohérence ,la richesse , l'humour et le sens de l'épopée font de ce volume un régal pour les amateurs de fantasy .

Alors que le tome 1 racontait la rencontre entre Wu, un mage Dal-Honien extrêmement douté (et à l'esprit pour le moins… euh… obscur) et Danseur, tout aussi doué dans son propre domaine, le combat et l'assassinat, le 2e les voit ourdir des plans sur Malaz, puisqu'il fallait bien qu'on y mette les pieds à un moment ou un autre. Mais pour être plus précise, c'est Wu qui ourdit, et Danseur et les lecteurices s'efforcent de lui emboiter le pas sans trop savoir ce qu'il a en tête (et en ce qui concerne Danseur, ça implique également d'essayer d'empêcher notre mage préféré de faire n'importe quoi).

D'ailleurs, ce duo de personnages fonctionne toujours extrêmement bien, avec des échanges souvent plein d'humour : ils sont aux antipodes l'un de l'autre, mais ils se complètent et sont parvenus à un respect et une certaine compréhension mutuelle. Danseur ignore le véritable objectif de Wu, mais il est prêt à le suivre jusqu'aux tréfonds de la Maison des Morts, ce qui en dit long. Au passage, le côté dissimulateur de Wu était déjà une source de fascination (et de frustration, un peu^^) dans les Martyrs, et j'apprécie le fait qu'il demeure dans son obscurité, nous laissant échafauder nos propres hypothèses.

D'autres personnages rejoignent le duo dans ce volume (ou gravitent autour sans encore les rejoindre), et comme je n'avais pas lu le résumé du livre, je n'ai pas pu m'empêcher de pousser de petits piaulements intérieurs à l'inscription de tel ou tel nom (ce qui fait que maintenant, j'ai envie de relire les Martyrs, c'est malin !), et j'ai hâte de les retrouver dans le tome 3.

Ce tome 2 se complexifie un peu par rapport au tome précédent : il y a plusieurs intrigues parallèles en même temps, qui se déroulent éventuellement sur des lieux différents, et surtout, on plonge un peu plus profondément dans l'univers, que ce soit via Garennes ou Maisons Azaths (aux nouveaux lecteurices, rassurez-vous, ces Maisons restent l'un des mystères de cet univers^^). Mais ça reste beaucoup plus accessible que les Martyrs, à la fois grâce à la plume d'Esslemont mais aussi à une envergure moins dantesque.

Cela étant, tout est relatif, évidemment. Toi qui franchit la porte de la Maison des Morts, abandonne tout espoir d'ennui ! le rythme est mené à tambour battant sans toutefois nous perdre en route, et même si le climax n'est pas aussi épique qu'un Martyr, ça reste du haut niveau, avec une bonne dose de combats, à coups de lames ou de déchaînements de « mageries ».

Bilan

Si ce tome 2 este parfaitement accessible aux lecteurices qui découvrent cet univers via ce cycle, je dois avouer que c'est avec une intense satisfaction que je retrouve certaines têtes bien connues, voire des noms mentionnés en passant. le duo Wu/Danseur fonctionne toujours aussi bien, que ce soit en terme d'efficacité ou d'humour, et les amateurices d'action et de coups bas devraient sans problème y trouver leur compte, sans se retrouver perdus dans la profondeur de cet univers labyrinthique.

De mon côté, je résiste pour ne pas replonger séance tenante dans le Livre des Martyrs (c'est que j'ai une PAL à diminuer, moi !).
Lien : https://limaginaerumdesympho..

Un second tome qui commence très fort ! Pendant quelques instants je me suis même dit que Wu et Danseur, les deux personnages principaux de cette série, allaient être mes nouveaux Royce et Hadrian, les personnages principaux de deux séries de Michael J. Sullivan connus pour leur camaraderie et chamailleries. Wu — qui va adopter un nouveau nom en cours de tome — et Danseur sont effectivement très plaisants à suivre tout du long. Les interactions sont dans ce tome encore géniales et j'ai adoré les quelques pages passées avec eux ici et là. 😁 Sauf qu'il y a le reste, et le reste représente une majorité du bouquin.

J'étais super enthousiaste après ma lecture du tome 1 (même que j'avais fait des stories en face cam, chose rare !) et même en y repensant aujourd'hui je me souviens avoir passé un très bon moment de lecture. Sans doute que ce sentiment avait été exacerbé par la grosse déception qu'avait été mon expérience des trois premiers tomes Du Livre des Martyrs de Steven Erikson et que j'étais content de lire quelque chose dans cet univers de plus abordable. Mais sur ce second tome je n'ai pas réussi à me plonger dedans. C'est effectivement toujours plus abordable que le Livre des Martyrs mais je décroche sans arrêt : je ne sais pas ce qu'il se passe (ou plutôt pourquoi), qui est qui (de nombreux personnages sont connus sous des noms différents), les liens entre les différents points de vue... C'est sans doute une série qu'il aurait fallu que je lise pendant les vacances, au calme et sans avoir à penser au travail par ailleurs, mais il y a d'autres séries qui me tentent plus pour lesquelles je réserve ces créneaux. 😅

Bref, je crois que comme pour Robin Hobb et Mark Lawrence l'année dernière, il faut malheureusement que je me rende à l'évidence : l'univers de Malazan, et la façon dont il a été rédigé, n'est pas pour moi.

c/c IG @kvinwtm_