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EAN : 9781092616058
Post-Editions (12/03/2015)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
« Faire reconnaître le droit à la ville pour tous, c’est en finir avec la machinerie du sparadrap. L’action efficace, ce serait un appel à une refondation de la ville, c’est-à-dire sortir le foncier du jeu de la spéculation. Réduite par le capitalisme au niveau d’une banale marchandise, la ville n’est plus habitable mais seulement à vendre ou
à louer : un vaste Monopoly où les individus les plus aisés acceptent de payer des fortunes pour ne plus vivre à prox... >Voir plus
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Que lire après Le Grand Paris du séparatisme social : Il faut refonder le droit à la ville pour tousVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est en agissant avec les autres que l'on élargit le champ des possibles

« Faire reconnaître le droit à la ville pour tous, c'est en finir avec la machinerie du sparadrap. L'action efficace, ce serait un appel à une refondation de la ville, c'est-à-dire sortir le foncier du jeu de la spéculation. Réduite par le capitalisme au niveau d'une banale marchandise, la ville n'est plus habitable mais seulement à vendre ou à louer : un vaste Monopoly où les individus les plus aisés acceptent de payer des fortunes pour ne plus vivre à proximité des pauvres et des étrangers. Il est urgent de désarticuler cet ordre monopolistique. »

En introduction, Hacène Belmessous parle, entre autres, de celles et ceux qui « s'élèvent contre l'arbitraire étatique », de celles et ceux qui « dénoncent les lois de la guerre urbaine conduite par un Etat injuste ». de l'incapacité à joindre, à atteler ces deux types de lutte. « Ce que révèle notre travail d'enquête, c'est une volonté sociale de se faire entendre. Puisqu'ils expriment un même fort désir de s'extirper du carcan de leur minorisation dans l'espace public, et si leurs combats sont en partie convergents, pourquoi ne sont-ils pas alliés ? ».

L'auteur souligne « l'influence de la notion d'égalité comme détonateur des rages, des haines et des colères juvéniles », leur « droit d'avoir des droits » et parle de « faire cause commune »…

En avant-propos, il nous parle de la Défense, de ce quartier d'affaires « forme politique qui s'inscrit dans l'histoire d'un urbanisme français au service d'une élite ou, pour le dire autrement, d'un urbanisme de classe », des processus antidémocratiques, des indicateurs de « distinction », de la mobilisation des espaces, de la prédominance des « intérêts particuliers », de modèle, « le modèle de la Défense a finalement ceci de particulier que l'homogénéité sociale est au principe même de sa genèse », de « La Ferme du Bonheur », des « engagés du Champ de la Garde », de résistance à un ordre urbain, des aspirations démocratiques

Hacène Belmessous présente en détail l'expérience des défricheurs du Champ de la Garde à la Ferme du Bonheur, cette expérience née d'une résistance collective. Il insiste, entre autres, sur le travailler de ses mains, la « terre urbaine », l'atmosphère de convivialité, « le désir inouï, sur ce morceau de territoire, de déverrouiller un univers social partout homogénéisateur et différentialiste », les relations entre « les personnes « marginalisées » et les défricheurs », l'affirmation d'un autre point de vue sur l'aménagement urbain…

L'auteur parle aussi d'espace ouvert, d'infléchissement à la marge du déterminisme capitaliste, de « résistance douce », de soustraction d'un bout de terre à l'arbitraire d'Etat…

Hacène Belmessous montre les différences avec les expériences du Larzac, des Zad, dont Notre Dame des Landes. Il analyse les différentes luttes urbaines et souligne l'apprentissage « du caractère conflictuel de la politique comme action commune », les dimensions utopiques de la colère, la revendication d'une « autonomie réelle dans la sphère publique ». L'auteur parle aussi de « dépasser ces actions pour défendre un sens de l'action qui pénètre jusqu'aux modes de production de la ville », de sortir le foncier du jeu de la spéculation, de municipalisation des sols, des partenariats « public-privé », des grandes sociétés du BTP, du Grand Paris, de la croissance des domaines ou entités privés au coeur même des villes, du lobby spéculo-marchand, des « valeurs hygiénistes », des grands projets et de « la mort de la ville publique », des pratiques déloyales en matière de logement social…

Une invitation à réfléchir sur la ville, le séparatisme social, le droit à la ville pour toutes et tous…

Je souligne cependant une conception élastique et peu rigoureuse des classes, sociales dont la fantasmatique classe moyenne ou celle d'ouvriers appartenant à la « petite classe moyenne », la notion très floue de « classe culturellement élevée », la bizarrerie des « luttes de places », qui ne permettent pas de saisir des réalités sociales et leurs contradictions.

« Agir, pour ne pas se laisser emporter par le néolibéralisme qui a étouffé la société politique »


Lien : https://entreleslignesentrel..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Faire reconnaître le droit à la ville pour tous, c’est en finir avec la machinerie du sparadrap. L’action efficace, ce serait un appel à une refondation de la ville, c’est-à-dire sortir le foncier du jeu de la spéculation. Réduite par le capitalisme au niveau d’une banale marchandise, la ville n’est plus habitable mais seulement à vendre ou à louer : un vaste Monopoly où les individus les plus aisés acceptent de payer des fortunes pour ne plus vivre à proximité des pauvres et des étrangers. Il est urgent de désarticuler cet ordre monopolistique.
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le désir inouï, sur ce morceau de territoire, de déverrouiller un univers social partout homogénéisateur et différentialiste
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le modèle de la Défense a finalement ceci de particulier que l’homogénéité sociale est au principe même de sa genèse
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Agir, pour ne pas se laisser emporter par le néolibéralisme qui a étouffé la société politique
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défendre un sens de l’action qui pénètre jusqu’aux modes de production de la ville
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Vidéo de Hacène Belmessous
Un grand merci à Hacène Belmessous de m'offrir cette modeste tribune mensuelle lors de son émission "la ville rêvée des anges" sur Fréquence Protestante. Dans ce sixième épisode, la bagnole, la mobilité et la banque...
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