Le Septième Roi

Aujourd'hui je prendrai quelques libertés. Et si pour une fois mes enfants, nous philosophions sur base de cet album aux magiques illustrations. Ouh là là, toute de suite les grands mots ! Philosopher ? Pas du tout, c'est juste s'interroger. Liberté ? Ah oui en voilà une immensité.


Liberté. A ce mot, je me suis levé. Et pour lui, j'ai voté. En cadeau, je l'ai reçue. Youpie ! Dès lors cette question me turlupine : Qu'en faire ?


Juste une évocation de ce beau conte. Imaginez une plage de sable fin, infinie. Vous plongée dans le livre, moi bâtissant un château près de la mer. Pendant ce temps les vagues auront écrit ce mot Liberté et déposé quelques rois la dépeçant, ainsi qu'un enfant appelé Espoir qui s'échappe sur un bateau en papier avec le dernier E comme seul bagage. C'est qu'il doit voyager léger, celui qui prend la liberté pour sentier. Vous, toute à votre lecture, moi tout à mon ouvrage, n'avons rien remarqué, l'aurions nous défendue alors. Trop tard, elle a disparu. A qui la faute ?


Faut-il qu'elle nous soit ôtée pour que nous comprenions enfin sa valeur ? Contrairement à la célèbre pile qui ne s'use que lorsqu'on s'en sert, en réfléchissant un peu les amis, la liberté n'existe que par et pour ceux qui l'exercent. Et cela, il est vrai demande un effort, quotidien. La liberté est un oiseau fragile ; vient-on en soustraire un morceau que déjà elle n'est plus. Paradoxe, lui arrache-t-on l'L, la voilà qui s'envole toute entière.


Heureusement l'enfant était là pour la cueillir et la mer pour le porter. Je ne laisse qu'un billet léger sur l'océan babelio, qu'il souffle un petit air de liberté et s'insinue comme une chanson que l'on ne peut oublier.
https://www.youtube.com/watch?v=NrgcRvBJYBE&list=RD4DkeNh3YCys&index=2
https://www.youtube.com/watch?v=uwJUhRWpk4E
https://www.youtube.com/watch?v=ZOfoN8u11Dc

Mais si jamais ce frêle esquif vient un jour s'échouer près de chez vous, puis-je -ô effronterie- vous demander, l'enfant à bord épris de liberté, nommé Espoir : le sauver, le garder !


La mer au secours de la liberté : quelle belle idée ! Seul dernier recours à la folie des hommes. Ainsi adulte, ce bel album m'a ramené à Jonathan Livingstone le goéland de Richard Bach et à L'éloge du risque d'Anne Dufourmantelle. Enfant, oui c'est évident j'en aurais rêvé. Déjà !


Je prendrai enfin la liberté de remercier Babelio et les éditions Cipango pour leur confiance, ainsi que Bénédicte Nemo pour ses poétiques illustrations et Danièle Fossette, voyageuse d'île en île, pour son beau texte que je n'ai fait que librement évoquer.

Un album qui fait penser à une bande dessinée. Ce qui n'est pas le cas. Un enfant qui serre tendrement contre lui la lettre E du mot liberté. Un prince? Non, un roi. Un croquis superbe qui invite à la découverte. C'est ainsi que j'ai fait connaissance avec l'histoire du septième roi. Une invitation à la douceur. Enfin, pas au début. Imagination fertile? Réalité?
L'histoire d'un mot (Liberté) et de sept rois. Autant de rois que de lettres. Un mot martyrisé par six des rois. Un destin, plutôt des destins contés, déclinés tels des poèmes, sur l'aile du temps. La rencontre des rois et de la liberté. Comment réagissent-ils? Comment pensent-ils la liberté? Une histoire qui se décline à l'infini? Sept paires de pieds qui portent l'individu. Qui portent les réflexions de l'individu. Des individus si différents, mais unis dans l'action. Un mot martyrisé. Un mot auquel l'on veut retirer son essence. Des rimes qui racontent la vanité humaine. La force des certitudes à peine ébauchées. Les sept péchés capitaux? Non, juste la vanité humaine. Qu'en est-il du dernier roi?
Chaque page est une oeuvre d'art. le récit qui se décline tel un poème couvre la page. Les croquis sont très colorés et ressemblent à des estampes japonaises. Ils représentent la force de la fatuité humaine et la douceur de l'océan. En même temps que la violence des actes et la douceur de la nature. Les aquarelles montrent la violence infligée à la liberté à travers le monde. La violence des hommes. Les poêmes racontent un destin. Celui de la liberté. Celui du dernier roi qui grandira pour faire rayonner la liberté. Il gardera ce E pour Espoir. Un conte chanté comme une ode à la vie. A la joie. A l'am

J'ai reçu cet album aujourd'hui dans le cadre d''une opération « masse critique » et je remercie les éditions Cipango pour cet envoi
Quelle beauté !!! Sa couverture m'avait beaucoup intriguée et je n'ai pas été déçue de la suite.
Il s'agit d'un conte philosophique sur le thème de la liberté qui pour moi ne s'adresse pas qu'aux plus jeunes... La métaphore utilisée est ingénieuse et l'on se laisse emporter dans l'histoire pour en connaître la fin. le texte est tout simplement magnifique et poétique. le jeu avec les mots est un vrai régal.
L'illustration est de grande qualité, en pleine page, évoquant les estampes japonaises.
L'histoire ?
Six rois très cruels oeuvrent chacun à leur tour contre la liberté, qu'ils piétinent au sens propre comme au figuré.
Mais c'est sans compter sur le septième roi qui n'est qu'un enfant ...
Cela tombe bien, puisque c'est bientôt Noël ...
Un magnifique ouvrage à trouver ou à déposer sous le sapin !

Un jour, le mot liberté s'échoue sur une plage. Il est découvert par six rois et un enfant. Tour à tour, chaque roi prend une lettre et la détruit. Mais lorsque l'enfant prend le E, dernière lettre...

Voilà un album qui a été une vraie découverte pour moi.

Le texte est difficile parce qu'il y a un vocabulaire très recherché et que l'idée de ce mot de liberté piétiné par l'ignorance, réduit en esclavage par l'ignorance... est tout de même difficile.
Et la compréhension de l'histoire est encore plus difficile.
Chaque illustration est un tableau très beau mais pas tellement plus accessible que le texte et l'histoire.
J'aurais tendance à penser que cet album s'adressait plutôt à un public d'adolescents ou d'adultes.
Et pourtant, j'ai lu ce livre à plusieurs reprises à des enfants entre 6 et 10 ans et toujours avec un grand succès. Certes, ils ne connaissent pas tous les mots mais ils en comprennent le sens grace au sens. le texte sonne bien, il est long mais rythmé, très agréable à lire à haute voix. J'ai été étonnée de l'écoute des enfants et de leur enthousiasme.
L'album est construit en deux parties. Dans la première, les rois écrasent la liberté lettres par lettres. A chaque roi, sa manière de détruire. C'est rythmé et ça nous plonge dans l'ambiance. Dans la seconde, l'espoir renaît et c'est sans doute la partie la plus poétique, la plus allégorique, la plus difficile.
Pour résumé, l'album est difficile mais intéressant.
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